La rue Duméril s'appela rue du Gros-Caillou au XVIIè siècle, puis fit partie de la rue du Marché-aux-Chevaux. Son nom actuel lui fut donné en 1865 en l'honneur de Constant Duméril, naturaliste (1774-1860). La rue ne communique avec le boulevard que par un escalier.
Lorsque fut conçu le projet de doter le quartier Maison Blanche d'une nouvelle église, il était prévu que celle-ci s'appela Saint-Marcel de la Maison-Blanche. Ce fut Sainte-Anne qui l'emporta.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Les étrangleurs des Gobelins - Le Matin — 12 décembre 1894
Les étrangleurs des Gobelins.
Le Matin — 12 décembre 1894
M. Gustave Louridon, marchand de vins, rue du Banquier, 19, rentrait chez
lui, la nuit dernière, à une heure du matin.
Soudain, au moment où il sonnait à sa porte, trois individus qui passaient
sur le même trottoir se jettent sur lui. En un instant ils lui passent une
lanière autour du coup et dépouillent de tout ce qu'il porte dans ses vêtements.
Ms étaient déjà 'loin quand des gardiens de paix survenant le trouvèrent
étendu à terre et râlant.
Transporté au poste de police des Gobelins, on put lui faire recouvrer
connaissance.
L'état de M, Louridon .est grave.
On ne peut pas tout prévoir - 1909
On ne peut pas tout prévoir
Le Journal — 29 juillet 1909
Un employé de commerce, M. Julien Pichet, âgé de 24 ans et
demeurant 12, rue des Peupliers, qui regagnait son domicile,
passait la nuit dernière vers onze heures rue de Tolbiac quand, à
l'angle de l'avenue d'Ivry, il fut accosté par trois individus qui,
sans plus de façon, lui réclamèrent son porte-monnaie. Le jeune
homme mit bien la main à la poche, mais pour en retirer un revolver
qu'il braqua sur les rôdeurs en les invitant à prendre le large
Comme l'un des apaches esquissait un geste menaçant, l'employé
fit feu, et le malandrin roula sur la chaussée, atteint à la jambe
gauche.
Des agents, accourus, relevèrent le blessé, dont les compagnons
s'étaient prestement enfuis.
Celui-ci, un nommé Gaston Moreau, dix-huit ans, dit le « Frisé
de la Glacière », a été transporté à l'hôpital Cochin, à la
disposition de M. Delanglade, commissaire de police du quartier.
Faits divers
DRAME DE LA JALOUSIE - 1905
Drame de la jalousie
Le Petit Parisien — 16 août 1905
Avenue des Gobelins. — Un Stratagème qui réussit souvent. —
A Coups de Revolver.
Un drame provoqué par la jalousie a mis en émoi, hier soir, vers cinq heures,
les habitants de l'avenue des Gobelins et plus particulièrement ceux de l'immeuble
portant le numéro 45 de la rue Auguste-Blanqui.
A cette adresse habitaient, depuis plusieurs années, M. Albert Béralle, âgé
de trente ans, ciseleur, et sa femme, Lucienne, une charmante blonde de vingt-six
ans. Le ménage vivait parfaitement heureux, quand, il y a quelques semaines,
Béralle apprit que sa femme entretenait d'intimes relations avec un employé
aux Halles, Pierre Ponsin, âgé de quarante-trois ans, domicilié avenue d'Italie.
A l'annonce de cette nouvelle, le ciseleur résolut de se venger.
A cet effet, lundi matin, au moment de se rendre à son travail, il expliqua
à sa femme qu'une commande pressée le retiendrait une partie de la nuit à son
atelier et qu'il ne rentrerait que fort tard.
Heureuse de cette circonstance, qui servait admirablement ses desseins intimes,
Mme Lucienne Béralle s'empressa de prévenir son amant, qui ne tarda pas à accourir.
Mais, au moment où Pierre Ponsin franchissait le seuil de la maison, Albert
Béralle se dressa soudain devant lui et tira dans sa direction un coup de revolver
qui ne l'atteignit point.
Affolé, l'employé aux Halles s'enfuir de toute la vitesse de ses jambes mais
il fut bientôt rejoint, avenue des Gobelins, par le mari outragé qui, cette
fois, presque à bout portant, fît feu sur lui à cinq reprises. Atteint par deux
projectiles, au cou et à l'avant-bras droit, Pierre Ponsin s'affaissa pendant
que les passants s'emparaient du meurtrier, qu'ils conduisirent au commissariat
du quartier de la Maison-Blanche, d'où M. Pélatan le fit diriger sur le dépôt.
Quant à Pierre Ponsin, dont l'état est grave, on a dû le transporter à l'hôpital
de la Pitié.
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Deux frères. Charles et Victor Deschamps, âgés de vingt et vingt-deux ans, rêvaient depuis longtemps d'installer dans le quartier de la Gare un magasin de bicyclettes.
L'avenue de Choisy sert de quartier général à des bandes de rôdeurs c'est, le pays par excellence des attaques nocturnes, des rixes, des vols, bref, des exploits variés des escarpes et des chourineurs de la rive gauche.
Plusieurs individus étaient attablés, avant- hier soir, dans un débit de vin, tenu, rue de la Maison-Blanche, par un nommé Louis P. Une querelle s'éleva entre les consommateurs.