10.000 voitures passaient par journée de 24 heures sur le Pont d'Austerlitz au début des années 1880. Les omnibus sont naturellement compris dans ce nombre.
Le 29 juin 1901, la température atteignit 33° à Paris et ce jour là, vers midi, Mme Louise Lesire, âgée de cinquante- deux ans, demeurant 157, rue Jeanne-d’Arc, fut frappée d'insolation, boulevard Saint-Marcel. Elle mourut dans la pharmacie où on l’avait transportée pour lui donner des soins. (Le Figaro - 30 juin 1901)
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Algérien et musulman, Mohamed Haar a une prédilection marquée pour les bains
froids. Il se promenait, hier, paisiblement rue de Tolbiac rêvant sans doute
quelque houri du paradis de Mahomet, quand, soudain, il se trouva en face d'une
fontaine municipale.
La chaleur était accablante, La tentation fut trop forte pour ce fils du
Soleil. Prenant une brusque résolution, il se dépouilla de son burnous, enleva
ses chausses et léger de vêture, il s'ablutionna.
Conduit au poste de police, Mohamed déclara être âgé de vingt-huit ans et se
trouver actuellement sans domicile. Il manifesta, en outre, beaucoup
d'étonnement de se voir l'objet d'une arrestation pour un acte qui, à idée, est
banal et naturel. Il ajouta :
— Les roumis sont bien méchants d'empêcher le fidèle croyant de se laver !
Malgré ses protestations, M, Lacroix, commissaire de police du quartier
de la Gare, a envoyé Haar au Dépôt.
Procédés un peu violents - 1897
Procédés un peu violents.
Le Matin - 14 octobre 1897
Des cris Au secours ! A l'assassin ! partaient, la nuit dernière, du n° 96 de
la rue de la Glacière. Les voisins et des gardiens de la paix accoururent et
arrêtèrent un nommé Jules Remoissonnet, âgé de vingt-six ans, ouvrier couvreur,
demeurant passage Prévoit, au moment où ce dernier, après avoir à moitié assommé
sa mère, âgée de soixante et onze ans, allait précipiter sa sœur par la fenêtre.
Jules Remoissonnet, qui est marié depuis six mois, était venu pour enlever
divers objets qu'il prétend appartenir à son père, lequel est âgé de
soixante-quatorze ans et est actuellement interné à l'hospice de Bicêtre.
M.
Remongin, commissaire de police, a envoyé l'ouvrier couvreur au Dépôt.
Lu dans la presse...
Sauvons les Gobelins
Sauvons les Gobelins !
Le Matin – 21 février 1912
Dans
la pénurie lamentable des crédits affectés aux beaux arts, le budget des Gobelins
est peut-être le plus précaire. Le monde nous envie les tapisseries de notre
plus illustre manufacture mais il ignore que l'État lui alloue en tout 264.000
francs. Ils soldent maigrement les dépenses du matériel et partagent des salaires
de famine entre cinq administrateurs, dix gardiens et soixante artisans, tapissiers,
dont neuf artistes pour l'atelier de savonnerie.
Le plus décoratif de tous les arts français, celui « qui change en fééries
les murailles » et qui, depuis Louis XIV, assure à notre pays une gloire
unique, est condamné, faute d'argent, à végéter sans essor et à piétiner sans
avenir. Et ce n'est pas là seulement une faute grave c'est aussi une inconcevable
erreur.
La commercialisation des Gobelins leur rendrait la splendeur première elle
ne coûterait rien au budget. Elle lui assurerait même des bénéfices considérables,
si les Gobelins étaient autorisés à vendre au public quelques pièces de leurs
collections.
Ces bénéfices permettraient de rajeunir l'ancien édifice, pittoresque cité
d'un autre âge, mais où les procédés de fabrication datent encore de Louis XIV !
Exemple: dans l'atelier de teinture des Gobelins — où il n'y a que trois teinturiers
— les chaudières sont chauffées au feu de bois ! Impossible de régler la
chaleur d'où mécomptes forcés, obligation de recommencer parfois une gamme bien
partie et qui avorte en route. Il a fallu renoncer aux excellents « colorants
de cuve », parce qu'ils exigent une température constante ; on l'obtiendrait
en dix minutes avec la vapeur : il faut une heure et demie avec le bois
que les trois teinturiers s'exténuent à attiser.
