Le 23 juillet 1892, un ouvrier tourneur en bronze, nommé Dubru, se suicidait en se jetant dans la Bièvre, boulevard d’Italie. Son corps fut transporté à la Morgue.
La gare de Paris-Gobelins a été mise en service le 15 mai 1903. Elle le demeura jusqu'en 1991.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Une ménagère, Mme Mélanie Compagnier, demeurant 58, rue Clisson, en voulait
depuis un temps immémorial à une couturière, Mme Louise Leprince, 21 ans,
domiciliée dans la même maison. Hier. matin, vers 2 h., comme la couturière
rentrait chez elle, la vindicative femme, qui la guettait dans l'escalier, se
précipita sur elle et la frappa de quatre coups de couteau dans la poitrine. La
blessée, dont l'état parait des plus graves, a été transportée à Cochin. La
coupable à réussi à prendre la fuite.
Un drame de la jalousie - 1905
Un drame de la jalousie
Le Temps — 25 juin 1904
Ce matin, à huit heures, un voiturier. Paul Perrotel, âgé de
quarante-cinq ans, demeurant 26, rue Bourgon, passait rue Abel-
Hovelacque, en compagnie d'une femme, la veuve Fléchel, âgée de
cinquante-cinq ans, avec laquelle il entretient des relations
intimes.
Leur conversation était très animée. Soudain Perrotel, qui était
porteur d'une canne à épée, en tira la lame et frappa la veuve
Fléchel dans le dos, la blessant grièvement. Puis il sortit de sa
poche un rasoir dont il tenta de se couper la gorge.
Des passants, intervenus immédiatement, firent donner des soins
aux deux blessés qui ont été ensuite transportés à l'hôpital
Cochin.
Lu dans la presse...
Ouverture d'une nouvelle voie dans le 13e arrondissement
PARIS NOUVEAU
Ouverture d'une nouvelle voie dans le 13e arrondissement.
Le Figaro ― 19 août 1867
On va prochainement soumettre aux formalités d'enquête le projet
d'ouverture de la rue du Transit, partie comprise entre la rue
de la Glacière et la rue du Château-des-Rentiers. Cette portion
du 13e arrondissement est généralement peu connue ces Parisiens
du boulevard. C'est une région arrosée par la nauséabonde rivière
de Bièvre, dont un des bras prend le nom de rivière morte.
C'est à se croire à cent lieues de chez Brébant.
Entre cette rivière morte et la Bièvre proprement dite, s'étendent
des prés de l'aspect le plus pastoral, où les blanchisseuses d'alentour
étendent le linge sur des piquets, où des vaches paissent comme
en pleine Normandie. C'est à se croire à cent lieues de chez Brébant.
Ces prés sont submersibles. Pour peu que l'année soit pluvieuse,
et cela arrive souvent, ils disparaissent sous l'eau pendant un
laps plus ou moins étendu.
On trouve encore dans ces parages écartés des vestiges de jardins
plantés au dix-huitième siècle par les gens de bel air qui y avaient
installé leurs petites maisons, où l'on venait se délasser
en famille de l'étiquette de la cour.
A cette époque, les tanneries, mégisseries, teintureries, peausseries,
fabriques d'acides, de savons et de chandelles, n'envoyaient pas
encore leurs émanations délétères sous les ombreuses charmilles
des gentilshommes en partie fine ; bien que Jean Gobelin eût déjà,
dès le quinzième siècle, apporté son industrie de la teinture des
draps sur les bords fleuris de la Bièvre.
L'axe de la nouvelle voie à ouvrir, entre la rue de la Glacière
et la rue du Château-des-Rentiers, en face le boulevard du Transit,
formera un angle très peu sensible vers la gauche avec l'axe dudit
boulevard, coupera les propriétés n° 47, 49 et 59 de la rue de
la Glacière, traversera les terrains communaux, la rivière morte,
les prés submersibles situés entre cette rivière et la Bièvre,
la Bièvre elle-même, la rue de la Providence dont la partie à gauche
sera supprimée, la ruelle Barrot, ce cantonnement de chiffonniers
dont l'alignement à l'amorce sur la rue du Transit sera rectifié
; la rue de l'Espérance, celle du Moulin-des-Prés ; supprimera
au passage un bâtiment des écoles communales du boulevard d'Italie
; traversera celui-ci, prendra la rue Neuve en biais, et la route
de Choisy au carrefour qu'elle forme avec la route d'Ivry.
De la rue de la Glacière au dernier point, elle n'aura qu'un
seul alignement droit. Mais, à partir du carrefour de Choisy, elle
s'infléchira de nouveau et légèrement à gauche, traversera le carrefour
formé par les rues Baudricourt et du Gaz, coupera à la hauteur
de l'impasse des Haute-Formes la rue Nationale projetée, pour aller
aboutir, quant à présent, à la rue du Château-des-Rentiers, entre
la rue de la Croix-Rouge et le chemin de la Croix-Rouge, mais très
près de cette dernière voie.
Ce quartier sera doté d'une église dont le projet est à l'étude.
L'emplacement qu'occupera cet édifice est situé entre la rue du
Moulin-des-Prés et la route d'Italie, derrière les écoles communales.
Sa façade se trouvera sur la rue du Transit.
Cette église, provisoirement désignée dans le projet sous le
titre d'Église Saint-Marcel de la Maison-Blanche, sera entourée
de deux voies d'accès latérales allant de la rue du Transit au
chemin du Moulin-des-Prés et de deux plateaux qui l'isoleront complétement.
Il y a trois ans, les époux Vey louaient un appartement d'un loyer annuel de 185 francs, au rez-de-chaussée d'un immeuble sis 28, rue des Cordelières, dans le quartier des Gobelins.
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)
Sur l'emprunt de 900 millions, dont la majeure partie doit servir à exécuter dans Paris de grands travaux de voirie (ce qui n'exclut pas ceux qui ont été décidés antérieurement à l'adoption de ce vaste plan de campagne), les quatre quartiers du treizième arrondissement auront une assez forte part. (1910)