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UNE ÉVOCATION DU 13ÈME ARRONDISSEMENT DE 1860 AUX ANNÉES 30

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SAVIEZ-VOUS QUE...

La rue du Dessous des Berges est située à 20 mètres au dessus des berges.


La galerie de la manufacture nationale des Gobelins située sur l'avenue du même nom est l'oeuvre de l'architecte Jean Camille Formigé (1845-1926).


Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »

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C'est arrivé dans le 13ème

 Une bande de voleurs - 1912

Une bande de voleurs

Le Journal — 20 septembre 1912

M. Niclausse, sous-chef de la Sûreté, vient d'arrêter trois individus qui avaient commis, notamment dans le treizième arrondissement, une quantité de vols de bicyclettes, de motocyclettes et d'accessoires d'automobiles.

Le chef de la bande est un nommé Louis-Léon Labbaye, dit Martin, né à Paris en 1874, exerçant parfois la profession de photographe, et qui habitait en garni 46 rue du Moulin-de-la-Pointe,

Ses complices sont Joseph Maniardi, né à Bottola (Italie), en 1870, cordonnier, habitant 51, avenue de Choisy, et Emile-Joseph Nedrecor, né à Paris en 1873, cordonnier, domicilié à Ivry, 51, rue de Choisy.

M. Niclausse a perquisitionné chez les trois voleurs; il a retrouvé quantité d'objets et notamment, chez Nedrecor, une motocyclette qui fut volée en juillet dernier chez M. Chaulange, 19, rue Fagon. Labbaye, qui a déjà subi dix condamnations, a opposé une résistance désespérée lorsqu'on l'a capturé et a tenté de poignarder l'inspecteur Lallemand. Ce bandit, lors d'une de ses arrestations précédentes, en 1911, avait gravement blessé deux agents.


 À coups de rasoir

À coups de rasoir

Le Petit-Parisien ― 4 octobre 1927

Après avoir vécu pendant quelque temps avec Mlle Gabrielle Hardy, vingt-six ans, demeurant 166 avenue de Choisy, le commissionnaire en pommes de terre, René Le Rouzic, même âge, informait hier son amie qu'il avait décidé de reprendre sa liberté. Vainement, la jeune fille essaya de le faire revenir sur sa détermination. Toute la nuit, Gabrielle Hardy songea cette séparation imminente, Puis, le jour venu, elle prit une décision. Se levant sans bruit et s'armant d'un rasoir, elle en porta un coup furieux à la gorge de celui qui voulait la quitter.

Le Rouzic a été transporté à la pitié, où son état a été jugé peu grave. La meurtrière a été arrêtée par M. Fauvel, commissaire de police de la Maison-Blanche.


Lu dans la presse...

 M. Félix Faure à l’École Estienne

M. Félix Faure à l’École Estienne (suite)

Le Figaro - 2 juillet 1896

M. Baudin est assis sur une estrade à côté de M. Félix Faure. Il se lève et prononce un long discours qui est écrit, paraît-il, avec une compétence absolue bien qu'il contredise le Larousse : 

Monsieur le Président,

Au nom de Paris, je vous remercie d'avoir accepté notre invitation. Votre présence ici honore grandement les représentants de la cité elle est aussi une haute adhésion aux idées et au programme du Conseil municipal en matière d'enseignement professionnel. Il y a un an environ, vous assistiez à l'inauguration de l'école du Meuble; aujourd’hui, vous allez inaugurer l'école du Livre. Les enseignements diffèrent, mais l'idée dont ils procèdent est la même; ils ont pareille signification et pareille portée.

Ces fondations consacrent la manifestation d'une même pensée et si l'expression ne vous paraît pas trop prétentieuse je dirai d'une même politique économique toutes participent d'un même sentiment de protestation contre la tendance du patron et de la famille ouvrière à sacrifier l'apprentissage au gain immédiat; toutes sont une tentative de réaction contre le nivellement du machinisme, l’invasion croissante du mercantilisme dans la production d'art, la spécialisation à outrance dont l'engourdissante monotonie énerve toute intelligence et toute initiative.

Susciter des personnalités, éveiller des vocations par une instruction générale agréablement variée, stimuler et développer les aptitudes professionnelles par des méthodes techniques pondérées, préparer aux industries de luxe des générations d'ouvriers, de praticiens, d'artistes amoureux de leur profession, épris des belles choses et respectueux des règles d'esthétique inspiratrices des grandes traditions, sauvegarder ainsi de la concurrence étrangère l'universelle suprématie de goût et de savoir-faire de la production parisienne et, du même coup, défendre l'intégrité du patrimoine intellectuel de notre race, tel est, monsieur le Président, le programmé que poursuit depuis une quinzaine d'années l'effort énergique et patient du Conseil municipal.

