En 1890, le quartier Croulebarbe comptait deux maisons de tolérance, celle de Mme Rouau au 9 boulevard d'Italie et celle de Mme Turquetil au 11 du même boulevard. Le quartier Maison-Blanche n'en comptait aucune.
Le XIIIème devait initialement porter le numéro 20 lors de l'extension de Paris en 1860.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Le Journal des débats politiques et littéraires — 5 septembre 1873
La manufacture nationale des Gobelins a pour annexe un immense jardin avec
potager et verger où les fruits sont cultivés cum arte d'après les
bonnes traditions et selon la méthode de La Quintinie. Il y a là des pêches qui
rivalisent avec celles des fameux espaliers de Montreuil et des poires qui, pour
la grosseur et le fondant, n'ont rien de comparable.
L'avant-dernière nuit, des malfaiteurs ont pénétré l'aide d'escalade et
d'effraction, dans le verger et l'ont dévalisé. Ils ont emporté notamment 500
poires magnifiques en pleine maturité.
Ces déprédateurs ont causé encore, plus de dommage par ce qu'ils ont brisé et
détruit que par ce qu'ils ont emporté.
Le commissaire de police du quartier Croulebarbe a immédiatement commencé une
enquête, et les indices recueillis permettent d'espérer que les coupables ne
tarderont pas à tomber entre les mains de la justice.
Le coup de l'anévrisme..- 26 février 1897
Le coup de l'anévrisme.
Le Matin — 26 février 1897
On avait annoncé
qu'une dame Caroline Foussier, demeurant quai de la Gare, dans le quartier
des Gobelins, était morte victime d'un empoisonnement criminel. On avait même
échafaudé sur la fin de cette femme tout un roman auquel les affirmations des
voisins paraissaient donner un semblant de vérité.
M. le docteur Vibert a
pratiqué, hier, à la Morgue, l'autopsie du cadavre de Mme Foussier et il a
reconnu que cette personne avait tout simplement succombé à la rupture d'un
anévrisme.
Néanmoins, les viscères ont été envoyées au laboratoire de
toxicologie M. le docteur Ogier en fera l'analyse.
Lu dans la presse...
Le puits artésien de la Butte-aux Cailles - 1898
Le puits artésien de la Butte-aux Cailles
1898, on s'impatiente...
Le Monde illustré – 1er octobre 1898
En attendant que le public soit admis à contempler, en marbre ou en zinc,
l'ex-pythie de la rue de Paradis, les badauds ont un autre but de
pèlerinage.
Ils s'acheminent vers le puits artésien de la Butte aux Cailles.
C'est là-bas, là-bas, très loin, très loin, du côté de la Glacière et du
parc de Montsouris. Dans ce quartier, alors complètement désert, on vit
surgir, il y a trente-cinq ans, — excusez du peu ! - une petite baraque
construite en bois noirci.
Les passants furent ahuris d'abord. Qu'était-ce ? A cette question, les
sergents de ville du second Empire répondaient :
— Réjouissez-vous ! Le gouvernement, pour vous prouver qu'il est
paternel, a résolu de vous faire boire de l'eau propre et il perce un puits
à votre usage.
Les gens s'éloignaient enchantés, croyant savourer déjà la suavité de ce
liquide souterrain. Hélas ! hélas ! ils ne se doutaient pas qu'il leur
faudrait attendre jusqu'à ce jour pour voir se réaliser la douce promesse.
Et même elle n'est pas réalisée encore. Il ne sort du tuyau qui a plongé
jusqu'à la profondeur de six ou sept cents mètres qu'une boue intermittente
dont je ne vous conseillerais pas de vous régaler. Mais il est permis
d'espérer que, vers 1910 ou 1915, le puits de Pénélope finira par fournir sa
douzaine de carafes par jour.
Comment ne pas admirer la prestigieuse habileté des ingénieurs qui
n'auront mis qu'un demi-siècle pour arriver à ce beau résultat ?
Seulement, à cette époque, on aura très probablement réussi à amener à
Paris les eaux du lac de Genève ou de quelque autre réservoir gigantesque.
Ce qui rendra complètement inutile le puits artésien, enfin terminé.
N'est-ce pas ainsi, d'ailleurs, qu'en politique les choses se passent pour
la plupart des réformes ?
Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 1 heure, deux agents cyclistes effectuant une ronde, découvraient sur les fortifications, à l'angle de la rue Damesme et du boulevard Kellermann, un homme inanimé.
Malgré cinq ans de vie commune, Émile Daucourt, polisseur, âgé de trente ans, et sa maîtresse, Marie Pécret, une forte femme de trente-cinq ans, ne formaient pas un couple parfait.
A la hauteur du numéro 26 du boulevard Kellermann, entre la porte de Bicêtre et la poterne des Peupliers, se trouve l'accès d'une double rampeaboutissant d'une part à la rue du Moulin-de-la-Pointe et d'autre part à la rue Damesme.
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)
Souvent nous avons parlé de cette gentille œuvre la Mie de Pain, qui a rendu depuis six ans de si grands services aux pauvres de la Maison-Blanche. (1897)