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SAVIEZ-VOUS QUE...

L'orage remarquable par sa longue durée plus encore que par sa violence, qui éclata le lundi 23 juillet 1906 au soir sur Paris, causa beaucoup de dégâts. Dans le treizième arrondissement, la Bièvre, très grossie, sortit de son lit et inonda le passage Moret, dont les maisons ont dû durent être évacuées. Rue de la Glacière, 25, les ateliers de MM. Dufresne et Rommutel furent envahis par les eaux.


En février 1893, le conseil municipal de Paris, sous la conduite de M. Ernest Rousselle, décidait ce qui suit pour le 13ème arrondissement : Ouverture de la rue Bobillot, entre la place d'Italie et la rue du Moulin-des-Prés ; ouverture de la rue Caillaux ; mise en état de viabilité de la rue Croulebarbe ; ouverture d'une voie nouvelle, de la rue de Tolbiac à la gare d'Orléans-Ceinture ; prolongement de la rue Jeanne-d'Arc ; achèvement de la rue Pascal ; ouverture de la rue des Messageries ; mise à l'alignement de la ruelle des Gobelins.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 Un pseudo-traître - 1897

Un pseudo-traître.

Le Journal — 24 novembre 1897

Hier, vers quatre heures, un employé de banque, M. Henri Larnaux, âgé de quarante ans, habitant boulevard de Port-Royal, se présentait au commissariat de police du quartier Croulebarbe et demandait à voir le commissaire en personne.

Mis en présence de M. Yendt, le pauvre employé déclara quo Dreyfus était Innocent et que c'était lui-même qui avait dérobé et vendu les documents à l'Allemagne. Puis, il prononça quantité d'autres paroles incohérentes.

Le malheureux fou a été envoyé l'infirmerie spéciale du Dépôt.


 Paris la nuit … - 1894

Paris la nuit …

Le Figaro ― 24 octobre 1894

M. Potut, professeur, suivait hier soir, vers minuit, la rue Lebrun, dans le quartier des Gobelins, lorsqu'il fut assailli par cinq rôdeurs qui, pour le dévaliser mieux à leur aise, l'accablèrent de coups. A moitié assommé, incapable d'opposer aucune résistance,. M. Potut dut se résigner à voir passer entre les mains des malfaiteurs sa montre et sa chaîne en or, son portefeuille renfermant des papiers de famille, son porte-monnaie contenant une centaine de francs et même son foulard.

Mais des gardiens de la paix qui étaient survenus avant que les agresseurs aient songé à prendre la fuite, ont pu arrêter trois d'entre eux. Ils ont été envoyés au Dépôt.

M. Potut a été transporté à son domicile dans un état alarmant.


Une promenade dans le 13ème

 Où Emile Gaboriau fait découvrir le quartier Croulebarbe à ses lecteurs

Où Emile Gaboriau fait découvrir le quartier Croulebarbe à ses lecteurs...

[...]

— Ne serait-il pas à la fabrique? demanda-t-il.

La grosse femme prévoyait si peu cette question, qu'elle tressaillit et recula.

— Comment! balbutia-t-elle, vous savez ?...

— Parbleu! Ainsi, ne vous gênez pas avec moi. Est-il là-bas ?

—  Je le crois.

— Merci. Je l'y rejoins.

Et saluant assez peu poliment, contre son habitude, l'affreuse mégère, le bon Tantaine tourna les talons.

— Voilà, grondait-il, un désagréable contretemps, une course d'une lieue !... merci !... D'un autre côté, cependant, pris à l'improviste au milieu de ses honnêtes occupations le gaillard, n'étant pas sur ses gardes, sera plus bavard et plus coulant. Marchons donc.

Il ne marchait pas, il courait avec une agilité qu'on n'eût jamais attendue de ses maigres jambes.

C'est avec une vitesse double de celle d'un fiacre à l'heure, qu'après avoir suivi la rue de Tournon et traversé diagonalement le Luxembourg, il se lança dans la rue Gay-Lussac.

Toujours du même train, il suivi la rue des Feuillantines, remonta, l'espace de cent pas, la rue Mouffetard, et enfin s'élança dans les ruelles qui s'enlacent et se croisent entre la manufacture des Gobelins et l'hôpital de Lourcine

C'est là un quartier étrange, inconnu, à peine soupçonné de la part des Parisiens.

On se croirait mille lieues du boulevard Montmartre, quand on longe ces rues — il faudrait dire ces chemins — inaccessibles aux voitures, où s'élèvent de loin en loin des masures inhabitables et pourtant habitées, bordées presque partout de murs qui tombent en ruines.

Des hauteurs de la ruelle des Gobelins, le spectacle est saisissant.

À ses pieds, on a une vallée au fond de laquelle coule, ou plutôt reste stagnante, stagnante, la Bièvre, noire et boueuse. De tous côtés, des usines, des tanneries aux toits rouges avec leur énormes amas de tan, des séchoirs à mottes ou des étendoirs de teinturiers, puis, de-ci et de-là, au milieu de bouquets d'arbres, des taudis, des bouges, parfois une haute maison d'aspect désolé.

À gauche on a les bâtisses de la populeuse et travailleuse rue Mouffetard. À droite, l'œil suit les ombrages des boulevards extérieurs.

En face, de l'autre côté de la place d'Italie, un rideau de peupliers qui indique le cours de la Bièvre ferme l'horizon.

Si on se retourne, on domine Paris…

Involontairement le père Tantaine s'arrêta et regarda.

Une pensée s'agitât en son cerveau qui amena sur ses lèvres un sourire amer.

Mais la seconde d'après il haussa les épaules et continua sa route.

Il semblait un habitant du quartier, tant il allait sûrement par ces chemins capricieusement tracés.

Il se risqua dans ce casse-cou qui s'appelle la ruelle des Reculettes, tourna la rue Croulebarbe et enfin arrivé rue Champ-de-l‘Alouette, il eut un soupir de satisfaction en murmurant :

— C'est ici.

Il était devant une maison à trois étages, très vaste, précédée d'une cour qu'entourait une clôture de planches à demi-pourries.

La maison était isolée, l'endroit sinistre. On devait se demander si ce logis n'était pas abandonné et si le feu n'y avait pas passé, dévorant jusqu'aux châssis des fenêtres.

[...]

Émile Gaboriau
Les Esclaves de Paris (1868)
Pages 292 et 293

Plan de Paris - 1861

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