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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

Le 7 avril 1897, M. Félix Faure, Président de la République accompagné de M. Barthou, ministre de l’intérieur; du général Tournier, de M. Le Gall et du commandant Meaux Saint-Marc, visitait l’hôpital de la Salpêtrière. Avant de se retirer, M. Félix Faure avait remercié les médecins des soins qu’ils donnent aux malades et avait laissé mille francs pour améliorer l’ordinaire des malades.


Le premier coup de sonde du puits artésien de la Butte-aux-Cailles a été donné le 28 août 1866.


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 Pour trois francs cinquante - 1923

Pour trois francs cinquante.

Paris-Soir — 10 octobre 1923

Les inspecteurs Duluc, Jodon et Duteil, du 4è district, ont arrêté, ce matin, le nommé Léon Roger, 25 ans, demeurant chez ses parents, 12, rue Baudricourt, qui, lundi matin, à 1 heure, blessa grièvement, d'un coup de couteau au bas-ventre, le nommé Gauchery.

Conduit au Commissariat de la Gare, il a déclaré que c'est au cours d'une discussion pour une somme de 3 fr. 50 qu'il tira son couteau pour frapper Gauchery qui, lui-même, menaçait Marlier, un de ses amis présent.


 Soldats attaqués

Soldats attaqués

Le Gaulois — 13 juin 1904

Des soldats du 24e régiment d'infanterie coloniale sortaient, samedi soir, d'un bal du boulevard de la Gare.

Ils furent insultés et bousculés par quelques anti« militaristes de moralité douteuse.

L'un des soldats dégaina pour se .défendre. Entouré aussitôt par cinq ou six énergumènes, il fut désarmé et grièvement blessé avec son sabre-baïonnette.

Des agents attirés par le bruit arrivèrent à temps pour arrêter l'un des agresseurs Armand Piazza qui a refusé de nommer ses complices.

Le soldat blessé a été transporté au Val-de-Grace.


L'EXPLOSION DU 20 OCTOBRE 1915

 Le Figaro — 21 octobre 1915

Terrible explosion

Nombreux morts et blessés

Le Figaro — 21 octobre 1915

Une épouvantable explosion s'est produite hier après-midi dans l'un des quartiers les plus populeux de Paris, le quartier de la Maison-Blanche.

Une fabrique, située 173, rue de Tolbiac, entre l'avenue d'Italie et la rue Bobillot, et à peu de distance de la place d'Italie, a sauté et a été complètement détruite.

Cette fabrique, qui appartenait à Mme Milan (*), était une construction en planches, élevée depuis la guerre dans un terrain vague. Près de deux cents ouvriers et ouvrières formant deux équipes, une de jour et une de nuit, y étaient employés.

L'équipe qui était de service, hier après-midi, se composait de soixante femmes, quatorze fillettes de quatorze à seize ans, et de vingt et un hommes.

C'est à deux heures vingt et une, exactement, que l'accident s'est produit. Dans les maisons du voisinage, qui toutes ont plus ou moins souffert de l'explosion, les pendules se sont en effet arrêtées à cette heure-là. A la porte de l'usine, on chargeait à ce moment, sur un camion, des caisses qui devaient être transportées incessamment. L'une de ces caisses glissa des mains d'un ouvrier et tomba sur le sol. Le choc détermina l'explosion Immédiatement après, deux autres explosions se produisirent presque simultanément, et l'usine sauta. Ce qui en restait fut aussitôt la proie des flammes.

Dire ce qui se passa alors est impossible. On vit les ouvriers et les ouvrières que l'explosion avaient épargnés se débattre dans les flammes.

Dans les rues environnantes où tombait une pluie de débris de toutes sortes, morceaux de bois, morceaux de verre et matériaux, les passants affolés cherchaient à se garer, chose peu aisée, car toutes les vitres des maisons volaient en éclats et les devantures des magasins, arrachées par la violence de la détonation, s'écroulaient sur les trottoirs.

La rue de Tolbiac

Cet affolement, pourtant, ne dura pas. Le public parisien se ressaisit vite. On entendit bientôt les trompes des pompiers qui accouraient pour maîtriser l'incendie qui avait suivi l'explosion et procéder au sauvetage des victimes.

Peu après un service d'ordre était assuré par des territoriaux et des agents des brigades de réserve sous la direction de MM. Laurent, préfet de police, et Cordier, lieutenant-colonel des pompiers, que secondaient MM. Lemarchand, vice-président du Conseil général ; Varennes et Rebeillard, conseillers municipaux.

