La place de Rungis porta un temps le nom de place Barrault.
C'est en 1897 que fut achevé le percement de la dernière partie de la rue Bobillot entre la place d'Italie et la rue de la Butte-aux-Cailles.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Mme veuve Pestre, 55 ans, 16, avenue des Gobelins s’est
présentée au commissariat du quartier Croulebarbe et a déclaré
qu’elle avait été griffée aux jambes et mordue à la main par un
chat qui se trouvait devant une boulangerie, 26, avenue des
Gobelins. On abattra sans doute le minet si on le retrouve.
L'eau est faite pour se laver. - 1913
L'eau est faite pour se laver.
Le Matin — 18 juin 1913
Algérien et musulman, Mohamed Haar a une prédilection marquée pour les bains
froids. Il se promenait, hier, paisiblement rue de Tolbiac rêvant sans doute
quelque houri du paradis de Mahomet, quand, soudain, il se trouva en face d'une
fontaine municipale.
La chaleur était accablante, La tentation fut trop forte pour ce fils du
Soleil. Prenant une brusque résolution, il se dépouilla de son burnous, enleva
ses chausses et léger de vêture, il s'ablutionna.
Conduit au poste de police, Mohamed déclara être âgé de vingt-huit ans et se
trouver actuellement sans domicile. Il manifesta, en outre, beaucoup
d'étonnement de se voir l'objet d'une arrestation pour un acte qui, à idée, est
banal et naturel. Il ajouta :
— Les roumis sont bien méchants d'empêcher le fidèle croyant de se laver !
Malgré ses protestations, M, Lacroix, commissaire de police du quartier
de la Gare, a envoyé Haar au Dépôt.
Faits divers
Une singulière hallucination - 1901
Une singulière hallucination
Le Figaro — 13 juin 1901
Un employé de la Compagnie du gaz, M. François Mourzé, demeurant
77, avenue d'Italie, se présentait, avant-hier soir, au commissariat
de M. Yendt. Il conduisait par la main sa petite fille Héloïse,
âgée de dix ans.
— Mon enfant vient de me faire une confidence terrible, dit-il
au magistrat. Allons, Héloïse, répète à monsieur ce que tu m'as
dit.
— Je jouais, dimanche matin, avec deux de mes amies, près d'un
terrain vague-de la rue de Tolbiac, raconta la petite fille d'une
voix tremblante, lorsque j'ai remarqué deux individus qui, armes
de pioches, creusaient un grand trou dans ce terrain. Le trou terminé,
ils y ont enfoui un pauvre-homme dont le corps était enveloppé
dans un sac en toile grise. Les jambes dépassaient et laissaient
apercevoir le pantalon rouge d'un soldat.
Héloïse ajouta qu'elle avait averti ses compagnes. Prises de
peur, celles-ci s'étaient enfuies.
Malgré l'invraisemblance de ce récit, M. Yendt s'est rendu hier
matin, avec Héloïse Mourzé et ses deux compagnes, dans le terrain
vague de la rue de Tolbiac. Des fouilles ont commencé, sur l'indication
des petites filles, d'abord à un endroit où le terrain forme une
excavation, puis aux abords d'un chantier où travaillent ordinairement
des tailleurs de pierre. Ces ouvriers ont été interrogés. Ils ont
déclaré avoir travaillé dimanche jusqu'à midi et n'avoir rien vu.
Il parait certain qu'Héloïse Mourzé a été victime d'une hallucination
qu'elle a fait partager à ses camarades de jeu.
Cette affaire indique une fois de plus qu'en matière judiciaire,
on ne saurait trop se méfier, en général, du témoignage des enfants.
C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)
Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)
Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)
On a eu beau abattre des maisons, renverser des quartiers, percer des boulevards, faire apparaître le soleil et la lumière dans des parties de Paris que jamais ils n'avaient visitées, on n'a pu détruire absolument le dernier asile vers lequel se réfugie, le soir venu, une population douteuse.
Rue du Moulin-des-Prés, non loin de la Bièvre, à l'angle du chemin qui conduit à la Glacière, habitait depuis longtemps un ménage qui était devenu la terreur des environs.
Une dame Jacquinot, demeurant rue de Pantin à Aubervilliers, était venue hier soir, vers cinq heures et demie, voir sa mère, la dame Roux, qui habite rue Vandrezanne, 33.
Des agents de service avenue d'Italie arrêtaient, hier soir, à la tombée de la nuit, au moment où ils dérobaient des haricots à la porte d'un épicier, un homme et une femme.