En février 1893, le conseil municipal de Paris, sous la conduite de M. Ernest Rousselle, décidait ce qui suit pour le 13ème arrondissement : Ouverture de la rue Bobillot, entre la place d'Italie et la rue du Moulin-des-Prés ; ouverture de la rue Caillaux ; mise en état de viabilité de la rue Croulebarbe ; ouverture d'une voie nouvelle, de la rue de Tolbiac à la gare d'Orléans-Ceinture ; prolongement de la rue Jeanne-d'Arc ; achèvement de la rue Pascal ; ouverture de la rue des Messageries ; mise à l'alignement de la ruelle des Gobelins.
Gustave Geffroy fut directeur de la Manufactures des Gobelins. Il n'est donc pas anormal que la rue qui porte son nom soit situtée tout près de celle-ci.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Un individu, paraissant âgé de quarante à quarante-cinq ans, vêtu proprement,
a été trouvé, hier matin, mourant dans le fossé des fortifications près de la
porte de Choisy.
Comment était-il là? Était-il un de ces pauvres honteux qui sont, hélas !
plus nombreux qu'on ne le croit ? Dans ce cas, on serait en présence d'un de ces
drames de la misère qui sont une éloquente protestation contre l'absence de
réformes sérieuses.
Transporté à l'hôpital Cochin, le malheureux y est mort dans la nuit sans
avoir pu prononcer une seule parole.
Son identité n'ayant pas été établie, M. Remongin, commissaire de police, a
envoyé son corps à la Morgue, où il est exposé
Un Trésor dans la Bièvre - 1895
Un Trésor dans la Bièvre
Le Petit-Parisien ― 14 septembre 1895
Hier matin, à cinq heures, M. Guillou, teinturier, demeurant 2, passage
Moret, apercevait, flottant sur la Bièvre, devant Guillet, une serviette en cuir
noir.
Le teinturier repêcha l'épave, et grande fut surprise en constatant qu'elle
contenait pour 6.000 francs environ de valeurs diverses.
La précieuse trouvaille a été déposée par M. Guillou au bureau de M.
Perruche, commissaire de police, qui a ouvert une enquête.
Lu dans la presse...
La passerelle de la Maison-Blanche -1907
La passerelle de la Maison-Blanche
Inauguration prochaine ― On fait des préparatifs dans
le nouveau quartier — La cérémonie de dimanche. M. Viviani la présidera
Le Radical ― 18 juin 1907
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche, celui qui s'étend de la rue
Bobillot à la rue Cacheux, par la place Rungis, est en fête : dans quelques
jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique
qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière,
relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de
l'autre.
Et c'est un événement ! L'édification de cette passerelle marque en
effet une date importante dans l'histoire d'un quartier demeuré longtemps quelque
peu désert. L'emplacement était magnifique pourtant ; bien aéré, en bordure
des fortifications et touchant au square si joli de Montsouris, il présentait
toutes les garanties désirables de salubrité et de confortable. Oui, mais les
terrains étaient mouvants, de vastes fossés existaient, et c'était l'isolement.
Alors de concert avec les services techniques de la Ville, M. Rousselle, le
père, l'ancien président du Conseil municipal, entreprit une œuvre considérable
d'assainissement, d'hygiène et d'aménagement. Les fossés furent comblés, des
voies nouvelles tracées.
La mort surprit malheureusement l'ancien président dans son œuvre si utile.
Mais son fils, M. Henri Rousselle, conseiller actuel du quartier, la poursuivit
énergiquement et, avec l'appui du comité radical socialiste, parvint à la mener
entièrement à bonne fin.
Aujourd'hui, la rue Bobillot, large et spacieuse est une voie magnifique ;
la rue de Tolbiac, la place Rungis et toutes celles qui rayonnent autour de
la place sont bien alignées, propres, pleines de vie et d'entrain L'endroit
est transformé de fond en comble.
Et là où l'on rencontrait jadis des terrains abandonnés s'élèvent maintenant
de coquettes maisons qui donnent à ce coin du treizième arrondissement une intensité,
an mouvement auquel il n'était vraiment pas habitué.
Quant à la passerelle métallique, trait d'union placé entre la rue Cacheux,
les fortifications et la rue Bobillot, elle évite désormais aux habitants de
chacun des deux points la peine de faire un trajet considérable pour passer
des uns chez les autres. La passerelle est la continuation directe des rues
Bobillot et Cacheux par-dessus le chemin de fer.
Elle est longue de près de 100 mètres et a coûté environ 70,000 francs. Le
Conseil municipal avait voté sa construction il y a deux ans ; ce sont
les ingénieurs de la Ville de Paris qui l'ont construite.
