Le 26 février 1912 à midi cinq exactement, la chaudière du tramway n° 399, de la ligne Porte-d'Ivry-les Halles, explosait rue Gay-Lussac, à hauteur de la rue de l'Abbé-de-L'Epée. Ce grave et peu banal accident faisait onze victimes qui, heureusement, ne furent pas très grièvement blessées.
La société des fourneaux de Saint-Vincent de Paul, le 5 novembre 1897 ouvraient, comme chaque année, ses fourneaux (au nombre de 26 en 1897) qui restèrent ouverts jusqu’au 30 avril 1898, tous les jours non fériés, de huit heures à onze heures du matin. Trois d'entre eux étaient situés dans le 13ème : 45 rue Corvisart, 35 rue de la Glacière et 87 bis rue Jenner. Avec un bon de dix centimes, les malheureux recevaient une portion de pain, bouillon, viande, légumes, etc. enfin, de quoi se réconforter. Ces établissements charitables étaient dirigés par les Sœurs.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital.
Deux œufs cuisaient dans la poêle, et le porteur aux Halles Adolphe Vialard,
âgé de quarante ans, allait se mettre à table, hier matin, dans la modeste
chambre qu'il occupe 166 bis, rue Nationale.
— Décidément, j'en ai assez ! déclarât-il soudain sa maitresse, Maria
Monteiller, âgée de trente-quatre ans. Je sais que tu as remis à la maitresse de
mon père une partie des outils qui me servent à « bricoler », et je t'en veux à
mort !
La menace n'était pas vaine, car le coltineur — il est réparateur de
parapluies, à l'occasion — s'empara d'un long poignard, et, à six reprises, le
planta dans le flanc de sa compagne. Puis avec la même arme, toute ruisselante
de sang, il se porta une douzaine de coups dans la poitrine. Prévenu aussitôt,
M. Prodhon, commissaire de police du quartier de la Gare, fit transporter le
couple à l'hôpital de la Pitié. L'état de Maria Monteiller n'inspire pas
d'inquiétude. Par contre, on désespère de sauver le porteur aux Halles.
Deux époux asphyxiés par le gaz
Deux époux asphyxiés par le gaz
Le tuyau en caoutchouc du radiateur était usé
Paris-Soir ― 17 novembre 1925
Une double asphyxie accidentelle s'est produite hier soir dans
un immeuble situé au 79 de la rue du Gaz.
Ce matin, vers 7 heures. Mme Quilleret, 44 ans, concierge de
l'immeuble, était fort étonnée de ne recevoir aucune réponse aux
appels qu'elle multipliait à sa fille, Jeanne, qui habitait dans
une chambre continue à la loge. Pourtant la lueur d'une lampe
électrique filtrait à travers les rideaux. Inquiète, Mme Quilleret
appela son mari. Après de nouveaux appels, toujours sans résultat,
M. Quilleret brisa un carreau de la fenêtre et fit jouer
l'espagnolette.
Un horrible spectacle le frappa aussitôt, A terre, sa fille
Jeanne gisait morte.
Près d'elle, son gendre, Henri, était également asphyxié.
De l'enquête ouverte par M Barnabé, commissaire de police, il
apparut bientôt que toute idée de suicide devait être écartée. Dans
un angle de la pièce, on a découvert le tuyau en caoutchouc du
radiateur. Il était dans un complet état de vétusté. Le gaz, qui
s'était échappé par les interstices, avait asphyxié les deux jeunes
gens.
Faits divers
Un meurtre rue Baudricourt - 1904
Un meurtre
Rue Baudricourt — Un mari jaloux — Un rival de
cinquante ans — Deux coups de couteau — Mort de la victime.
Le Matin — 30 aout 1904
La rue Baudricourt a été hier soir le théâtre d'un drame passionnel. Un
nommé Armand Féler, journalier, âgé de trente-quatre ans, a tué de deux
coups de couteau un ouvrier serrurier, Napoléon Stevenotte, âgé de cinquante
ans.
Armand Fêler s'était marié, il y a quelques années, avec Marguerite
Lenfant, de cinq ans plus jeune que lui. Très uni, le ménage occupait, au 71
de la rue Baudricourt, un logement d'un loyer annuel de 250 francs. Le mari
travaillait dans une usine du quartier et rapportait régulièrement sa paye à
sa jeune femme. Celle-ci était employée dans une usine du boulevard de la
Gare. C'eût été le bonheur si Fêler ne se fût montré d'un caractère violent
et jaloux.
Le mari, depuis quelque temps, avait pris ombrage des visites que M.
Stevenotte, un vieil ami de la famille, faisait à sa femme. Il lui avait
même consigné sa porte. Très gaie et très enjouée, Mme Fêler ne faisait que
rire des soupçons de son mari.
« — On n'est pas jaloux d'un homme de cinquante ans » lui disait-elle en
riant.
Au moment où, hier soir, vers sept heures, il regagnait son domicile, le
journalier aperçut, à quelques pas de sa maison, Stevenotte et sa femme en
conversation animée.
Il s'avança, la menace à la bouche :
« — Veux-tu te dépêcher de rentrer ? » dit-il à sa femme en la saisissant
par le bras.
Napoléon Stevenotte voulut intervenir.
« — Ah c'est comme cela ! T'u prends sa défense, maintenant ? Je vais
t'apprendre à t'occuper de ce qui te regarde ! »
Et avant que le vieux serrurier eût pu se mettre sur la défensive, il
recevait en pleine poitrine deux terribles coups de couteau. Il tomba à la
renverse sans pousser un cri, frappé à mort, et expira peu d'instants après.
Les témoins de cette scène tragique s'emparèrent du meurtrier qu'ils
conduisirent au bureau de M. Yendt, commissaire de police.
Le corps de M. Stevenotte a été transporté à la Morgue, aux fins
d'autopsie.
L'arme qui a servi à commettre le crime, n'a pu être retrouvée.
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)
Au service hydrométrique, on escompte la cote de 5m. 20 à Paris-Austerlitz d'ici à lundi matin et on espère qu'elle ne sera pas sensiblement dépassée. (1910)
On pourrait croire qu'il existe dans le quartier des Gobelins une véritable bande de rôdeurs nocturnes, qui ont la spécialité d'étrangler leurs victimes.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 1 heure, deux agents cyclistes effectuant une ronde, découvraient sur les fortifications, à l'angle de la rue Damesme et du boulevard Kellermann, un homme inanimé.
Malgré cinq ans de vie commune, Émile Daucourt, polisseur, âgé de trente ans, et sa maîtresse, Marie Pécret, une forte femme de trente-cinq ans, ne formaient pas un couple parfait.
A la hauteur du numéro 26 du boulevard Kellermann, entre la porte de Bicêtre et la poterne des Peupliers, se trouve l'accès d'une double rampeaboutissant d'une part à la rue du Moulin-de-la-Pointe et d'autre part à la rue Damesme.
Hier, vers une heure de l'après-midi, la concierge de l'immeuble, 198, rue de Tolbiac, voyait descendre, échevelée, un revolver à la main, une de ses locataires...
La jalousie et la colère n'ont pas seules le triste privilège de pouvoir être évoquées comme les seuls mobiles de drames sanglants. L'avarice conduit parfois au crime ceux qu'elle hante.