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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

Par son vote du 26 mai 1859, la Chambre des députés décidait de porter, à compter du 1er janvier 1860, les limites de Paris jusqu'au pied du glacis de l'enceinte fortifiée. Cette loi désignait le 13ème arrondissement sous le nom d'arrondissement des Gobelins.


Dans la nuit du 5 avril 1579, la Bièvre provoqua de si graves dévastations que le peuple appela cette inondation le « déluge de saint Marcel ».


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 Les étrangleurs des Gobelins - Le Matin — 12 décembre 1894

Les étrangleurs des Gobelins.

Le Matin — 12 décembre 1894

M. Gustave Louridon, marchand de vins, rue du Banquier, 19, rentrait chez lui, la nuit dernière, à une heure du matin.

Soudain, au moment où il sonnait à sa porte, trois individus qui passaient sur le même trottoir se jettent sur lui. En un instant ils lui passent une lanière autour du coup et dépouillent de tout ce qu'il porte dans ses vêtements.

Ms étaient déjà 'loin quand des gardiens de paix survenant le trouvèrent étendu à terre et râlant.

Transporté au poste de police des Gobelins, on put lui faire recouvrer connaissance.

L'état de M, Louridon .est grave.


 Perfectionniste - 1883

Perfectionniste !

Gil Blas — 5 aout 1883

M. V… employé du Chemin de fer d'Orléans, habitant rue Lahire, souffrait depuis longtemps d'une maladie incurable.

Les douleurs qu'il endurait devinrent telles qu'il prit la résolution de se suicider.

Hier soir,  vers cinq heures, il rentra chez lui et, après s'être tiré un coup de revolver dans la tête, il se pendit l'aide d'une corde au plafond de sa chambre.

M. V… était âgé de trente-huit ans.


L'EXPLOSION DU 20 OCTOBRE 1915



Une usine explose

Nombreux morts et blessés

Le Petit-Parisien — 21 octobre 1915

Une série d'effroyables explosions retentissaient, hier, vers deux heures et demie de l'après-midi, rue de Tolbiac, dans le quartier de la Maison-Blanche. A plus de deux cents mètres à la ronde vitres, glaces, portes, panneaux et même cloisons volaient en éclats.

Le Petit-Parisien 21 octobre 1915

Dans toutes les voies, proches du croisement des rues Bobillot et de Tolbiac, les passants et les locataires des immeubles étaient renversés, pendant que s'abattait, autour d'eux, une pluie de fragments d'acier, de décombres, de branches arrachées (une ligne censurée) *

Une usine venait de sauter. Il était exactement deux heures vingt et une minutes quand la première explosion se produisit. Voici ce qui venait de se passer :

Au numéro 174 de la rue de Tolbiac était située l'usine Billant, représentant un ensemble de bâtiments légers, qui occupaient un vaste espace de 600 mètres, compris entre cette rue et la place Paul-Verlaine.

On procédait à l'installation, sur un camion automobile qui devait les emporter, de caisses prêtes à être expédiées, lorsqu'une d'elles explosa, occasionnant ainsi la déflagration de tous les engins emmagasinés.

Les deux explosions se produisirent presque simultanément, ce qui fit que les personnes un peu éloignées du lieu de l'accident ne perçurent qu'une seule et formidable commotion.

Une seconde série de détonations, moins fortes, suivit quelques minutes plus tard.

Un nuage de fumée s'élevait aussitôt de l'usine, enveloppant les immeubles voisins et rendant les premières opérations de sauvetage très difficiles.

M. Delanglade, commissaire du quartier. dont les bureaux sont voisins de l'établissement Billant, se trouvait fort heureusement, ainsi que son secrétaire, M Dubié, dans les dépendances de son commissariat. Tous deux eussent tout au moins été sérieusement blessés s'ils s'étaient trouvés dans leur cabinet, qui fut bouleversé et sur les murs duquel on trouva, incrustés, de nombreux morceaux de métal.

Les magistrats se rendirent de suite sur les lieux.

La fumée se dissipant peu à peu, on put se rendre compte de l'étendue du sinistre. Les bâtiments de la fabrique étaient sapés au ras du sol: les décombres flambaient, tandis que s'en échappaient d'épouvantables clameurs.

Un petit bâtiment en planches, occupant le numéro de la même rue, qui s'était enflammé, ne tarda pas à être réduit en cendres.

Les maisons du voisinage avaient eu leurs huisseries et même leurs volets de fer arrachés. Les lourds poteaux de fonte soutenant les trolleys du tramway étaient renversés ou fragmentés, les arbres décapités et en partie calcinés.

Des amas de décombres jonchaient la chaussée.

Bientôt après arrivaient des détachements de pompiers de nombreuses casernes commandés par le colonel Cordier (5 lignes censurées)

Ils avaient été précédés de M. Guillaume, commissaire divisionnaire ; de son inspecteur principal, M. Berraz, et de M. Boulanger, officier de paix. Ils furent bientôt secondés par tous les commissaires et officiers de paix du quatrième district.

Le sauvetage

Les opérations de sauvetage s'organisèrent, en même temps que des barrages rigoureux maintenaient à distance la foule immense qui accourait de toutes parts.

On attaqua vigoureusement l’incendie pendant que des engins épars continuaient à éclater. Aucun des sauveteurs, fort heureusement, ne fut blessé.

Bientôt, ils retiraient des décombres des corps dans un état horrible, déchiquetés, carbonisés, qui avaient été ceux d'hommes, de femmes, de jeunes filles. Parfois aussi ils découvraient des membres — des têtes, des ossements.

(Deux lignes censurées)

Ces restes lugubres furent transportés dans une salle de cinématographe de la rue Martin-Bernard, où ils furent disposés et. examinés à fin d'identification.

Pendant ce temps, des voitures d'ambulances emmenaient les blessés, dont le nombre dépassait la quarantaine, vers les hôpitaux Cochin et de la Pitié et vers les diverses installations de la Croix-Rouge. Quelques-uns purent fort heureusement regagner leur domicile après avoir reçu les premiers soins. Mais d'autres se trouvaient dans un état désespéré.

Pendant que l'on déblayait les ruines de l'usine arrivaient successivement M. Poincaré, Président de la République, accompagné du général Clergerie ; M. Albert Thomas, sous-secrétaire d'État des Munitions ; M. Malvy, ministre de l'Intérieur ; M. Laurent, préfet de police ; MM. Denys Cochin, député ; Monier, procureur de la République ; Adrien Mithouard et Lemarchand, président et vice-président du conseil municipal ; Henri Roussel, Varenne et Rebeillard, conseillers municipaux; Mouton, directeur de la police judiciaire ; Chanot et Guichard, respectivement directeur et directeur adjoint de la police municipale, etc. À cinq heures et demie, tout danger était écarté. Les pompiers arrosaient les décombres.

Les opérations de déblaiement commencèrent à la lueur des torches. Elles se poursuivront toute la nuit et occuperont, vraisemblablement, encore une partie de la journée d'aujourd'hui. Il sera, en outre, nécessaire de procéder à la réparation de la ligne de tramways porte de Vincennes-porte de Saint-Cloud dont la circulation est interrompue.


(*) Lorsque la censure s'exercait sur les textes, ceux-ci n'était ni réécrits ni recomposés. Un espace blanc subsistait à la place du texte supprimé. (NdE)


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