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 4 décembre

Samedi
4 décembre 1897

L'ASSASSINAT DE LA RUE PIERRE-LE-GRAND

M. le docteur Vibert a procédé hier matin à l'examen de la blessure ayant provoqué fa mort de Marie Bigot, la femme galante assassinée rue Pierre-le-Grand.

On n'a pu connaître, à l'examen de la blessure, la nature de l'instrument qui a servi à l'assassin. L'arme a perforé la boite crânienne et pénétré sur une longueur de sept centimètres dans le cervelet.

Le rapport de M. le docteur Vibert a été transmis hier à M. le juge d'instruction Louiche. Le cadavre de Marie Bigot a été placé dans l'appareil frigorifique, en vue d'une confrontation, au cas où l'assassin serait arrêté.

On n'a toujours recueilli aucun indice et la police ne suit aucune piste.


Demandez dans tous les restaurants le « Pain Richelieu 1892 ».


DISPARITION
D'UN GARÇON DE RECETTES

M. Augustin-Frédéric Lamarre, âgé de soixante cinq ans, garçon de recettes du Comptoir d'escompte depuis plusieurs années, a disparu depuis mardi sans que les recherches faites pour le retrouver aient abouti.

Lamarre était chargé de la tournée de Villejuif et de Gentilly. Mardi, jour d'échéance, il partit à sept heures, son portefeuille bourré de soixante-cinq mille effets à toucher.

On attendit vainement son retour au Comptoir d'escompte et chez lui, à Malakoff, 7, rue d'Epinay. Retraité de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, Lamarre était d'une probité incontestable et incontestée. L'hypothèse d'un accident paraît inadmissible. On eût transporté le blessé dans un hôpital et l'administration eût été informée.

L'hypothèse d'un assassinat est donc seuls vraisemblable et c'est sur elle que porte l'enquête ouverte par la sûreté.

On parait convaincu que Lamarre a été tué dans une maison où il était allé encaisser ses effets. Il aurait disparu à Bicêtre, après avoir touché une somme de trente mille francs.

Voici le signalement de M. Lamarre taille au-dessus de la moyenne, forte corpulence, teint coloré, cheveux gris abondants, forte moustache grise, vêtements bourgeois dé couleur sombre, chapeau de feutre.


La coquille malencontreuse.

On a pu voir, sur les murs de Paris comme à la porte de toutes les mairies de France, une affiche gigantesque publiant le dernier discours prononcé par le président du Conseil, ministre de l'agriculture, dans les séances des 13-20 novembre dernier.

Ce discours relate, au milieu des ripostes des membres de l'opposition, les débats qui viennent d'avoir lieu à la Chambre des députés, sur les améliorations prochaines de la situation des agriculteurs qui produisent du blé. Or il est question d'une série de mesures qui « feront baisser le prix du blé » Mystère ! Nos agriculteurs se plaignent déjà suffisamment de ne point vendre leur blé assez cher.

Or la même affiche, placardée dans les campagnes, parle de mesures destinées à faire « hausser le prix du blé ». C'est l'imprimerie de la Chambre des députés qui est fautive. On s'est aperçu de la « coquille » au milieu du tirage de l'affiche. Un ordre venu du ministère a décidé, pour ne pas grever le budget par un nouveau tirage, que les affiches portant « baisser le prix du blé » seraient placardées dans les villes, car on ne les lit pas; les affiches sans faute ont été réservées aux campagnes, où elles sont commentées avec le plus vif intérêt par les cultivateurs.


On lit dans « le Temps »

La maison Félix Potin.

Le bruit s'était répandu à diverses reprises que la maison Félix Potin était devenue, comme d'antres entreprises parisiennes, la propriété d'une Société financière étrangère.

Les récents agrandissements de ses magasins des boulevards de Sébastopol et Malesherbes semblaient avoir rendu à ce bruit quelque consistance.

