entete


UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

sans titre 1

SAVIEZ-VOUS QUE...

Le bureau du Comité du 13e arrondissement du Groupement général des classes moyennes organisa une première réunion de propagande le 6 juillet 1937 au café du Clair de Lune à l'angle de la Place d'Italie et de l'avenue de Choisy.


L'orage remarquable par sa longue durée plus encore que par sa violence, qui éclata le lundi 23 juillet 1906 au soir sur Paris, causa beaucoup de dégâts. Dans le treizième arrondissement, la Bièvre, très grossie, sortit de son lit et inonda le passage Moret, dont les maisons ont dû durent être évacuées. Rue de la Glacière, 25, les ateliers de MM. Dufresne et Rommutel furent envahis par les eaux.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

menu-nouveautés sans titre 1

C'est arrivé dans le 13ème

 Macabre découverte - 1880

Macabre découverte

Le Gaulois— 6 juin 1880

M. Moller, commissaire de police du quartier Croulebarbe, vient d'ouvrir une enquête au sujet d'une mort qui semble mystérieuse. On a retiré du puits de la maison sise avenue de Choisy, numéro 92, le cadavre d'une locataire, la dame C. âgée de trente-cinq ans.

La mort remontait à environ huit jours. L'enquête s'attache à rechercher quels peuvent avoir été les motifs qui auraient poussé cette malheureuse au suicide; or, jusqu'à présent,il semble établi que la dame C… vivait heureuse, et n'avait nulle raison d'attenter à ses jours.

L'instruction se poursuit.

MONSIEUR LECOQ.

 Drame de la jalousie - 1895

Drame de la jalousie

Le Gaulois — 22 octobre 1895

Jeanne Jennart, une jeune couturière demeurant rue Rubens, entretenait des relations avec un jeune sculpteur qui la délaissait ces jours-ci pour une nommée Henriette Ritter, demeurant rue des Chamaillards.

La jeune fille conçut un grand chagrin de cet abandon et jura de se venger de sa rivale. Sachant qu'elle la rencontrerait dans un bal de l'avenue de Choisy elle s'y rendait hier soir et, après avoir vidé un saladier de vin chaud pour se donner du cœur, elle plantait un couteau entre les épaules d'Henriette Ritter Celle-ci, grièvement blessée, a été transportée à la Pitié. La meurtrière a été arrêtée.


Lu dans la presse...

 La Butte aux Cailles - 1877

La Butte aux Cailles

Le Petit-Parisien — 30 novembre 1877

Paris en s'agrandissant tout à coup, en 1862, avait englobé toute une banlieue très vivante et qui n'était en quelque sorte que le faubourg de ses faubourgs. Mais à côté de ces quartiers populeux et industriels, la nouvelle ceinture des fortifications dotait Paris de vastes régions presque complétement inhabitées : le versent nord de la butte Montmartre, les carrières d'Amérique, la plaine de Monceaux, le plateau de Montsouris et enfin la Butte-aux-Cailles.

Le versant nord de la butte Montmartre, dans le dix-huitième arrondissement, commence à s'humaniser, grâce à la rue Cardinet et au boulevard Ornano ; les carrières d'Amérique, dans le vingtième arrondissement, disparaissent par le tracé de la rue des Pyrénées et de la rue Sorbier ; la plaine de Monceaux a fait place au quartier splendide que l'on sait ; il ne restait plus guère que le plateau de Montsouris et la Butte-aux-Cailles à « défricher. »

Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles, vont déverser leurs eaux fangeuses et puantes dans les cuves des tanneurs établis sur leur parcours, et de là dans la Seine.

Au loin, pour horizon, l'hospice et le fort de Bicêtre, la redoute des Hautes Bruyères ; d'un autre côté. Paris tout entier, que l'œil découvre depuis la place du Trône jusqu'à la place de l'Etoile.

Entre les sinuosités arides d'un terrain crayeux et marneux, deux mares, grandes flaques d'eau, qui étaient jadis exploitées en glacières, quand l'hiver le permettait. Çà et là, quelque hutte, une masure mal équilibrée, au toit de chaume, laisse pénétrer le regard à travers ses lattes mal jointes et son crépi désagrégé, dans un champs inculte une chèvre chétive semble mendier à la terre avare de trop rares brins d'herbe desséchée. Une rue, de chaque côté de pauvres maisons à un ou deux étages, devant un jardinet où fleurit le tournesol ; les barreaux de bois des treillages enserrés dans la mauve sauvage et dans la vigne vierge.

