Le monument élevé à la Gloire des mères françaises implanté sur le boulevard Kellermann à proximité de la porte d'Italie est dû au ciseau des sculpteurs Henri Bouchard et Alexandre Descatoire. Le jardin qui l'entoure a éré dessiné par l'architecte Paul Bigot. Ce monument a été inauguré le 23 octobre 1938 par le président de la République, M. Albert Lebrun. Le maréchal Pétain était présent à cette cérémonie.
C'est la création de la rivière et des lacs du bois de Boulogne qui fit perdre aux prairies de la Glacière son caractère de lieu de rendez-vous pour les amateurs de patinage.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Une jeune femme vêtue de haillons qui, depuis quelques instants, se livrait,
hier matin, place d'Italie, à d'inquiétantes excentricités, s'arrêta soudain
lorsqu'il y eut autour d'elle un cercle de badauds assez compact et rejetant ses
guenilles apparut bientôt sans voile. Un agent intervint, pour mettre fin au
scandale. Ce ne fut pas chose facile. L'inconnue se démena en effet et à coups
de dents, à coups de pied, tenta de se dégager. Elle fut enfin maîtrisée,
enveloppée dans une couverture et transportée au commissariat du passage
Sicault.
C'était une jeune femme, Octavie Liégard, âgée de vingt-trois ans, sans
domicile connu, que la misère avait rendue folle.
Elle a été envoyée à l'infirmerie spéciale du Dépôt par M. Simard,
commissaire de police du quartier.
La mort de Bacchus - 1893
La mort de Bacchus
Le Journal des débats politiques et littéraires ― 21 mars 1893
Les marchands de vin de la Butte-aux-Cailles viennent de faire une perte
cruelle. En sortant de chez l'un d'eux cette nuit, à une heure très avancée,
leur meilleur client, un nommé Alibert, surnommé Bacchus (à juste raison,
paraît-il), s'est tué en regagnant son domicile rue de Tolbiac. Ayant, comme' de
coutume, fait de nombreuses libations, Alibert est allé en titubant s'appuyer
contre le parapet du pont de Tolbiac et a passé par-dessus. Son cadavre a été
retrouvé ce matin.
Lu dans la presse...
La passerelle de la Maison-Blanche -1907
La passerelle de la Maison-Blanche
Inauguration prochaine ― On fait des préparatifs dans
le nouveau quartier — La cérémonie de dimanche. M. Viviani la présidera
Le Radical ― 18 juin 1907
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche, celui qui s'étend de la rue
Bobillot à la rue Cacheux, par la place Rungis, est en fête : dans quelques
jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique
qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière,
relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de
l'autre.
La passerelle vue de la place de Rungis
Et c'est un événement ! L'édification de cette passerelle marque en
effet une date importante dans l'histoire d'un quartier demeuré longtemps quelque
peu désert. L'emplacement était magnifique pourtant ; bien aéré, en bordure
des fortifications et touchant au square si joli de Montsouris, il présentait
toutes les garanties désirables de salubrité et de confortable. Oui, mais les
terrains étaient mouvants, de vastes fossés existaient, et c'était l'isolement.
Alors de concert avec les services techniques de la Ville, M. Rousselle, le
père, l'ancien président du Conseil municipal, entreprit une œuvre considérable
d'assainissement, d'hygiène et d'aménagement. Les fossés furent comblés, des
voies nouvelles tracées.
La mort surprit malheureusement l'ancien président dans son œuvre si utile.
Mais son fils, M. Henri Rousselle, conseiller actuel du quartier, la poursuivit
énergiquement et, avec l'appui du comité radical socialiste, parvint à la mener
entièrement à bonne fin.
Les rues Barrault et Bobillot vues de la place de Rungis vers 1907.
Aujourd'hui, la rue Bobillot, large et spacieuse est une voie magnifique ;
la rue de Tolbiac, la place Rungis et toutes celles qui rayonnent autour de
la place sont bien alignées, propres, pleines de vie et d'entrain L'endroit
est transformé de fond en comble.
Et là où l'on rencontrait jadis des terrains abandonnés s'élèvent maintenant
de coquettes maisons qui donnent à ce coin du treizième arrondissement une intensité,
an mouvement auquel il n'était vraiment pas habitué.
