En mars 1911, à la suite de nombreuses plaintes déposées par des commerçants de l'avenue des Gobelins et du boulevard Saint-Marcel. M. Yendt, commissaire de la Salpêtrière, arrêtait et envoyait au dépôt, sous l'inculpation de vol, les nommés Auguste Doré dit Godard, vingt-quatre ans, demeurant en garni rue Grange-aux-Belles, et Pierre Debosse, vingt-six ans, sans domicile.
En 1890, le quartier Croulebarbe comptait deux maisons de tolérance, celle de Mme Rouau au 9 boulevard d'Italie et celle de Mme Turquetil au 11 du même boulevard. Le quartier Maison-Blanche n'en comptait aucune.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le jeune Hippolyte Couteux, âgé de quinze ans et demi, demeurant chez ses
parents, 166, rue Nationale, dérobait hier matin, sans être aperçu, une
casquette d'une valeur minime, à l'étalage d'un magasin situé, 53, avenue des
Gobelins. La casquette ne lui allant pas, le petit filou eut l'audace de la
rapporter au magasin où il l'avait prise, demandant à l'échanger contre une
autre à sa pointure. Le vol fut reconnu et le jeune escroc fut conduit au
commissariat de M. Perruche, qui l'a envoyé au Dépôt.
Paris la nuit … - 1894
Paris la nuit …
Le Figaro ― 24 octobre 1894
M. Potut, professeur, suivait hier soir, vers minuit, la rue Lebrun, dans le
quartier des Gobelins, lorsqu'il fut assailli par cinq rôdeurs qui, pour le
dévaliser mieux à leur aise, l'accablèrent de coups. A moitié assommé, incapable
d'opposer aucune résistance,. M. Potut dut se résigner à voir passer entre les
mains des malfaiteurs sa montre et sa chaîne en or, son portefeuille renfermant
des papiers de famille, son porte-monnaie contenant une centaine de francs et
même son foulard.
Mais des gardiens de la paix qui étaient survenus avant que les agresseurs
aient songé à prendre la fuite, ont pu arrêter trois d'entre eux. Ils ont été
envoyés au Dépôt.
M. Potut a été transporté à son domicile dans un état alarmant.
Faits divers
Mutilé par son amie- 1914
Mutilé par son amie
Le Journal ― 27 avril 1914
Malgré cinq ans de vie commune, Émile Daucourt, polisseur, âgé de trente
ans, et sa maîtresse, Marie Pécret, une forte femme de trente-cinq ans, ne formaient
pas un couple parfait. Une discussion plus violente encore que celles qui fréquemment
troublaient le petit logement où, ils s'étaient installés, 95, rue Broca, éclatait
samedi soir entre eux. La querelle, cette fois, se termina par le départ de
Marie Pécret.
Resté seul, le polisseur, ne pleura guère son abandon ; il se coucha tranquillement
et s'endormit sans autre souci. Hier matin, il devait avoir un triste réveil.
Vers 5 heures, une douloureuse piqûre à la cuisse gauche l'arrachait, en effet,
à son sommeil, et le spectacle de sa compagne, revenue insidieusement et penchée
sur lui, une paire de ciseaux à la main, ne fut pas pour calmer son émoi ; il
se débattit et saisit la mégère au chignon. Mais une souffrance, terrible lui
fit bientôt lâcher prise. A l'aide de son arme sa maîtresse venait de lui infliger
une mutilation aussi douloureuse qu'humiliante.
Des voisins, des agents accoururent ; on transporta d'urgence le blessé à
l'hôpital
Cochin, et l'on entraîna sa compagne au poste de la rue de la Butte-aux-Cailles.
Interrogée au cours de la matinée par M. Delanglade, commissaire de police
du quartier de la Maison-Blanche, Marie Pécret assura, en sanglotant, qu'elle
n'avait jamais eu l'intention de frapper aussi cruellement son amant. A l'en
croire, elle serait revenue au domicile de ce dernier — trop facilement prodige
de ses écus — pour lui enlever le montant de sa paye hebdomadaire. Émile Daucourt
ayant conservé son pantalon et son porte-monnaie dans sa poche, elle avait tailladé
l'étoffe pour prendre l'argent ; un coup de pointe malhabile avait éveillé le
dormeur. En se débattant, au cours de la scène qui suivit, elle avait alors
par accident blessé si, malheureusement son compagnon !...
Le blessé, par contre, jura, en la maudissant, que sa maîtresse avait prémédité
et voulu l'odieuse mutilation.
Lui s'en tirera, espère-t-on, à la suite d'une heureuse opération de suture,
avec quelques semaines d'hôpital. Quant à sa terrible compagne, elle a été envoyée
au Dépôt.
Communiqué
DE LA MOUSSE CONTRE DU FEU
On a enfin trouvé en France le ,vrai moyen de se sauvegarder contre le
feu. Les appareils employés projettent dix fois leur contenu en une. mousse
qui recouvre instantanément tout foyer et arrête toute combustion. Ils s'imposent
partout et, sont fabriqués par la Société « Le Parfait », R Bonnet et Cie,
• 30, rue Marjolin, à Levallois-Perret. Catalogue B franco.
Dans la soirée d'hier, vers six heures et demie, une conduite d'eau passant à la poterne des Peupliers, près du boulevard Kellermann, dans le treizième arrondissement, s'est rompue brusquement. (1912)
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville. (1896)
Le conseil ayant décidé, en 1899, après de lentes et nombreuses études, de faire procéder à la couverture de la Bièvre « dont les émanations exercent une influence fâcheuse sur la santé des riverains... (1907)
Il faudrait battre longtemps Paris pour y trouver quelqu\'un de comparable à M. Enfert, qui vient de faire bénir, à la Maison-Blanche, une nouvelle œuvre. (1897)
D'audacieux bandits, des jeunes gens, si l'on en croit le signalement donné par les victimes, ont opéré, l'autre nuit, d'abord rue du Bois-de-Boulogne, à Neuilly, puis rue Brillat-Savarin, en utilisant une automobile volée.
Rue Brillat-Savarin, dans un modeste logement du troisième étage, habitait depuis quelque temps un journalier, Jean Simon, âgé de quarante ans, et sa fille, laquelle fréquentait un employé de commerce, Lucien Grandet, qui venait la voir quotidiennement.
Un drame sanglant s'est déroulé hier soir, vers huit heures et demie, au n°204 de la rue de Tolbiac. M. André Gastin, âgé de quarante-cinq ans, établi marchand de vins à cette adresse, avait cessé son commerce le mois dernier, mais il continuait d'habiter le rez-de-chaussée de l'immeuble.
Il semble que seule la neurasthénie ait poussé Paul Seguin, quarante-neuf ans, commis boucher, vouloir tuer sa femme pour se loger ensuite une balle dans la tête.
Le cordonnier Auguste Seigneur, âgé de vingt-huit ans, est un homme d'une extrême violence. Il comparaissait, hier, devant la cour d'assises de la Seine sous la double accusation d'homicide volontaire et de coups et blessures.
Un drame passionnel s'est déroulé dans un hôtel meublé, 178, rue de Tolbiac. À cette adresse, les époux Beaucousin exploitent depuis plusieurs années un établissement de vins et logeur, fréquenté par une clientèle de maquignons.