Les habitants ! des chiffonniers, des portefaix, des bohèmes, dépenaillés, virant au hasard et du hasard les cabarets, des bouges ; les lieux de plaisir, des musettes où une mise décente n'est pas de rigueur.

Très pittoresque, mais pas très rassurante, cette semi-solitude. Et cependant, de par l'annexion, elle fait partie Intégrante de la « capitale du monde ».

Les grands travaux de voirie entre pris depuis plusieurs années vont totalement modifier son aspect. Déjà le parc de Montsouris a changé en jardins, sinon merveilleux, du moins très présentables, l'ancien plateau, si aride, si désolé ; les rues d'Alésia et de Tolbiac vont compléter cette transformation du côté de la Glacière et de la Butte-aux-Cailles.

La rue d'Alésia sera une large et belle voie.

Commençant à l'extrémité de la rue de Vouillé, à l'endroit même où la voie du chemin de fer de l'Ouest (rive gauche) traverse cette rue, elle se continue jusqu'à la rue de la Santé, après avoir passé par l'avenue du Maine, l'avenue d'Orléans », la rue de la Tombe-Issoire et longé le grand mur qui entoure les bâtiments de l'asile Sainte-Anne.

A cette extrémité même, c'est-à-dire à l'endroit où elle aboutit à la rue de la Santé, cette longue rue aura encore un prolongement dans la nouvelle voie qu'on est en train de jeter par-dessus la Bièvre, à mi-côte de la Butte-aux Cailles.

Pont de bois sur la Bièvre lors de la construction de la rue de Tolbiac (Source : Le Journal Illustré 1er janvier 1877)

Quelques mètres encore de terre du côté de la rue du Moulin-des-Prés et une pente douce jusqu'au niveau de la rue de la Santé, et la nouvelle vole sera virtuellement ouverte, la vallée comblée et deux quartiers, absolument séparés l'un de l'autre il y a à peine quelques mois, réunis et pouvant communiquer l'un avec l'autre en quelques minutes.

La rue de la Providence a à peu près disparu dans le tracé ; elle va être absorbée par la grande rue de Tolbiac. Quant à la rue de l'Espérance, elle est percée de part en part.

A la hauteur de la rue du Moulin- des-Prés, force a été de construire une voûte de façon à faire passer la nouvelle voie sur l’ancienne.

La voute passant au-dessus de la rue du Moulin des Prés. Au fond, le puits artésien de la Butte-aux-Cailles

Cette voûte a de vingt-cinq à trente mètres de long sur douze mètres de largeur environ. Deux escaliers adjacents au mur de soutènement de la voûte sont déjà terminés et serviront à donner accès la partie supérieure dans la rue de Tolbiac.

D'ici à quelques semaines, il ne sera pas encore possible de passer sur la nouvelle voûte Il faut encore, auparavant, que la machine à vapeur amène bien des chariots de terre avant que le nivellement de la pente soit obtenu ; on a commencé, du reste, ouvrir la tranchée qui sépare la rue du Moulin-des-Prés de l'avenue d'Italie, et le tronçon sera très promptement accessible, jusqu'au petit passage Vandrezane.

Lorsque ces travaux intéressants seront terminés, Paris aura littéralement conquis sur des terrains sans valeur, et qui n'en pouvaient avoir dans leur état primitif, tout un immense quartier qui, peut-être, dans quelques années, ne le cédera en rien à ses superbes devanciers.


A lire également

Ouverture d'une nouvelle voie dans le 13e arrondissement. (1867)

La Butte aux Cailles se modernise (1924)

sans titre 1

Ailleurs sur Paris-Treizieme

Le drame de la rue Mouffetard - 1875

On a eu beau abattre des maisons, renverser des quartiers, percer des boulevards, faire apparaître le soleil et la lumière dans des parties de Paris que jamais ils n'avaient visitées, on n'a pu détruire absolument le dernier asile vers lequel se réfugie, le soir venu, une population douteuse.

Lire

Un ménage devenu la terreur des environs - 1875

Rue du Moulin-des-Prés, non loin de la Bièvre, à l'angle du chemin qui conduit à la Glacière, habitait depuis longtemps un ménage qui était devenu la terreur des environs.

