Ernest Rousselle (1836-1896) et son fils Henri (1866-1925) étaient négociants en vins.
Selon un article du Figaro du 29 août 1905, le 13e arrondissement comptait alors 938 jardins privés.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le Journal des débats politiques et littéraires — 14 septembre 1898
M. Camille Pellerin suivait hier soir vers dix heures le boulevard d'Italie
pour rentrer à son domicile, 11, rue Pinel, quand, à l’angle de la rue Vulpian,
entendit des vagissements sortant de l'égout. M. Pellerin prévint aussitôt les
pompiers de la caserne de Port-Royal et ceux-ci retirèrent de l'égout une
fillette de deux mois, encore vivante dont le corps était enveloppé avec un
lange.
M. Yendt, commissaire, a fait conduire la fillette à l'hôpital des Enfants
assistés.
Des recherches sont faites pour découvrir les misérables qui ont jeté cette
enfant vivante dans l'égout.
Macabre découverte - 1880
Macabre découverte
Le Gaulois— 6 juin 1880
M. Moller, commissaire de police du quartier Croulebarbe, vient d'ouvrir une
enquête au sujet d'une mort qui semble mystérieuse. On a retiré du puits de la
maison sise avenue de Choisy, numéro 92, le cadavre d'une locataire, la dame C.
âgée de trente-cinq ans.
La mort remontait à environ huit jours. L'enquête s'attache à rechercher
quels peuvent avoir été les motifs qui auraient poussé cette malheureuse au
suicide; or, jusqu'à présent,il semble établi que la dame C… vivait heureuse, et
n'avait nulle raison d'attenter à ses jours.
L'instruction se poursuit.
MONSIEUR LECOQ.
Lu dans la presse...
L'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc - 1934
A L'HÔTEL DE VILLE
L'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc
Le Temps ― 17 janvier 1934
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été, sur le
rapport de MM. Roéland, Louis Sellier et Robert Mounier, unanime à approuver
le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de
la cité Jeanne-d'Arc, dans le 13" arrondissement.
La. cité Jeanne-d'Arc, qui a été, jusqu'en 1924, propriété de
l'Assistance publique, appartient aujourd'hui à une société privée.
Néanmoins, l'administration se préoccupait, depuis longtemps déjà, de
l'assainissement de cette cité qui se trouve comprise dans l'îlot insalubre
n° 4.
Pour donner une idée de ce qu'est la cité Jeanne-d'Arc, il convient de
citer ce passage du rapport de M. Roéîand :
L'état de malpropreté et d'insalubrité de la cité Jeanne-d'Arc
provient du fait des habitants, auxquels les usages civilisés paraissent
absolument étrangers et qui semblent notamment se faire un jeu d'obstruer
les canalisations d'évacuation, en y jetant toutes sortes d'objets
hétéroclites, auxquelles elles ne sont ni destinées ni appropriées. Deux
ouvriers sont tous tes jours occupés à les dégorger.
Les parties communes sont nettoyées quotidiennement, mais une heure
après cette opération, les couloirs et les escaliers sont aussi sales que si
rien n'avait été fait.
Les dangers qui résultent d'une pareille situation n'avaient pas
échappé aux propriétaires eux-mêmes, sur les injonctions des services
administratifs, saisis de nombreuses plaintes, exécutaient de leur mieux,
mais à peu près inutilement, les prescriptions qui leur étaient faites. La
seule solution aurait consisté dans l'évacuation et la démolition des
bâtiments, mais la crise du logement y mettait obstacle.
Par ailleurs, M. Roéland décrit ainsi la cité Jeanne-d'Arc :
Parmi les îlots insalubres, foyers de tuberculose, un des plus
caractéristiques est certainement l'ensemble des bâtiments lépreux et
sordides situés dans le 13' arrondissement, entre la rue Jeanne-d'Arc et la
rue Nationale, et connus sous le nom de cité Jeanne-d'Arc, du nom de la vole
privée qui les dessert et leur fournit parcimonieusement une lumière
atténuée et un air empesté.
Ces immeubles portent, sur la rue Jeanne-d'Arc, les n° 71 à 81 et,
sur la rue Nationale, les n° 162, 164 et 166. Construits en 1860, ils sont
élevés de six étages, entourant des cours, véritables puits, de 5 mètres de
large, et comprennent 860 logements ou chambres occupés par environ 5,500
personnes.
Les couloirs, très longs, en raison de l'étendue des bâtiments, sont
éclairés seulement à leurs extrémités; la ventilation en est, néanmoins,
assez-convenablement assurée par des baies, formées par des ouvertures de la
dimension des fenêtres ordinaires et dépourvues de vitres. L'éclairage de
ces couloirs est électrique, mais les ampoules et les cols de cygne en sont
fréquemment enlevés et détériorés par les occupants; il en était d'ailleurs
de même auparavant des lampes à huile ou à pétrole.
C'est ce foyer d'infection qu'il s'agit de faire disparaître. Le projet
présenté par M. Édouard Renard, que le Conseil municipal a adopté, aboutit à
ce résultat que la ville de Paris, moyennant une dépense de 6,250,000
francs, sera propriétaire de 7,642 mètres carrés de terrain, dont 3,000
mètres carrés de viabilité terminée.
Les inspecteurs de la brigade spéciale poursuivent avec activité, mais sans résultats réellement intéressants, leur enquête sur l'assassinat dont fut, lundi, la victime le mystérieux Yougoslave Joseph Werner.
n cette pittoresque cité Jeanne-d'Arc, 166 bis rue Nationale, où gitent tant de laborieux chiffonniers, était, il y a quelque temps, venu se fixer un couple, assez mal assorti du reste, sur l'existence duquel on manque, pour l'instant, de renseignements.
Hier soir, vers sept heures et demie, le feu s'est déclaré, avec une grande violence, dans l'immeuble situé 24, rue des Cordelières (13è arrondissement), où se trouvent une fabrique d'eau de seltz et un dépôt d'eaux minérales appartenant à M. Aureau.
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)
Il semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui sauva la France. (1913)
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877)