Avec le bois, la ventilation de l'atelier est impossible un industriel le
fermerait, car les buées et les courants d'air le rendent inhabitable. Mais
dans une maison fondée par Louis XIV, rien à faire, parait-il quoique .le bois
coûte trois fois plus cher que le charbon.
Résultats le mètre, carré de tapisserie revient, sans compter les bâtiments
et en ne prenant que 20% des frais généraux à 4.000 francs environ.
L'usine nationale est munie aujourd'hui d'une palette de plus de 14.000
nuances
Depuis quelques années, on a fait ce qu'on a pu pour infuser un sang nouveau
à la vieille manufacture. On lui a donné Gustave Geffroy pour directeur, ce
qui est déjà tout un programme. Il a réagi contre l'enlisement des Gobelins.
L'usine nationale est munie aujourd'hui d'une palette de plus de 14.000 nuances.
Colbert, qui la fonda en 1662, Fouquet, Le Brun, Mignard, Coypel. Natoire, Van
Loo, Boucher — pourquoi Watteau fut-il oublié ? — les fondateurs et les artistes
des premiers temps étaient loin d'en avoir autant à leur disposition.
Les découvertes de Chevreul et la chimie ont doté nos Gobelins d'une gamme
immense, capable de tout traduire et de tout copier. Et n'allons pas dire, comme
certains-brocanteurs, que nos colorant ne valent pas les anciens Sur les vieil,
les tapisseries, les tons clairs ont disparu la cochenille, l'indigo ont résisté
les autres couleurs végétales se sont fanées.
Nos colorants d'alizarine (jaunes, rouges, bleus, violets et bruns) et nos
excellentes couleurs naturelles défieront les années. N'hésitons donc plus à
fabriquer pour le public des œuvres qui nous feront honneur. Nos tapisseries
sont sans rivales, elles n'ont même pas de concurrentes. L'industrie privée
ne fait pas de Gobelins. Personne n'a tenté d'imiter les huit pièces de l'Histoire
de Méléagre, ni les neuf Muses, ni l'Histoire d'Esther ou la série des Don Quichotte.
Entr'ouvrons la porte séculaire des Gobelins aux acheteurs éclairés, aux
généreux mécènes. L'État aura fait une excellente affaire et bien servi la gloire
de la France !
Albert Gérard, Rapporteur du budget des beaux-arts
Plusieurs individus étaient attablés, avant- hier soir, dans un débit de vin, tenu, rue de la Maison-Blanche, par un nommé Louis P. Une querelle s'éleva entre les consommateurs.
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Au service hydrométrique, on escompte la cote de 5m. 20 à Paris-Austerlitz d'ici à lundi matin et on espère qu'elle ne sera pas sensiblement dépassée. (1910)
Dans la soirée d'hier, vers six heures et demie, une conduite d'eau passant à la poterne des Peupliers, près du boulevard Kellermann, dans le treizième arrondissement, s'est rompue brusquement. (1912)
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville. (1896)
Le conseil ayant décidé, en 1899, après de lentes et nombreuses études, de faire procéder à la couverture de la Bièvre « dont les émanations exercent une influence fâcheuse sur la santé des riverains... (1907)
Il faudrait battre longtemps Paris pour y trouver quelqu\'un de comparable à M. Enfert, qui vient de faire bénir, à la Maison-Blanche, une nouvelle œuvre. (1897)
A dater du 28 octobre 1923, la S. T. C. R. P. mettra en service une nouvelle ligne d’autobus dénommée AI bis, « Place d’Italie-Gare Saint-Lazare » (1923)
Une triste nouvelle nous arrive du front. Eugène Bonneton, le peintre délicat du vieux Paris, de la Bièvre et des hivers parisiens, vient de s'éteindre dans une ambulance de l'Argonne. (1915)
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été unanime à approuver le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc. (1934)