Abel Hovelacque, député du 13ème arrondissement, dont le nom a été donné à la rue de Gentilly en 1899, fut le promoteur de l'Ecole Estienne qui ouvrit le 20 novembre 1889. Cette école occupe ses locaux actuels depuis le 1er juillet 1896. Abel Hovelacque ne vit pas cette installation car il mourut le 22 février 1896 à l'age de 53 ans.
Le moulin de Croulebarbe qui disparut en 1840, avait une existence attestée depuis 1214.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part.
Un ivrogne blesse à coups de rasoir la fille de sa maîtresse - 1931
Un ivrogne blesse à coups de rasoir la fille de sa maîtresse
Le Petit-Parisien — 6 juillet 1931
Ayant rencontré, l’autre nuit, rue Bourgon une fillette
couverte de sang, des passants avertirent l’agent Guillard, du
XIIIè arrondissement, qui, aussitôt, conduisit la blessée à la
Pitié. La jeune fille qui portait au visage et aux mains des
plaies provoquées par des coups de rasoir, déclara se nommer
Charlotte Chasselin, âgée de quatorze ans et avoir été frappée
par Louis Demayer, amant de sa mère.
Le commissaire de la Maison-Blanche, M. Fauvel, fit aussitôt
arrêter Demayer à son domicile, 11, rue Bourgon. Manœuvre, âgé
de cinquante-sept ans, celui-ci avoua qu’étant ivre et trouvant
la porte de sa maitresse fermée, il l’avait enfoncée. Une
querelle ayant aussitôt éclaté entre les deux amants, la jeune
Charlotte voulut s’interposer. Demayer s’était aussitôt jeté
sur elle, un rasoir à la main et l’avait frappée au visage et
aux mains. L’état de la jeune blessée n’est pas grave et elle a
pu regagner son domicile.
Le manchot avait les doigts crochus - 1932
Le manchot avait les doigts crochus !
Le Journal ―11 août 1932
Mme Jeanne Vitrang, blanchisseuse 53, avenue de Choisy, constatait hier en
rentrant du lavoir, que la porte de son domicile avait été fracturée et son
logement cambriolé. Une montre, des billets de banque et du linge, le tout
représentant environ 2.000 francs, avaient disparu. Ayant appris par des voisins
qu'on avait vu rôder aux abords de la maison un manchot, la blanchisseuse rendit
au commissariat de police du quartier Maison-Blanche pour y porter plainte.
Des recherches furent entreprises aussitôt et bientôt on retrouvait le voleur
Léon Courtais, 60 ans, pensionnaire de l'hospice d'Ivry, fort occupé, dans un
débit voisin du lieu de ses exploits, « liquider » la partie monnayée de son
butin.
Faits divers
Champion de boxe - 1916
Champion de boxe
Le Figaro ― 23 février 1916
M. Léopold Carlot, réfugié belge, âgé de trente-sept ans, rentrait
avant-hier soir chez lui, rue Vandrezanne, lorsqu'un individu lui demanda du
feu. Comme il se penchait pour présenter sa cigarette, une femme qui venait
derrière, lui enleva sa casquette. Il la réclama, et alors cette femme, une
autre et deux hommes qui se trouvaient près, l'assaillirent.
Mais ils tombaient mal. M. Carlot est champion de boxe et, en un clin
d'œil, deux des hommes et une des femmes étaient étendus sur le pavé. Les
autres prirent la fuite.
Interrogés, les vaincus ont prétendu que celui qui avait commencé
l'attaque était parmi les fuyards. Ils sont gardés à la disposition du
commissaire de police.
Communiqué
Aux Folies-Bergère.
Ce soir, 75è représentation de la revue Jusqu’au bout et rentrée du
merveilleux comique Biscot (la révélation de M. C. Bannel) dans ses trois rôles
épiques de poilu, d’ambassadeur et de chanteur d’opéra.
Jusqu’au bout! revue en 25 tableaux, de M. G. Arnould, avec Prince, Nina
Myra!, Blancard, Ch. Casella, Rose Amy, Vanna, Marg. Yvon, Cornilla et
Cébron-Norbens.
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)
Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)
Au n°27 de la rue Jenner habitent Mme veuve Guilbert et sa fille Julia, âgée de vingt-deux ans. Un cocher, Baptiste Morand, était le commensal ordinaire de !a maison.
Des cris déchirants, partant d'un logement du deuxième étage, mettaient eu émoi, hier, vers deux heures de, l'après-midi, les locataires de la maison portant le numéro 6 de la rue Jenner.
Il y a trois ans, les époux Vey louaient un appartement d'un loyer annuel de 185 francs, au rez-de-chaussée d'un immeuble sis 28, rue des Cordelières, dans le quartier des Gobelins.