En 1863, un marché aux chiens se tenait tous les dimanches sur l'emplacement du marché aux chevaux du boulevard de l'hôpital. Il y avait peu de choix.
Initialement, l'avenue des Gobelins devait s'appeler Boulevard Mouffetard.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone.
Un ouvrier plombier, Alphonse Roinville, habitant, dans le
treizième arrondissement, la rue Bourgon, au n°8, recevait, hier
matin, la visite d'une femme Eugénie Hergot, âgée de trente-quatre
ans, blanchisseuse.
Une demi-heure après l'arrivée de cette femme des cris perçants
partant de la chambre de Roinville attirèrent l'attention des
voisins, qui pénétrèrent chez le plombier et trouvèrent Eugénie
Hergot étendue sur le parquet et portant à l'épaule une blessure
d'où le sang s'épanchait en assez grande abondance. Elle venait de
recevoir un coup de couteau.
Le meurtrier a été arrêté et conduit chez M. Remongin,
commissaire de police, qui l'a envoyé au Dépôt.
La victime, dont l'état est grave, a été transportée à l'hôpital
Cochin.
Une bande de voleurs - 1912
Une bande de voleurs
Le Journal — 20 septembre 1912
M. Niclausse, sous-chef de la Sûreté, vient d'arrêter trois
individus qui avaient commis, notamment dans le treizième
arrondissement, une quantité de vols de bicyclettes, de
motocyclettes et d'accessoires d'automobiles.
Le chef de la bande est un nommé Louis-Léon Labbaye, dit Martin,
né à Paris en 1874, exerçant parfois la profession de photographe,
et qui habitait en garni 46 rue du Moulin-de-la-Pointe,
Ses complices sont Joseph Maniardi, né à Bottola (Italie), en
1870, cordonnier, habitant 51, avenue de Choisy, et Emile-Joseph
Nedrecor, né à Paris en 1873, cordonnier, domicilié à Ivry, 51, rue
de Choisy.
M. Niclausse a perquisitionné chez les trois voleurs; il a
retrouvé quantité d'objets et notamment, chez Nedrecor, une
motocyclette qui fut volée en juillet dernier chez M. Chaulange,
19, rue Fagon. Labbaye, qui a déjà subi dix condamnations, a opposé
une résistance désespérée lorsqu'on l'a capturé et a tenté de
poignarder l'inspecteur Lallemand. Ce bandit, lors d'une de ses
arrestations précédentes, en 1911, avait gravement blessé deux
agents.
Faits divers
Une femme récalcitrante. - 1882
Tribunal de police correctionnelle de la Seine.
Une femme récalcitrante.
Le XIXe Siècle ― 21 février 1882
Bougon a une femme qui est jeune et jolie. Malgré cela, elle s'obstine
à travailler. C'est le secret de sa rage.
Lui n'a jamais voulu travailler : ce n'est pas son métier, cela !
Seulement, comme sa femme ne veut pas comprendre, la misère règne au logis,
les enfants crient, il tape. Car Bougon aime que la soupe soit faite et
que les visages soient joyeux.
Il a tant et si bien tapé, que les voisins se sont émus. Le commissaire
de police s'est transporté dans la mansarde où vivent la femme et les enfants,
avenue d'Ivry, 43, et voici ce qu'il a vu :
« Les époux Bougon sont logés dans une petite pièce au rez-de-chaussée,
entièrement dépourvue de meubles, et qui offre l'aspect de la plus navrante
misère. Dans cette pièce à peine éclairée, même non carrelée, sont couchés
à demi nus, sous des copeaux qui leur servent d'abri contre le froid, la
femme Bougon et trois jeunes enfants dont l'aîné a six ans, le cadet deux
ans et le plus jeune trois mois ! La femme Bougon paraît extrêmement souffrante,
et ce n'est que bien faible et en pleurant à chaudes larmes qu'elle répond
aux questions qui lui sont adressées. »
Après le commissaire, le médecin est venu et il a constaté que ces pauvres
êtres mouraient d'inanition et de coups.
Cette femme lui dit :
« Je ne porte pas plainte contre mon mari, et je désire qu'il ne
soit pas poursuivi; je vous en prie en grâce, faites qu'il ne sache pas
que vous êtes venu, il serait capable de me tuer. »
On a poursuivi Bougon, et voici ce que les témoins ont appris :
M. Bouscatel, propriétaire. — Les époux Bougon sont mes locataires depuis
un an.