Quant à la passerelle métallique, trait d'union placé entre la rue Cacheux,
les fortifications et la rue Bobillot, elle évite désormais aux habitants de
chacun des deux points la peine de faire un trajet considérable pour passer
des uns chez les autres. La passerelle est la continuation directe des rues
Bobillot et Cacheux par-dessus le chemin de fer.
Elle est longue de près de 100 mètres et a coûté environ 70,000 francs. Le
Conseil municipal avait voté sa construction il y a deux ans ; ce sont
les ingénieurs de la Ville de Paris qui l'ont construite.
C'est pour fêter son achèvement en même temps que la transformation de leur
quartier que les habitants organisent une jolie fête locale, dimanche prochain
à trois heures. M. Viviani, ministre du travail, la présidera.
Y assisteront également : MM. de Selves, préfet de la Seine ; Ranson,
président au Conseil général ; notre collaborateur M. Ferdinand Buisson,
député de l'arrondissement ; M. Henri Rousselle, conseiller municipal,
et différentes autres notabilités politiques.
Des discours seront prononcés. Puis un concert vocal et un concert instrumental
auront lieu, un défilé sera organisé, et, le soir, sur la place Rungis, on dansera.
Hier matin, le curé de la paroisse de Saint-Marcel, venait déclarer à M. Perruche, commissaire de police, que des malfaiteurs s'étaient introduitsdans l’église.
Avant-hier soir, à dix heures et demie, un nommé Pierre Gustave, livreur dans un magasin du quai d'Orsay, traversait la place Jeanne d'Arc pour rentrer chez lui, lorsqu'il fut assailli par deux individus qui lui jetèrentune corde autour du cou.
On pourrait croire qu'il existe dans le quartier des Gobelins une véritable bande de rôdeurs nocturnes, qui ont la spécialité d'étrangler leurs victimes.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 1 heure, deux agents cyclistes effectuant une ronde, découvraient sur les fortifications, à l'angle de la rue Damesme et du boulevard Kellermann, un homme inanimé.
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville. (1896)
Le conseil ayant décidé, en 1899, après de lentes et nombreuses études, de faire procéder à la couverture de la Bièvre « dont les émanations exercent une influence fâcheuse sur la santé des riverains... (1907)
Il faudrait battre longtemps Paris pour y trouver quelqu\'un de comparable à M. Enfert, qui vient de faire bénir, à la Maison-Blanche, une nouvelle œuvre. (1897)
A dater du 28 octobre 1923, la S. T. C. R. P. mettra en service une nouvelle ligne d’autobus dénommée AI bis, « Place d’Italie-Gare Saint-Lazare » (1923)
Une triste nouvelle nous arrive du front. Eugène Bonneton, le peintre délicat du vieux Paris, de la Bièvre et des hivers parisiens, vient de s'éteindre dans une ambulance de l'Argonne. (1915)
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été unanime à approuver le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc. (1934)
Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)
Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau placées dans la chaussée du boulevard Kellermann qui venait de se rompre brusquement ! (1911)
S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne. Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste ! (1883)
L'inauguration du monument élevé à la mémoire de M. Ernest Rousselle, qui fut président du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, a eu lieu hier dans le jardin du dispensaire de la Maison-Blanche. (1901)
Peu de lecteurs du Journal soupçonnaient qu’une exposition rassemblât, à la mairie du treizième, des œuvres exquises de fraîche beauté. Qu'ils fassent voyage. Ils connaîtront un vieux quartier de Paris dont il est aisé d'apprendre le charme. (1912)
Les « écoles laïques » ont fait une armée de ratés, qui fatalement deviendra une armée de révolutionnaires. Les écoles professionnelles forment des ouvriers distingués, des artistes spéciaux qui sont placés avant d'avoir terminé leur apprentissage et qu'attend un avenir non moins heureux que paisible. C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de sa présence l'inauguration de l'école Estienne. (1896)
L'Office public des habitations de la Ville de Paris a entrepris, il y a quelques années, la construction de plusieurs groupes d'habitations à bon marché dans divers quartiers populeux de la capitale. L'un de ces groupés, sis dans le XIIIè arrondissement et dont la construction a été commencée en 1930, vient d'être terminé. (1933)
Cet après-midi, à 15 heures, a eu lieu, boulevard Kellermann, près de la porte d'Italie, l'inauguration du monument érigé à la gloire des mères françaises. La cérémonie s'est déroulée en présence du président de la République et de Mme Albert Lebrun, et de hautes personnalités. (1938)