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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

En 1889, E. Pion, médecin vétérinaire, inspecteur de la Boucherie à Paris dénombrait 40 chèvres séjournant régulièrement à la Porte d'Italie et 15 à la Poterne des Peupliers.


La gare de Paris-Gobelins a été mise en service le 15 mai 1903. Elle le demeura jusqu'en 1991.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 Retour du théâtre - 1897

Retour du théâtre.

Le Journal — 27 mars 1897

Vers minuit et demi, M. Monteil, brocanteur, demeurant, 130, rue Nationale, rentrait, sortant du théâtre. Sa porte était fermée ; il l'ouvrit et pénétra dans son magasin. Sa surprise fut grande en le voyant éclairé par une lampe, et en constatant qu'un désordre très grand avait remplacé la symétrie de ses étalages.

Des malfaiteurs s'étaient introduits chez lui en escaladant une fenêtre du 1er étage. Sauf le coffre-fort qu'ils ont descellé, mais qu'ils n'ont pu forcer, ni emporter, les cambrioleurs ont fait main-basse sur toutes les valeurs qu'ils ont trouvées : environ 7,500 francs.

M. Roches, commissaire de police, a ouvert une enquête.


 Drame de la jalousie - 1923

Drame de la jalousie.

L'Humanité ― 21 décembre 1923

Hier matin, Mme Aubry, 14, rue du Moulin-de-la-Pointe, a tué d'un coup de revolver son mari Léon Aubry, égoutier, qui dilapidait son salaire avec une maîtresse et menaçait de quitter sa femme et ses trois enfants.


Lu dans la presse...

 La Fête Nationale du 30 juin 1878

La Fête Nationale du 30 juin 1878

Treizième arrondissement

La Lanterne ― 2 juillet 1878

C'est la barrière d'Italie.

Fête magnifique et presque sans rivale.

Nous ne parlerons que pour mémoire des concerts en plein air, des promenades en musique escortées par des milliers de personnes, de la fête foraine de l'avenue des Gobelins, des jeux divers, du mât de cocagne, etc., etc.

A midi et demi, on a inauguré le splendide jet d'eau de la place de la mairie. La fanfare l'Amicale avait prêté son concours. Ce jet d'eau  est installé au milieu d'un vaste bassin de trente-huit mètres de diamètre : il compte cent vingt-deux gerbes. La gerbe centrale atteint treize mètres de hauteur. Vu du bas de l'avenue des Gobelins, ce jet d'eau, qui a joué toute l'après-midi et toute la soirée, produisait un effet saisissant.

Les Gobelins étaient tout enguirlandés.

D'innombrables visiteurs ont parcouru, toute la journée, les splendides galeries d'exposition des tapisseries.

A cinq heures et demie, il y a eu ascension d'un ballon place de la Mairie.

A neuf heures un quart, le feu d'artifice de la place d'Italie a commencé. Pendant plus d'une demi-heure, l'éclat de la fête dans cet arrondissement privilégié a été relevé par un feu d'artifice splendide. Sur la pièce principale se lisaient les mots : Paix, République, Travail.

La foule, très-compacte, gardera certainement le souvenir de cette fête.

Le treizième arrondissement avait commencée sa fête samedi soir par une retraite aux flambeaux et l'essai de la rampe à gaz de la mairie.

Un commencement d'incendie a eu lieu : une corniche en bois, destinée à supporter le zinc de la toiture, a pris fou, surchauffée par le gaz. Les pompiers en ont eu bien vite raison.

Que dire encore ? Il faudrait tout notre journal pour être complet sur le treizième arrondissement. Contentons-nous donc, en terminant, de signaler la fort belle décoration du marché des Gobelins et de féliciter vivement M. Rombeau(*), maire, et M. Morane, premier adjoint, qui, inspirés par le plus vif patriotisme, se sont multipliés et même surmenés pour concourir fort brillamment à la grande fête d'hier.


La Lanterne du 5 juillet :

"À propos de la fête du 30 juin, nous avons félicité la municipalité du treizième arrondissement, et nous avons signalé M. comme étant le maire de cet arrondissement, et l'un des principaux organisateurs de la fête.

Nous avons involontairement commis une erreur. Tous nos éloges reviennent de droit à M. Duplessis, le véritable maire, et à son adjoint M. Morane. "


Contexte historique : Paris inaugure le 1er mai 1878, sous la présidence de Mac-Mahon, sa troisième Exposition universelle (après celles de 1855 et 1867), la première de l’ère républicaine. L’enjeu est de taille : faire oublier au monde entier l’effondrement de 1870, au pays le traumatisme de la défaite, aux Parisiens les meurtrissures du siège et de la Commune, et, ce faisant, enraciner une République encore fragile malgré l’échec de la Restauration et la victoire des républicains à l’issue de la crise de régime qu’avait provoqué le renvoi de Jules Simon par Mac-Mahon le 16 mai 1877. Le succès fut immense. L’Exposition reçut 6 millions de visiteurs. Mais le plus beau jour fut le 30 juin, jour choisi pour célébrer « la paix et le travail ». Ce jour-là, qui débuta par l’inauguration de la statue de la République de Clésinger au Champ-de-Mars, Paris ne fut plus que lampions, lumières et musique ; pas une rue, pas une maison qui ne fût pavoisée d’oriflammes et de drapeaux. Le spectacle, unique et grandiose, devait marquer la foule immense qui, de l’aube jusque tard dans la nuit, envahit les places, jardins, boulevards et jusqu’aux plus petites rues, qui devinrent autant de lieux à célébrer par le chant, la poésie, le dessin ou la peinture. (Source : L'Histoire par l'image)


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La fête dans le 13è vue par Le Figaro

La fête dans le 13è vue par Le Gaulois

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Un drame navrant, stupide, cruel, a douloureusement ému, hier, le quartier Croulebarbe. Dans la paisible rue de la Reine-Blanche vivait, depuis dix mois, au numéro 28, la famille Vaissair, composée du père, de la mère, et d'une fillette de trois ans.

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La lune de miel fut de courte durée - 1923

Il est de notoriété publique que la cavalerie a de tout temps semé le trouble dans le cœur des femmes. Et l'effet ne manqua pas de se produire dans celui trop sensible de Mme Émilie Raysin, jeune femme de 28 ans, demeurant avenue de Choisy, lorsqu'elle vit, caracolant à ses côtés, ce gars à belle prestance.

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M. Perruche, commissaire de police des quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe, avait reçu, depuis une semaine, un certain nombre de plaintes émanant de personnes dont les poches avaient été indiscrètement explorées par des pickpockets à la fête foraine de la place d'Italie.

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Nous n'avons point à faire ici la description de la cité Jeanne-d'Arc. On a dépeint à plusieurs reprises, dans ce journal, cette cour des Miracles moderne, avec ses masures sordides ses cloaques infects et sa population de miséreux, de toute sorte.

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Nouvelles dénominations de voies

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Deux promenades autour du boulevard Saint-Marcel

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