En 1911, selon Le Gaulois, on comptait onze ruelles dans Paris dont trois dans le treizième arrondissement : la ruelle des Gobelins, la ruelle des Kroumirs et la ruelle des Reculettes.
La rue du Dessous des Berges est située à 20 mètres au dessus des berges.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
A coups de baïonnette.- 19 janvier 1897 A CHANGER
A coups de baïonnette.
Le Matin - 19 janvier 1897
Le quartier de la Maison-Blanche a été, hier matin, le théâtre d'un drame
sanglant. M. Joseph Brichet, garde républicain en retraite et propriétaire d'un
petit; immeuble situé dans le passage des Malmaisons, a été frappé du plusieurs
coups de baïonnette par un de ses locataires, un chiffonnier du nom de Guillon.
Ce Guillon était sorti récemment de la maison centrale de Poissy; il avait la
prétention de transformer son logement en une sorte d'asile de nuit à l'usage de
tous les vagabonds du quartier et des prisonniers libérés se trouvant sans
domicile.
Naturellement, M. Brichet vit d'un très mauvais œil cette invasion
'de malfaiteurs dans un local lui appartenant, et il s'efforça de faire
déguerpir et son singulier locataire et ses étranges amis.
Comme Guillon se
refusait énergiquement à vider les lieux, M. Brichet trouva très pratique de
faire démonter la porte et les fenêtres de son logement. Le chiffonnier résista
quand même, et, hier matin, quand l'ex-garde républicain se présentait pour lui
signifier de nouveau son congé, il se précipita sur lui, armé d'une vieille
baïonnette et le frappa à la poitrine et aux jambes.
M. Brichet, blessé très
grièvement, a été transporté à l'Hôtel-Dieu. Quant à l'auteur de cette tentative
de meurtre, il été mis sur-le-champ en état d'arrestation et envoyé au Dépôt par
M. Remougin, commissaire de police.
BAGARRE A LA MAISON-BLANCHE - 1897
Bagarre à la Maison-Blanche
Le Gaulois — 23 mars 1897
Une grave bagarre s’est produite, l’avant-dernière nuit, place Jeanne-d’Arc,
dans le quartier de la Maison-Blanche : un Alsacien, Louis Klamber, a été à
moitié assommé par la foule.
Klamber avait, en effet, infligé dans la soirée une correction violente à un
passant qu’il avait pris pour un enfant dont il avait à se plaindre. Le bruit se
répandit dans le quartier que « l’Alsacien » venait de tuer un enfant.
Bientôt plus de mille personnes s’amassaient devant le logis de Klamber et
une douzaine de justiciers improvisés le frappaient cruellement.
Le pauvre homme allait succomber quand la police intervint. Dix arrestations
ont été opérées Klamber a été transporté à l’Hôpital de la Pitié.
Lu dans la presse...
La mairie du 13e établit un service de cantine
Journal des débats politiques et littéraires - 6 octobre 1870
Le Journal des débats politiques et littéraires en date du 6
octobre 1870 —soit en plein siège de Paris —, publiait en dernière
page cet avis.
La veille, le même journal avait publié, toujours en
dernière page sur plus d'un quart de celle-ci, cet autre avis :
Alimentation publique.
Le conseil d'hygiène publique et de salubrité du département
de la Seine a adressé le rapport suivant au préfet de police :
Depuis quelques jours on a pu constater que la viande de
cheval est véritablement entrée dans l'alimentation générale de
Paris. Les boucheries de cheval, en effet, ne débitaient en
moyenne, par an, que 5,000 chevaux environ, et en un seul jour,
le 5 septembre dernier, 275 ont été livrés à la consommation.
Le conseil d'hygiène publique et de salubrité du département
de la Seine voit avec satisfaction le développement que prend
la vente de la viande de cheval. Dans les rapports qu'il
adressait à l'autorité sur cette question, et qui remontent à
près de quinze ans, il a toujours exprimé l'avis qu'il
importait d'en faciliter l'introduction dans la consommation
générale, afin d'augmenter le plus possible la somme des
produits alimentaires. Dans les circonstances actuelles,
beaucoup de chevaux, ne pouvant plus être conservés par leurs
propriétaires par suite du manque de travail et du prix
excessif des fourrages, deviennent une précieuse ressource
comme aliment, Si la vente de ce produit s'est développée
lentement au début, il faut toutefois remarquer que depuis cinq
ans environ le cheval est devenu à Paris la nourriture
habituelle d'un certain nombre de personnes. Ce goût,
d'ailleurs est pleinement justifié par les qualités de la
viande, qui donne un excellent bouillon et se prête aux autres
modes de préparation.
Les préjugés qui pendant longtemps ont écarté cette viande
de l'alimentation publique sont aujourd'hui entièrement
dissipés, grâce aux mesures de précaution dont sa vente est
entourée. Les animaux ne sont livrés à la consommation que sous
les garanties les plus sérieuses, et il est impossible que ceux
qui seraient défectueux en quelques points échappent au
contrôle de 'autorité. En effet, les chevaux de boucherie sont
soumis à l'inspection d'un vétérinaire préposé par le préfet de
police, tant avant l'abatage qu'après le dépeçage de l'animal
les viscères subissent le même examen, afin de permettre une
appréciation complète de l'état de santé de la bête abattue;
les viandes ne peuvent être enlevées de l'abattoir pour être
portées à l'étal qu'après avoir été marquées d'une estampille,
et à l'étal même la surveillance est exercée par des préposés
spéciaux.
