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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

La rue du Petit Banquier que Balzac et Victor Hugo rendirent célèbre, perdit son nom au profit du peintre Watteau par décret impérial du 27 février 1867.


En décembre 1871, dans Paris assiégé, le 13e arrondissement comptait 79.828 habitants y compris les réfugiés.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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Noté dans la presse...

1927

Promenade électorale dans le XIIIè

Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche.

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C'est arrivé dans le 13ème

 Suicide

Suicide

Le Gaulois ― 8 septembre 1878

La nommée Louise G..., blanchisseuse, âgée de 25 ans, a tenté hier de se suicider en se jetant  dans la Bièvre, à  l’angle de la rue des Gobelins. Retirée aussitôt par le nommé Jean Joseph, tanneur, elle a été portée au poste des Gobelins, où elle a reçu les premiers soins, et de là en voiture à l’hôpital de la Pitié.


 De singuliers visiteurs - 1923

De singuliers visiteurs

Paris-Soir — 9 octobre 1923

Vers minuit, Raoul Rouché, 67 ans, 39, rue du Château-des-Rentiers, dormait dans sa chambre lorsque deux inconnus firent irruption dans la pièce. L'un d'eux s'écria : « Dis-moi où est Marguerite, ma femme ? Il M. Rouché leur répondit qu'il l'ignorait. Après le départ des deux hommes, il se rendit au commissariat de son quartier où il porta plainte.


Faits divers

 Le perroquet enlevé - 1896

Le perroquet enlevé.

Le Temps — 3 septembre 1896

Dans le quartier Croulebarbe vit un perroquet centenaire, nommé Jacquot, magnifique ara gris, à queue rouge-pourpre, comme la trame d'un cardinal. Ce vénérable personnage habite depuis plus de quatre-vingts ans au sein de la même famille. Avec l'âge, sa facilité d'élocution, sa mémoire, son talent d'imitation, déjà remarquables en sa jeunesse, se sont développés au-delà de toute expression. Il parle et chante en plusieurs langues (notamment en portugais) et n'hésite pas à soutenir une conversation dans son propre idiome avec tout animal que les hasards de la circulation parisienne amène à proximité de sa cage, hennissant avec les chevaux, brayant avec les ânes, tout prêt à hurler avec les loups, si les règlements de police ne leur interdisaient le pavé de la capitale.

On conçoit qu'ainsi doué il fit les délices de son heureuse propriétaire, une fruitière de la rue Dolomieu. Aussi l'existence du perroquet s'était-elle écoulée jusqu'à avant-hier dans le calme et le confort absolus. Par malheur, à cette date, vint à passer sous la fenêtre de l'ara un chiffonnier (ou se disant tel) nommé Guindot dit la Hache, qui, malgré sa jeunesse (vingt ans), compte déjà sept condamnations à son passif.

A ce moment, Jacquot égrenait les plus belles perles de son répertoire : la Sérénade du pavé, Ma belle inconnue, etc. La Hache se sentit violemment tenté de s'assurer la compagnie habituelle d'un tel virtuose. La fruitière, absorbée par les soins de son commerce, avait laissé seul l'oiseau précieux l'occasion était favorable. Le rôdeur escalada l'appui de la fenêtre, força la porte de la cage et enveloppant dans un foulard la tête de l'ara stupéfait, il l'emporta, à moitié suffoqué du procédé, sous son veston.

On juge de la désolation de la fruitière en voyant la cage vide. Elle s'empressa d'aller faire sa déclaration chez le commissaire de police du quartier, M. Perruche (ô destin voilà de tes coups !), dont le nom ne pouvait qu'aviver ses regrets. On crut d'abord que Jacquot, pris de velléités de courir le guilledou sur le tard, avait brisé lui-même, de son formidable bec, le fil de fer qui fermait la porte de sa cage et pris la poudre d'escampette.

« En tout cas, dit la fruitière, il ne saurait être allé bien loin. Ses habitudes sont trop régulières, son caractère trop familial, pour qu'il nous ait ainsi abandonnés sans esprit de retour. Donnez-moi un agent pour m'accompagner et en parcourant le quartier, je suis sûre de le retrouver. Sa voix est trop forte et douée d'un accent parisien trop particulier pour que je ne l'entende pas et ne la reconnaisse pas partout où il sera. »

En effet, après quelques recherches dans le quartier, en passant rue du Pot-de-Fer, devant le domicile de la Hache, la fruitière entendit une voix perçante qui chantait : J'ai perdu mon Eurydice, avec une puissance d'intonation qui ne laissait aucun doute sur l'identité de son propriétaire. Guidés par ce chant mélancolique, qu'entrecoupait de nombreux Portez armes ! Ranplanplan, etc., la digne femme et l'agent montèrent l'escalier de la maison et arrivèrent bientôt à la chambre occupée par la Hache. Derrière la porte, Jacquot, reconnaissant la voix de sa maîtresse, appelait au secours et chantait.

