Le 9 octobre 1923, le quotidien Paris-Soir rapportait , qu'avenue d'Ivry, Mme veuve Marie Buronifesse, 73 ans, demeurant rue de la Pointe d'Ivry avait glissé sur une épluchure de banane et s'était blessée si grièvement qu'elle fut transportée à la Pitié.
Le passage souterrain de la porte d'Italie fut inauguré le vendredi 26 juin 1936 par la Municipalité de Paris en présence de M. Marx Dormoy; sous-secrétaire d'État à la présidence du Conseil.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
On avait annoncé
qu'une dame Caroline Foussier, demeurant quai de la Gare, dans le quartier
des Gobelins, était morte victime d'un empoisonnement criminel. On avait même
échafaudé sur la fin de cette femme tout un roman auquel les affirmations des
voisins paraissaient donner un semblant de vérité.
M. le docteur Vibert a
pratiqué, hier, à la Morgue, l'autopsie du cadavre de Mme Foussier et il a
reconnu que cette personne avait tout simplement succombé à la rupture d'un
anévrisme.
Néanmoins, les viscères ont été envoyées au laboratoire de
toxicologie M. le docteur Ogier en fera l'analyse.
Vol de poires au jardins des Gobelins - 1873
Vol de poires au jardins des Gobelins
Le Journal des débats politiques et littéraires — 5 septembre 1873
La manufacture nationale des Gobelins a pour annexe un immense jardin avec
potager et verger où les fruits sont cultivés cum arte d'après les
bonnes traditions et selon la méthode de La Quintinie. Il y a là des pêches qui
rivalisent avec celles des fameux espaliers de Montreuil et des poires qui, pour
la grosseur et le fondant, n'ont rien de comparable.
L'avant-dernière nuit, des malfaiteurs ont pénétré l'aide d'escalade et
d'effraction, dans le verger et l'ont dévalisé. Ils ont emporté notamment 500
poires magnifiques en pleine maturité.
Ces déprédateurs ont causé encore, plus de dommage par ce qu'ils ont brisé et
détruit que par ce qu'ils ont emporté.
Le commissaire de police du quartier Croulebarbe a immédiatement commencé une
enquête, et les indices recueillis permettent d'espérer que les coupables ne
tarderont pas à tomber entre les mains de la justice.
Lu dans la presse...
La place Paul Verlaine - F Bournon - 1905
La place Paul Verlaine
Le Journal des débats politiques et littéraire —22 novembre 1905
Une délibération municipale, approuvée par un arrêté préfectoral que
ratifia, le 28 juillet dernier, un décret présidentiel, a donné le nom de
Paul Verlaine à une place sise à Paris dans le 13e arrondissement, à
l'intersection des rues Bobillot, du Moulin-des-Prés et de la
Butte-aux-Cailles. Nul n'y a contredit, si ce n'est peut-être quelque vieux
sergent de ville ayant eu occasion d'offrir son bras un peu rudement au
poète trébuchant, et que cet honneur posthume aura surpris. De même,
qu'auraient dit les archers du guet qui eurent souvent mission d'appréhender
maître François Villon, s'ils avaient vu, un beau jour, son nom inscrit aux
coins d'une rue de la ville ! Cette stupeur leur fut épargnée, car si Villon
figure dans la Nomenclature des voies publiques de Paris — et c'est justice
— ce n'est que depuis 1897 il aura pausé bien plus longtemps que
Verlaine.
À vrai dire, pour celui-ci, son affaire n'est pas encore réglée. En dépit
des arrêtés et décrets, l'entrepreneur des plaques émaillées de la Ville, —
qui sans doute appartient à une autre école poétique que feule pauvre
Lélian, — fait la sourde oreille. Nous eûmes, l'autre jour, la curiosité de
nous transporter au carrefour précité et là où nous comptions lire :
Place Paul-Verlaine, conformément aux volontés municipale, préfectorale
et présidentielle, nous fûmes tout simplement Place du Puits-Artésien,
inscription à un exemplaire unique, dominant un square minuscule qui â lai
seul constitue la place, car les maisons environnantes appartiennent toutes
aux rues qui la bordent.
