Le 1er mars 1932, l'usine de chaussures installée boulevard Kellermann (au 10) était ravagée par un incendie.
La statue de Jeanne d'Arc, dûe au sculpteur Chatrousse, installée boulevard Saint-Marcel n'est pas unique. Un second tirage est installé à la Maison de la Légion d'Honneur à Saint-Denis.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Les « écoles laïques » ont fait une armée de ratés, qui fatalement deviendra une armée de révolutionnaires. Les écoles professionnelles forment des ouvriers distingués, des artistes spéciaux qui sont placés avant d'avoir terminé leur apprentissage et qu'attend un avenir non moins heureux que paisible. C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de sa présence l'inauguration de l'école Estienne.
Le marinier Jean Fatigué, de la péniche Louise, a retiré de la Seine, au quai
d'Austerlitz, hier matin, à dix heures, le cadavre d'un garçonnet de cinq à six
ans qui avait séjourné plusieurs jours dans l'eau. Il avait la tête complètement
enveloppée dans un fichu de laine- noire, attaché derrière le cou.
Une enquête, immédiatement ouverte, a permis de découvrir quel était cet
enfant.
En février dernier, une dame Lepape, âgée de vingt-huit ans, fleuriste,
disparaissait avec son fils, le jeune Romuald. On crut à une fugue. Mais un mois
après le corps de la jeune femme était repêché près d'Auteuil. Le costume que
portait l'enfant lors du départ de la mère étant le même que celui du petit
repêché hier, il parait certain que ce cadavre est celui du jeune Romuald
Lepape, que sa mère a noyé en même temps qu'elle.
Un drame boulevard de l’Hôpital - Le Figaro – 5 mars 1897
Un drame boulevard de l’Hôpital
Le Figaro – 5 mars 1897
M. Edmond Laflesselle, employé dans une Compagnie d'assurances,
se mariait il y a trois mois avec une jeune fille de dix-huit ans,
Juliette Nassot, avec laquelle il entretenait des relations depuis
longtemps déjà.
D'un caractère très jaloux, Laflesselle, se croyant trompé, avait
averti sa femme qu'il la tuerait si jamais il apprenait… ce qu'il appelait
couramment… son malheur.
En fut-il informé? On ne le sait. Toujours est-il que, rencontrant
Juliette, hier soir, à neuf heures, en face du n° 119, du boulevard
de l'Hôpital, il lui tira deux coups de revolver. Frappée au front,
la jeune femme s'affaissa sans proférer un cri. Elle était morte. Le
meurtrier se logea ensuite une balle dans la tempe droite. Il est soigné
à l'hôpital de la Pitié. Son état est très grave.
Le corps de la défunte a été transporté d'abord a la Morgue, puis,
après qu'on eut établi son identité à l'aide des papiers trouvés sur
son mari, au domicile de sa mère.
Faits divers
Scène sanglante dans un Bal Avenue de Choisy - 1910
Scène sanglante dans un Bal Avenue de Choisy
Le Journal — 4 novembre 1910
Une scène, tragique et sanglante s'est déroulée, hier soir,
190, avenue de Choisy, au bal de l'Alcazar d'Italie.
En compagnie de deux femmes, un habitué de l'établissement,
Gaston Lallemand, âgé de vingt ans, mouleur, demeurant 28, rue
Damesme, se livrait gaiement aux douceurs de la valse ; quand
arrivèrent trois jeunes gens, qui, apercevant la danseur et ses
compagnes, s'avancèrent vers eux. Une violente discussion
éclata tout aussitôt au sujet d'une des amies du mouleur; des
injures furent échangées, puis les adversaires décidèrent
d'aller régler leur différend dans une petite cour contiguë à
la salle de bal.
A peine Lallemand s'y trouva-t-il que ses ennemis se
précipitèrent sur lui et le frappèrent à coup d'os de mouton.
Perdant son sang en abondance par cinq graves blessures à la
tête le mouleur craignit pour sa vie. Il sortit son revolver,
un browning de 6 millimètres, et; pat deux fois, fit feu sur
ses agresseurs. Une seule balle atteignit l'un des combattants,
Lucien Leroux, vingt-sept ans, employé à la Compagnie du gaz.
Mortellement frappé, le blessé s'écroula sur le sol. Un de ses
cousins désarma le meurtrier, qui s'enfuit à toutes jambes ;
mais, à la sortie du bal, Lallemand, qui avait la figure
couverte de sang, fut appréhendé par les agents de service et
conduit dans une pharmacie.
Pendant ce temps, les compagnons de Leroux mettaient leur
ami dans un fiacre et le conduisaient à l'hôpital Cochin. Là,
on constata que la balle avait lésé le cœur. Elle avait pénétré
au-dessous de la septième côte et s était logée à la pointe de
l'omoplate gauche. L'interne de garde jugea désespéré l’état de
Leroux mais il tenta cependant l’extraction du projectile.
Quatre jours plus tard ...
La Rixe de l'avenue de Choisy
Le Journal ― 8 novembre 1910
On se souvient de la sanglante rixe qui éclata ces jours
derniers, au bal de l'Alcazar d'Italie avenue de Choisy. Un
mouleur, Gaston Lallemand qui se trouvait dans l'établissement
en compagnie d'une jeune personne connue dans le quartier sous
le sobriquet de « la Mascotte » fut provoqué par l'ancien amant
de la donzelle Lucien Leroux, dit « Lulu ». Une bataille
s'engagea. Frappé à coups de casse-tête, Lallemand riposta par
des coups de revolver. Mortellement atteint, Leroux fut
transporté à l'hôpital Cochin où il ne tarda pas à succomber.
Le docteur Socquet, médecin légiste, a procédé, hier, à
l'autopsie du cadavre. Le praticien a reconnu que Leroux avait
reçu plusieurs projectiles qui ont pénétré dans la poitrine,
perforant les poumons et provoquant ainsi une hémorragie
mortelle.
M. Pradet-Ballade, juge d'instruction, a délivré le permis
d'inhumer.
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Malgré cinq ans de vie commune, Émile Daucourt, polisseur, âgé de trente ans, et sa maîtresse, Marie Pécret, une forte femme de trente-cinq ans, ne formaient pas un couple parfait.
A la hauteur du numéro 26 du boulevard Kellermann, entre la porte de Bicêtre et la poterne des Peupliers, se trouve l'accès d'une double rampeaboutissant d'une part à la rue du Moulin-de-la-Pointe et d'autre part à la rue Damesme.
Hier, vers une heure de l'après-midi, la concierge de l'immeuble, 198, rue de Tolbiac, voyait descendre, échevelée, un revolver à la main, une de ses locataires...
La jalousie et la colère n'ont pas seules le triste privilège de pouvoir être évoquées comme les seuls mobiles de drames sanglants. L'avarice conduit parfois au crime ceux qu'elle hante.
Hier matin, à deux heures, il soufflait un vent violent. Dans sa chambre du premier étage, donnant sur la rue de l'Amiral-Mouchez, numéro 18, Mme Baugrand entendait ses enfants se plaindre du froid qui entrait par de trou d'un carreau brisé...
Avenue de la Porte-d'Italie, sur la zone récemment annexée, une conduite d'eau s'est rompue hier matin, vers 9 heures. (Cet accident en répétait un autre, identique, qui se produisit là, il y a dix-huit mois.)