La couverture de la Bièvre, à l'angle de l'avenue des Gobelins, fut décidée lors de la séance du conseil municipal du 12 juillet 1893.
A la création de l'arrondissement, la mairie était installée dans l'ancien pavillon de l'octroi à la barrière de Fontainebleau.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles.
M. Auguste Vandecrane, 27, rue Vandrezanne, traversait l'avenue des Gobelins,
la nuit dernière vers deux heures et demie, et voulut passer entre deux
voitures, mais il ne remarqua pas que l'une était remorquée par l'autre et non
éclairée. Pris dans la, corde qui reliait les deux voitures, il a été grièvement
blessé à l'épaule droite.
Hier matin, boulevard de l'Hôpital, en face le 121, un taxi conduit par
Joseph Boury, 8, ruse des Portes-Blanches, a été heurté par une voiture attelée
d'un cheval et conduite par le nommé Clozeau de Linas (Seine-et-Oise). M.
François Daubée, étudiant, vingt-deux ans, qui occupait le taxi a été blessé par
des éclats de verre. Il est à la Charité.
L'Escroc des Pauvres - 1903
L'Escroc des Pauvres
Le Petit-Parisien — 28 mai 1903
M. Dion, cordonnier, âgé de soixante-cinq ans, demeurant 5, rue
des Cinq-Diamants, ne peut presque plus travailler à cause de sa
mauvaise vue aussi avait-il sollicité son inscription au bureau de
bienfaisance du treizième arrondissement.
Hier, un individu très correct, portant à la boutonnière le
ruban de la médaille militaire, se présentait chez le vieillard au
nom de la municipalité; il venait au sujet de la demande,
affirma-t-il, un supplément d'enquête étant nécessaire, et il lui
réclama certains papiers.
Pendant que M. Dion bouleversait tout chez lui pour trouver les
pièces réclamées, le faux inspecteur s'emparait des économies du
pauvre vieux, une somme de onze francs représentant le maigre gain
de sa semaine.
Ce n'est qu'après son départ que le cordonnier a constaté le vol
odieux dont il venait d'être victime. Il a été narrer sa
mésaventure à M. Pélatan, commissaire de police, qui fait
rechercher le malfaiteur. Celui-ci a déjà fait, de la même façon,
de nombreuses dupes dans le treizième arrondissement.
Faits divers
La police devra-t-elle assiéger dans la cité Jeanne-d'Arc Henri Odoux qui blessa sa voisine ? - 1935
La police devra-t-elle assiéger dans la cité Jeanne-d'Arc Henri Odoux
qui blessa sa voisine ?
Le Journal ― 23 septembre 1935
La cité Jeanne-d'Arc, dont on connaît les titres à une triste célébrité,
a été encore, hier soir, le théâtre d'un drame sanglant. Une mère de famille,
une jeune femme, a été sauvagement égorgée par un alcoolique sans que les voisins,
terrorisés, aient osé intervenir.
Dans l'immeuble plusieurs fois séculaire, aux murs visqueux et noirs qui
fait l'angle entre la cité et la rue Jeanne-d'Arc, à la hauteur du numéro 73
de cette voie, habite M. Royer, 33 ans, manœuvre, sa femme, Hélène, 29 ans,
et ses deux enfants, âgés respectivement de 5 ans et de 2 ans. Le ménage a pour
voisin dans la longue galerie sur laquelle s'ouvrent les taudis, le chiffonnier
Henri Odoux, 50 ans.
Henri Odoux, dont l'état habituel est l'ivresse, est un individu considéré
comme très dangereux par son entourage. De plus, il était ces temps derniers
atteint de la maladie de la persécution. Sa rancune de brute se porta tout d'abord
sur les concierges. Il accusait ceux-ci d'avoir fourni de mauvais renseignements
sur un de ses amis qui avait été victime d'un accident d'auto. Puis. le chiffonnier
classa subitement au nombre de ses ennemis ses voisins, les époux Royer.
L'autre soir, on le vit rentrer chez lui, l'œil plus mauvais que d'habitude.
En passant devant la loge il avait jeté cette menace entre ses dents :
« Faudra que j'en descende deux ! »
L'alcoolique n'avait pas proféré une vaine menace. Hier soir, à 21 heures
30, tapi dans les ténèbres de son corridor, un couteau à la main, il guettait...
