La rue du Dessous des Berges est située à 20 mètres au dessus des berges.
En 1929, le 13e comptait 11 cinémas : Le Bobillot, le Cinéma des Bosquets, le Clisson-Palace, l'Éden des Gobelins, le Cinéma des Familles, le Jeanne d'Arc, le cinéma Moderne, le Palais des Gobelins, le Royal-Cinéma, le Sainte-Anne et le Saint-Marcel.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
L'inauguration du monument élevé à la mémoire de M. Ernest Rousselle, qui fut président du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, a eu lieu hier dans le jardin du dispensaire de la Maison-Blanche.
Deux œufs cuisaient dans la poêle, et le porteur aux Halles Adolphe Vialard,
âgé de quarante ans, allait se mettre à table, hier matin, dans la modeste
chambre qu'il occupe 166 bis, rue Nationale.
— Décidément, j'en ai assez ! déclarât-il soudain sa maitresse, Maria
Monteiller, âgée de trente-quatre ans. Je sais que tu as remis à la maitresse de
mon père une partie des outils qui me servent à « bricoler », et je t'en veux à
mort !
La menace n'était pas vaine, car le coltineur — il est réparateur de
parapluies, à l'occasion — s'empara d'un long poignard, et, à six reprises, le
planta dans le flanc de sa compagne. Puis avec la même arme, toute ruisselante
de sang, il se porta une douzaine de coups dans la poitrine. Prévenu aussitôt,
M. Prodhon, commissaire de police du quartier de la Gare, fit transporter le
couple à l'hôpital de la Pitié. L'état de Maria Monteiller n'inspire pas
d'inquiétude. Par contre, on désespère de sauver le porteur aux Halles.
Un jeune héros - 1895
Un jeune héros
Le Petit-Parisien ― 6 février 1895
Une dizaine d'écoliers s'amusaient, hier après-midi, dans le bas de la rue
des Tanneries, à faire des glissades sur la glace qui recouvre la Bièvre, très
profonde en cet endroit.
Soudain le jeune Émile Brajus, âgé de onze ans, demeurant chez ses parents,
rue des Cordelières, 38, s'étant aventuré au milieu de la rivière, poussa un cri
de désespoir.
La glace venait de se rompre; le malheureux enfant disparut sous l'eau.
Aussitôt un de ses camarades, Émile Berne, âgé de treize ans, plongea
résolument à trois reprises différentes et fut assez heureux pour saisir son
camarade par ses vêtements.
Néanmoins, l'intrépide écolier, bien qu'il fût excellent nageur, était
épuisé. Le froid engourdissait ses membres.
Eugène Billion, âgé également de treize ans, se porta à son tour au secours
de ses petits amis; il se coucha à plat ventre sur la glace et tandis que les
autres gamins le retenaient par les pieds, il aida Berne, qui n'avait pas
abandonné Brajus, à sortir de l'eau.
Dans la soirée, M. Perruche, commissaire de police du quartier, est allé
rendre visite à victime et à son brave sauveteur.
Faits divers
Terrible méprise - 1897
Quartier de la Maison-Blanche.
Terrible méprise
Le Petit-Parisien ― 27 mars 1897
Un accident des plus sérieux a eu lieu hier matin, 4, rue Jean-Marie
Jégot, à la Butte-aux-Cailles.
À cette adresse est installé un dispensaire appartenant la Société
philanthropique. L'établissement tenu par des sœurs de l'ordre de Saint-
Vincent-de-Paul.
Chaque jour, les malades indigents du quartier y sont reçus en
consultation. Ils sont examinés la docteur Paul G… qui leur prescrit
le traitement qu'ils doivent suivre. Les sœurs sont ensuite chargées de
faire prendre aux malades les médicaments nécessaires et d'opérer les
pansements ordonnés par le médecin.
Beaucoup d'enfants sont amenés à cette consultation chaque matin. Parmi
eux, figurait depuis temps le jeune Eugène Nado, âgé de six semaines, fils
d'un gardien de la paix du treizième arrondissement, demeurant à côté du
dispensaire.
Le pauvre petit étant affligé d'une ophtalmie purulente, le docteur G...
avait ordonné que chaque matin on lui injectât dans les yeux, à l'aide d'une
seringue en verre, une solution d'acide borique.
La sœur Marthe, âgée de quatre-vingts ans, était chargée de ce soin
quotidiennement. Les médicaments sont placés dans une armoire où se trouvent
également divers produits chimiques.
Hier matin vers neuf heures, par une erreur inexplicable, la sœur Marthe
se trompa de flacon, remplit la petite seringue d'acide azotique, prit
ensuite l'enfant sur ses genoux, et après lui avoir placé un tampon de ouate
sur l'oeil gauche elle injecta le droit avec le corrosif.
Les cris déchirants du pauvre bébé lui révélèrent sa méprise, mais il
était trop tard. L'acide azotique avait absolument brûlé l'œil, qui est
perdu, puis il s'était répandu sur le visage de la victime, y causant des
brûlures graves. L'autre œil a été également brûlé, car la ouate s'était
imprégnée de liquide.
Cependant, le docteur, appelé à la hâte, conserve le léger espoir de
sauver le cristallin de l'œil gauche, mais il ne peut en répondre encore. M.
Rémongin, commissaire de police, a informé aussitôt le Parquet. Dans
l'après-midi, M. Jolly, juge d'instruction, s'est rendu au dispensaire, où
il a procédé à une première enquête.
Cet accident a provoqué une vive émotion dans le quartier de la
Maison-Blanche.
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
On a eu beau abattre des maisons, renverser des quartiers, percer des boulevards, faire apparaître le soleil et la lumière dans des parties de Paris que jamais ils n'avaient visitées, on n'a pu détruire absolument le dernier asile vers lequel se réfugie, le soir venu, une population douteuse.
Rue du Moulin-des-Prés, non loin de la Bièvre, à l'angle du chemin qui conduit à la Glacière, habitait depuis longtemps un ménage qui était devenu la terreur des environs.
Une dame Jacquinot, demeurant rue de Pantin à Aubervilliers, était venue hier soir, vers cinq heures et demie, voir sa mère, la dame Roux, qui habite rue Vandrezanne, 33.
Des agents de service avenue d'Italie arrêtaient, hier soir, à la tombée de la nuit, au moment où ils dérobaient des haricots à la porte d'un épicier, un homme et une femme.