C'est le 11 juillet 1906 que le conseil municipal de Paris vota le transfert du marché aux chevaux du boulevard de l'hôpital à Brancion, nouveau marché ouvert depuis 1904.
C'est le 10 juillet 1899 que le Conseil municipal de Paris décida de donner le nom d'Abel Hovelacque à la rue de Gentilly.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Circulant à motocyclette porte d'Italie, le garçon de café Georges Waster ,
trente-trois ans, demeurant 11, rue du Moulinet, renverse le brigadier d’octroi
Robert Charles, quarante-sept ans, demeurant 15, rue des Cinq-Diamants,
qui, grièvement blessé, succombe deux heures après son admission à la Pitié.
Précoce voleur - 1896
Précoce voleur
La Lanterne ― 27 janvier 1896
Le jeune Hippolyte Couteux, âgé de quinze ans et demi, demeurant chez ses
parents, 166, rue Nationale, dérobait hier matin, sans être aperçu, une
casquette d'une valeur minime, à l'étalage d'un magasin situé, 53, avenue des
Gobelins. La casquette ne lui allant pas, le petit filou eut l'audace de la
rapporter au magasin où il l'avait prise, demandant à l'échanger contre une
autre à sa pointure. Le vol fut reconnu et le jeune escroc fut conduit au
commissariat de M. Perruche, qui l'a envoyé au Dépôt.
Faits divers
Le drame de la rue Mouffetard - 1875
Le drame de la rue Mouffetard
Le Figaro ― 11 avril 1875
On a eu beau abattre des maisons, renverser des quartiers, percer des
boulevards, faire apparaître le soleil et la lumière dans des parties de
Paris que jamais ils n'avaient visitées, on n'a pu détruire absolument le
dernier asile vers lequel se réfugie, le soir venu, une population douteuse.
Il y a des voies larges, spacieuses, brillantes toutes peuplées de
grandes et belles maisons à l'entour de la rue Mouffetard ! Elle subsiste,
comme un dernier et sinistre ricanement du vieux Paris démoli, renversé,
expirant.
Dans cette partie, de Paris, que bien des Parisiens croient depuis
longtemps disparue, existe un bal, si l'on peut donner ce nom à une longue
salle basse, enfumée, dans laquelle la civilisation est arrivée à
grand-peine à remplacer le quinquet par le bec de gaz. C'est le Vieux-Chêne!
Le Vieux-Chêne que Paris ne connaît guère que par ce que Champfleury y a
commencé et dénoué un ou deux de ses romans.
Là, plusieurs jours par semaine, la jeunesse du quartier, les jolis cœurs
des bords de la Bièvre, les jeunes filles timides de la barrière de
Fontainebleau, viennent s'ébaudir et ébaucher de fugitives liaisons.
C'est une de ces intrigues amoureuses qui, avant-hier, a donné lieu à un
drame sanglant dont les conséquences premières sont déjà fort graves.
Trois jeunes fumistes l'aîné a dix-huit ans et le plus jeune n'en a guère
plus de quatorze se sont pris de querelle à propos d'une jeune personne
dont, au demeurant, nous n'avons pas à nous occuper. Cette querelle ne
pouvant se vider dans la salle du bal, ― il y a des gardes municipaux ―
s'est continuée et terminée dans la rue Mouffetard.
Le plus jeune de la bande, le ramoneur de quatorze ans, a reçu trois
coups de couteau, et a dû être transporté à l'hôpital de la Pitié ; il
y a été déposé salle Gabriel, lit n° 28. L'état du malheureux enfant est des
plus graves… L'auteur de ce crime a été arrêté; il a, avons-nous
dit, dix-huit ans, et cependant il aurait déjà été condamné pour vol !
On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)
Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)
Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)
La rue Baudricourt a été hier soir le théâtre d'un drame passionnel. Un nommé Armand Féler, journalier, a tué de deux coups de couteau un ouvrier serrurier, Napoléon Stevenotte.
On appelle arlequins les restes des grands restaurants, lycées, etc., qui, après avoir été accommodés par certains commerçants exploitant ce commerce, sont revendus par eux, pour quelques sous, aux ouvriers nécessiteux.
À trois heures du matin, boulevard Arago — le boulevard Liabeuf, comme l'appellent maintenant, les apaches du quartier — une fusillade terrible s'est engagée entre agents et rôdeurs, sur l'emplacement même où fut exécuté le meurtrier de la rue Aubry-le-Boucher.
Mardi, vers trois heures du soir, au coin de la rue Damesme et de la rue Bourgon, le terrassier Fleurât qui, avec ses camarades, creusait la terre, pour l'aménagement d'un fournil, découvrait à moins d'un mètre du sol et quinze métrés environ de la rue, une caisse en bois tout à fait vermoulu, de 1 mètre 50 de large et 2 mètres de long.
Au numéro 23 de l'avenue d'Italie, dans une petite boutique, un vieillard de soixante-trois ans avait installé, il y a quelque temps, un atelier de réparations de bicyclettes. Une jeune fille de vingt-six ans, nommée Lucie Carronneille, qu'il faisait passer pour sa fille, demeurait avec lui.
Un drame sanglant s'est déroulé hier, vers cinq heures, au numéro 13, de la rue Coypel. A cette adresse habite un ex-brigadier de gardiens de la paix , âgé de soixante-quatre ans, qui maria sa fille, il y a quelques années, à un marchand ambulant..