Menu haut
Nouvelles diverses
 On n'est pas plus naïf !

On n'est pas plus naïf !

Les époux G. concierges rue Lafayette, recevaient, il y a quelques jours, la visite d'un individu qui leur dit qu'ayant appris qu'ils allaient se retirer la carapagne, il venait leur proposer d'élever un enfant naturel.

— Vous serez très largement rémunérés, ajouta cet homme, et, pour que vous n'ayez aucune crainte à ce sujet, je vous remets une somme de 20,000 francs, représentée par des titres que voici.

Et il étala rapidement sous les yeux des époux G. une liasse de titres de premier ordre, assura-t-il.

— C'est pour vous une bonne fortune et vous me devez bien quelque chose. Donnez-moi 1,000 francs pour ma commission et demain je vous amènerai l'enfant, fit-il, en leur remettant les valeurs.

Les braves concierges, tout heureux de cette bonne aubaine, s'exécutèrent, se confondant en remerciements. Mais hier, ne voyant arriver ni l'homme ni l'enfant, ils pensèrent qu’ils avaient été la dupe d'un escroc. Ils ne s'étaient pas trompés. Les titres n'avaient aucune espèce de valeur.

Le Figaro — 12 juin 1897
Séparation Un nommé Crété, dit Coco

Une affaire rappelant celle qui s'est passée il y a quelques mois, et qui avait eu pour épilogue la mort d'Eugène Devergramme, tué par un gardien de la paix se défendant contre plusieurs malfaiteurs, vient d'avoir lieu encore à Grenelle.

Avant-hier soir, vers dix heures, un nommé Crété, dit Coco, débardeur, causait un tel scandale dans la salle du bal Guillemot, rue des Entrepreneurs, que les gardes municipaux de service se virent dans la nécessité d'expulser le perturbateur. Une fois dans la rue, Coco ne trouva rien de mieux que de se venger sur un gardien de la paix de la mesure dont il venait d'être l'objet. Il porta à l'agent un violent coup de pied dans les jambes. Aidé d'un de ses collègues, le gardien emmena au poste la brute avinée. Mais, chemin faisant, rue de Lourmel, les agents furent tout à coup assaillis par plusieurs camarades de Crété qui cherchèrent à le délivrer. Un des gardiens, nommé Thomas, fut culbuté d'un coup de tête dans la poitrine.

Ses agresseurs lui enlevèrent son sabre et se disposaient à l'en frapper, quand son compagnon, lâchant le prisonnier, arriva à son secours. Coco s'empressa de détaler, bien entendu. Néanmoins un des assaillants a pu être arrêté. Il se nomme Devergramme. Il est âgé de vingt-sept ans. C'est le frère d'Eugène. Il a été écroué au Dépôt. Ses complices sont recherchés.

Le Figaro - 1er juin 1897
Séparation Suicide d

Suicide d'une limonadière.

Il y a quelque temps, Mme Marguerite Courtin, âgée de trente-cinq ans, propriétaire de la brasserie d'Orsel, 2, rue d'Orsel, faisait une chute de bicyclette et se blessait grièvement au pied droit. Mal soignée au début, Mme Courtin s'adressa à un docteur qui jugea l'amputation du pied nécessaire. La limonadière, désespérée, prit le parti de se donner la mort.

Hier, vers trois heures de l'après-midi, elle s'enfermait chez elle, avalait une infusion de pavots et allumait un réchaud. La bonne ne put, heureusement, prévenir à temps les voisins. La porte fut enfoncée, et M. Fédée, commissaire de police du quartier de Clignancourt, fit transporter Mme Courtin à l'hôpital Lariboisière.

Le Matin — 16 juin 1897
Séparation Les « pédards

Les « pédards »

Voici un nouveau fait qui n'est point à l'honneur de la gent bécanière (nous voulons parler des « pédards », contre lesquels une active campagne est menée en ce moment) :

Hier matin, une très vieille personne, Mme Lévistonne, âgée de soixante-dix-sept ans et demeurant 55, avenue Victor-Hugo, traversait péniblement l'avenue de la Grande-Armée quand un cycliste, lancé à toute vitesse, fondit brusquement sur elle et la renversa sur la chaussée.

Le vélocipédiste tomba également. Mais, après avoir constaté d'un coup d'œil expert que sa machine n'avait aucune avarie, il remonta précipitamment en selle et fila vers le bois de Boulogne sans même daigner regarder sa victime. Mme Levistonne fut relevée quelques instants après par des gardiens de la paix, qui la reconduisirent chez elle.

La pauvre vieille dame porte une blessure profonde à la tempe droite, et son grand âge fait craindre des complications qui pourraient avoir pour elle des conséquences fatales.

Le Matin - 25 septembre 1897
SéparationTous les jours, aux grands, magasins Dufayel, exposition de mobiliers complets par milliers, articles de chauffage et de ménageSéparation LES MÉFAITS DE GEGENE

LES MÉFAITS DE « GÊGÈNE »

Un bourgeois de Tours, en villégiature à Paris rentrant chez lui avec sa femme à une heure assez avancée de la nuit, fut attaqué par un malandrin qui braqua sur lui un revolver.

Il engagea une lutte avec son agresseur, appela au secours, et fut assez heureux pour se tirer de la lutte sans avoir reçu de sérieuses blessures. Cependant, il porta plainte au parquet, donna le signalement du malfaiteur et donna en particulier ce détail que sa femme avait frappé au front l'agresseur avec une ceinture dont l'agrafe avait dû lui laisser sur la peau des traces d'ecchymoses.

