A la barrière des deux moulins, le bal de la Belle Moissonneuse était fréquenté par les maquignons.
La rue Küss honore le dernier maire français de la capitale alsacienne en 1871, année de sa mort, le jour même où les députés de l'Assemblée nationale décidèrent de céder l'Alsace et la Lorraine à l'Allemagne. Émile Küss était un savant physiologiste de la faculté de Strasbourg.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Une bagarre s'étant produite la nuit dernière dans l'intérieur du bal de
l'Alcazar, avenue de Choisy, les gardes républicains de service à cet endroit
furent appelés pour expulser les perturbateurs.
Un de ces derniers, Jean Rollanger, âgé de dix-huit ans, né à Metz,
mégissier, demeurant rue Jonas prolongée, s'arma d'un couteau et vint menacer le
garde républicain Taron, de la caserne Mouffetard.
Ce garde, croyant qu'il allait être frappé, tira, dans sa précipitation à se
défendre, un coup de revolver sur son agresseur.
Rollanger, atteint au ventre par la balle, s'affaissa, après avoir fait
quelques pas et il a été transporté mourant à l'hôpital Cochin. M. Rocher,
commissaire de police, a ouvert une enquête sur cette affaire.
Une singulière victime
Une singulière victime.
Le Matin ― 25 août 1885
Dans la soirée d'hier, des gardiens de la paix attirés par des cris,
trouvèrent, l'angle du boulevard Arago et de la rue de la Glacière, un individu
terrassé qu'ils relevèrent et qui déclara avoir été assailli et dévalisé par
trois rôdeurs, dont un lui avait porté un coup de couteau dans l'aine gauche.
Les agents requirent une voiture et, après avoir mené cet homme au bureau de
M. Perruche, commissaire de police, qui reçut sa déclaration, le transportèrent
à la pharmacie Rives.
Puis, sur les conseils du pharmacien, qui trouva la blessure trop grave, ils
le conduisirent en voiture à l'hôpital de la Charité, où l'interne de service
l'admit d'urgence et lui fit un premier-pansement. Quelques heures plus tard, on
s'apercevait que cet homme, qui avait déclaré se nommer Ernest Vigne, âgé de
dix-neuf ans, s'était évadé de la salle où il avait été transféré,, et que, pour
des raisons particulières il avait cru- devoir prendre la clef des champs.
Lu dans la presse...
La Reconstruction des Gobelins
La Reconstruction des Gobelins
Le Figaro — 9 juin 1886
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des
Comptes, comme souvenir de 1871 d'abord, et ensuite comme musée de la flore
parisienne qui s'y épanouit à loisir. Les habitants du quartier y sont
maintenant accoutumés et se désoleraient de ne plus-voir les tiges et les
rameaux verts qui, de tous côtés, sortent par les fenêtres, parant de la
façon la plus pittoresque les pierres noircies et les fers tordus.
Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la
vue séduit beaucoup moins. Je veux parler de la façade que la manufacture
des Gobelins avait autrefois sur l'avenue qui porte son nom, façade «
provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade
en planches du plus déplorable aspect.
C'est surtout depuis que la place d'Italie a été nivelée et transformée
en un square charmant ; depuis qu'on a démoli le déplaisant bureau d'octroi
qui servait de mairie, pour élever un élégant Hôtel de Ville ; depuis que
tout le quartier, si affreux et si obscur autrefois, a été percé, aéré et
embelli, que la façade actuelle et « provisoire » des Gobelins paraît
d'autant plus affreuse.
Longtemps on a attendu, espérant toujours une reconstruction qui serait
le couronnement des embellissements de ce quartier rénové. Mais, comme
Philis, à force d'espérer toujours, les habitants ont fini par désespérer,
et ils viennent de passer de la période d'expectative à la période d'action.
Un comité s'est donc formé, comité composé de propriétaires et de
commerçants des cinquième et treizième arrondissements, afin de provoquer un
mouvement en faveur de la reconstruction si ardemment désirée. Le bureau se
compose de MM. Limay, restaurateur, avenue des Gobelins, président ; Oger,
négociant, vice-président ; Bouet, maître d'hôtel, secrétaire-trésorier ;
Bidault et Commissaire, négociants, assesseurs.
Par les soins de ces messieurs, la question a été étudiée, et ils sont
arrivés à ce résultat fantastique que « la façade peut être reconstruite
sans qu'il en coûte rien ou presque rien » !...
En effet, il existe derrière la manufacture d'immenses terrains qui font
partie du Domaine. Ces terrains sont depuis longtemps inoccupés, la
destination pour laquelle ils avaient été conservés n'existant plus.
Sous l'Empire, des spéculateurs voyant à tirer parti de ces terrains pour
y fonder des cités ouvrières, en avaient offert plus de quinze cent mille
francs. On peut donc affirmer qu'aujourd'hui, avec la plus value que donnent
les embellissements du quartier et celle qu'apportera encore
l'assainissement de la vallée de la Bièvre, instamment réclamé par le
Conseil de salubrité et le Conseil municipal, on peut affirmer, dis-je,
qu'on tirerait de ces terrains de deux à trois millions.
Or, au maximum, il faudrait quatre millions pour refaire en entier la
construction détruite. Comme on le voit, l'excédent de dépense ne serait pas
considérable.
Le Comité se demande d'ailleurs si sur les neuf à dix millions qu'a
rapportés la fameuse Loterie des Arts décoratifs, on ne pourrait pas
prélever quelque obole pour ce monument qui touche suffisamment, croit-il, à
l'art de la décoration - on pourrait même dire qui en forme la branche
principale.
Une pétition, lancée dans les deux arrondissements, s'est rapidement
couverte de signatures. Il y en a aujourd'hui plus de dix mille, ainsi qu'on
l'a constaté dans la réunion tenue vendredi soir.
Le projet ne rencontre qu'une seule opposition, delà part... des ouvriers
de la manufacture !... qui, logés dans les bâtiments, ont installé des
jardins dans les terrains qu'on voudrait aliéner et se désespèrent à l'idée
de renoncer aux magnifiques artichauts qu'on y récolte en ce moment.
Cette considération prévaudra-t-elle ? Nous espérons que non. Il est
temps qu'on remédie à un état de choses qui, vu le nombre des étrangers qui
viennent chaque jour visiter les Gobelins, est véritablement une honte
nationale.
La petite cité aux rues tortueuses qui, village dans la ville, se tasse entre la place Paul-Verlaine et le boulevard Auguste-Blanqui, bourdonne ce matin d'un naturel émoi.
Les inspecteurs de la brigade spéciale poursuivent avec activité, mais sans résultats réellement intéressants, leur enquête sur l'assassinat dont fut, lundi, la victime le mystérieux Yougoslave Joseph Werner.
n cette pittoresque cité Jeanne-d'Arc, 166 bis rue Nationale, où gitent tant de laborieux chiffonniers, était, il y a quelque temps, venu se fixer un couple, assez mal assorti du reste, sur l'existence duquel on manque, pour l'instant, de renseignements.
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)