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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

La statue de Pinel, bienfaiteur des aliénés, installée devant l'hôpital de la Salpétrière est due à Ludovic Durand.


La rue Berbier du Mets tient son nom de Gédéon Berbier du Mets (1626-1709), qui fut le premier Intendant général du Garde-Meuble de la Couronne, ancêtre du Mobilier national.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 La « Crème des Gobelins » - 1899

La « Crème des Gobelins »

Le Radical — 10 février 1899

Toto, dit « la Crème des Gobelins », avait pour maitresse une fille qu'on appelait « la Belle » sans plus, comme si, malgré son nez camus, elle représentait l'idéal suprême de la beauté. Un jour, à la fête des Gobelins, il vit « la Belle » payer les chevaux de bois à « Bibi-la-Ripette ». Cela le rendit furieux, et il administra à la fille une correction qui la mit en marmelade.

Le fait a valu, hier, « la Crème des Gobelins », de la part de la dixième chambre correctionnelle, une condamnation à treize mois de prison. C'est la cinquième qui le frappe.


 Le feu.- 1er février 1897

Le feu.

Le Matin - 1er février 1897

Un incendie s'est déclaré, hier soir, vers huit heures, dans les étuves de laines de M. Moreau, mégissier, 109, rue de la Glacière. Le feu a pu être rapidement éteint pour les pompiers de Port-Royal. Les dégâts sont peu importants.


Lu dans la presse...

 Les quartiers pauvres - 1869 - E. Bionne

Les quartiers pauvres

Le Rappel — 22 décembre 1869

Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais pour réaliser une fois de plus le proverbe : « On ne prête qu'aux riches », ou le dicton : « L'eau va toujours à la rivière ».

Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles.

Nous recevons à ce sujet la lettre suivante, signée d'un grand nombre de citoyens :

« Les habitants de la partie annexée au 13° arrondissement, déjà si misérable sous tous les rapports voient avec un profond regret que l'administration municipale donne les alignements et autorise l'édification de constructions en plein axe de grandes voies à ouvrir, entre autres à l'angle de l'avenue d'Italie et du boulevard Masséna et dans l'axe du boulevard du Transit.

« L'administration, qui se montre si prévoyante, si paternelle pour les autres quartiers de Paris, n'a encore rien fait pour le treizième arrondissement, surtout dans la portion comprise entre le quatorzième et la route d'Ivry : elle n'a fait déposer dans les près de la glacière qu'une faible partie des déblais produis par l'ouverture de la rue Mouffetard et la création de l'hospice Sainte-Anne, lorsque tous les déblais qu'elle a fait transporter à grands frais hors de Paris n'auraient peut-être pas suffi pour racheter la différence du niveau nécessaire à l'ouverture du boulevard du Transit (*) et au prolongement du boulevard de l'Hôpital, dont l'exécution devrait être achevée depuis bien longtemps. En attendant, le manqué d'écoulement des eaux provenant de la Bièvre fait que les prés se trouvent transformés en lac dont les eaux croupissantes et corrompues et les plantes marécageuses exhalant des odeurs fétides et des miasmes mortels :

« La raison se refuse-à croire qu'il existe de pareilles choses au sein de la première capitale du monde.

« Persuadés que nous trouverons en vous le défenseur des faibles, nous venons, par la présente, porter ces faits à voire connaissance, en vous priant de vouloir bien nous obliger de votre concours, soit en vous rendant en personne sur les lieux afin d'en juger par vous-même, soit en donnant la publicité nécessaire à nos légitimes réclamations. »

Nous sommes allé « juger par nous-même » et ce que nous avons vu nous a indigné.

Le gaspillage des finances municipales n'est que le moindre côté de la question.

L'administration trouve donc que nos fonds ne vont pas assez vite, qu'après avoir donné un alignement, elle laisse construire en plein axe de futurs boulevards des maisons en pierre et qui seront forcément expropriées et démolie ?

Mais nos lecteurs, ni personne, n'ont plus rien à apprendre sur la manière dont notre argent est administré. Ce qu'il restait à connaître, c'est qu'on traite la santé des citoyens comme leur argent.

Nous contenons au fond de notre cœur les sentiments que nous avons éprouvés quand, après avoir traversé la Bièvre sur deux planches en guise de pont, après avoir côtoyé de vastes marais couverts d'une épaisse mousse verte, nous nous sommes trouvé, dans Paris, au milieu d'une population hâve, brisée par des fièvres paludéennes, amaigrie par de longues souffrances, et où les enfants naissent chétifs et mourants.

Nous espérons que M. Haussmann, averti par nous, fera promptement combler ces marais pestilentiels. Il n'a qu'à y faire jeter les déblais qu'on porte au loin à grands frais.

