Présidence de la République
II semble que le Président de la République ait renoncé totalement à l'idée
de séjourner pendant les vacances au palais de Fontainebleau que M. Carnot avait
choisi comme résidence d'été.
Le service des bâtiments civils vient, en
effet, de faire installer au château de Rambouillet, pour le service de M. Félix
Faure, un appareil à douches, qui provient du palais de Fontainebleau, où il
avait été disposé lorsqu'à l'origine de la présidence de M. Carnot, Fontainebleau
fut affecté à la villégiature du chef de l'Etat. Les travaux de démontage et
de réinstallation de cet appareil se sont élevés à 2,800 francs. L'élévation
relative de cette dépense indique que celle-ci n'est pas provisoire et que le
choix de Rambouillet par le président actuel a un caractère définitif.
Ce
qui achève de le prouver, c'est que la direction des bâtiments civils vient
de faire exécuter au palais de Rambouillet pour 18,000 francs de travaux de
réparations, tant dans les appartements que dans les parties réservées aux cuisines
et autres services.
DANS LE HAUT-NIL
LONDRES, 8 novembre. On mande de Abou-Hamed : Quatre steamers ont reconnu les rives du Nil jusqu'à la sixième cataracte, c'est-à-dire jusqu'à un point situé à quarante milles au-delà de Metemneh et soixante-dix milles de Khartoum.
Besançon, 8 novembre. Aujourd'hui, à cinq heures du
soir, un inconnu, pénétrant dans la sacristie de la cathédrale, a tiré un
coup de revolver sur le sacristain, M. Mossemann, appartenant à la
congrégation des frères de Marie.
La balle a atteint M. Mossemann sous
la tempe gauche et brisé l'os maxillaire. L'assassin est sorti
tranquillement par la porte latérale et a disparu. Ses traces sont perdues.
RENCONTRE ENTRE OFFICIERS
Une altercation des plus vives s'est produite, hier, avant dîner, au
Cercle de l'escrime, entre deux officiers. Une rencontre dura lieu
aujourd'hui même.
Parmi les. témoins choisis. figure M. Breittmayer,
l'amateur bien connu.
La querelle aurait eu, dit-on, l'affaire Dreyfus
pour point de départ.
UNE CONFÉRENCE DE M, J. ROCHE
Saint-Etienne, 7 novembre. M. Jules Roche, ancien ministre, a fait, ce matin, une conférence à laquelle assistaient quinze cents personnes. L'orateur a traité de la réforme parlementaire et du gouvernement républicain. Il a insisté sur la nécessité de la stabilité "ministérielle, le rôle des Chambres étant de contrôler et d'exprimer, au nom du pays, la direction à donner à la politique générale et non de gouverner, car gouverner n'est pas le rôle des Assemblées nombreuses.
Encore une bombe ! Est-elle beaucoup plus sérieuse que les autres? Le mystère dont on s'est plu, à la préfecture, à entourer le nouvel engin lui donne momentanément une importance qu'il n'aurait peut-être pas eue si l'on s'était résolu à nous dire simplement la vérité.
Un crime horrible, qui a malheureusement des précédents, a été découvert avant-hier soir. On a trouvé dans la lunette d'un chalet de nécessité la tête fraîchement coupée d'un enfant nouveau-né dont le reste du corps a disparu.
Chacun se sert du téléphone, mais tout le monde, plus ou moins, s'est plaint de son fonctionnement.
Une enquête s'imposait, au moment où M. Delpeuch, le sous-secrétaire d'État actuel des postes, trouvait que tout n'était pas pour le mieux dans le régime des téléphones, et décidait que les appels à l'avenir seraient faits en donnant le numéro de l'abonné avec lequel on désirait « causer », et non plus le nom de la personne avec qui on voulait s'entretenir.
Le service de la Sûreté procédait, aux mois de juillet et août derniers, à l'arrestation d'une bande de malfaiteurs qui s'étaient rendus coupables, à Neuilly-sur-Seine, à Courbevoie, à Clichy et à Levallois-Perret, d'agressions nocturnes et de vols à main armée,
Un crime a été commis, avant-hier soir, rue Sainte-Lucie, dans le quartier de Javel. Un employé qui était l'amant de la femme de son patron a tué ce dernier d'un coup de couteau.