Ces réserves faites, il faut convenir qu'on :ne pouvait trouver meilleur
emplacement. Les choses et les êtres ont leurs affinités, même dans
l'au-delà. On imagine malaisément une place Paul-Verlaine au quartier du
parc Monceau à la butte aux Cailles elle se trouve à l'aise, dans un double
élément de poésie mélancolique et de vie miséreuse, où trop souvent le
second élément se complique de vice, vice brutal et effronté des gens qui
font bon marché de l’existence, la leur et celle des autres.
Mais n'y voyons que la poésie. À cet égard, oh ! l'étrange quartier, qui
s'est donné à lui-même, sans fausse honte, le triste et joli nom de
« faubourg souffrant » et avant que l'édilité y pourvût, avait baptisé ses
rues de noms pittoresques le Moulin-des-Prés, la Butte-aux-Cailles, la
ruelle des Reculettes, la rue Croulebarbe, la rue des Peupliers, le
Champ-de-l'Alouette, Lourcine, ou de vocables d'une ironie gaie : rue du
Château-des-Rentiers, rue du Dessous-des-Berges, rue des Cinq-Diamants et
naguère, rue de la Coupe-des-Terres-au-Curé.
Jusqu'à 1860, ce territoire appartenait mi-partie à la Commune d'Ivry,
mi-partie à celle de Gentilly. Il fut alors annexé à Paris, dont il
constitua le 13e arrondissement, et ce fatidique chiffre 13 est encore une
preuve qu'aux pauvres gens tout est peine et misère. Voici comment dans le
remaniement et l'agrandissement du plan de Paris rendus nécessaires par
l'annexion, le 13e arrondissement était d'abord attribué aux communes
annexées de Passy et d'Auteuil. Le Syndicat de propriétaires qui s'occupait
alors de bâtir l’opulent quartier des abords de la porte Dauphine, réclama
si vivement auprès d'Haussmann contre le mauvais sort que lui vaudrait an
tel chiffre qu’il fallut tout changer au dernier moment. Le-faubourg
souffrant, lui, ne protesta pas ou s'il le fit, ce fut comme s'il chantait.
C'est à la Bièvre, qu’il doit son charme si spécial, — celui d'une jolie
fille on haillons, — et leurs destinées furent semblables pures à l'origine
et souillées au contact des humains. Qui n'a admiré la vallée de la Bièvre,
là-haut, du côté de Buc et de Jouy-en-Josas Il n'est pas de plus riant décor
aux environs de Paris. La petite rivière descend lentement et comme à regret
vers la grande ville. À mesure qu'elle s'en approche, le tableau change, et
s'enlaidit. A l'herbe des prairies, ont succédé de grandes bâtisses
manufacturières qui transforment l'eau limpide en un liquide noirâtre, et
c'est dans cet état que le pauvre ruisseau entre timidement dans Paris, qui
achève de le corrompre et d'en faire un égout.
Des poètes l'ont chanté, cependant, mais en prose Delvau en a fait sa
Voulzie, à lui Hugo a conduit Marius et ses angoisses amoureuses dans le
champ voisin de l'Alouette. M. Huysmans lui a consacré une Étude
frissonnante, qu'on dirait écrite avec un scalpel. Nous le répétons, la
mémoire de Verlaine est bien à sa place sur ces rives, qui offrent le reflet
de son existence, faite de misère et de poésie.
Fernand Bournon.
Fernand Auguste Marie Bournon (1857-1909 était
archiviste et historien spécialiste de l'histoire de Paris. Il est l'auteur
de Paris, Histoire - Monuments - Administration - Environs de Paris, paru en 1888, du Paris-Atlas paru chez Larousse
en 1900.
La cité Jeanne-d'Arc vient encore d'être le théâtre de scènes sanglantes. Hier vers trois heures et demie de l'après-midi un malfaiteur dangereux, frappé de dix ans d'interdiction de séjour, Léon Becquet, âgé de vingt-sept ans, se prit de querelle avec un autre individu, Adolphe Douraud, dit « Bibi », au sujet d'une femme, une fille soumise dont le casier judiciaire est orné de vingt-neuf condamnations.
Alfred Thomas, âgé de quarante-deux ans, est un brave homme de menuisier. Établi, depuis six ans, rue de Tolbiac, il s'efforce, avec zèle et ponctualité, de contenter sa petite clientèle.
Hier matin, la rue de la Glacière était mise en émoi. Quatre gardiens de la paix et deux inspecteurs de la Sûreté sortaient de la maison portant le numéro 37, en traînant, en portant plutôt un individu qui se défendait avec une énergie farouche.
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis. (1932)
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)