L'administration, qui pense tant aux quartiers riches, peut bien une fois s'occuper un peu des quartiers pauvres, et faire enfin pour la santé du peuple ce qu'elle n'a encore fait que jour sa propre vanité.

Émile Bionne. (**)

(*) Il s'agit de la future rue de Tolbiac.
(**) Né à Naples de parents français en 1843, Émile Bionne était avocat à la Cour de Paris quand il écrivit ce texte. Il était également un collaborateur régulier du Petit-Journal (Le vrai ! celui de 1863). E. Bionne est essentiellement connu pour avoir mis en forme les écrits politiques d'Adolphe Crémieux et pour avoir était l'époux, un bref moment, en 1881, d'Hortense Schneider (1833-1920), la célèbre cantatrice, interprète des œuvres d'Offenbach, qu'il réussit à faire condamner (jusqu'à ce que la Cour d'appel infirme la décision) à lui verser une pension alimentaire lors de leur séparation. E. Bionne, qui se présentait alors comme sujet italien et baron, fut ridiculisé dans cette affaire. Son texte le plus célèbre reste la "Lettre circulaire aux électeurs de la 9e circonscription" du 27 avril 1870 par laquelle il appelait à voter "Non" au plébiscite visant à approuver la nouvelle constitution proposée par Napoléon III laquelle fut, néanmoins, largement approuvée. (NdE)

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Lu dans la presse...

Fabrique d’asticots

S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne.
Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste ! (1883)

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Le monument d'Ernest Rousselle

L'inauguration du monument élevé à la mémoire de M. Ernest Rousselle, qui fut président du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, a eu lieu hier dans le jardin du dispensaire de la Maison-Blanche. (1901)

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Décentralisation artistique

Peu de lecteurs du Journal soupçonnaient qu’une exposition rassemblât, à la mairie du treizième, des œuvres exquises de fraîche beauté. Qu'ils fassent voyage. Ils connaîtront un vieux quartier de Paris dont il est aisé d'apprendre le charme. (1912)

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M. Félix Faure à l’École Estienne

Les « écoles laïques » ont fait une armée de ratés, qui fatalement deviendra une armée de révolutionnaires. Les écoles professionnelles forment des ouvriers distingués, des artistes spéciaux qui sont placés avant d'avoir terminé leur apprentissage et qu'attend un avenir non moins heureux que paisible.
C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de sa présence l'inauguration de l'école Estienne. (1896)

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Inauguration d'habitations à bon marché dans le XIIIè arrondissement

L'Office public des habitations de la Ville de Paris a entrepris, il y a quelques années, la construction de plusieurs groupes d'habitations à bon marché dans divers quartiers populeux de la capitale.
L'un de ces groupés, sis dans le XIIIè arrondissement et dont la construction a été commencée en 1930, vient d'être terminé. (1933)

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M. Albert Lebrun inaugure le monument élevé « à la gloire des mères françaises »

Cet après-midi, à 15 heures, a eu lieu, boulevard Kellermann, près de la porte d'Italie, l'inauguration du monument érigé à la gloire des mères françaises. La cérémonie s'est déroulée en présence du président de la République et de Mme Albert Lebrun, et de hautes personnalités. (1938)

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La statue du docteur Pinel

On va prochainement ériger sur la place de la Salpêtrière la statue en bronze du docteur Pinel. (1883)

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Inauguration de l'hôpital école de la Croix-Rouge

La Société de la Croix-Rouge française a inauguré, hier après-midi, l'hôpital-école qu'elle a fait édifier, rue des Peupliers, dans le treizième arrondissement. (1908)

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M. Steeg, maire de Berlin, à l'école de la rue Küss

Le Docteur Steeg, maire de Berlin, ou plus exactement, président de l'administration municipale de la capitale du Reich est, depuis quelques jours, on le sait, l'hôte de Paris. (1941)

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M. Félix Faure dans le 13è

Le pont de Tolbiac est dans le treizième arrondissement, c'est-à-dire dans une région de Paris où jamais, en aucun temps, chef d'État n'a mis le pied. (1895)

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Ouverture d'une nouvelle voie dans le 13e arrondissement.

On va prochainement soumettre aux formalités d'enquête le projet d'ouverture de la rue du Transit, partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers. Cette portion du 13e arrondissement est généralement peu connue ces Parisiens du boulevard. C'est une région arrosée par la nauséabonde rivière de Bièvre, dont un des bras prend le nom de rivière morte. (1867)

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La nouvelle place d'Italie en haut de la rue Mouffetard.

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Chronique électorale

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