Lorsque fut conçu le projet de doter le quartier Maison Blanche d'une nouvelle église, il était prévu que celle-ci s'appela Saint-Marcel de la Maison-Blanche. Ce fut Sainte-Anne qui l'emporta.
Bobillot, héros du Tonkin, était prénommé Jules. La rue portant son nom est longue de 1.100 mètres.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Une véritable bataille s'est livrée, l'avant-dernière nuit, boulevard de
la Gare, entre ouvriers et rôdeurs qui sortaient d'un bal-musette de
l'avenue de Choisy.
Les rôdeurs mirent bientôt le couteau à la main, et le sang coulait déjà
quand les agresseurs sortant des revolvers firent usage de leurs armes.
Une femme qui passait a dix mètres de là était blessée à la cuisse par
une balle mais la police accourait et parvenait arrêter un des malfaiteurs,
nommé Jean Bouhain.
Cet individu, qui est blessé, a déclaré faire partie d'une bande dite la
« Bande des deux moulins » à laquelle étaient affiliés la plupart des
agresseurs.
L'état d'un des ouvriers nommé Émile Bonnet est désespéré. Il a été
frappé d'une balle à l'œil gauche et d'un coup de couteau au cou. Un
ébéniste, Joseph Verdoneck, a été également atteint d'un coup de couteau au
côté gauche.
Précoce voleur - 1896
Précoce voleur
La Lanterne ― 27 janvier 1896
Le jeune Hippolyte Couteux, âgé de quinze ans et demi, demeurant chez ses
parents, 166, rue Nationale, dérobait hier matin, sans être aperçu, une
casquette d'une valeur minime, à l'étalage d'un magasin situé, 53, avenue des
Gobelins. La casquette ne lui allant pas, le petit filou eut l'audace de la
rapporter au magasin où il l'avait prise, demandant à l'échanger contre une
autre à sa pointure. Le vol fut reconnu et le jeune escroc fut conduit au
commissariat de M. Perruche, qui l'a envoyé au Dépôt.
Faits divers
Une usine incendiée - 1911
Une usine incendiée
Le Journal — 19 mars 1911
Le feu éclatait, la nuit dernière vers quatre heures, dans une usine de
dégraissage de chiffons appartenant à M. Figueros, située tout au fond du
treizième arrondissement, 14, rue Brillat-Savarin. Il prit rapidement
d'inquiétantes proportions, car il avait trouvé un aliment facile dans les
matières particulièrement combustibles qui emplissaient les bâtiments de
l'entreprise.
Celle-ci est constituée, en effet, par des hangars en planches
qu'encombrent des ballots de chiffons et de papier, une écurie et les
ateliers d'une huilerie. L'incendie avait pris naissance dans l'un des
hangars.
L'alarme ayant été donnée à l'apparition des premières flammes, les
pompiers, survenus rapidement, réussirent heureusement à circonscrire le
sinistre. Mais quand celui-ci fut maîtrisé, deux hangars avaient été
néanmoins détruits.
M. Lépine s'était rendu sur les lieux à cinq heures, ainsi, du reste, que
M. Ringel, officier de paix de l'arrondissement, pour organiser le service
d'ordre et les secours.
Les dégâts, qui s'élèvent à 30,000 francs environ, sont couverts par une
assurance.
Quant aux causes de l'incendie, elles sont encore inconnues. On suppose
seulement que le feu, qui a failli anéantir l'usine, couvait depuis
longtemps dans un ballot de chiffons.
M. Delanglade, commissaire de police du quartier de Maison-Blanche,
procède à une enquête.
Communiqué
AUX AFFLIGÉS DE HERNIES
Si même vnus étiez satisfait de vos bandages vous devriez aller
essayer les nouveaux appareils du savant spécialiste, M. Glaser, boulevard de Sébastopol, 38, au 1er, à Paris. Légers,
imperceptibles et sans ressorts, ces nouveaux appareils se portent sans
gêne et font disparaître les hernies les plus tenaces.
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Un drame navrant, stupide, cruel, a douloureusement ému, hier, le quartier Croulebarbe. Dans la paisible rue de la Reine-Blanche vivait, depuis dix mois, au numéro 28, la famille Vaissair, composée du père, de la mère, et d'une fillette de trois ans.
Il est de notoriété publique que la cavalerie a de tout temps semé le trouble dans le cœur des femmes. Et l'effet ne manqua pas de se produire dans celui trop sensible de Mme Émilie Raysin, jeune femme de 28 ans, demeurant avenue de Choisy, lorsqu'elle vit, caracolant à ses côtés, ce gars à belle prestance.
M. Perruche, commissaire de police des quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe, avait reçu, depuis une semaine, un certain nombre de plaintes émanant de personnes dont les poches avaient été indiscrètement explorées par des pickpockets à la fête foraine de la place d'Italie.
Nous n'avons point à faire ici la description de la cité Jeanne-d'Arc. On a dépeint à plusieurs reprises, dans ce journal, cette cour des Miracles moderne, avec ses masures sordides ses cloaques infects et sa population de miséreux, de toute sorte.
Les locataires et le concierge d'une maison située, 12, rue Buot (treizième arrondissement) étaient réveillés, l'avant-dernière nuit, par le bruit d'une querelle violente qui s'était élevée entre deux locataires