Ces diverses mesures, scrupuleusement appliquées depuis cinq
ans, ont prévenu les abus qui auraient pu s'introduire dans le
commerce de la viande de cheval; et, le public en a si bien
apprécié l'efficacité, qu'aujourd'hui ce ne sont plus les
classes ouvrières qui seules s'approvisionnent aux boucheries
de cheval; on peut constater dans les nombreux étaux récemment
ouverts aux halles centrales, aux marchés publics des divers
arrondissements de Paris et dans ceux qui sont établis dans les
maisons particulières, que la clientèle de ces établissements,
centuplée en quelques jours, est composée de toutes les classes
de la société.
Des incidents très graves qui ont rapidement pris le caractère d'une véritable émeute, se sont produits tard dans la soirée rue Nationale, dans le XIIIè arrondissement.
Une effrayante tragédie s'est déroulée, dans la nuit d'hier, à l'hôpital de la Pitié. Frappé subitement de folie furieuse, un malade en traitement dans la salle Piorry, Charles-Albert Baxloy, âgé de trente ans, habitant 10, rue Dunois, dans le treizième arrondissement, a tenté de tuer un veilleur de nuit, M. Julien Mercier, âgé de quarante ans.
Il n'est question dans le quartier Croulebarbe (XIII* arrondissement), que d'une histoire de détournement de charbon, dont ce qu'on en a pu savoir, suffit à faire le mystère dont on l'entoure volontairement.
On donne à la rue de la Croix-Rouge la dénomination de Domrémy. village du département des Vosges, où naquit Jeanne d'Arc; la route de Fontainebleau devient route d'Italie, la place de la barrière d'Ivry devient la place Pinel... (1868)
Si le vieil hôtel de Sens est, sur la rive droite de la Seine, un édifice curieux à voir, deux hôtels non moins anciens et tout aussi intéressants s'offrent sur la rive gauche, dans le quartier des Gobelins, aux yeux des amateurs du gothique. (1878)
Le boulevard Saint-Marcel prend naissance au boulevard, de l'Hôpital, vis-à-vis la Salpêtrière, et va aboutir en ligne directe à l'avenue des Gobelins, où il se rencontre avec les boulevards Arago et Port-Royal pour former un spacieux rond-point. (1882)
Ce n'est jamais sans un sentiment de gêne, pour ne pas dire de honte, qu'en arrivait aux portes de la grande, cité parisienne, on franchit cet espace de 250 mètres de largeur qui longe encore en une ceinture presque continue les fortifications et qu'on appelle la Zone. (1932)
Les jardins des Gobelins forment dans un quartier populeux une oasis de fraîcheur et de verdure. Ils couvrent près de trois hectares et constituaient naguère une île entre deux bras de la Bièvre. (1933)
Une large tranchée est actuellement creusée, pour l'établissement d'une conduite cimentée, sur le trottoir, à l'extrémité du boulevard St-Marcel, près de l'avenue des Gobelins. (1913)
On sait que la reconstitution partielle des Gobelins fut entreprise, il y a près de deux ans, sous l'habile direction de MM. Formigé et Jossely. La façade du nouveau, bâtiment est déjà en partie débarrassée, de ses échafaudages. (1913)
Tout un coin du quartier de la Maison-Blanche est en fête : dans quelques jours on inaugurera solennellement la nouvelle et légère passerelle métallique qui, passant au-dessus des voies du chemin de fer de Ceinture, à la Glacière, relie maintenant entre eux deux points jusqu'à présent fort éloignés l'un de l'autre. (1907)
À deux pas de la porte d'Italie, dans un grand espace situé rue Bobillot, se trouve une succession de masures misérables qui furent habitées, il y a une vingtaine d'années, par des nomades africains, prompts à jouer du couteau. (1910)
Les quartiers pauvres et populeux de Paris sont négligés ou dédaignés par l'administration, tandis que les quartiers élégants sont « embellis » à grands frais. Cette iniquité, à laquelle personne ne songe, et dont beaucoup de citoyens ont malheureusement à souffrir, a fini par provoquer les plaintes légitimes des habitants du 13e arrondissement, c'est-à-dire du coin abandonné qui comprend la route d'Italie, les Gobelins, la Bièvre et la Butte-aux Cailles. (1869)
La cour des Miracles était hier soir en grand émoi ; elle avait transporté cahin-caha, béquillant et gesticulant, ses pénates dans le quartier de la Gare, rue Nationale, tout là-bas, au bout de Paris, près de la barrière d'Italie. Il faut dire que le 13° arrondissement a un maire, M. Thomas, « qui fait des économies sur les fonds alloués par la Ville au service de bienfaisance, et qui, cette année, a rendu 50,000 francs à l'Assistance publique ». (1897)
Au moment où le service de statistique municipale constatait avec satisfaction une décroissance notable de la mortalité dans Paris, une épidémie éclatait dans un quartier excentrique et y jetait l'effroi. Le quartier contaminé est celui de la Maison-Blanche, situé dans le treizième arrondissement, sur les bords de la Bièvre. (1890)
Il paraît décidé qu'on conservera pieusement les ruines de la Cour des Comptes, comme souvenir de 1871. Mais il est un autre monument, également ruiné par la Commune et dont la vue séduit beaucoup moins : la façade de la manufacture des Gobelins « provisoirement » remplacée par une construction en platras et une palissade en planches. (1891)