Le Président de la République, le ministre de l'intérieur et le général Clergerie se rendirent aussi sur les lieux dès qu'ils eurent connaissance de la catastrophe.

Les victimes sont, hélas ! nombreuses. A six heures du soir, on avait retrouvé une quarantaine de cadavres. La plupart sont tellement mutilés qu'il sera très difficile de les identifier. Ils ont été transportés à la Morgue où les formalités de la reconnaissance auront lieu ce matin, à neuf heures. Il y a parmi les morts quatre soldats.

On compte en outre soixante blessés. Quarante ont été transportés dans les établissements de la Croix-Rouge du quartier, les autres sont soignés à l'hôpital Cochin.

Les dégâts sont effrayants. L'explosion, qui a été d'une violence extraordinaire, a fortement ébranlé toutes les maisons du voisinage dans un rayon de plus de cinq cents mètres. Une construction métallique qui se trouvait juste en face l'usine a été détruite.

La rue de Tolbiac et les rues environnantes présentent l'aspect d'un quartier bombardé. Des arbres ont été déracinés. Partout le sol est jonché de débris de verre et de bois. Certaines maisons plus éprouvées que les autres ont dû être évacuées. La préfecture de police a pris les dispositions nécessaires pour donner un abri aux locataires en attendant que les réparations soient exécutées.

Le déblaiement des décombres s'est poursuivi toute la soirée.

Le bureau du Conseil municipal a voté les fonds nécessaires pour venir en aide aux familles des victimes de l'explosion.


Dernière heure. - A la dernière heure on a retrouvé les cadavres de seize femmes, de neuf hommes et des débris représentant les corps de douze personnes.

En outre, deux des cinquante et quelques blessés répartis entre les divers hôpitaux, viennent de succomber. Cela porte donc le nombre des morts à trente- neuf.

A la Morgue, on n'a identifié encore qu'un seul corps, celui de Mme Mautrisset, ouvrière de l'usine.


(*) Ce nom est erroné. Il s'agit de l'usine de Louis Billant, inventeur de la grenade percutante. 30.000 grenades étaient produites par jour sur le site. (NdE)


Le site de la catastrophe rue de Tolbiac

La rue de Tolbiac et l'Eglise Sainte-Anne vers 1900

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Dans la presse

21 octobre

Le Figaro

Terrible explosion - nombreux morts et blessés

Le Petit-Parisien

Une usine explose

Funèbre défilé à la morgue

On recherche les causes de la catastrophe

Liste des blessés

Le Gaulois

Explosion dans une usine

Le Journal

Une catastrophe rue de Tolbiac


22 octobre

Le Figaro

La catastrophe de la rue de Tolbiac

Le Gaulois

La catastrophe de la rue de Tolbiac

Le Petit-Parisien

L'explosion de la rue de Tolbiac : on a une cinquantaine de morts à déplorer

Dernière heure

Le Journal

L'Explosion de la rue de Tolbiac a fait une centaine de victimes

Le Matin

Effroyable explosion dans une usine à Paris

Le Temps

L'explosion de la rue de Tolbiac

Dernières nouvelles


23 octobre

Le Gaulois

L'explosion de la rue de Tolbiac

Le Journal

Au fil des jours (éditorial)

La Catastrophe de la rue de Tolbiac

Le Petit-Parisien

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


24 octobre

Le Gaulois

Les victimes de la rue de Tolbiac

Le Petit-Parisien

L'explosion de la rue de Tolbiac

Le Journal

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


25 octobre

Le Journal

La Catastrophe de la rue de Tolbiac

Un nouvelle victime

Le Petit-Parisien

La Catastrophe de la rue de Tolbiac

Le Figaro

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


26 octobre

Le Journal

Nouvelle reconnaissance

Le Petit-Parisien

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


27 octobre

Le Journal

L'aide aux victimes

Les suites judiciaires

Le Petit-Parisien

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


28 octobre

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


29 octobre

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


31 octobre

Le Journal

En banlieue

Le Petit-Parisien

La Catastrophe de la rue de Tolbiac


18 novembre

Le Gaulois

Obsèques des victimes inconnues


21 novembre

Le Petit Parisien

Une requête en faveur des victimes de l'explosion


10 décembre

Le Gaulois

Interpellation du Gouvernement à la Chambre des députés

Le Petit-Parisien

L'interpellation de M. Navarre sur l'explosion de la rue de Tolbiac


L'accident du 23 juillet 1915

Le Petit Parisien

Un mort, cinq blessés


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