La rue de Campo Formio s'est appelée Petite rue d'Austerlitz et, encore avant, rue des Étroites Ruelles.
Initialement, l'avenue des Gobelins devait s'appeler Boulevard Mouffetard.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Une dame Michel, âgée de quatre-vingts ans, habitant 44, avenue de Choisy, a
été trouvée, hier soir à dix heures et demie, presque entièrement carbonisée.
L'octogénaire habitait, comme sous-locataire des époux Ladret, marchands de vin,
qui tiennent un établissement à l'adresse susindiquée, une petite chambre au
premier étage. Mme Ladret n'ayant pas vu, hier, selon son habitude, la vieille
femme vaquer à ses occupations ordinaires, fit part à M. Remongin, commissaire
de police, de ses inquiétudes. Le magistrat, accompagné du docteur Gresset,
arriva aussitôt et fit enfoncer la porte. L'enquête conclut à une mort
accidentelle.
On suppose, en effet, que Mme Michel, en voulant allumer sa chaufferette avec
un morceau de journal, a communiqué le feu à ses vêtements. Elle s'est ensuite
dirigée vers la fenêtre, afin d'appeler au se- cours, mais ses appels n'ont pas
été entendus. C'est en cherchant à ouvrir la porte derrière laquelle on a trouvé
son cadavre qu'elle paraît avoir succombé à l'asphyxie. Le docteur Gresset
estime, en effet, que l'octogénaire était morte lorsque son corps a commencé à
brûler.
Un affreux accident - 1875
Un affreux accident
Le Journal des débats politiques et littéraires ― 4 mai 1875
Un affreux accident est venu jeter avant-hier soir l'épouvante dans la rue
Damesme. Un jeune garçon, âgé de quatorze ans, était monté sur le parapet du
pont du chemin de fer de ceinture, quand, perdant l'équilibre, il tomba sur la
voie au moment où le train n° 43 arrivait à la station de la Maison-Blanche.
Malgré les signaux de détresse qui furent faits et l'empressement du mécanicien,
qui avait renversé la vapeur, le train atteignit ce malheureux et passa,
laissant d'un côté le corps, de l'autre les deux jambes.
Relevés par des employés de la ligne, ces débris humains, encore vivants,
furent placés sur un brancard et transportés à l'hôpital de la Pitié- Le mourant
ne put qu’indiquer la demeure de ses parents et demander un prêtre.
Faits divers
Rue de Tolbiac, un voyageur est tué par des Apaches - 1908
UN MEURTRE EN TRAMWAY
Rue de Tolbiac, un voyageur est tué par des Apaches
Le Petit Parisien — 15 septembre 1908
Une scène sanglante, qui a eu pour épilogue la mort d'un homme, s'est
déroulée, hier soir, rue de Tolbiac.
Vers huit heures, le tramway 23-35, de la ligne Boulogne-Montreuil, bondé de
voyageurs, tant sur l'impériale qu'à l'intérieur et sur les plates-formes,
suivait cette rue.
Il allait atteindre la station de l'avenue de Choisy et marchait lentement,
la voie étant en réparation à cet endroit, lorsque plusieurs individus
s'élancèrent sur le marchepied. Bien qu'il n'y eût plus de place dans le
véhicule ils voulurent s'en faire quand même en bousculant les personnes qui se
trouvaient devant eux.
S'étant pris de querelle avec un jeune voyageur, ils se mirent à l'injurier,
puis, le tirant par les pieds, ils tentèrent de le précipiter sur la chaussée.
Après avoir riposté, le voyageur se défendit contre ses agresseurs en leur
envoyant plusieurs coups de pied.
Les chenapans, alors, s'acharnèrent sur lui et une véritable bataille
s'engagea. Soudain, le pauvre garçon poussa un cri et tomba comme une masse. Il
venait de recevoir un coup de couteau dans la cuisse. Le conducteur, M.
Gasparon, et des personnes présentes s'efforcèrent d'arrêter les bandits, mais
ce fut en vain. Ils parvinrent à s'enfuir.
Le blessé fut transporté dans la pharmacie la plus proche, où l'on constata
que la lame avait pénétré profondément et traversé de part en part l'artère
fémorale. Quelques instants plus tard, le pauvre diable expirait.
M. Yendt, commissaire du quartier Croulebarbe, ouvrit aussitôt une enquête.
Sur le défunt, il trouva des pièces, qui permirent d'établir son identité.
C'était un garçon laitier, Jean-Baptiste Marcillac, âgé de vingt-trois ans, originaire d'un village des environs de Mende (Lozère), et habitant 115, rue
d'Avron.
Il était arrivé à Paris, il y a un an environ, lors de sa libération du
service militaire.
Le magistrat a envoyé le cadavre à la morgue et prévenu le service de la
sûreté. On possède le signalement détaillé des meurtriers. Leur arrestation
semble imminente.
Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)
La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)
Il semble que dans ce lointain faubourg parisien le peuple ait voulu fleurir avec plus de ferveur la fille du peuple, la petite bergère de Domrémy qui sauva la France. (1913)
Situé sur les confins du XIVe et du XIIIe arrondissement, l'ancien quartier de la Glacière est, ou plutôt était, il y a peu de temps, un des côtés les plus curieux du nouveau Paris. Las deux bras de la Bièvre s'enchevêtrant, à peine ombragés par quelques maigres peupliers, dans les replis escarpés de la Butte-aux-Cailles. (1877)
Les voleurs d'automobiles jouent de malchance depuis quelques semaines. Traqués, surveillés, dépistés, lorsqu'ils échappent à la police, un accident vient généralement mettre fin à leurs déplorables agissements.
Un entrepreneur de plomberie, de la rue de l'Amiral-Mouchez venait, au début de l'après-midi d'hier, déclarer au commissariat du quartier de la Maison-Blanche que ...
Au numéro 1 de la villa Sainte-Hélène, tout près de la poterne des Peupliers, sur la zone annexée du XIIIè arrondissement, la famille Nesler occupe une baraque de trois pièces, au fond d'un petit terrain clos dont elle est locataire.
Mettant à profit les loisirs d'un dimanche ensoleillé, près de vingt mille Parisiens ont défilé hier, sous la poterne des Peupliers, pour se rendre compte des dégâts causés par l'accident de samedi soir.
La poterne des Peupliers, située à l'extrémité de la rue des Peupliers, entre les portes de Gentilly et de Bicêtre, fait partie d'un groupe d'ouvrages militaires se rattachait au système des fortifications de Paris reconstruit en 1889 pour assurer la défense de la vallée de la Bièvre.
M. Jean Fatigué, un gars de vingt-quatre ans, lavait à grande eau, hier matin, le pont de la Louise, une longue péniche noire qui, depuis quelques jours, est amarrée au quai d'Austerlitz, non loin du pont de Bercy.