Les travaux d'aménagement de la Place d'Italie furent terminés en 1879 et celle-ci fut considérée comme l'une des plus belles de Paris.
Pour aménager la Place d'Italie, une fois les pavillons Ledoux abattus, il fallut abaisser le niveau d'un des côtés de plus d'un mêtre et exhausser l'autre d'autant.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre.
Une dizaine d'écoliers s'amusaient, hier après-midi, dans le bas de la rue
des Tanneries, à faire des glissades sur la glace qui recouvre la Bièvre, très
profonde en cet endroit.
Soudain le jeune Émile Brajus, âgé de onze ans, demeurant chez ses parents,
rue des Cordelières, 38, s'étant aventuré au milieu de la rivière, poussa un cri
de désespoir.
La glace venait de se rompre; le malheureux enfant disparut sous l'eau.
Aussitôt un de ses camarades, Émile Berne, âgé de treize ans, plongea
résolument à trois reprises différentes et fut assez heureux pour saisir son
camarade par ses vêtements.
Néanmoins, l'intrépide écolier, bien qu'il fût excellent nageur, était
épuisé. Le froid engourdissait ses membres.
Eugène Billion, âgé également de treize ans, se porta à son tour au secours
de ses petits amis; il se coucha à plat ventre sur la glace et tandis que les
autres gamins le retenaient par les pieds, il aida Berne, qui n'avait pas
abandonné Brajus, à sortir de l'eau.
Dans la soirée, M. Perruche, commissaire de police du quartier, est allé
rendre visite à victime et à son brave sauveteur.
Un Trésor dans la Bièvre - 1895
Un Trésor dans la Bièvre
Le Petit-Parisien ― 14 septembre 1895
Hier matin, à cinq heures, M. Guillou, teinturier, demeurant 2, passage
Moret, apercevait, flottant sur la Bièvre, devant Guillet, une serviette en cuir
noir.
Le teinturier repêcha l'épave, et grande fut surprise en constatant qu'elle
contenait pour 6.000 francs environ de valeurs diverses.
La précieuse trouvaille a été déposée par M. Guillou au bureau de M.
Perruche, commissaire de police, qui a ouvert une enquête.
Faits divers
La mort de Céline Pasquet - 1908
La mort de Céline Pasquet
Le Petit-Parisien — 10 novembre 1908
Au numéro 21 de la rue Croulebarbe habillait, avec son amant, Georges
Deschamps, ouvrier fumiste, âgé de vingt-cinq ans, une femme Céline Pasquet,
d'un au plus jeune, journalière.
Samedi soir, après avoir dîné, tous deux se mirent au lit, Le lendemain
matin, Deschamps se rendit comme de coutume à son travail. Quand il revint,
vers cinq heures du soir, il trouva sa maitresse étendue sur le sol, la
bouche ensanglantée et les jupes relevées. Très surpris, la croyant malade,
il approcha et constata qu'elle avait cessé de vivre.
Aux genoux, aux pieds et au visage il aperçut des taches verdâtres
semblables à des ecchymoses. Affolé, il courut prévenir M. Simart,
commissaire du quartier de la Gare, qui arriva bientôt en compagnie d'un
médecin.
Après un examen minutieux du cadavre, le praticien déclara qu'il ne
pouvait se prononcer sur les causes exactes du décès. Les taches suspectes,
relevées sur diverses parties du corps pouvaient provenir, soit d’une rapide
décomposition du sang, soit de coups que se serait portés, elle-même, Céline
Pasquet, au cours de son agonie. La malheureuse n'avait pas été violentée.
Quoi qu'il en soit, le cadavre a été envoyé à la morgue.
Interrogé par le commissaire, Georges Deschamps a fourni des explications
satisfaisantes. En outre, les voisins ont donné sur son compte les meilleurs
renseignements.
Dans ces conditions, le magistrat l’a laissé en liberté.
Céline Pasquet, atteinte de tuberculose, était, de plus, sujette à des
crises d'épilepsie et, à plusieurs reprises, elle s'était trouvée indisposée
en pleine rue.
Il est possible qu'elle ait succombé à une nouvelle crise, mais il
convient d'attendre, toutefois, les résultats de J'autopsie avant de se
prononcer d'une façon définitive sur les causes de sa mort.
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis. (1932)
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le jeu que les gamins appellent « bourdouler » consiste se laisser rouler le long d'un talus. Une dizaine d'enfants se livraient hier après-midi, vers deux heures, à ce divertissement au bord de la Bièvre, du côté de la rue Barrault.
La police a enfin réussi à mettre la main, hier, sur l'insaisissable Goirand, ce malfaiteur-protée dont Gaboriau eût fait certainement le héros d'un de ses romans, s'il avait vécu de son temps.
Depuis longtemps, plusieurs grandes maisons de tannerie des quartiers de la Maison-Blanche et Croulebarbe étaient victimes de vols de peau importants. Mais on n'avait jamais pu mettre la main sur les coupables...
Le cocher de fiacre, Émile Canetti se trouvait, hier soir, vers neuf heures, à la station de voitures située avenue de Choisy, à l'angle de la place d'Italie...
Le commissaire de police du quartier de la Maison-Blanche vient d'arrêter une fort jolie fille de vingt ans, Olda Régier, qui, en moins d'un an, a commis des vols pour une trentaine de mille francs, en usant de moyens assez curieux.