La société des fourneaux de Saint-Vincent de Paul, le 5 novembre 1897 ouvraient, comme chaque année, ses fourneaux (au nombre de 26 en 1897) qui restèrent ouverts jusqu’au 30 avril 1898, tous les jours non fériés, de huit heures à onze heures du matin. Trois d'entre eux étaient situés dans le 13ème : 45 rue Corvisart, 35 rue de la Glacière et 87 bis rue Jenner. Avec un bon de dix centimes, les malheureux recevaient une portion de pain, bouillon, viande, légumes, etc. enfin, de quoi se réconforter. Ces établissements charitables étaient dirigés par les Sœurs.
La place Valhubert porte le nom du général Jean-Marie Mellon Roger, plus connu sous le nom de Jean-Marie Valhubert (également orthographié Walhubert) qui fut tué à la bataille d'Austerlitz. Celui-ci a sa statue à Avranches.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le marinier Jean Fatigué, de la péniche Louise, a retiré de la Seine, au quai
d'Austerlitz, hier matin, à dix heures, le cadavre d'un garçonnet de cinq à six
ans qui avait séjourné plusieurs jours dans l'eau. Il avait la tête complètement
enveloppée dans un fichu de laine- noire, attaché derrière le cou.
Une enquête, immédiatement ouverte, a permis de découvrir quel était cet
enfant.
En février dernier, une dame Lepape, âgée de vingt-huit ans, fleuriste,
disparaissait avec son fils, le jeune Romuald. On crut à une fugue. Mais un mois
après le corps de la jeune femme était repêché près d'Auteuil. Le costume que
portait l'enfant lors du départ de la mère étant le même que celui du petit
repêché hier, il parait certain que ce cadavre est celui du jeune Romuald
Lepape, que sa mère a noyé en même temps qu'elle.
Une bande de voleurs - 1912
Une bande de voleurs
Le Journal — 20 septembre 1912
M. Niclausse, sous-chef de la Sûreté, vient d'arrêter trois
individus qui avaient commis, notamment dans le treizième
arrondissement, une quantité de vols de bicyclettes, de
motocyclettes et d'accessoires d'automobiles.
Le chef de la bande est un nommé Louis-Léon Labbaye, dit Martin,
né à Paris en 1874, exerçant parfois la profession de photographe,
et qui habitait en garni 46 rue du Moulin-de-la-Pointe,
Ses complices sont Joseph Maniardi, né à Bottola (Italie), en
1870, cordonnier, habitant 51, avenue de Choisy, et Emile-Joseph
Nedrecor, né à Paris en 1873, cordonnier, domicilié à Ivry, 51, rue
de Choisy.
M. Niclausse a perquisitionné chez les trois voleurs; il a
retrouvé quantité d'objets et notamment, chez Nedrecor, une
motocyclette qui fut volée en juillet dernier chez M. Chaulange,
19, rue Fagon. Labbaye, qui a déjà subi dix condamnations, a opposé
une résistance désespérée lorsqu'on l'a capturé et a tenté de
poignarder l'inspecteur Lallemand. Ce bandit, lors d'une de ses
arrestations précédentes, en 1911, avait gravement blessé deux
agents.
Lu dans la presse...
Une masure s'effondre au « Camp marocain » - 1910
L’accident de la rue Bobillot
Une masure s'effondre au « Camp marocain »
Le Petit-Parisien — 1er mars 1910
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot,
se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une
vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. Traqués
par la police, ces nomades se décidèrent à déguerpir, il y a longtemps, et furent
remplacés par des ménages malheureux. Mais ce coin du Paris pittoresque continue
à être désigné sous le nom de « Camp marocain ».
Hier, le jeune Perchaud, habitait avec ses parents au Camp marocain, débarrassait,
en compagnie de la concierge, Mme Sérouard, une femme énergique, un hangar situé
au fond du camp, lorsqu'un craquement sinistre se fit tout à coup entendre.
— Sauvons-nous ! cria la concierge, ça s'effondre.
Mme Sérouard et l’enfant n'eurent que le temps de fuir un mur de deux mètres
de haut, attenant à une cabane inhabitée, venait de s'écrouler sur un hangar
servant de remise à un plombier, M. Bianco. La toiture de l'appentis s'effondra
sous les poids des moellons.
Mme Sérouard et le jeune Perchaud l'avaient échappé belle !
Les locataires du Camp marocain, un instant fort émus par cet accident, reprirent
leurs esprits et refusèrent de déménager, comme le leur conseillait le commissaire
du quartier.
Il est probable que des mesures vont être prises pour les protéger — fût-ce
malgré eux — contre les graves accidents que l’on redoute.
Ce "Camp marocain" dont il est question était
sur un terrain situé 23-25 rue Bobillot. Aucune autre utilisation de l'appelation
"Camp marocain" n'a été retrouvée dans les journaux consultés pour
l'élaboration de ce site y compris dans ceux relatant le même incident. En revanche,
une phototographie d'Eugène Adget sur le site Gallica permet de visaliser les
lieux.
Quelques années plus tard, l'Assistance Publique fit construire sur ce terrain
un ensemble immobilier dessiné par M. Roger Bouvard, architecte. Cet ensemble
immobilier fut distingué par la Ville de Paris au concours de façades 1924 et
le journal "La Presse" du 29 aout 1924 le décrivit en ces termes :
"Construction en Briques L'immeuble
de la rue Bobillot est important, avec ses sept étages et ses cent dix locataires.
Voilà un immeuble en briques dont la simplicité offre un aspect fort agréable.
Il suffit de considérer la façade pour deviner qu'elle exprime, comme le pourrait
faire un visage, la logique d'un corps bien organisé et intelligemment conçu,
c'est-à-dire puisqu'il s'agit d'une maison, que celle-ci doit, pense-t-on tout
de suite, réunir les qualités désirables d'air, de lumière, et, par conséquent,
d'hygiène. La décoration de la corniche supérieure qui supporte le balcon
du cinquième étage est inspirée de la flore ; elle suffit, par la justesse de
sa proportion au reste de l'immeuble, à réaliser un ensemble aimable et harmonieux,
tandis qu'une vaste porte cintrée, agréablement ornée, fait penser à une bouche
qui respire, en même temps qu'elle rompt une monotonie dont pourrait souffrir
la partie basse."
Dimanche dernier, il s'est passé sur le bord de la Bièvre, dans l'enceinte de Paris, un fait qu'on ne saurait trop hautement signaler à l'opinion publique et aux autorités.
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Au service hydrométrique, on escompte la cote de 5m. 20 à Paris-Austerlitz d'ici à lundi matin et on espère qu'elle ne sera pas sensiblement dépassée. (1910)
Dans la soirée d'hier, vers six heures et demie, une conduite d'eau passant à la poterne des Peupliers, près du boulevard Kellermann, dans le treizième arrondissement, s'est rompue brusquement. (1912)
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville. (1896)
Le conseil ayant décidé, en 1899, après de lentes et nombreuses études, de faire procéder à la couverture de la Bièvre « dont les émanations exercent une influence fâcheuse sur la santé des riverains... (1907)