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 16 décembre

Jeudi
16 décembre 1897

NOTES D'UN PARISIEN

Il arrive une assez amusante et gentille aventure à M. Milliard, le nouveau ministre de la justice. Il avait, il y a quelques jours, lancé des invitations pour un bal qu'il comptait donner à l'occasion de l'entrée dans le monde de ses deux jeunes filles. Petite soirée intime où, seuls, les amis étaient conviés. Il est vrai que M. Milliard a beaucoup d'amis, et que, comme la maison de Socrate, son appartement de sénateur n'aurait peut-être pas pu les contenir tous.

La providence, heureusement, y a pourvu. Sur ces entrefaites, en effet, est arrivé le petit bout de crise ministérielle qui a amené le départ de M. Darlan. M. Milliard est devenu ministre de la justice, et le voilà fort embarrassé de son bal intime, qu'il ne peut pas transformer, brusquement, en un grand bal officiel. D'autant que le cas est tout nouveau il n'est pas rare qu'un ministre soit forcé de s'en aller la veille du jour où il avait commandé les violons mais un maître de maison qui devient ministre au moment où il attend ses invités, cela ne s'était pas encore vu.

M. Milliard s'en est tiré avec esprit et bonhommie. Il fera comme s'il n'était pas ministre, et il recevra ses amis dans son appartement de sénateur. On y dansera sans arrière-pensée, en pensant le moins possible aux soucis du lendemain. Ce sera comme un adieu à la bonne vie de famille, à l'existence très calme et très paisible qu'avait menée jusqu'ici M. Milliard. Les invités partis, les lampions éteints, il se retrouvera ministre il quittera la maison pleine d'amis pour le ministère rempli de solliciteurs, et ce sera fini, alors, de rire et de danser.


La Mortalité

La mortalité est effrayante en ce moment, les vieillards tombent, les faibles succombent avant l'heure.

Quel est le remède à cet état de choses ? Il n'en est qu'un : rendre la résistance au froid humide possible en fortifiant tous les organes de défense. Puisque le sang porte la chaleur et la vie jusqu'à l'extrémité de nos membres, il faut rendre la circulation régulière et rapide, c'est-à-dire parfaite.

Kola, coca, iode, quinquina, phosphate de chaux, telles sont les principales substances qui concourent à maintenir la chaleur corporelle à l'état normal, et voilà pourquoi le Vin Désiles, combinaison de ces substances, est reconnu d'une manière évidente comme le meilleur remède contre les effets du froid.

Dr ALÈQUE


Voulez-vous savoir ce que déposera l'Enfant Jésus cette année dans les fines bottines des jeunes filles et des jeunes femmes ? Une boite de poudre de riz « La Madone ». Quel cadeau serait mieux accueilli que cette poudre merveilleuse descendue du ciel? Usez de la poudre de riz « La Madone », mesdames, et votre teint sera blanc, rosé, doux, velouté vous éviterez les dartres, le» rougeurs et les petits boutons causés par le froid. Vente en gros 26, rue d'Enghien, Paris, et chez tous les parfumeurs.


LE REPAS DU MATIN

Dans l'ordre des aliments, le pain, la pomme de terre et le lait, détiennent le record des services rendus à l'espèce humaine. Il est juste d'ajouter à cette liste le Cacao van Houten, le meilleur des chocolats liquides, car il est impossible de servir un déjeuner plus exquis, plus sain, plus fortifiant et à meilleur marché.

Une simple cuillerée à café de Cacao van Houten dans une tasse d'eau bouillante ou bien une addition de lait, suivant les goûts, et du sucre à volonté, voilà la recette dans toute sa simplicité.


LES CRÈCHES PARISIENNES.

L'assemblée générale de l'œuvre des Crèches parisiennes a élu hier Mme Ferdinand Périer en qualité de présidente des Crèches du 16° arrondissement. On se rappelle que ces crèches modèles, fondées par Mme Marguerite Cremnitz, ont été inaugurées l'été dernier par M. le Président de la République.

Mme Cremnitz reste à la tête de l'œuvre admirable de bienfaisance qu'elle a créée et qui est aujourd'hui en pleine voie de prospérité.


CONFÉRENCE.

M. Berthomier fera samedi soir, au siège de la Société des anciens élèves des Écoles nationales d'arts et métiers, 6, rue Chauchat, une conférence sur les pigeons voyageurs.

L'HOMME QUI LIT
— J'ai bien le temps d'écrire à la plume !
— Mais votre correspondant ? cet homme occupé, extrêmement occupé, dont vous désirez attirer l'attention par votre lettre, a-t-il le temps de la lire ?
« Ne savez-vous pas que cette lettre, écrite à la plume, court le risque d'être immédiatement jetée au panier, alors que la communication de votre concurrent, présentée avec l'impression nette d'une machine à écrire type, d'une « Remington », arrête immédiatement l'attention et — ce qui est encore plus important — se lit bien plus rapidement ?


Le 1er juin 1897, on apprenait que M. le baron de Mohrenheim, ambassadeur de Russie, avait dû s'aliter à la suite d'un chaud et froid. Quoique son état n’inspira pas la moindre inquiétude, il dût renoncer à tous ses engagements de la semaine.

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Le centenaire du « Haut de forme »

D'où vient exactement le chapeau dit « haut de forme » ou, en d'autres termes, « tuyau de poêle » ?

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Les allumettes hygièniques

Il y a bientôt deux ans que le ministère des finances a mis à l'étude la question de la substitution de la fabrication mécanique des allumettes à la fabrication par main d’homme.

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L'île du Diable

L'année dernière, au moment où le nom du capitaine Dreyfus était sur toutes les lèvres et la carte de la Guyane française sur toutes les tables, j'eus la bonne fortune de rencontrer un missionnaire qui, revenant de ces contrées peu connues, en rapportait une véritable moisson de documents

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L'incendie de Maisons-Alfort

Un incendie considérable a éclaté, l'avant-dernière nuit, à Maisons-Alfort, détruisant une usine importante et faisant de nombreuses victimes. L'usine est une distillerie appartenant à M. L. Plasse, fabricant d'absinthe et d'amers, rue de Créteil, en face du pont de Charenton, derrière l'école vétérinaire.

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Tombolas anglaises

Le commerce parisien est le point de mire des escrocs anglais, aussi bien que des espagnols.
Il y a un mois, un fabricant de corsets de Paris, M. X. recevait de Londres une circulaire de la manufacture The Nubiene, dirigée par M. Geo Bornett.

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