Dans une tour obscure,
Un roi puissant languit.

Il fut bientôt rendu à la liberté et aux caresses de sa famille. La scène de sa confrontation avec son infâme ravisseur, dans le cabinet de M. Cochefert, chef de la sûreté, fut particulièrement émouvante.

Tantôt il regardait tendrement sa maîtresse en disant à plusieurs reprises « Te voilà ! Te voilà ! Te voilà ! » Tantôt il ébouriffait ses plumes en menaçant Guindot du bec et en l'accablant d'insultes tirées de son riche vocabulaire en toutes les langues. Confondu par son témoignage, Guindot a tout avoué et est allé expier son crime au Dépôt, en attendant mieux.

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Ailleurs sur Paris-Treizieme

Les jardins des Gobelins menacés ?

Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)

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Un syndicat des « rouspéteurs » vient de se créer à Paris

Nous sommes déjà près d'un millier dans le treizième arrondissement, déclare son fondateur, M. Chartrain de la rue Vaqndrezanne. (1927)

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Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)

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La reconstitution des Gobelins

On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely.
La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)

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Menu faits divers

Faits divers

Drame de la jalousie - 1897

Un nommé Jean Siégen, dit « Jean-Jean » âgé de vingt-six ans, demeurant rue de la Pointe-d'Ivry, a tiré cinq coups de revolver, la nuit dernière, passé la porte d'Ivry, sur Mlle Marie Berthot, âgée de vingt et un ans, ouvrière lingère, rue de la Butte-aux-Cailles.

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Chronique du feu - 1879

Hier soir, à dix heures quarante-cinq, un incendie s'est déclaré dans le grenier à fourrages de M. Brancourt, grainetier, boulevard de la Gare, 187. La cause de ce sinistre n'est pas encore connue.

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Le drame du quartier de la Gare - 1896

Les habitants de la rue du Dessous-des-Berges, dans le quartier de la Gare, ont été fortement impressionnés hier soir par un drame présentant un côté mystérieux, qui s'est déroulé dans l'immeuble situé au numéro 78. Une mère, Marie Pouquet, âgée de trente-deux ans, est venue s'abattre vers minuit sur le pavé de la cour, elle portait, attaché autour du corps, son enfant âgé de vingt mois.

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Le drame de la rue Dunois - 1892

Le nommé Duchefdelaville, maraîcher, demeurant 20, rue Dunois, se présentait hier dans la matinée au commissariat de police de la rue Jeanne-d'Arc.

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Le drame de la rue Dunois - 1892 - dernières nouvelles

L'enquête ouverte par M. Bolot, commissaire de police, sur la tentative d'assassinat dont le maraîcher Duchefdelaville, se prétendait victime s'est poursuivie hier.

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L'Affaire de la Place Jeanne-d’Arc - 21 mars 1897

La place Jeanne-d'Arc a été hier soir le théâtre d'une bagarre qui un instant a mis la police sur les dents. Un nommé Louis Klamber, d'origine alsacienne, âgé de cinquante et un ans, a été assommé par la foule. L’infortuné n'a dû la vie qu'à l'intervention de la police, qui pourtant a craint un instant ne pouvoir l'arracher à ceux qui s'acharnaient sur lui.

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Les assiégés de la cité Jeanne-d'Arc se sont rendus ce matin - 1934

Pour comprendre ces violences, il faut connaître la cité Jeanne-d'Arc, une des hontes de Paris.

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Scène sanglante dans un Bal Avenue de Choisy - 1910


L'incendie de l'avenue de Choisy - 1893


Scène surprenante avenue des Gobelins - 1874


Meurtre et bagarre sanglante - 1902


Le drame de la rue Michal - 1904


Drame de la misère et de l'ivrognerie à la Maison-Blanche - 1934


Le drame de la rue du Tage : Le parricide condamné à 5 ans de réclusion - 1935


Le drame de la rue du Tage - 1903


Le drame de la rue Albert - 1907


Le drame de la rue de Patay - 1892


Le drame de la rue Duméril - 1888


Les crimes d'un alcoolique - 1898


Esclave de sa Colère - 1895


L'alcoolisme - 1895


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