M. le président. — Alors, monsieur, vous pouvez renseigner le tribunal
sur leur compte.
Le témoin. — Oh! Parfaitement. Le mari est un paresseux et une brute
; elle, est une femme douce, bonne mère, bonne épouse, travaillant avec
un courage extraordinaire. Elle a trouvé à faire des allume-feu et a acheté
des outils pour que son mari puisse travailler avec elle ; ils avaient beaucoup
de commandes et auraient pu gagner bien leur vie si le mari avait voulu
travailler; mais il n'exécutait pas les commandes et a fini par cesser complètement
de travailler.
Le jour de la fête des Gobelins, entendant crier : « Au secours ! »
je suis sorti et j'ai trouvé Mme Bougon étendue dans la cour ; lui,
était là ; elle m'a dit qu'il venait de la battre.
Quinze jours après, les voisins viennent m'avertir qu'on entendait des
plaintes chez les époux Bougon ; j'y suis allé, et la femme Bougon m'a raconté
que son mari venait de lui donner des coups dans le sein. Il prétendit que
c'était faux.
J'ai su que, souvent, il avait jeté aux ordures la nourriture de sa femme
et de ses enfants, pour les empêcher de manger ; on leur avait donné
des vêtements, il les a déchirés.
Un jour, la femme Bougon m'a dit qu'il avait pris le petit enfant dans
son berceau et qu'il voulait le tuer en le jetant à terre. Il parlait aussi
d'aller le jeter dans les lieux.
La femme Saucy. ― J'ai, dit-elle, été chercher le médecin ; elle n'a
pas voulu parler des coups au sein, disant que si son mari savait ça, il
la tuerait.
Un jour que je demandais à M. Bourgon s'il n'avait pas honte de ne rien
faire et de laisser sa femme travailler jour et nuit, elle qui allaitait
un enfant, il m'a répondu qu'il n'aimait pas le travail, qu'il aimait la
bonne nourriture, qu'il était un « mangeur de blanc ».
On ne s'étonnera pas que ce misérable ait été condamné à deux ans de
prison.
Mais qui secourra cette misère ?
F. DUCUING.
Le beau temps fait déjà songer à la campagne et par conséquent à
LA MÉNAGÈRE et à son magnifique rayon d’articles de jardins. Matériel
de parc, décoratif et autres, tout est réuni là d’une façon aussi complète
que le sont les meubles, dans la galerie du second étage où le mobilier
est exposé en appartement.
N’oublions pas le rayon des bronzes d’art, les écuries modèles du
rez-de-chaussée, qui font si grandiose effet dans un château, ni le
rayon de maroquinerie et d’articles de voyage déjà si connu et apprécié
des touristes intelligents.
Une triste nouvelle nous arrive du front. Eugène Bonneton, le peintre délicat du vieux Paris, de la Bièvre et des hivers parisiens, vient de s'éteindre dans une ambulance de l'Argonne. (1915)
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été unanime à approuver le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc. (1934)
Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)
Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau placées dans la chaussée du boulevard Kellermann qui venait de se rompre brusquement ! (1911)
Les gardiens de la paix Savineau et Grassi étaient de service hier matin vers cinq heures, rue de Tolbiac, lorsqu'ils virent apparaître, échevelé et les yeux hagards, l'ouvrier cordonnier Hippolyte Delmas
Un crime dont les mobiles restent encore mystérieux a été commis hier soir, à six heures et demie, au numéro 23 de l'avenue d'Italie, dans une petite boutique habitée par un brocanteur, âgé de soixante-trois ans, nommé Estault.
Il y a entre la place d'Italie et le parc de Montsouris, tout un quartier inconnu plus étranger aux Parisiens, que la Sibérie ou la Chine. Les rues y sont irrégulières, montueuses, peu ou mal pavées, absolument privées de gaz. À peine, la nuit, de distance en distance, la lueur fumeuse d'un antique réverbère, perce-t-elle le brouillard de la Bièvre, qui y roule sinueusement ses eaux puantes et noires.
Palmyre est une grande brune, assez bien de sa personne, qui tous les soirs arpente l'avenue de Choisy en quête de clients généreux. Adolphe Verrier, chauffeur dans une usine de banlieue, la connaissait bien de vue, mais jamais il n'avait osé l'aborder.