Le monument élevé à la Gloire des mères françaises implanté sur le boulevard Kellermann à proximité de la porte d'Italie est dû au ciseau des sculpteurs Henri Bouchard et Alexandre Descatoire. Le jardin qui l'entoure a éré dessiné par l'architecte Paul Bigot. Ce monument a été inauguré le 23 octobre 1938 par le président de la République, M. Albert Lebrun. Le maréchal Pétain était présent à cette cérémonie.
Pour aménager la Place d'Italie, une fois les pavillons Ledoux abattus, il fallut abaisser le niveau d'un des côtés de plus d'un mêtre et exhausser l'autre d'autant.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Les inspecteurs Duluc, Jodon et Duteil, du 4è district, ont
arrêté, ce matin, le nommé Léon Roger, 25 ans, demeurant chez ses
parents, 12, rue Baudricourt, qui, lundi matin, à 1 heure, blessa
grièvement, d'un coup de couteau au bas-ventre, le nommé Gauchery.
Conduit au Commissariat de la Gare, il a déclaré que c'est au
cours d'une discussion pour une somme de 3 fr. 50 qu'il tira son
couteau pour frapper Gauchery qui, lui-même, menaçait Marlier, un
de ses amis présent.
Le drame de la rue Gandon - 1894
Le drame de la rue Gandon
Le Radical — 3 décembre 1894
Des cris partant d'une maison composée seulement d'un rez-de-chaussée, habité
par les époux Jouy, âgés, le mari de cinquante-neuf ans et la femme de
cinquante-six, mettaient en émoi ; hier, vers huit heures du soir, les habitants
de la rue Gandon.
Quelques-uns se précipitèrent dans le logement et aperçurent M. Jouy, qui est
estropié, étendu sans connaissance sur le plancher, portant au crâne une
profonde blessure, et Mme Jouy, que son fils Joseph, âgé de dix-huit ans,
maintenait sur le sol, la frappant avec rage.
Le misérable qui était ivre, avait eu une discussion avec son père qui lui
reprochait de ne jamais travailler. Furieux, il lui avait porté en pleine
poitrine un coup de pied qui l'avait fait choir à la renverse, la tête sur
l'angle d'une commode.
À ce moment, Mme Jouy étant intervenue, le forcené s'était rué sur elle.
Cet ignoble personnage est au Dépôt.
M. Joux, qui a, en outre, plusieurs côtes brisées, a été transporté, à
l'hôpital de la Pitié. Son État est désespéré.
Lu dans la presse...
L'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc - 1934
A L'HÔTEL DE VILLE
L'assainissement de la cité Jeanne-d'Arc
Le Temps ― 17 janvier 1934
Au cours de sa dernière session, le Conseil municipal a été, sur le
rapport de MM. Roéland, Louis Sellier et Robert Mounier, unanime à approuver
le projet présenté par le préfet de la Seine relatif à l'assainissement de
la cité Jeanne-d'Arc, dans le 13" arrondissement.
La. cité Jeanne-d'Arc, qui a été, jusqu'en 1924, propriété de
l'Assistance publique, appartient aujourd'hui à une société privée.
Néanmoins, l'administration se préoccupait, depuis longtemps déjà, de
l'assainissement de cette cité qui se trouve comprise dans l'îlot insalubre
n° 4.
Pour donner une idée de ce qu'est la cité Jeanne-d'Arc, il convient de
citer ce passage du rapport de M. Roéîand :
L'état de malpropreté et d'insalubrité de la cité Jeanne-d'Arc
provient du fait des habitants, auxquels les usages civilisés paraissent
absolument étrangers et qui semblent notamment se faire un jeu d'obstruer
les canalisations d'évacuation, en y jetant toutes sortes d'objets
hétéroclites, auxquelles elles ne sont ni destinées ni appropriées. Deux
ouvriers sont tous tes jours occupés à les dégorger.
Les parties communes sont nettoyées quotidiennement, mais une heure
après cette opération, les couloirs et les escaliers sont aussi sales que si
rien n'avait été fait.
Les dangers qui résultent d'une pareille situation n'avaient pas
échappé aux propriétaires eux-mêmes, sur les injonctions des services
administratifs, saisis de nombreuses plaintes, exécutaient de leur mieux,
mais à peu près inutilement, les prescriptions qui leur étaient faites. La
seule solution aurait consisté dans l'évacuation et la démolition des
bâtiments, mais la crise du logement y mettait obstacle.
Par ailleurs, M. Roéland décrit ainsi la cité Jeanne-d'Arc :
Parmi les îlots insalubres, foyers de tuberculose, un des plus
caractéristiques est certainement l'ensemble des bâtiments lépreux et
sordides situés dans le 13' arrondissement, entre la rue Jeanne-d'Arc et la
rue Nationale, et connus sous le nom de cité Jeanne-d'Arc, du nom de la vole
privée qui les dessert et leur fournit parcimonieusement une lumière
atténuée et un air empesté.
Ces immeubles portent, sur la rue Jeanne-d'Arc, les n° 71 à 81 et,
sur la rue Nationale, les n° 162, 164 et 166. Construits en 1860, ils sont
élevés de six étages, entourant des cours, véritables puits, de 5 mètres de
large, et comprennent 860 logements ou chambres occupés par environ 5,500
personnes.
Les couloirs, très longs, en raison de l'étendue des bâtiments, sont
éclairés seulement à leurs extrémités; la ventilation en est, néanmoins,
assez-convenablement assurée par des baies, formées par des ouvertures de la
dimension des fenêtres ordinaires et dépourvues de vitres. L'éclairage de
ces couloirs est électrique, mais les ampoules et les cols de cygne en sont
fréquemment enlevés et détériorés par les occupants; il en était d'ailleurs
de même auparavant des lampes à huile ou à pétrole.
C'est ce foyer d'infection qu'il s'agit de faire disparaître. Le projet
présenté par M. Édouard Renard, que le Conseil municipal a adopté, aboutit à
ce résultat que la ville de Paris, moyennant une dépense de 6,250,000
francs, sera propriétaire de 7,642 mètres carrés de terrain, dont 3,000
mètres carrés de viabilité terminée.
Les gardiens de la paix Savineau et Grassi étaient de service hier matin vers cinq heures, rue de Tolbiac, lorsqu'ils virent apparaître, échevelé et les yeux hagards, l'ouvrier cordonnier Hippolyte Delmas
Un crime dont les mobiles restent encore mystérieux a été commis hier soir, à six heures et demie, au numéro 23 de l'avenue d'Italie, dans une petite boutique habitée par un brocanteur, âgé de soixante-trois ans, nommé Estault.
Cette voie s'ouvrira en face la place de la Collégiale et viendra déboucher sur le boulevard extérieuraprès avoir coupé le faubourg Saint-Jacques. (1858)
Les travaux du puits artésien qui est en cours d'exécution à la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris, se poursuivent régulièrement, et la profondeur atteinte par l'instrument de forage dépasse aujourd'hui 350 mètres. (1868)
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose. (1868)
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)