En 1912, le lit de la Bièvre est couvert et canalisé pour devenir la rue Berbier-du-Mets.
Edmond Gondinet (7 mars 1828, Laurière – 19 novembre 1888, Neuilly-sur-Seine) dont une rue du 13ème arrondissement porte le nom était un auteur de théâtre qui fit jouer sur les scènes parisiennes une quarantaine de pièces. On lui doit notamment "Le Plus Heureux des trois" en collaboration avec Eugène Labiche.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Des cris Au secours ! A l'assassin ! partaient, la nuit dernière, du n° 96 de
la rue de la Glacière. Les voisins et des gardiens de la paix accoururent et
arrêtèrent un nommé Jules Remoissonnet, âgé de vingt-six ans, ouvrier couvreur,
demeurant passage Prévoit, au moment où ce dernier, après avoir à moitié assommé
sa mère, âgée de soixante et onze ans, allait précipiter sa sœur par la fenêtre.
Jules Remoissonnet, qui est marié depuis six mois, était venu pour enlever
divers objets qu'il prétend appartenir à son père, lequel est âgé de
soixante-quatorze ans et est actuellement interné à l'hospice de Bicêtre.
M.
Remongin, commissaire de police, a envoyé l'ouvrier couvreur au Dépôt.
Un Trésor dans la Bièvre - 1895
Un Trésor dans la Bièvre
Le Petit-Parisien ― 14 septembre 1895
Hier matin, à cinq heures, M. Guillou, teinturier, demeurant 2, passage
Moret, apercevait, flottant sur la Bièvre, devant Guillet, une serviette en cuir
noir.
Le teinturier repêcha l'épave, et grande fut surprise en constatant qu'elle
contenait pour 6.000 francs environ de valeurs diverses.
La précieuse trouvaille a été déposée par M. Guillou au bureau de M.
Perruche, commissaire de police, qui a ouvert une enquête.
Faits divers
L'alcoolisme - 1895
L'alcoolisme
Le Petit-Parisien — 5 mai 1895
Le boulevard de la Gare a été mis en émoi hier soir par un nommé Léon
Marisson, âgé de trente-sept ans, terrassier, demeurant rue Xaintrailles.
Cet individu, qui est un alcoolique invétéré, se présentait vers onze
heures dans un débit de la place Pinel dans un état d'ivresse absolu et se
faisait servir un verre de rhum.
À peine eu avait-il absorbé le contenu, le terrassier se mit à pousser
des cris stridents qui n'avaient plus rien d'humain, et à briser tout ce qui
se trouvait devant lui.
Quelques clients voulurent alors se jeter sur l'ivrogne pour le
maîtriser, mais Marisson, que l'alcool avait rendu fou furieux, saisit un
coutelas dont le maître de l'établissement se servait un instant avant pour
dépecer un jambon, et brandissant cette arme, il se rua sur les personnes
présentes, dont plusieurs reçurent des blessures.
Puis, il s'élança soudain dans la rue, toujours armé du coutelas, et
poussant des cris de fauve. Les passant, effrayés, se sauvaient à l'approche
du forcené, qui cherchait à frapper quiconque se trouvait sur son passage.
Des gardiens de la paix s'étaient élancés à sa poursuite. Ils parvinrent
à le rejoindre en face de la rue Bruant, au moment où il se jetait sur un
vieillard, M. Thomas Mainaud, âgé de soixante et onze ans, chiffonnier,
demeurant rue des Malmaisons. Heureusement, l'ivresse è laquelle il était en
prote empêcha Marisson d'atteindre avec son arme la victime, bien qu'il
cherchât à l'en frapper.
Ce ne fut qu'après une lutte terrible que les agents parvinrent à
désarmer le terrassier qu'ils ligotèrent.
M. Perruche, commissaire de police du quartier Croulebarbe, a envoyé le
forcené à l'Infirmerie spéciale du Dépôt.
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
Il est de notoriété publique que la cavalerie a de tout temps semé le trouble dans le cœur des femmes. Et l'effet ne manqua pas de se produire dans celui trop sensible de Mme Émilie Raysin, jeune femme de 28 ans, demeurant avenue de Choisy, lorsqu'elle vit, caracolant à ses côtés, ce gars à belle prestance.
M. Perruche, commissaire de police des quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe, avait reçu, depuis une semaine, un certain nombre de plaintes émanant de personnes dont les poches avaient été indiscrètement explorées par des pickpockets à la fête foraine de la place d'Italie.
Nous n'avons point à faire ici la description de la cité Jeanne-d'Arc. On a dépeint à plusieurs reprises, dans ce journal, cette cour des Miracles moderne, avec ses masures sordides ses cloaques infects et sa population de miséreux, de toute sorte.
Les locataires et le concierge d'une maison située, 12, rue Buot (treizième arrondissement) étaient réveillés, l'avant-dernière nuit, par le bruit d'une querelle violente qui s'était élevée entre deux locataires
On a eu beau abattre des maisons, renverser des quartiers, percer des boulevards, faire apparaître le soleil et la lumière dans des parties de Paris que jamais ils n'avaient visitées, on n'a pu détruire absolument le dernier asile vers lequel se réfugie, le soir venu, une population douteuse.