L'École Estienne est installée à son emplacement actuel depuis novembre 1889 mais n'a été inaugurée que le 1er juillet 1896 par le président de la République, M. Félix Faure.
Le 7 avril 1897, M. Félix Faure, Président de la République accompagné de M. Barthou, ministre de l’intérieur; du général Tournier, de M. Le Gall et du commandant Meaux Saint-Marc, visitait l’hôpital de la Salpêtrière. Avant de se retirer, M. Félix Faure avait remercié les médecins des soins qu’ils donnent aux malades et avait laissé mille francs pour améliorer l’ordinaire des malades.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau.
Le marinier Jean Fatigué, de la péniche Louise, a retiré de la Seine, au quai
d'Austerlitz, hier matin, à dix heures, le cadavre d'un garçonnet de cinq à six
ans qui avait séjourné plusieurs jours dans l'eau. Il avait la tête complètement
enveloppée dans un fichu de laine- noire, attaché derrière le cou.
Une enquête, immédiatement ouverte, a permis de découvrir quel était cet
enfant.
En février dernier, une dame Lepape, âgée de vingt-huit ans, fleuriste,
disparaissait avec son fils, le jeune Romuald. On crut à une fugue. Mais un mois
après le corps de la jeune femme était repêché près d'Auteuil. Le costume que
portait l'enfant lors du départ de la mère étant le même que celui du petit
repêché hier, il parait certain que ce cadavre est celui du jeune Romuald
Lepape, que sa mère a noyé en même temps qu'elle.
Accident à la raffinerie Say - 1886
Accident à la raffinerie Say
Le Figaro ― 24 août 1886
Un accident des plus graves est arrivé hier, à la raffinerie Constant Say,
boulevard de la Gare.
Au moment où un violent orage éclatait sur Paris, à trois heures et quelques
minutes, une détonation stridente, suivie de cris de douleur, jetait l'alarme
dans toute l'usine. Par une cause que l'on n'a pu définir sur le moment, un
bouilleur s'est subitement déchiré, projetant au dehors un énorme jet de vapeur.
Cinq ouvriers se trouvaient près du générateur lorsque l'explosion s'est
produite : ils ont tous été atteints. Ce sont les nommés Dominique Raveras,
Appino, Genglar, Oberto, italiens, et Paul Perré, français. Tous sont des jeunes
gens de vingt à vingt-cinq ans.
Les médecins et pharmaciens habitant le voisinage de l'usine sont accourus
immédiatement et ont prodigué leurs soins aux blessés qui ont été transportés
ensuite à l'hôpital de la Pitié.
Dans la soirée, deux des blessés ont succombé.
Une enquête a été ouverte immédiatement sur les causes, de cet accident.
Faits divers
Un Agent parachute - 1894
Un Agent parachute
Le Petit Parisien — 5 juin 1894
La jeune Louise Cardon, âgée de quatre ans, demeurant chez ses parents, rue
Broca, 75, au quatrième étage, était montée, malgré la défense de sa mère, sur
une chaise appuyée à la fenêtre pour jouer avec des fleurs plantées dans une
petite caisse.
Tout à coup, l'imprudente, s'étant trop penchée au dehors perdit l'équilibre
et fut précipitée dans le vide.
Par un merveilleux hasard, la petite fille tomba sur l'épaule d'un gardien
de la paix du treizième arrondissement, qui passait ce moment.
La chute fut amortie de ce fait, et quand l'agent, ahuri du choc qu'il avait
reçu, releva la fillette il s'aperçut qu'elle était saine et sauve.
Conduite, néanmoins, la pharmacie Ravaux, boulevard Arago, 31, on constata
qu'elle n'avait reçu que des contusions sans gravité.
Communiqués
L'affluence du public a été considérable dimanche aux deux représentations
du Nouveau Cirque de la rue Saint-Honoré.
Les enfante ont voulu revoir cette amusante folie nautique la Noce de
Chocolat, d'une gaieté si prodigieuse.