C'est pour fêter son achèvement en même temps que la transformation de leur
quartier que les habitants organisent une jolie fête locale, dimanche prochain
à trois heures. M. Viviani, ministre du travail, la présidera.
Y assisteront également : MM. de Selves, préfet de la Seine ; Ranson,
président au Conseil général ; notre collaborateur M. Ferdinand Buisson,
député de l'arrondissement ; M. Henri Rousselle, conseiller municipal,
et différentes autres notabilités politiques.
Des discours seront prononcés. Puis un concert vocal et un concert instrumental
auront lieu, un défilé sera organisé, et, le soir, sur la place Rungis, on dansera.
Il y a entre la place d'Italie et le parc de Montsouris, tout un quartier inconnu plus étranger aux Parisiens, que la Sibérie ou la Chine. Les rues y sont irrégulières, montueuses, peu ou mal pavées, absolument privées de gaz. À peine, la nuit, de distance en distance, la lueur fumeuse d'un antique réverbère, perce-t-elle le brouillard de la Bièvre, qui y roule sinueusement ses eaux puantes et noires.
Palmyre est une grande brune, assez bien de sa personne, qui tous les soirs arpente l'avenue de Choisy en quête de clients généreux. Adolphe Verrier, chauffeur dans une usine de banlieue, la connaissait bien de vue, mais jamais il n'avait osé l'aborder.
Il faudrait battre longtemps Paris pour y trouver quelqu\'un de comparable à M. Enfert, qui vient de faire bénir, à la Maison-Blanche, une nouvelle œuvre. (1897)
A dater du 28 octobre 1923, la S. T. C. R. P. mettra en service une nouvelle ligne d’autobus dénommée AI bis, « Place d’Italie-Gare Saint-Lazare » (1923)
Une triste nouvelle nous arrive du front. Eugène Bonneton, le peintre délicat du vieux Paris, de la Bièvre et des hivers parisiens, vient de s'éteindre dans une ambulance de l'Argonne. (1915)
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été unanime à approuver le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc. (1934)
Hier soir, il cinq heures, au moment où les élèves d'une école enfantine passaient boulevard Kellermann, à la hauteur de la rue des Peupliers, un formidable grondement souterrain se fit tout à coup entendre. En même temps, le talus des fortifications se soulevait sous l'irrésistible poussée d'une énorme gerbe d'eau. (1912)
Les habitants de la rue des Peupliers, dans le 13e arrondissement, étaient mis en émoi, hier matin à sept heures, par une violente détonation immédiatement suivie de longs et redoutables grondements. C'était une des nombreuses conduites d'eau placées dans la chaussée du boulevard Kellermann qui venait de se rompre brusquement ! (1911)
S'il vous plait tomber sur une « trichinerie », allez au treizième arrondissement, prenez l'avenue des Gobelins et suivez la rue Croulebarbe. SI l'odeur ne vous arrête pas on route, poussez jusqu'au n°63, une maison « mangée aux vers » qui n'a pas besoin d'autre enseigne. Tout le quartier est en émoi. La rue Croulebarbe est devenue la rue Croule-Peste ! (1883)
L'inauguration du monument élevé à la mémoire de M. Ernest Rousselle, qui fut président du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine, a eu lieu hier dans le jardin du dispensaire de la Maison-Blanche. (1901)
Peu de lecteurs du Journal soupçonnaient qu’une exposition rassemblât, à la mairie du treizième, des œuvres exquises de fraîche beauté. Qu'ils fassent voyage. Ils connaîtront un vieux quartier de Paris dont il est aisé d'apprendre le charme. (1912)
Les « écoles laïques » ont fait une armée de ratés, qui fatalement deviendra une armée de révolutionnaires. Les écoles professionnelles forment des ouvriers distingués, des artistes spéciaux qui sont placés avant d'avoir terminé leur apprentissage et qu'attend un avenir non moins heureux que paisible. C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de sa présence l'inauguration de l'école Estienne. (1896)
L'Office public des habitations de la Ville de Paris a entrepris, il y a quelques années, la construction de plusieurs groupes d'habitations à bon marché dans divers quartiers populeux de la capitale. L'un de ces groupés, sis dans le XIIIè arrondissement et dont la construction a été commencée en 1930, vient d'être terminé. (1933)
Cet après-midi, à 15 heures, a eu lieu, boulevard Kellermann, près de la porte d'Italie, l'inauguration du monument érigé à la gloire des mères françaises. La cérémonie s'est déroulée en présence du président de la République et de Mme Albert Lebrun, et de hautes personnalités. (1938)
La Société de la Croix-Rouge française a inauguré, hier après-midi, l'hôpital-école qu'elle a fait édifier, rue des Peupliers, dans le treizième arrondissement. (1908)