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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

Les travaux du pont de Tolbiac enjambant les voies de chemin de fer de la compagnie d'Orléans commencèrent le 1er avril 1893.
Le pont fut inauguré par le Président de la République M. Félix Faure, le 15 juillet 1895.


C'est la création de la rivière et des lacs du bois de Boulogne qui fit perdre aux prairies de la Glacière son caractère de lieu de rendez-vous pour les amateurs de patinage.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 L'inévitable fou - 1900

L'inévitable fou.

Le Matin - 31 décembre 1900

M. Remongin, commissaire de police du quartier de la Maison-Blanche, a reçu, hier matin, la visite d'un pauvre diable, vêtu de loques sordides, qui lui a déclaré se nommer Charles-Camille Cuny, âgé de trente-sept ans, et être l'auteur du crime de la rue des Plâtrières.

— J'ai reçu du ciel la mission de couper en morceaux tous les hommes qui insulteraient le saint nom de Dieu, a-t-il dit, au magistrat.

Ce malheureux, qui est un pauvre déséquilibré, est en état de vagabondage. Il a été dirigé sur l'infirmerie spéciale du Dépôt.


 Réunion tumultueuse - 1905

Réunion tumultueuse.

Le Matin — 10 mai 1905

Une réunion privée, organisée par le comité catholique du treizième arrondissement, avait lieu, hier soir, I'Alcazar d'Italie [190] avenue de Choisy.

Des membres des groupes socialistes et libertaires, ayant réussi à se procurer des cartes, sont entrés dans la salle, et une bagarre violente eut lieu, au cours de laquelle plusieurs personnes ont été contusionnées.

À la sortie, grâce à un imposant service d'ordre, aucun incident ne s'est produit.


LIEUX DU TREIZIÈME

 LA BARRIÈRE DES DEUX-MOULINS

La barrière des deux moulins

A l’origine, elle se trouvait sur le boulevard de l’Hôpital, en face de la rue du Marché-aux-Chevaux, à côté d’une Poudrière qui a joué un certain rôle dans la Révolution de 1830. Elle devait son nom aux deux moulins de la Salpêtrière, ses voisins immédiats, et ils étaient rasés depuis longtemps qu’on en parlait encore, à cause de la galette qu’on allait y manger.

Cette place, qu’elle occupa jusqu’à la Restauration, était à peu près celle qu’elle avait occupée avant 1784, ainsi que le constate le plan de J.-B. Nolin, de 1699. Il y a même, eu pendant de longues années un poste de soldats à l’endroit même où se trouvait jadis la Hutte des Gardes. Plus tard, lorsque le village de guinguettes, appelé Village d’Austerlitz, fut enclavé dans Paris, c’est-à-dire vers 1818, le mur d’enceinte, qui était alors sur le boulevard de l’Hôpital, fut reporté beaucoup plus loin, jusqu’au delà des rues Bruant et Bellièvre, et, tout naturellement, la barrière des Deux-Moulins et sa voisine, la Barrière d’Ivry, durent se reculer d’autant.

A proprement parler, et quoique les Dictionnaires et les Plans de Paris constatent l’existence indépendante de ces deux barrières, elles n’en formaient qu’une seule et unique, si mes souvenirs de jeunesse me servent bien. Ce que les plans appellent la Barrière d’Ivry, c’est ce que le peuple du faubourg Marceau a toujours appelé la Barrière des Deux-Moulins. Pour ma part, je n’en ai jamais connu d’autre, au plus loin que je me reporte dans le passé : c’est bien celle qui se trouvait à l’extrémité de trois rues, la rue d’Austerlitz, la rue du Chemin des Étroites-Ruelles et la rue de l’Hôpital, — ces deux dernières transformées depuis l’une en rue de Campo-Formio, l’autre en rue Pinel.

Barrière des Deux-Moulins ou Barrière d’Ivry, elle avait une physionomie bien tranchée, — à faire croire qu’elle n’appartenait en aucune façon au Paris qui l’avait accaparée, par un caprice de millionnaire qui ferait collection de liards, par une fantaisie de coquette qui s’enguirlanderait de haillons. C’était le jour et la nuit, la soie et la bure, les bottines vernies et les sabots, l’eau de lavande et l’eau du ruisseau. Les Deux-Moulins étaient, — et sont encore un peu, parce qu’on ne décrète pas l’abolition de la Misère aussi facilement que l’abolition de la Contrainte par corps, — les Deux-Moulins sont un pays d’où l’on vient, mais où l’on ne va pas, et les habitants de ce pays-là ne s’occupent pas plus des autres pays, c’est-à-dire des autres quartiers, qu’ils ne s’occupent des Samoyèdes ou des Patagons. Ils ont leurs mœurs à part, leur besogne à part, leurs peines à part, — à part aussi leurs plaisirs. Dans cet ancien village d’Austerlitz, et au delà de la barrière des Deux-Moulins, sont des rues bordées de maisons basses, bâties comme pour l’amour de Dieu, avec un peu de plâtre et beaucoup de boue; cela ressemble plus à des rabouillères, à des huttes de Lapons, qu’à des habitations de civilisés : maisons de petites gens, en effet, que ces maisons—là! Maisons dignes des rues, rues dignes des maisons, et habitants dignes des maisons et des rues. On se sent dans le voisinage de la Salpêtrière, — une maison de folles qui a commencé par être une maison de gueux.

Je vous recommande la Cité Doré, ou Villa des Chiffonniers, à laquelle mon bien cher et bien regretté Privat d’Anglemont a consacré une quinzaine de pages de son Paris-Anecdote. C’est très pittoresque, et encore plus affligeant.

Alfred DELVEAU- 1865
Histoire anecdotique des barrières de Paris
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Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)

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