Eh bien, voilà un programme que ne saurait désavouer le Figaro. Par malheur, le Conseil municipal n'a pas que celui-là. Puis après avoir retracé l'histoire du livre, M. Pierre Baudin conclut ainsi  :

Sans doute, les convenances modernes, les nécessités contemporaines ont des exigences que n'ont pas connues les imprimeurs du seizième siècle. La vapeur, aidée de la chimie et de l'électricité, a révolutionné l'industrie, la presse et toutes les habitudes sociales une fièvre de production, un prodigieux tumulte de pensée et d'art; mènent le monde depuis un demi-siècle, et nous vivons un de ces moments de l'histoire où l'humanité rajeunie marche à de nouveaux destins, plus confiante, meilleure et plus belle.

Jeunes gens, dont la tâche sera de donner à la pensée écrite la forme matérielle et la durée, soyez donc de votre temps. Vous devrez pouvoir travailler vite et à bon compte.

Mais l'éducation professionnelle que vous recevez ici serait une duperie si vous n'y puisiez pas le savoir solide et la probité artistique qui ont distingué de tout temps les produits de l'industrie parisienne.

Sachez à la fois profiter des ressources du progrès et garder le culte de vos grands ancêtres sans aller pourtant jusqu'à imiter complètement ce moine enlumineur du quinzième siècle qui, à la fin de certains manuscrits, œuvres, admirables, poussait cette exclamation, suprême contentement d'une âme candide et d'un cœur pur « Explici hoc totum. Per Christum, da mihi potuin ! .» Enfin mon œuvre est terminée. Par le Christ, qu'on me donne à boire !

Je plains le pauvre moine s'il ne s'est jamais désaltéré qu'après chacune de ses œuvres, mais je vous plaindrais bien davantage si, à son exemple, vous deviez arroser les milliers de livres qui sortiront de vos presses. A coup sûr, vous détiendriez le record de l'intempérance.

En d'autres termes, jeunes gens, soyez curieux des choses du passé et des recherches nouvelles. C'est à cette double condition que vous pourrez suffire aux exigences de l'art 'moderne; non qu'il hésite vers des concepts jadis florissants il est avide au contraire des naïves et fortes sensations du passé mais, en y touchant, il les transforme, il les déforme pour se les assimiler.

Conciliez la science et l'art, et que par vos mains, prestigieux outils au service du verbe, se perpétue l'évolution sans terme de la raison et soit transmis parmi les hommes aujourd'hui et toujours, le génie de Paris, notre bien-aimée cité, prodigue de gloire et de beauté.

 

A son tour, le préfet de la Seine prend la parole. Après avoir remercié de sa visite le Président de la République, il raconte cette plaisante anecdote.

Un de vos prédécesseurs ayant besoin d'un livre, ne put l'obtenir de la bibliothèque royale qu'après avoir donné en gage sa vaisselle d'argent. Aujourd'hui, il est permis à tout le monde de lire sans passer par les exigences qu'a subies… Louis XI.

Puis M. Lampué, président de la commission de surveillance, expose éloquemment les résultats déjà obtenus par cette école.

M. Félix Faure, Président de la RépubliqueM.Félix Faure répond aux trois orateurs en les félicitant de donner leurs soins à l'enseignement qu'il considère comme le plus pratique, le plus utile au bien de la France.

On l'applaudit chaleureusement et, après que le ministre de l'instruction publique a décoré de ses rubans l'architecte, M. Menjet de Dammartin, et trois professeurs, on offre au chef de l'État un superbe livre composé, tiré, relié dans la maison: « La séance du 17 janvier 1895, où il a été élu Président de la République», et on l'invite à visiter les classes et les ateliers.

Promenade des plus intéressantes, surtout pour nous qui voyons une imprimerie modèle.

M. Félix Faure nous invite à emporter pour notre metteur en pages un souvenir matériel de la journée, les remerciements imprimés par les élèves pour les personnes qui les ont visités. C'est vraiment fort joliment fait.

Charles Chincholle.

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Ailleurs sur Paris-Treizieme

Les assiégés de la cité Jeanne-d'Arc se sont rendus ce matin - 1934

Pour comprendre ces violences, il faut connaître la cité Jeanne-d'Arc, une des hontes de Paris.

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Scène sanglante dans un Bal Avenue de Choisy - 1910

Une scène, tragique et sanglante s'est déroulée, hier soir, 190, avenue de Choisy, au bal de l'Alcazar d'Italie.

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L'incendie de l'avenue de Choisy - 1893

Un incendie considérable s'est déclaré, hier soir, vers quatre heures, dans les magasins et hangars de M. Rouzé, grainetier, 197 et 199, avenue de Choisy.

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Scène surprenante avenue des Gobelins - 1874

Avant-hier à deux heures de l'après-midi, une voiture d'une forme spéciale était arrêtée avenue des Gobelins, à l'angle du boulevard Saint-Marcel.

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Lu dans la presse...

