En 1889, E. Pion, médecin vétérinaire, inspecteur de la Boucherie à Paris dénombrait 40 chèvres séjournant régulièrement à la Porte d'Italie et 15 à la Poterne des Peupliers.
La gare de Paris-Gobelins a été mise en service le 15 mai 1903. Elle le demeura jusqu'en 1991.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Vers minuit et demi, M. Monteil, brocanteur, demeurant, 130, rue Nationale,
rentrait, sortant du théâtre. Sa porte était fermée ; il l'ouvrit et pénétra
dans son magasin. Sa surprise fut grande en le voyant éclairé par une lampe, et
en constatant qu'un désordre très grand avait remplacé la symétrie de ses
étalages.
Des malfaiteurs s'étaient introduits chez lui en escaladant une fenêtre du
1er étage. Sauf le coffre-fort qu'ils ont descellé, mais qu'ils n'ont pu forcer,
ni emporter, les cambrioleurs ont fait main-basse sur toutes les valeurs qu'ils
ont trouvées : environ 7,500 francs.
M. Roches, commissaire de police, a ouvert une enquête.
Drame de la jalousie - 1923
Drame de la jalousie.
L'Humanité ― 21 décembre 1923
Hier matin, Mme Aubry, 14, rue du Moulin-de-la-Pointe, a tué
d'un coup de revolver son mari Léon Aubry, égoutier, qui dilapidait
son salaire avec une maîtresse et menaçait de quitter sa femme et
ses trois enfants.
Lu dans la presse...
La Fête Nationale du 30 juin 1878
La Fête Nationale du 30 juin 1878
Treizième arrondissement
La Lanterne ― 2 juillet 1878
C'est la barrière d'Italie.
Fête magnifique et presque sans rivale.
Nous ne parlerons que pour mémoire des concerts en plein air, des
promenades en musique escortées par des milliers de personnes, de la fête
foraine de l'avenue des Gobelins, des jeux divers, du mât de cocagne, etc.,
etc.
A midi et demi, on a inauguré le splendide jet d'eau de la place de la
mairie. La fanfare l'Amicale avait prêté son concours. Ce jet d'eau
est installé au milieu d'un vaste bassin de trente-huit mètres de diamètre :
il compte cent vingt-deux gerbes. La gerbe centrale atteint treize mètres de
hauteur. Vu du bas de l'avenue des Gobelins, ce jet d'eau, qui a joué toute
l'après-midi et toute la soirée, produisait un effet saisissant.
Les Gobelins étaient tout enguirlandés.
D'innombrables visiteurs ont parcouru, toute la journée, les splendides
galeries d'exposition des tapisseries.
A cinq heures et demie, il y a eu ascension d'un ballon place de la
Mairie.
A neuf heures un quart, le feu d'artifice de la place d'Italie a
commencé. Pendant plus d'une demi-heure, l'éclat de la fête dans cet
arrondissement privilégié a été relevé par un feu d'artifice splendide. Sur
la pièce principale se lisaient les mots : Paix, République, Travail.
La foule, très-compacte, gardera certainement le souvenir de cette fête.
Le treizième arrondissement avait commencée sa fête samedi soir par une
retraite aux flambeaux et l'essai de la rampe à gaz de la mairie.
Un commencement d'incendie a eu lieu : une corniche en bois, destinée à
supporter le zinc de la toiture, a pris fou, surchauffée par le gaz. Les
pompiers en ont eu bien vite raison.
Que dire encore ? Il faudrait tout notre journal pour être complet sur le
treizième arrondissement. Contentons-nous donc, en terminant, de signaler la
fort belle décoration du marché des Gobelins et de féliciter vivement M.
Rombeau(*), maire, et M. Morane, premier adjoint, qui, inspirés par le plus
vif patriotisme, se sont multipliés et même surmenés pour concourir fort
brillamment à la grande fête d'hier.
La Lanterne du 5 juillet :
"À propos de la fête du 30 juin, nous avons félicité la municipalité du
treizième arrondissement, et nous avons signalé M. comme étant le maire de
cet arrondissement, et l'un des principaux organisateurs de la fête.
Nous avons involontairement commis une erreur. Tous nos éloges reviennent
de droit à M. Duplessis, le véritable maire, et à son adjoint M. Morane. "
Contexte historique : Paris inaugure le 1er
mai 1878, sous la présidence de Mac-Mahon, sa troisième Exposition
universelle (après celles de 1855 et 1867), la première de l’ère
républicaine. L’enjeu est de taille : faire oublier au monde entier
l’effondrement de 1870, au pays le traumatisme de la défaite, aux Parisiens
les meurtrissures du siège et de la Commune, et, ce faisant, enraciner une
République encore fragile malgré l’échec de la Restauration et la victoire
des républicains à l’issue de la crise de régime qu’avait provoqué le renvoi
de Jules Simon par Mac-Mahon le 16 mai 1877. Le succès fut immense.
L’Exposition reçut 6 millions de visiteurs. Mais le plus beau jour fut le 30
juin, jour choisi pour célébrer « la paix et le travail ». Ce jour-là, qui
débuta par l’inauguration de la statue de la République de Clésinger au
Champ-de-Mars, Paris ne fut plus que lampions, lumières et musique ; pas une
rue, pas une maison qui ne fût pavoisée d’oriflammes et de drapeaux. Le
spectacle, unique et grandiose, devait marquer la foule immense qui, de
l’aube jusque tard dans la nuit, envahit les places, jardins, boulevards et
jusqu’aux plus petites rues, qui devinrent autant de lieux à célébrer par le
chant, la poésie, le dessin ou la peinture. (Source : L'Histoire par
l'image)
Un drame navrant, stupide, cruel, a douloureusement ému, hier, le quartier Croulebarbe. Dans la paisible rue de la Reine-Blanche vivait, depuis dix mois, au numéro 28, la famille Vaissair, composée du père, de la mère, et d'une fillette de trois ans.
Il est de notoriété publique que la cavalerie a de tout temps semé le trouble dans le cœur des femmes. Et l'effet ne manqua pas de se produire dans celui trop sensible de Mme Émilie Raysin, jeune femme de 28 ans, demeurant avenue de Choisy, lorsqu'elle vit, caracolant à ses côtés, ce gars à belle prestance.
M. Perruche, commissaire de police des quartiers de la Salpêtrière et de Croulebarbe, avait reçu, depuis une semaine, un certain nombre de plaintes émanant de personnes dont les poches avaient été indiscrètement explorées par des pickpockets à la fête foraine de la place d'Italie.
Nous n'avons point à faire ici la description de la cité Jeanne-d'Arc. On a dépeint à plusieurs reprises, dans ce journal, cette cour des Miracles moderne, avec ses masures sordides ses cloaques infects et sa population de miséreux, de toute sorte.
Le plus ancien vestige des édifices religieux encore debout en ce moment, mais qui disparaîtra au premier jour, est le porche de la chapelle Saint-Clément, qui date du quatrième siècle, et dans laquelle fut inhumé en 383 saint Marcel, évoque, de Paris, sous le règne de Théodose. (1868)
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)