Nous avons demande aux directeurs de cette importante maison ce qu'il y avait de bien fondé dans ce bruit, qui ne laissait pas d'inquiéter ceux qui, pour l'avenir économique de notre pays, redoutent l'invasion des capitaux étrangers.

Aux bureaux de la direction générale, boulevard de Sébastopol, où nous a fait une réponse catégorique

La maison Félix Potin n'a jamais cessé d'appartenir aux enfants de M. Félix Potin père, son fondateur. »


Les crises successives que nous traversons ont amené les gens du monde à faire une étude sérieuse de la vie pratique. C'est à la suite de cette enquête fort intelligente que la clientèle des grands tailleurs, dont les notes s'enflent comme la grenouille de la fable, a considérablement diminué, et nous attribuons ce résultat aux efforts des maisons dont High-Life Tailor, 112, rue Richelieu, est le type accompli et qui, pour le prix invariable de 69 fr. 50, livrent des costumes aussi élégants qu'inusables.

Comme la saison précédente, c'est au Maloja-Palace que les admirateurs de l'Engadine – et l'on sait si le nombre en est grand ! – se donnent rendez-vous pour passer l'été. Le Maloja-Palace est incontestablement un des plus beaux établissements des Alpes Rhétiques. Mais ce n'est pas tout l'administration de la Compagnie internationale des Grands Hôtels lui a donné un cachet d'élégance et de distinction qui ne se rencontre pas toujours à cette altitude. Double raison pour que le succès ne se démente pas.

Le 24 juin 1897, il faisait 31,7° à Paris.

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Un tramway à vapeur aux Champs-Elysées

Le bouleversement des Champs-Élysées pour l'installation des rails du tramway de la Porte d'Orléans à Saint-Philippe-du-Roule ne passionne plus seulement les habitants du quartier.
Tous les Parisiens, tous les véritables amis de Paris, tous ceux qui ont souci de sa beauté, qui sont jaloux de conserver cette admirable avenue, la plus jolie du monde entier; se sont émus à l'annonce qu'un tramway, ou pour mieux dire des trains de deux, trois, quatre et même cinq voitures, allaient traverser à toute vapeur le rond-point du Cirque.

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Le scandale de Bayeux ou le juge frappeur

L'antique cité de Bayeux en Calvados était déjà célèbre, non seulement par sa fameuse tapisserie de 70 mètres de long, datant du onzième siècle et attribuée à la reine Mathilde, mais aussi par la façon toute spéciale dont les contribuables tiennent leurs chiens en laisse quand intervient, d'aventure, quelque arrêté préfectoral les astreignant à cette corvée. Jusqu'à présent, et depuis les temps les plus reculés, les habitants de Bayeux ont protesté contre l'usage de la laisse, et quand ils sortent leurs chiens en temps d'épidémie rabique… ils les tiennent par la queue !

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La marmite rouillée du Palais de l'Elysée

Encore une bombe ! Est-elle beaucoup plus sérieuse que les autres? Le mystère dont on s'est plu, à la préfecture, à entourer le nouvel engin lui donne momentanément une importance qu'il n'aurait peut-être pas eue si l'on s'était résolu à nous dire simplement la vérité.

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Un drame avenue d'Antin

Un drame du revolver, qui a profondément émotionné les habitants de l'avenue d'Antin, s'est déroulé hier matin, vers six heures et demie en face de la maison portant le numéro 30 de cette avenue.

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Un drame à Saint-Ouen

A la hauteur du n° 118, avenue des Batignolles, à Saint-Ouen, s'ouvre l'impasse des Deux-Sœurs. Là, presque à l'extrémité, habitait la famille Lanté, composée du père, Arthur Lanté, âgé de quarante-trois ans, ferblantier de sa femme, laveuse au lavoir Raspail, et de leurs quatre enfants Désiré, neuf ans, Albert, six ans, Émilienne, quatre ans, et Camille, âgée de dix-sept mois.

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