Extension de la Gare du chemin de fer d'Orléans

On a mis récemment à l'enquête un projet d'agrandissement de la Gare du chemin de fer d'Orléans, à Paris, qui consiste à étendre les dépendances de cette gare jusqu'au quai d'Austerlitz, par l'annexion de tout l'emplacement compris entre ce quai, la rue Papin et le boulevard de l'Hôpital. (1862)

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Portrait : Emile Deslandres

Conseiller municipal du quartier Croulebarbe (1925)

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Promenade électorale dans le XIIIè

Le treizième a toujours été la cité des pauvres. Il sue encore la misère avec ses îlots de maisons délabrées… avec la rue du Château-des-Rentiers, ô ironie, avec la Butte-aux-Cailles chère à Louis-Philippe. Et comme la misère va de pair avec la douleur, beaucoup d'hôpitaux, la Salpêtrière, la Pitié, Broca, Péan, des asiles, des refuges. Sur 33.500 électeurs, 28.000 paient de 500 à 1.200 francs de loyer par an. Au prix actuel du gîte, ces chiffres ont une triste éloquence ! On ne s'étonnera pas si le treizième est politiquement très à gauche… et même à l'extrême gauche. (1927)

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Trop de clairons dans le quartier de la Maison-Blanche

Tandis que les chauffeurs ne pourront claironner ou trompeter par les rues de Paris, des escouades de bruiteurs autorisés continueront, embouchure aux lèvres, leur pas accéléré quotidien dans les rues du quartier de la Maison-Blanche en général, boulevard Kellermann en particulier. (1929)

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La Butte aux Cailles se modernise

Dans une semaine ou deux, on inaugurera la grande piscine de la Butte aux Cailles. C'est un établissement vraiment remarquable, de briques et de mortier, aux revêtements vernissés blancs, dominé d'une immense cheminée en ciment armé, de grande allure avec sa quadrature de colonne droite évidée aux angles, lesquels sont ainsi arrondis. (1924)

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Rue Charles-Bertheau plusieurs immeubles menacent maintenant de s'effondrer

Dimanche, dans la nuit, un craquement sinistre a éveillé les locataires d'un des vieux immeubles de cette rue. une maison d'un étage, portant le numéro 10. D'un coup la maison s'était lézardée du haut en bas. menaçant de s'effondrer. (1929)

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54 habitants de la rue Charles Bertheau sont sans logis

Le quartier de la Gare est en émoi. A la suite de perturbation du sol, peut-être aussi de fissures de conduites d'eau et d'infiltrations, la plupart des immeubles de la rue Charles-Bertheau, dont certains sont neufs, menacent ruine (1937)

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Les sinistrés de la rue Charles-Bertheau attendent en vain un logement et des secours

Les 84 sinistrés de la rue Charles-Bertheau ont manifesté pour obtenir de la ville de Paris des logements ou un secours suffisant. (1937)

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Les Bijoutiers

Savez-vous ce que c'est qu'un Bijoutier ?...
C'est un de ces industriels qui achètent aux laveurs de vaisselle des restaurants les débris de viande cuite jugés indignes d'être offerts à la clientèle, et qui vendent ces débris, connus sous le nom d'arlequins, aux pauvres gens des quartiers populeux.
Or, depuis quelque temps, les étalages des bijoutiers du marché des Gobelins étaient mieux fournis que d'habitude... (1872)

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La Fête Nationale du 30 juin 1878 dans le 13e arrondissement

Il faudrait tout notre journal pour être complet sur le treizième arrondissement. (1878)

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Le bal des Quart'z'Arts

C'est derrière la mairie du treizième arrondissement, dans le vieux marché des Gobelins, que la jeunesse des Beaux-arts avait organisé hier soir le bal annuel des Quat'z'Arts. (1914)

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Des ossements humains découverts par des terrassiers

Une rumeur étonnante et capable d’alimenter toutes les conversations circulait, hier après-midi vers 5 heures, dans le quartier de la Maison-Blanche. Des terrassiers, en creusant pour faire une cour, avaient découvert des ossements... (1923)

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Expulsion de zoniers à la Porte de Gentilly

Espérons que la rudesse et la brutalité avec lesquelles la main de l'autorité militaire vient de s'abattre sur les pauvres zoniers de la porte de Gentilly, aura pour résultat de ramener cette importante question à l'ordre du jour, et de lui faire faire un pas vers une solution impatiemment attendue. (1895)

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La Fondation Singer-Polignac

La fondation Singer-Polignac est une maison ouvrière. La maison a été construite en un an. Il y a trois mois, une bande de calicot tendue sur la façade annonçait que soixante-quatre logements étaient à louer dans cet immeuble. Deux cent quatre-vingt-dix-sept postulants se présentèrent. Il y a donc actuellement, au quartier de la Maison-Blanche, deux cent trente-trois ménages en quête d'un logis neuf. (1911)

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