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SAVIEZ-VOUS QUE...

Le 23 juillet 1892, un ouvrier tourneur en bronze, nommé Dubru, se suicidait en se jetant dans la Bièvre, boulevard d’Italie. Son corps fut transporté à la Morgue.


En 1863, un marché aux chiens se tenait tous les dimanches sur l'emplacement du marché aux chevaux du boulevard de l'hôpital. Il y avait peu de choix.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 Arrestation d'un dangereux malfaiteur - 1930

Arrestation d'un dangereux malfaiteur

Le Petit Parisien — 15 mars 1930

Depuis quelques mois, les quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe étalent le théâtre de nombreux cambriolages. À la suite d'une enquête, les inspecteurs Sergent et Belmadi, de la brigade nord-africaine, ont arrêté le nommé Roland Morges, vingt-trois ans, imprimeur, sans domicile fixe, qui avait le 12mars commis un vol dans un hôtel meublé, 101, boulevard de l'Hôpital. On recherche un complice qui l'aida dans cette affaire. Morges avoua être l'auteur de multiples méfaits ; six fois condamné depuis 1924, il est Interdit de séjour.


 Sanglante querelle - 1911

Sanglante querelle

Le Petit Parisien — 2 janvier 1911

Avenue des Gobelins, vers cinq heures et demie du matin, deux ouvriers âgés de vingt-sept et de vingt-neuf ans, Maurice Lindet et Armand François, demeurant, le premier, 4, rue Jonas, le second 46, rue des Cinq-Diamants, se prirent de querelle, on ne sait pour quel motif, avec des inconnus.

La disputé tourna tien vite au tragique et les couteaux se mirent de la partie.

Quand, attirés par le bruit, des gardiens de la paix intervinrent, ils aperçurent plusieurs individus qui fuyaient à toutes jambes, et trouvèrent étendus sur le sol, grièvement blessés, Armand François et Maurice Lindet.

Celui-ci avait la joue gauche traversée d'un coup de couteau son camarade avait été atteint à la tête et au côté gauche.

Transportés à l'hôpital de la Pitié où M. Yendt, commissaire de police, alla les interroger, les deux blessés n'ont pu donner qu'un signalement assez vague de leurs agresseurs.


Une promenade dans le 13ème

 Où Emile Gaboriau fait découvrir le quartier Croulebarbe à ses lecteurs

Où Emile Gaboriau fait découvrir le quartier Croulebarbe à ses lecteurs...

[...]

— Ne serait-il pas à la fabrique? demanda-t-il.

La grosse femme prévoyait si peu cette question, qu'elle tressaillit et recula.

— Comment! balbutia-t-elle, vous savez ?...

— Parbleu! Ainsi, ne vous gênez pas avec moi. Est-il là-bas ?

—  Je le crois.

— Merci. Je l'y rejoins.

Et saluant assez peu poliment, contre son habitude, l'affreuse mégère, le bon Tantaine tourna les talons.

— Voilà, grondait-il, un désagréable contretemps, une course d'une lieue !... merci !... D'un autre côté, cependant, pris à l'improviste au milieu de ses honnêtes occupations le gaillard, n'étant pas sur ses gardes, sera plus bavard et plus coulant. Marchons donc.

Il ne marchait pas, il courait avec une agilité qu'on n'eût jamais attendue de ses maigres jambes.

C'est avec une vitesse double de celle d'un fiacre à l'heure, qu'après avoir suivi la rue de Tournon et traversé diagonalement le Luxembourg, il se lança dans la rue Gay-Lussac.

Toujours du même train, il suivi la rue des Feuillantines, remonta, l'espace de cent pas, la rue Mouffetard, et enfin s'élança dans les ruelles qui s'enlacent et se croisent entre la manufacture des Gobelins et l'hôpital de Lourcine

C'est là un quartier étrange, inconnu, à peine soupçonné de la part des Parisiens.

On se croirait mille lieues du boulevard Montmartre, quand on longe ces rues — il faudrait dire ces chemins — inaccessibles aux voitures, où s'élèvent de loin en loin des masures inhabitables et pourtant habitées, bordées presque partout de murs qui tombent en ruines.

Des hauteurs de la ruelle des Gobelins, le spectacle est saisissant.

À ses pieds, on a une vallée au fond de laquelle coule, ou plutôt reste stagnante, stagnante, la Bièvre, noire et boueuse. De tous côtés, des usines, des tanneries aux toits rouges avec leur énormes amas de tan, des séchoirs à mottes ou des étendoirs de teinturiers, puis, de-ci et de-là, au milieu de bouquets d'arbres, des taudis, des bouges, parfois une haute maison d'aspect désolé.

À gauche on a les bâtisses de la populeuse et travailleuse rue Mouffetard. À droite, l'œil suit les ombrages des boulevards extérieurs.

En face, de l'autre côté de la place d'Italie, un rideau de peupliers qui indique le cours de la Bièvre ferme l'horizon.

Si on se retourne, on domine Paris…

Involontairement le père Tantaine s'arrêta et regarda.

Une pensée s'agitât en son cerveau qui amena sur ses lèvres un sourire amer.

Mais la seconde d'après il haussa les épaules et continua sa route.

Il semblait un habitant du quartier, tant il allait sûrement par ces chemins capricieusement tracés.

Il se risqua dans ce casse-cou qui s'appelle la ruelle des Reculettes, tourna la rue Croulebarbe et enfin arrivé rue Champ-de-l‘Alouette, il eut un soupir de satisfaction en murmurant :

— C'est ici.

Il était devant une maison à trois étages, très vaste, précédée d'une cour qu'entourait une clôture de planches à demi-pourries.

La maison était isolée, l'endroit sinistre. On devait se demander si ce logis n'était pas abandonné et si le feu n'y avait pas passé, dévorant jusqu'aux châssis des fenêtres.

[...]

Émile Gaboriau
Les Esclaves de Paris (1868)
Pages 292 et 293

Plan de Paris - 1861

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