Les deux clowns Footit et Chocolat ont un entrain endiablé.
Ce n'a été qu'un long éclat de lire d'un bout à l'autre de la pantomime.
ENTRE AUGURES
A la suite d'une séance du dernier congrès de chirurgie, le docteur X...
une des célébrités médicales de New-York, s'entretenait avec quelques médecin
français du traitement des hémorroïdes. On discutait le meilleur mode à
suivre en pareil cas, de la dilatation forcée ou de la cautérisation au
fer rouge. ― Il y a bien longtemps, dit l'Américain, que Je ne fais plus
opérer les hémorroïdaires je me contente, à leur grande satisfaction, de
les guérir avec les sucs d'une plante qui pousse dans nos pays et qu'on
appelle l'hamamelis virginica. ― En cela vous avez raison, reprit le professeur
X… Je fais de même depuis que j'ai essayé sur mes nombreux malades
une nouvelle préparation bien française, l'Élixir de Virginie, qui non seulement
contient de l'hamamelis, mais me parait bien supérieure à vos préparations
américaines par les plantes hémostatiques de France, stomachiques et dépuratives
qu'elle renferme, aussi bien que par le capsicum, qui en est également une
base et dont vous connaissez certainement mieux que moi les vertus souveraines
contre toutes les maladies du système veineux. Aussi l'Élixir de Virginie
réussit-il merveilleusement, et contre les hémorroïdes, dont la guérison
est relativement facile, et contre les autres maladies bien plus rebelles
du système veineux, varices, varicocèles, phlébites et enflures persistantes
qui leur succèdent. Pour les mêmes raisons, ce médicament fait encore disparaître,
comme par enchantement, les hémorragies, les congestions douloureuses, les
vertiges, le.. étouffements, la tendance aux coups de sang et tous les troubles
nerveux qui empoisonnent la vie de tant de femmes aux approches de l'âge
critique. ― S'il eu est ainsi, conclut l'Américain, je ne manquerai
pas de préconiser l'emploi de votre élixir et de le taire connaitre à mes
confrères et à mes élève» à mon retour eu Amérique. L'Élixir de Virginie
trouve chez Moride. 2. rue de la Tacherie, Paris. Le flacon, 4 fr.50 franco.
Envoi gratuit de la brochure explicative.
Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)
Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?... C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux. Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)
Mettant à profit les loisirs d'un dimanche ensoleillé, près de vingt mille Parisiens ont défilé hier, sous la poterne des Peupliers, pour se rendre compte des dégâts causés par l'accident de samedi soir.
La poterne des Peupliers, située à l'extrémité de la rue des Peupliers, entre les portes de Gentilly et de Bicêtre, fait partie d'un groupe d'ouvrages militaires se rattachait au système des fortifications de Paris reconstruit en 1889 pour assurer la défense de la vallée de la Bièvre.
M. Jean Fatigué, un gars de vingt-quatre ans, lavait à grande eau, hier matin, le pont de la Louise, une longue péniche noire qui, depuis quelques jours, est amarrée au quai d'Austerlitz, non loin du pont de Bercy.
Accrochée au boulevard Blanqui, la rue des Cinq-Diamants escalade la Butte-aux-Cailles. Rue morne et sans fantaisie, elle aligne, le long de maigres trottoirs, une vulgarité perspective de maisons lisses, crises, mornes, trouée, çà et là, par les contrevents vert pomme d'un bar ou par la façade blanchie à la chaux d'un meublé pauvre.
La petite cité aux rues tortueuses qui, village dans la ville, se tasse entre la place Paul-Verlaine et le boulevard Auguste-Blanqui, bourdonne ce matin d'un naturel émoi.
Les inspecteurs de la brigade spéciale poursuivent avec activité, mais sans résultats réellement intéressants, leur enquête sur l'assassinat dont fut, lundi, la victime le mystérieux Yougoslave Joseph Werner.