Lire

Mauvaise surprise - 1875

Une dame Jacquinot, demeurant rue de Pantin à Aubervilliers, était venue hier soir, vers cinq heures et demie, voir sa mère, la dame Roux, qui habite rue Vandrezanne, 33.

Lire

De chute en chute - 1895

Des agents de service avenue d'Italie arrêtaient, hier soir, à la tombée de la nuit, au moment où ils dérobaient des haricots à la porte d'un épicier, un homme et une femme.

Lire

Menu article

Lu dans la presse...

Un éboulement aux fortifications

Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)

Lire


Rue des Peupliers, une trombe d'eau dévaste tout sur son passage

Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau placées dans la chaussée du boulevard Kellermann qui venait de se rompre brusquement ! (1911)

Lire


Fabrique d’asticots

S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne.
Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste ! (1883)

Lire


Le monument d'Ernest Rousselle

L'inauguration du monument élevé à la mémoire de M. Ernest Rousselle, qui fut président du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, a eu lieu hier dans le jardin du dispensaire de la Maison-Blanche. (1901)

Lire


Décentralisation artistique

Peu de lecteurs du Journal soupçonnaient qu’une exposition rassemblât, à la mairie du treizième, des œuvres exquises de fraîche beauté. Qu'ils fassent voyage. Ils connaîtront un vieux quartier de Paris dont il est aisé d'apprendre le charme. (1912)

Lire


M. Félix Faure à l’École Estienne

Les « écoles laïques » ont fait une armée de ratés, qui fatalement deviendra une armée de révolutionnaires. Les écoles professionnelles forment des ouvriers distingués, des artistes spéciaux qui sont placés avant d'avoir terminé leur apprentissage et qu'attend un avenir non moins heureux que paisible.
C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de sa présence l'inauguration de l'école Estienne. (1896)

Lire


Inauguration d'habitations à bon marché dans le XIIIè arrondissement

L'Office public des habitations de la Ville de Paris a entrepris, il y a quelques années, la construction de plusieurs groupes d'habitations à bon marché dans divers quartiers populeux de la capitale.
L'un de ces groupés, sis dans le XIIIè arrondissement et dont la construction a été commencée en 1930, vient d'être terminé. (1933)

Lire


M. Albert Lebrun inaugure le monument élevé « à la gloire des mères françaises »

Cet après-midi, à 15 heures, a eu lieu, boulevard Kellermann, près de la porte d'Italie, l'inauguration du monument érigé à la gloire des mères françaises. La cérémonie s'est déroulée en présence du président de la République et de Mme Albert Lebrun, et de hautes personnalités. (1938)

Lire


La statue du docteur Pinel

On va prochainement ériger sur la place de la Salpêtrière la statue en bronze du docteur Pinel. (1883)

Lire


Inauguration de l'hôpital école de la Croix-Rouge

La Société de la Croix-Rouge française a inauguré, hier après-midi, l'hôpital-école qu'elle a fait édifier, rue des Peupliers, dans le treizième arrondissement. (1908)

Lire


M. Steeg, maire de Berlin, à l'école de la rue Küss

Le Docteur Steeg, maire de Berlin, ou plus exactement, président de l'administration municipale de la capitale du Reich est, depuis quelques jours, on le sait, l'hôte de Paris. (1941)

Lire


M. Félix Faure dans le 13è

Le pont de Tolbiac est dans le treizième arrondissement, c'est-à-dire dans une région de Paris où jamais, en aucun temps, chef d'État n'a mis le pied. (1895)

Lire


Ouverture d'une nouvelle voie dans le 13e arrondissement.

On va prochainement soumettre aux formalités d'enquête le projet d'ouverture de la rue du Transit, partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers. Cette portion du 13e arrondissement est généralement peu connue ces Parisiens du boulevard. C'est une région arrosée par la nauséabonde rivière de Bièvre, dont un des bras prend le nom de rivière morte. (1867)

Lire


La nouvelle place d'Italie en haut de la rue Mouffetard.

Entre l'église Saint-Médard et la place d'Italie, la vieille et étroite rue Mouffetard se transforme à vue d'œil en une belle avenue de 40 mètres de largeur. (1868)

Lire


sans titre 2

© paris-treizieme.fr pour la transcription du texte