La rue Küss honore le dernier maire français de la capitale alsacienne en 1871, année de sa mort, le jour même où les députés de l'Assemblée nationale décidèrent de céder l'Alsace et la Lorraine à l'Allemagne. Émile Küss était un savant physiologiste de la faculté de Strasbourg.
C'est le 17 septembre 1901 que fut inauguré le puits artésien de la Butte aux Cailles. L'histoire ne dit pas si ce fut en grande pompe.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
On va prochainement soumettre aux formalités d'enquête le projet d'ouverture de la rue du Transit, partie comprise entre la rue de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers. Cette portion du 13e arrondissement est généralement peu connue ces Parisiens du boulevard. C'est une région arrosée par la nauséabonde rivière de Bièvre, dont un des bras prend le nom de rivière morte.
Une double asphyxie accidentelle s'est produite hier soir dans
un immeuble situé au 79 de la rue du Gaz.
Ce matin, vers 7 heures. Mme Quilleret, 44 ans, concierge de
l'immeuble, était fort étonnée de ne recevoir aucune réponse aux
appels qu'elle multipliait à sa fille, Jeanne, qui habitait dans
une chambre continue à la loge. Pourtant la lueur d'une lampe
électrique filtrait à travers les rideaux. Inquiète, Mme Quilleret
appela son mari. Après de nouveaux appels, toujours sans résultat,
M. Quilleret brisa un carreau de la fenêtre et fit jouer
l'espagnolette.
Un horrible spectacle le frappa aussitôt, A terre, sa fille
Jeanne gisait morte.
Près d'elle, son gendre, Henri, était également asphyxié.
De l'enquête ouverte par M Barnabé, commissaire de police, il
apparut bientôt que toute idée de suicide devait être écartée. Dans
un angle de la pièce, on a découvert le tuyau en caoutchouc du
radiateur. Il était dans un complet état de vétusté. Le gaz, qui
s'était échappé par les interstices, avait asphyxié les deux jeunes
gens.
Excédé de l'inconduite de sa femme un gazier la blesse d'un coup de revolver - 1929
Excédé de l'inconduite de sa femme un gazier la blesse d'un
coup de revolver
Le Petit-Parisien ― 10 janvier 1929
Au cour» d'une querelle de ménage, survenue, hier soir, vers 21
heures, au sixième étage, 137, boulevard de l'Hôpital, Henri
Noirot, vingt-huit ans, gazier, a tiré deux coups de revolver sur
sa femme, Alice, vingt-neuf ans. Celle-ci a été atteinte
d'une balle dans le dos.
Prévenus par des voisins, des gardiens de la paix ont transporté
la blessée à la Pitié où son état n'a pas été jugé grave. Arrêté,
le mari meurtrier a déclaré que depuis trois années, ses trois
enfants et lui menaient une existence lamentable, sa femme se
livrant à la boisson et à la débauche.
Hier soir, comme d'habitude, Noirot, en rentrant de son travail,
n'avait pas trouvé le diner prêt ; ses enfants n'étaient pas
encore débarbouillés. Il adressa à sa femme des reproches,
auxquels elle répondit par des injures et des menaces. D'où le
drame. Les témoignages des voisins sont favorables au gazier.
Faits divers
Au bas de la pente - 1911
Au bas de la pente.
Le Matin ―2 octobre 1911
Hier matin, à deux heures, il soufflait un vent violent. Dans sa chambre
du premier étage, donnant sur la rue de l'Amiral-Mouchez, numéro 18, Mme
Baugrand entendait ses enfants se plaindre du froid qui entrait par de trou
d'un carreau brisé. Elle se leva pour boucher l'ouverture avec un journal.
Mais comme elle arrivait auprès de la fenêtre, elle entendit dans la rue un
cri « A moi ! A moi ! »
Elle regarda. Quatre silhouettes fuyaient dans la nuit. Au milieu de la
chaussée, un homme gisait, la face à terre. Vite, Mmes Baugrand descendit.
Deux ouvriers qui, d'un débit voisin, avaient également entendu les cris
d'appel, MM. Pelletier et Linetti, étaient déjà près de l'homme ; ils
reconnaissaient justement an locataire du même hôtel meublé qu'ils
habitaient dans la rue, au numéro 49, M. Dumonceau.
Le malheureux était mort. Il avait été frappé de six coups de couteau.
Les deux ouvriers coururent chercher des agents, qui transportèrent le corps
au poste central du quatorzième arrondissement.
L'identité véritable de la victime fut une surprise. M. Dumonceau était
en réalité le comte Henri-Marie-Joseph Dumonceau de Bergenbal, né à
Bruxelles en 1875. Issu d'une excellente famille, à la suite d'écarts de
jeunesse, il avait déserté l'armée belge, où il était officier. Passé en
France, il s'était engagé dans la légion étrangère. Son temps de service
expiré, après être resté quelque temps au bastion 84 du boulevard Brune, il
était venu habiter en garni, au mois de juillet, à l'hôtel de la, rue de
Amiral-Mouchez, où il avait un de ses amis, connu simplement sous le nom de
Pierre. Tour à tour comptable dans diverses maisons, rue Rochechouart et rue
Séguier, depuis quinze jours il avait cessé de travailler. Sa famille, par
l'intermédiaire de Me Auguste Scheyven, notaire à Bruxelles, lui faisait
tenir une pension mensuelle de 150 francs. Le comte de Bergenbal, qui
fréquentait par goût un certain nombre de débits peu sûrs, a-t-il été
l'objet d'une vengeance ? On le croit. La Sûreté recherche activement le
meurtrier.
Le meurtrier du Comte
Le Matin ― 3 octobre 1911
Le service de la Sûreté recherche meurtrier du comte Ferdinand du
Monceau de Bergendaël qui fut tué l'avant-dernière nuit ainsi que
nous l'avons raconté, rue de l'Amiral-Mouchez. La victime, qui payait
fréquemment à boire à des individus interlopes dans des bars de la rue
de Tolbiac a dû être frappé par un de ces apaches. Le cercle des
investigations se resserre peu à peu et une arrestation est imminente.
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Au service hydrométrique, on escompte la cote de 5m. 20 à Paris-Austerlitz d'ici à lundi matin et on espère qu'elle ne sera pas sensiblement dépassée. (1910)
Un nommé Alexis Fellion, âgé de trente-six ans, ouvrier corroyeur, avait fait la connaissance, il y trois mois environ, d'une jeune ouvrière mégissière avec laquelle il se mit en ménage. Ils demeuraient rue du Champ-de-l'Alouette.
En sortant du théâtre, hier soir, un négociant du quartier des Gobelins, M. Léon Xavier, accompagné de sa femme, entrait dans un café du boulevard Saint-Marcel et entamait, avec un ami, une partie de jacquet.
Au numéro 10 de la rue Barrault, dans un petit logement situé au troisième étage, une jeune femme de vingt-six ans, Mme Louise Breton, née Devrot, a tenté de se tuer avec son enfant.
Deux frères. Charles et Victor Deschamps, âgés de vingt et vingt-deux ans, rêvaient depuis longtemps d'installer dans le quartier de la Gare un magasin de bicyclettes.