Le rue Esquirol s'appela Grande-Rue-d'Austerlitz. Son nom actuel lui fut donné en 1864 en souvenir de Dominique Esquirol, médecin aliéniste (1773-1840).
La galerie de la manufacture nationale des Gobelins située sur l'avenue du même nom est l'oeuvre de l'architecte Jean Camille Formigé (1845-1926).
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
L'Office public des habitations de la Ville de Paris a entrepris, il y a quelques années, la construction de plusieurs groupes d'habitations à bon marché dans divers quartiers populeux de la capitale. L'un de ces groupés, sis dans le XIIIè arrondissement et dont la construction a été commencée en 1930, vient d'être terminé.
Circulant à motocyclette porte d'Italie, le garçon de café Georges Waster ,
trente-trois ans, demeurant 11, rue du Moulinet, renverse le brigadier d’octroi
Robert Charles, quarante-sept ans, demeurant 15, rue des Cinq-Diamants,
qui, grièvement blessé, succombe deux heures après son admission à la Pitié.
Un jeune héros - 1895
Un jeune héros
Le Petit-Parisien ― 6 février 1895
Une dizaine d'écoliers s'amusaient, hier après-midi, dans le bas de la rue
des Tanneries, à faire des glissades sur la glace qui recouvre la Bièvre, très
profonde en cet endroit.
Soudain le jeune Émile Brajus, âgé de onze ans, demeurant chez ses parents,
rue des Cordelières, 38, s'étant aventuré au milieu de la rivière, poussa un cri
de désespoir.
La glace venait de se rompre; le malheureux enfant disparut sous l'eau.
Aussitôt un de ses camarades, Émile Berne, âgé de treize ans, plongea
résolument à trois reprises différentes et fut assez heureux pour saisir son
camarade par ses vêtements.
Néanmoins, l'intrépide écolier, bien qu'il fût excellent nageur, était
épuisé. Le froid engourdissait ses membres.
Eugène Billion, âgé également de treize ans, se porta à son tour au secours
de ses petits amis; il se coucha à plat ventre sur la glace et tandis que les
autres gamins le retenaient par les pieds, il aida Berne, qui n'avait pas
abandonné Brajus, à sortir de l'eau.
Dans la soirée, M. Perruche, commissaire de police du quartier, est allé
rendre visite à victime et à son brave sauveteur.
Faits divers
Un Agent parachute - 1894
Un Agent parachute
Le Petit Parisien — 5 juin 1894
La jeune Louise Cardon, âgée de quatre ans, demeurant chez ses parents, rue
Broca, 75, au quatrième étage, était montée, malgré la défense de sa mère, sur
une chaise appuyée à la fenêtre pour jouer avec des fleurs plantées dans une
petite caisse.
Tout à coup, l'imprudente, s'étant trop penchée au dehors perdit l'équilibre
et fut précipitée dans le vide.
Par un merveilleux hasard, la petite fille tomba sur l'épaule d'un gardien
de la paix du treizième arrondissement, qui passait ce moment.
La chute fut amortie de ce fait, et quand l'agent, ahuri du choc qu'il avait
reçu, releva la fillette il s'aperçut qu'elle était saine et sauve.
Conduite, néanmoins, la pharmacie Ravaux, boulevard Arago, 31, on constata
qu'elle n'avait reçu que des contusions sans gravité.
Communiqués
L'affluence du public a été considérable dimanche aux deux représentations
du Nouveau Cirque de la rue Saint-Honoré.
Les enfante ont voulu revoir cette amusante folie nautique la Noce de
Chocolat, d'une gaieté si prodigieuse.
Les deux clowns Footit et Chocolat ont un entrain endiablé.
Ce n'a été qu'un long éclat de lire d'un bout à l'autre de la pantomime.
ENTRE AUGURES
A la suite d'une séance du dernier congrès de chirurgie, le docteur X...
une des célébrités médicales de New-York, s'entretenait avec quelques médecin
français du traitement des hémorroïdes. On discutait le meilleur mode à
suivre en pareil cas, de la dilatation forcée ou de la cautérisation au
fer rouge. ― Il y a bien longtemps, dit l'Américain, que Je ne fais plus
opérer les hémorroïdaires je me contente, à leur grande satisfaction, de
les guérir avec les sucs d'une plante qui pousse dans nos pays et qu'on
appelle l'hamamelis virginica. ― En cela vous avez raison, reprit le professeur
X… Je fais de même depuis que j'ai essayé sur mes nombreux malades
une nouvelle préparation bien française, l'Élixir de Virginie, qui non seulement
contient de l'hamamelis, mais me parait bien supérieure à vos préparations
américaines par les plantes hémostatiques de France, stomachiques et dépuratives
qu'elle renferme, aussi bien que par le capsicum, qui en est également une
base et dont vous connaissez certainement mieux que moi les vertus souveraines
contre toutes les maladies du système veineux. Aussi l'Élixir de Virginie
réussit-il merveilleusement, et contre les hémorroïdes, dont la guérison
est relativement facile, et contre les autres maladies bien plus rebelles
du système veineux, varices, varicocèles, phlébites et enflures persistantes
qui leur succèdent. Pour les mêmes raisons, ce médicament fait encore disparaître,
comme par enchantement, les hémorragies, les congestions douloureuses, les
vertiges, le.. étouffements, la tendance aux coups de sang et tous les troubles
nerveux qui empoisonnent la vie de tant de femmes aux approches de l'âge
critique. ― S'il eu est ainsi, conclut l'Américain, je ne manquerai
pas de préconiser l'emploi de votre élixir et de le taire connaitre à mes
confrères et à mes élève» à mon retour eu Amérique. L'Élixir de Virginie
trouve chez Moride. 2. rue de la Tacherie, Paris. Le flacon, 4 fr.50 franco.
Envoi gratuit de la brochure explicative.
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Les gardiens de la paix Savineau et Grassi étaient de service hier matin vers cinq heures, rue de Tolbiac, lorsqu'ils virent apparaître, échevelé et les yeux hagards, l'ouvrier cordonnier Hippolyte Delmas
Un crime dont les mobiles restent encore mystérieux a été commis hier soir, à six heures et demie, au numéro 23 de l'avenue d'Italie, dans une petite boutique habitée par un brocanteur, âgé de soixante-trois ans, nommé Estault.
Il y a entre la place d'Italie et le parc de Montsouris, tout un quartier inconnu plus étranger aux Parisiens, que la Sibérie ou la Chine. Les rues y sont irrégulières, montueuses, peu ou mal pavées, absolument privées de gaz. À peine, la nuit, de distance en distance, la lueur fumeuse d'un antique réverbère, perce-t-elle le brouillard de la Bièvre, qui y roule sinueusement ses eaux puantes et noires.
Palmyre est une grande brune, assez bien de sa personne, qui tous les soirs arpente l'avenue de Choisy en quête de clients généreux. Adolphe Verrier, chauffeur dans une usine de banlieue, la connaissait bien de vue, mais jamais il n'avait osé l'aborder.