Le pont d'Austerlitz entre la place Walhubert et la place Mazas a été construit de 1802 à 1807 par Beaupré. Ses arches sont en pierre depuis 1854-1855 en remplacement des arches en fer fondu de la première construction.
La voie qui prit le nom d'avenue Edison en 1932, devait, initialement relier la place Nationale et la place d'Italie.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose.
Toto, dit « la Crème des Gobelins », avait pour maitresse une
fille qu'on appelait « la Belle » sans plus, comme si, malgré son
nez camus, elle représentait l'idéal suprême de la beauté. Un jour,
à la fête des Gobelins, il vit « la Belle » payer les chevaux de
bois à « Bibi-la-Ripette ». Cela le rendit furieux, et il
administra à la fille une correction qui la mit en marmelade.
Le fait a valu, hier, « la Crème des Gobelins », de la part de
la dixième chambre correctionnelle, une condamnation à treize mois
de prison. C'est la cinquième qui le frappe.
Accident à la raffinerie Say - 1886
Accident à la raffinerie Say
Le Figaro ― 24 août 1886
Un accident des plus graves est arrivé hier, à la raffinerie Constant Say,
boulevard de la Gare.
Au moment où un violent orage éclatait sur Paris, à trois heures et quelques
minutes, une détonation stridente, suivie de cris de douleur, jetait l'alarme
dans toute l'usine. Par une cause que l'on n'a pu définir sur le moment, un
bouilleur s'est subitement déchiré, projetant au dehors un énorme jet de vapeur.
Cinq ouvriers se trouvaient près du générateur lorsque l'explosion s'est
produite : ils ont tous été atteints. Ce sont les nommés Dominique Raveras,
Appino, Genglar, Oberto, italiens, et Paul Perré, français. Tous sont des jeunes
gens de vingt à vingt-cinq ans.
Les médecins et pharmaciens habitant le voisinage de l'usine sont accourus
immédiatement et ont prodigué leurs soins aux blessés qui ont été transportés
ensuite à l'hôpital de la Pitié.
Dans la soirée, deux des blessés ont succombé.
Une enquête a été ouverte immédiatement sur les causes, de cet accident.
Faits divers
L'ami de « Nini La Pompe » - 1901
Rue Bobillot
L'ami de « Nini La Pompe »
Le Journal — 14 avril 1901
Un individu de mauvaise mine entrait hier soir, en compagnie d'une femme
connue, dans le quartier de la Gare, sous le sobriquet de « Nini la
Pompe », dans le débit de M. Antoine Falvine, marchand de vins, 2,
rue Bobillot
Le couple, après s'être attablé, consomma force petits verres, si bien
qu'à un moment, l'homme, surexcité, chercha querelle à sa compagne, une
violente discussion éclata bientôt. Tout à coup, l'ami de « Nini la
Pompe » saisit cette dernière et la précipita à travers la devanture
du débit.
La glace vola en éclats et la malheureuse alla s'affaler sur le sol,
couverte de blessures et criblée d'éclats de verre.
Le marchand de vins voulut intervenir, mais l'irascible consommateur,
retournant alors contre lui sa colère, le frappa violemment avec un emporte-pièce
dont il était porteur.
Puis il prit la fuite, poursuivi par les agents que l'on était allé prévenir.
On parvint à capturer le dangereux individu place d'Italie, après avoir
soutenu avec lui une lutte des plus mouvementées.
Les agents conduisirent leur capture au commissariat de M. Yendt,
à qui il déclara se nommer Antoine Calmeni.
N'ayant pu obtenir de lui l'adresse de son domicile, le magistrat le
fit enfermer dans la chambre de sûreté. Mais là, pris d'un accès de fureur
alcoolique, il se dévêtit complètement, jeta ses habits dans le baquet,
et complètement nu, se mit à arpenter sa cellule en poussant des cris qui
attirèrent les agents.
En les voyant, Calneni, dont l'exaspération était à son comble, saisit
un banc et le jeta à la tête d'un de ceux-ci, Pierre Perrichon, qui fut
grièvement atteint. Conduit dans une pharmacie, il y fut pansé et regagna
son domicile. Pendant ce temps, on ligotait Calmeni, que M. Yendt commissaire
de police, expédiait au Dépôt.
L'état de « Nini la Pompe » est assez grave.
Un proverbe dit que l'on se lasse de tout.
Ce n'est pas vrai pour la Tour Eiffel, qui voit tous les jours augmenter
le nombre de ses visiteurs ; on l'a vue, on la revoit et on y retournera
toujours avec le même plaisir.
Un arrêté du préfet de la Seine vient d'ouvrir une enquête à la mairie du douzième arrondissement pour le percement d'un nouveau tracé qui, sous le nom de boulevard Saint-Marcel, doit relier le boulevard Montparnasse au boulevard de l'Hôpital (1857)
L'administration vient de faire déposer à la mairie du 13e arrondissement le plan parcellaire des propriétés dont la cession est nécessaire en tout ou en partie pour exécuter l'élargissement de la rue Mouffetard et la transformation d ela place d'Italie. ()
Cette voie s'ouvrira en face la place de la Collégiale et viendra déboucher sur le boulevard extérieuraprès avoir coupé le faubourg Saint-Jacques. (1858)
Les gardiens de la paix Déom et Métayer étaient de service l'avant-dernière nuit, vers trois heures et demie, dans la rue du Moulin-des-Prés, lorsque les cris « Au secours ! à l'assassin ! » poussés par une voix de femme, retentirent soudain dans la rue Gérard.
L'avant-dernière nuit, vers trois heures du matin, une veuve Bricot, qui tient un garni 112, boulevard de la Gare, entendait tout à coup des cris provenant d'une chambre inoccupée de l'hôtel.
Un inconnu abordait, hier soir, vers quatre heures trois quarts, dans la rue Nationale, le sous-brigadier des gardiens de la paix Honoré Mariton, du treizième arrondissement, et lui déclarait : Je viens de tuer un homme qui m'avait emmené dans sa chambre, 1, cité Jeanne-d'Arc. Conduisez-moi en prison.
Le 7 avril dernier, dans l'après-midi, le sous-brigadier Mariton, de service rue Nationale, voyait venir à lui un individu en proie à une violente émotion et qui lui déclara : — Conduisez-moi au poste, car je viens de tuer un homme qui m'avait emmené dans sa chambre, 1, cité Jeanne-d'Arc.
Depuis quelque temps, le quartier des Gobelins était infesté d'individus suspects, gens sans aveu qui, le soir venu, s'attaquaient aux passants, dévalisaient les ivrognes endormis sur les bancs et pratiquaient l'occasion le coup du « père François ».