Le 7 décembre 1930, un beau dimanche, à l'angle de l'avenue des Gobelins et de la rue Philippe- de-Champaigne, le manœuvre géorgien Parmény Tchanoukvadzé, trente-six ans, abattait à coups de pistolet automatique M. Noé Ramichvili, quarante-neuf ans, ancien ministre de l'Intérieur du gouvernement menchevik de Géorgie, président à Paris du parti Tebanoukvadze social démocrate géorgien, blessant M. Menagarichvili, secrétaire du précédent, qui se portait au secours de son chef.
Le pont National a été construit en 1852. Il portait initialement le nom de pont Napoléon.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Les étrangleurs des Gobelins - Le Matin — 12 décembre 1894
Les étrangleurs des Gobelins.
Le Matin — 12 décembre 1894
M. Gustave Louridon, marchand de vins, rue du Banquier, 19, rentrait chez
lui, la nuit dernière, à une heure du matin.
Soudain, au moment où il sonnait à sa porte, trois individus qui passaient
sur le même trottoir se jettent sur lui. En un instant ils lui passent une
lanière autour du coup et dépouillent de tout ce qu'il porte dans ses vêtements.
Ms étaient déjà 'loin quand des gardiens de paix survenant le trouvèrent
étendu à terre et râlant.
Transporté au poste de police des Gobelins, on put lui faire recouvrer
connaissance.
L'état de M, Louridon .est grave.
Une bombe avenue Sœur Rosalie - 1912
Une bombe avenue Sœur Rosalie
Le Figaro — 23 décembre 1912
Un cantonnier de la Ville a trouvé hier matin, à cinq
heures, au pied d’un arbre de l’avenue Sœur-Rosalie, près de la place d’Italie,
un engin cylindrique de vingt centimètres de hauteur et de dix centimètres de
diamètre, d’où émergeait un cordon Bickford allumé.
Après avoir éteint la mèche, il a porté l’engin au poste
central du treizième arrondissement où le laboratoire municipal l’a fait
prendre.
Lu dans la presse...
Un syndicat d'indigents - 1897
Un syndicat d'indigents
Le Temps — 10 octobre 1897
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait
transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le
quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de
la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M.
Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au
service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à
l'Assistance publique ».
Aussi les indigents du 13è ont-ils formé un syndicat. Ce sont eux qui
avaient convoqué hier, dans la salle Deroche, leurs confrères de la besace,
hypnotisés par ce chiffre de 50,000 francs, ces 50,000 fr. « qu'on leur
avait volés ».
Les citoyens Paulin Méry, député de l'arrondissement, Maihdert, premier
adjoint, Navarre, conseiller municipal, se trouvaient dans la salle, au
milieu de la foule grouillante des syndiqués.
Après l'exposé de la situation, le citoyen président Leignière donne la
parole à l'adjoint, M. Maindert, pour s'expliquer. Mais l'adjoint démontre à
l'assistance que, bien qu'il préside le bureau de bienfaisance de la mairie,
il n'est nullement responsable de l'emploi de l'argent. C'est le maire seul,
c'est M. Thomas qui a pleins pouvoirs. Et c'est bien pour cela que, quoique
convoqué par lettre recommandée, il n'a pas osé venir à la réunion des
indigents.
Des cris partent de tous côtés, des béquilles et des moignons se tendent
en geste de haine, au seul nom de M. Thomas. Et c'est bien pis quand le
député Paulin Méry, d'une voix tonitruante, vient à son tour exhaler son
mépris pour le maire du treizième arrondissement.
Au milieu d'un brouhaha, d'une fumée et d'une odeur nauséabonde, vers dix
heures et demie, l'ordre du jour suivant a été voté à main levée :
« Les citoyens réunis salle Déroche, 118, rue Nationale, protestent
contre le virement d'une somme d« plus de 50,000 francs fait au détriment
des familles pauvres, invitent les élus, et en particulier les conseillers
municipaux, à veiller à ce que pareil fait ne se renouvelle plus et
demandent qu’une enquête sérieuse et complète soit faite sur
l’administration des fonds de l'Assistance publique pendant ces dix
dernières années. »
Il nous a paru intéressant de voir ce matin M. Thomas, maire de
l'arrondissement, qui nous a fait au sujet de cette réunion les déclarations
suivantes :
«Cette affaire est une pure manœuvre électorale ; je n'ai jamais été
boulangiste, et, depuis plusieurs années, je suis en butte aux attaques de
M. Paulin-Méry. Et, comme les élections approchent, mes adversaires ont
imaginé la petite manifestation que vous savez. En ce qui concerne la
réserve de 50,000 francs qui a été restituée à l'Assistance publique, je
suis bien aise de pouvoir vous dire que je suis depuis bien longtemps
rapporteur du bureau de bienfaisance, et que je me suis toujours élevé
contre ces économies. Il faut remarquer aussi que cette somme de 50,000
francs ne représente pas la réserve faite cette année, mais une accumulation
de plusieurs séries d'économies.
Depuis 1895, le régime de l'assistance a été modifié. Nous ne sommes
plus autonomes; antérieurement, les réserves que nous faisions restaient
dans notre caisse et étaient consacrées à l'exercice suivant. Mais, depuis
deux ans, nous devons rendre des comptes à l'Assistance, et lui restituer
les sommes que nous n'avons pas dépensées. Un de mes adjoints, qui est mort
il y a six mois, avait, à mon insu, réalisé les économies qui, réunies,
forment cette somme de 50,000 francs dont mes adversaires politiques se font
une arme contre moi. Mais vous pouvez être certain que jamais aucune demande
légitime de secours n'a été repoussée dans le 13e arrondissement.»
A propos des affluents de la Seine, disons que l'un des plus modestes d'entre eux, la petite rivière de la Bièvre, se paye le luxe d'une inondation aux portes de Paris.
Sur commission rogatoire de M. Chesney, juge d'instruction, MM. Berthelot, commissaire de police aux délégations judiciaires, et Loutières, professeur à l'École de pharmacie et inspecteur des pharmacies, se sont transportés au siège d'une succursale de la Pharmacie mutualiste, 113, rue Broca
La nouvelle que M. Luien Monjauvis , député communiste du XIIIè, avait été arrêté devant les usines Panhard, devait provoquer, parmi ses électeurs adhérents au parti communiste ou sympathisants une certaine agitation.
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Au service hydrométrique, on escompte la cote de 5m. 20 à Paris-Austerlitz d'ici à lundi matin et on espère qu'elle ne sera pas sensiblement dépassée. (1910)
Dans la soirée d'hier, vers six heures et demie, une conduite d'eau passant à la poterne des Peupliers, près du boulevard Kellermann, dans le treizième arrondissement, s'est rompue brusquement. (1912)
Ainsi que nous le faisions pressentir, M. Rousselle, conseiller municipal du quartier de la Maison-Blanche (treizième arrondissement), président du conseil municipal de Paris, a succombé hier matin à la maladie qui, depuis un certain temps, le tenait éloigné de l'Hôtel de Ville. (1896)