Le 19 juillet 1927, le nom de rue de Gentilly fut donné à la rue du Gaz. Le nom de rue de Gentilly avait été, jusqu'en 1899, celui de la rue Abel-Hovelacque d'aujourd'hui. Cette nouvelle rue de Gentilly perdit ensuite son nom au profit de Charles Moureu et d'Albert Bayet.
En 1921, le maire du 13ème arrondissement était M. Guerineau. Il possédait une usine de céramique dont les bâtiments s'étendaient du numéro 69 de la rue du Gaz au numéro 172 de l'avenue de Choisy. Cette usine brûla le 26 octobre 1921.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
M. Potut, professeur, suivait hier soir, vers minuit, la rue Lebrun, dans le
quartier des Gobelins, lorsqu'il fut assailli par cinq rôdeurs qui, pour le
dévaliser mieux à leur aise, l'accablèrent de coups. A moitié assommé, incapable
d'opposer aucune résistance,. M. Potut dut se résigner à voir passer entre les
mains des malfaiteurs sa montre et sa chaîne en or, son portefeuille renfermant
des papiers de famille, son porte-monnaie contenant une centaine de francs et
même son foulard.
Mais des gardiens de la paix qui étaient survenus avant que les agresseurs
aient songé à prendre la fuite, ont pu arrêter trois d'entre eux. Ils ont été
envoyés au Dépôt.
M. Potut a été transporté à son domicile dans un état alarmant.
La mort de Bacchus - 1893
La mort de Bacchus
Le Journal des débats politiques et littéraires ― 21 mars 1893
Les marchands de vin de la Butte-aux-Cailles viennent de faire une perte
cruelle. En sortant de chez l'un d'eux cette nuit, à une heure très avancée,
leur meilleur client, un nommé Alibert, surnommé Bacchus (à juste raison,
paraît-il), s'est tué en regagnant son domicile rue de Tolbiac. Ayant, comme' de
coutume, fait de nombreuses libations, Alibert est allé en titubant s'appuyer
contre le parapet du pont de Tolbiac et a passé par-dessus. Son cadavre a été
retrouvé ce matin.
Faits divers
Une femme étranglée - 1898
Une femme étranglée
Le Figaro ― 6 mai 1898
Les locataires et le concierge d'une maison située, 12, rue Buot (treizième
arrondissement) étaient réveillés, l'avant-dernière nuit, par le bruit d'une
querelle violente qui s'était élevée entre deux locataires, Auguste Pincemaille,
âgé de trente-deux ans, cordonnier, et sa maîtresse, Joséphine-Victorine
Dubuisson, femme Demilly, couturière. Comme les disputes étaient fréquentes dans
ce faux ménage, on n'y apporta pas grande attention.
Hier matin, le concierge ne voyant pas descendre la femme Demilly à son heure
habituelle, entra dans la chambre. Il aperçut la femme étendue à terre, en
chemise, couverte de sang. Dans le lit, Pincemaille ronflait à poings fermés.
Le concierge ferma la porte en dehors, en emportant la clef, et courut
chercher les gardiens de la paix.
Pincemaille fut réveillé et on lui annonça qu'on l'arrêtait. Il ne fit aucune
résistance :
― Qu'est-ce que j'ai fait ? dit-il d'un air ahuri.
Et, comme on lui montrait la femme gisant :
―Tiens, reprit-il, qu'est-ce qu'elle a eu?
Il prétendait, en effet, ne se souvenir de rien et c'est en vain que M.
Remongin,- commissaire de police, essaya de tirer de lui quelques détails. C'est
seulement à l'arrivée de MM. Atthalin, procureur de la République; Guyot, juge
d'instruction, et Hamard, sous-chef de la Sûreté, que le cordonnier, enfin
dégrisé, put fournir des renseignements.
Il était rentré la veille au soir, avec sa maitresse. A peine couchés, une
discussion s'était élevée entre eux. Il était sorti du lit et, avec le manche
d'une alène avait frappé la femme Demilly au visage. Comme elle se débattait, il
l'avait saisie à la gorge et jetée hors du lit. Il ne voulait pas, dit-il,
l'étrangler. S'il l'a fait, c'est accidentellement.
Pincemaille a été envoyé au Dépôt. Le cadavre de la femme Demilly a été porté
à la Morgue où l'autopsie démontrera s'il y a eu crime réel ou si la congestion
à laquelle a succombé la victime n'a pas eu pour cause dominante l'ivresse.
(Communiqué)
Les personnes disposant de vieilles fausses dents peuvent les envoyer
par la poste à l'adresse de R. D. et J. B. Fraser, Rayon F., rue
Jehan-Véron, 5, à Dieppe. MM. Fraser enverront un chèque pour le prix le
plus élevé qu'ils pourront les payer, ou indiqueront par lettre leur
valeur, et, si leur estimation ne satisfait pas, ils retourneront les
dents.
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
Il y a entre la place d'Italie et le parc de Montsouris, tout un quartier inconnu plus étranger aux Parisiens, que la Sibérie ou la Chine. Les rues y sont irrégulières, montueuses, peu ou mal pavées, absolument privées de gaz. À peine, la nuit, de distance en distance, la lueur fumeuse d'un antique réverbère, perce-t-elle le brouillard de la Bièvre, qui y roule sinueusement ses eaux puantes et noires.
Palmyre est une grande brune, assez bien de sa personne, qui tous les soirs arpente l'avenue de Choisy en quête de clients généreux. Adolphe Verrier, chauffeur dans une usine de banlieue, la connaissait bien de vue, mais jamais il n'avait osé l'aborder.
La cité Jeanne-d'Arc vient encore d'être le théâtre de scènes sanglantes. Hier vers trois heures et demie de l'après-midi un malfaiteur dangereux, frappé de dix ans d'interdiction de séjour, Léon Becquet, âgé de vingt-sept ans, se prit de querelle avec un autre individu, Adolphe Douraud, dit « Bibi », au sujet d'une femme, une fille soumise dont le casier judiciaire est orné de vingt-neuf condamnations.
Alfred Thomas, âgé de quarante-deux ans, est un brave homme de menuisier. Établi, depuis six ans, rue de Tolbiac, il s'efforce, avec zèle et ponctualité, de contenter sa petite clientèle.
Hier matin, la rue de la Glacière était mise en émoi. Quatre gardiens de la paix et deux inspecteurs de la Sûreté sortaient de la maison portant le numéro 37, en traînant, en portant plutôt un individu qui se défendait avec une énergie farouche.