Et quand l'infortunée Mme Royer sortit de son logement, le furieux se jeta
sur elle et lui porta un coup de couteau à la gorge.
La malheureuse eut la force d'appeler à l'aide. Son mari accourut et des
voisins demandèrent du secours par les fenêtres. Mais déjà, le meurtrier avait
pris la fuite. à toutes jambes.
Transportée à l'hôpital de la Pitié, la blessée a déclaré que son agresseur
l'avait frappée sans la moindre provocation. Son état est assez grave.
Tard dans la soirée, l'émotion était encore vive dans la cité, d'autant plus
que le bruit courait que le criminel avait regagné son logement et qu'il s'y
barricadait, décidé à défendre farouchement sa liberté.
Il est vraisemblable que ce matin de bonne heure la police devra l'assiéger.
La cure d'iode Elle est indispensable en cette saison
Tous les médecins recommandent de faire, en cette saison où le sang
travaille, une cure dépurative. Elle s'impose non seulement aux
intoxiqués généraux, aux arthritiques, aux artérioscléreux, aux obèses,
aux bronchiteux, mais aussi aux bien portants qui veulent nettoyer et
donner plus de force à leur sang, condition primordiale d'une bonne
santé.
La cure dépurative se fait de la façon suivante : on se procurera de
l'iode non toxique (Vasculose Cocset) et on en prendra trente gouttes
deux fois par jour pendant trois semaines. Au besoin, si l'on se sent
particulièrement intoxiqué — malaises, migraines, lassitude — on
continuera la cure pendant trois autres semaines. L'iode parcourt
l'organisme, brûle les déchets, détruit les poisons, purifie le sang et
le fortifie. Le sang allégé circule mieux dans les artères
désincrustées, la tension artérielle baisse, les varices, les
hémorroïdes et les accidents féminins du retour d'âge s'atténuent et
disparaissent. Rhumatisants et goutteux ressentiront un soulagement
assez rapide mais ils devront prolonger la cure jusqu'à ce que les
douleurs aient complètement disparu. La cure d'iode est absolument sans
danger, si on la fait au moyen de la Vasculose Cocset, qui est de l'iode
« stabilisé » grâce à son association avec des extraits végétaux. Cette
préparation s'obtient dans toutes les pharmacies en flacon à 10 fr. 95.
Bien demander au pharmacien de la Vasculose Cocset et non pas simplement
de l'iode pur qui pourrait causer des accidents d'intolérance.
On visitait ces temps-ci, dans la salle des Fêtes de la mairie du 13e, une agréable exposition de toiles, aquarelles, dessins, organisé par le Cercle des Gobelins. (1928)
Dans la première circonscription du XIIIe arrondissement, M. Raymond Renaudière, qui a groupé sur son nom au premier tour près de 4.000 voix, est le seul candidat désigné pour battre au second tour le communiste dissident Gélis. (1932)
Une enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le enquête est ouverte, en ce moment, à la Préfecture de la Seine, sur le projet des stations à établir sur le chemin de fer de Ceinture, dans les 13e, 14e, 15e et 16° arrondissements. (1862)
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Il semble que seule la neurasthénie ait poussé Paul Seguin, quarante-neuf ans, commis boucher, vouloir tuer sa femme pour se loger ensuite une balle dans la tête.
Le cordonnier Auguste Seigneur, âgé de vingt-huit ans, est un homme d'une extrême violence. Il comparaissait, hier, devant la cour d'assises de la Seine sous la double accusation d'homicide volontaire et de coups et blessures.
Un drame passionnel s'est déroulé dans un hôtel meublé, 178, rue de Tolbiac. À cette adresse, les époux Beaucousin exploitent depuis plusieurs années un établissement de vins et logeur, fréquenté par une clientèle de maquignons.
Deux frères, Georges et Hippolyte Primitif, âgés, le premier de trente-sept ans et le second de trente-deux manouvriers, demeurant dans le treizième arrondissement, avaient voué une haine implacable à un marchand de vin da la rue de Tolbiac
Au n°27 de la rue Jenner habitent Mme veuve Guilbert et sa fille Julia, âgée de vingt-deux ans. Un cocher, Baptiste Morand, était le commensal ordinaire de !a maison.