Le premier coup de sonde du puits artésien de la Butte-aux-Cailles a été donné le 28 août 1866.
Le 26 février 1912 à midi cinq exactement, la chaudière du tramway n° 399, de la ligne Porte-d'Ivry-les Halles, explosait rue Gay-Lussac, à hauteur de la rue de l'Abbé-de-L'Epée. Ce grave et peu banal accident faisait onze victimes qui, heureusement, ne furent pas très grièvement blessées.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf.
Mme Jeanne Vitrang, blanchisseuse 53, avenue de Choisy, constatait hier en
rentrant du lavoir, que la porte de son domicile avait été fracturée et son
logement cambriolé. Une montre, des billets de banque et du linge, le tout
représentant environ 2.000 francs, avaient disparu. Ayant appris par des voisins
qu'on avait vu rôder aux abords de la maison un manchot, la blanchisseuse rendit
au commissariat de police du quartier Maison-Blanche pour y porter plainte.
Des recherches furent entreprises aussitôt et bientôt on retrouvait le voleur
Léon Courtais, 60 ans, pensionnaire de l'hospice d'Ivry, fort occupé, dans un
débit voisin du lieu de ses exploits, « liquider » la partie monnayée de son
butin.
Accident à la raffinerie Say - 1886
Accident à la raffinerie Say
Le Figaro ― 24 août 1886
Un accident des plus graves est arrivé hier, à la raffinerie Constant Say,
boulevard de la Gare.
Au moment où un violent orage éclatait sur Paris, à trois heures et quelques
minutes, une détonation stridente, suivie de cris de douleur, jetait l'alarme
dans toute l'usine. Par une cause que l'on n'a pu définir sur le moment, un
bouilleur s'est subitement déchiré, projetant au dehors un énorme jet de vapeur.
Cinq ouvriers se trouvaient près du générateur lorsque l'explosion s'est
produite : ils ont tous été atteints. Ce sont les nommés Dominique Raveras,
Appino, Genglar, Oberto, italiens, et Paul Perré, français. Tous sont des jeunes
gens de vingt à vingt-cinq ans.
Les médecins et pharmaciens habitant le voisinage de l'usine sont accourus
immédiatement et ont prodigué leurs soins aux blessés qui ont été transportés
ensuite à l'hôpital de la Pitié.
Dans la soirée, deux des blessés ont succombé.
Une enquête a été ouverte immédiatement sur les causes, de cet accident.
Faits divers
La lune de miel fut de courte durée - 1923
La lune de miel fut, hélas ! de courte durée
Le Matin — 10 mars 1923
Il est de notoriété publique que la cavalerie a de tout temps semé le trouble
dans le cœur des femmes.
Et l'effet ne manqua pas de se produire dans celui trop sensible de Mme
Émilie Raysin, jeune femme de 28 ans, demeurant avenue de Choisy, lorsqu'elle
vit, caracolant à ses côtés, ce gars à belle prestance.
On fit connaissance et, après le tour de chevaux de bois sur le manège
strident, dont les lumières égayaient la place d'Italie, on décida, de part et
d'autre, d'aller sur les rivages ensoleillés de la Méditerranée goûter un
bonheur sans nuage.
La dame, lestée des 10.000 francs, montant des économies de son ménage, car
elle était mariée, la pauvre, et munie de ses bijoux, ne tarda pas à connaître
l'amour et, bientôt, hélas ! aussi l'abandon.
Car le beau Bébert, blasé de la poésie de la Côte-d'Azur et de la tendresse
de sa compagne, partit, emportant argent, bijoux et jusqu'aux menus objets
qu'en épouse consciente de ses droits, elle s'était cru autorisée à soustraire à
son ménage.
Force lui fut de recourir au mari, ce despote exécré. Dans la circonstance,
il se montra magnanime, puisqu'il pardonna.
L'histoire ne nous dit pas s'il usa de son droit de correction. Mais, spolié
par la naïveté de sa conjointe, il s'associa à elle pour porter plainte contre
le don Juan de chevaux de bois. Si bien qu'Albert Granger, la « Terreur des
Gobelins », ainsi que Jean-Louis Colas, 56 ans, 5, rue Croulebarbe, et Louis
Soulier, 49 ans, demeurant à Boulogne, ses complices, sont aujourd'hui au Dépôt.
Les travaux du puits artésien qui est en cours d'exécution à la Butte-aux-Cailles, dans le 13e arrondissement de Paris, se poursuivent régulièrement, et la profondeur atteinte par l'instrument de forage dépasse aujourd'hui 350 mètres. (1868)
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose. (1868)
L'enquête ouverte par M. Bolot, commissaire de police, sur la tentative d'assassinat dont le maraîcher Duchefdelaville, se prétendait victime s'est poursuivie hier.
La place Jeanne-d'Arc a été hier soir le théâtre d'une bagarre qui un instant a mis la police sur les dents. Un nommé Louis Klamber, d'origine alsacienne, âgé de cinquante et un ans, a été assommé par la foule. L’infortuné n'a dû la vie qu'à l'intervention de la police, qui pourtant a craint un instant ne pouvoir l'arracher à ceux qui s'acharnaient sur lui.
Un incendie considérable s'est déclaré, hier soir, vers quatre heures, dans les magasins et hangars de M. Rouzé, grainetier, 197 et 199, avenue de Choisy.