Ces renseignements furent transmis par le parquet de Tours à celui de Paris et le service de sûreté fut chargé de rechercher le malfaiteur que l'on avait de bonnes raisons de croire caché à Paris. Deux inspecteurs rencontrèrent, rue Petit, un individu qui leur avait déjà plusieurs fois passé par les mains.

Cet individu portait au front une ecchymose de forme ovale. Les inspecteurs le filèrent et acquirent bientôt la certitude qu'il était le malfaiteur recherché par le parquet de Tours. Ils l'arrêtèrent et le conduisirent quai des Orfèvres.

C'est un nommé Regnou, dit « Gégène de la Villette », condamné en dernier lieu à treize mois de prison pour vagabondage spécial.

Il était sorti, il y a trois mois, de Poissy.

Gil Blas — 10 septembre 1897
Séparation LE DRAME DE JAVEL

LE DRAME DE JAVEL

L'amant qui tue le mari – Deux cyniques – Scènes de ménage – Le crime.

Un crime a été commis, avant-hier soir, rue Sainte-Lucie, dans le quartier de Javel. Un employé qui était l'amant de la femme de son patron a tué ce dernier d'un coup de couteau.

Ce tragique évènement n'a été connu qu'hier matin, l'assassin et sa complice, deux monstres de cynisme, ayant continué de vaquer paisiblement à leurs occupations après l'accomplissement de leur forfait.

Au n°13 de la rue Sainte-Lucie habitaient les époux Guillet, marchands de fruits et de légumes. Le mari, Alphonse Guillet, âgé-de trente et un ans, avait 'épousé, il y a douze ans, une demoiselle Marie Ladouce, aujourd'hui âgée de trente-quatre ans. De cette union naquirent deux enfants une petite fille Alphonsine,- âgée aujourd'hui de onze ans et un petit garçon, mort depuis trois ans.

Le commerce des époux Guillet était très prospère. Tous les jours, le mari et la femme se rendaient aux Halles, où ils achetaient en gros des légumes, qu'ils revendaient en détail au marche couvert de Grenelle; ils possédaient un cheval et une voiture, et le local qu'ils occupaient rue Sainte-Lucie était assez vaste. Il se composait d'un rez-de-chaussée, où se trouvaient la chambre à coucher, une autre chambre et une-cuisine, d'un magasin, d'une; écurie et d'une remise pour la voiture, le tout donnant sur une cour.

Les nécessités de son commerce obligeait M. Guillet à fréquenter d'une façon un peu trop assidue peut-être les débits de vin c'est la qu'il traitait ses affaires. II rentrait souvent ivre à la maison, et sa femme ne manquait, pas de lui adresser de vifs reproches. Mme Guillet avait appris, en outre, que son mari ne dédaignait pas de se commettre de temps à autre avec les bonnes du quartier.

L'année dernière, M. Guillet prit à son service un nomme Jules-Frédéric Delapierre, âgé de vingt et un ans, qui ne tarda pas à s'insinuer profondément — trop même — dans les bonnes grâces de la patronne. A partir de ce moment, le ménage Guillet devint un véritable enfer chaque jour, c'était au numéro 13 de la rue Sainte-Lucie, des scènes épouvantables qui ameutaient tout le quartier.

Le-jour de Noël, la suite d'une discussion plus violente que les autres, le patron frappa son employé d'un coup de couteau. Delapierre ne porta pas plainte.

Coup de couteau.

Samedi soir, à huit heures, le mari et l'amant se prirent de querelle, et Guillet expulsa de chez lui son employé. Delapierre parcouru la rue Sainte-Lucie, en déclarant aux voisins qu'il allait « crever » Guillet. Il tira un couteau de sa poche, l'aiguisa sur une pierre devant le débit de boissons Chèze, situé au numéro 13, le planta dans la devanture pour s'assurer de la solidité de la lame, puis il alla frapper à la- porte de son patron.

Guillet vint ouvrir. Il aperçut son employé, s'élança sur lui et essaya de le repousser sur le trottoir. Une lutte s'engagea entre les deux hommes ; mais Delapierre tira son couteau de sa poche et en porta un violent coup à la tempe gauche du marchand de légumes.

Guillet tomba à la renverse pour ne plus se relever.

La femme Guillet intervint alors la porte fut fermée, et les voisins n'entendirent plus rien.

Une fois seuls, la femme de la victime et l'assassin relevèrent le cadavre, le transportèrent dans le magasin et l'étendirent sur le lit où couchait habituellement Delapierre.

Le cadavre.

Le corps fut entouré de serviettes et de torchons, puis Delapierre sortit et se rendit dans un débit de boissons, rue Saint-Charles, où sa maîtresse ne tarda pas à aller le rejoindre. Ils burent quelques petits verres, puis achetèrent un litre de bière, qu'ils emportèrent. A. trois heures du matin, ils se rendirent, au marché de Grenelle, où ils vendirent pour près de 600 francs, de marchandises.

Mme Guillet, en partant, avait laissé la clef, de la maison à. Mme Chèze, la marchande de vin d'à côté, afin qu'elle la remit à la petite Alphonsine lorsque cette dernière reviendrait de chez son grand-père.

La petite fille pénétra dans le logement, puis retourna chez Mme Chèze, on disant avec effroi :

— Papa est couché sur le lit de Delapierre ; il est plein de sang.

La marchande de vin se transporta dans le magasin et constata que son voisin était mort. Elle fit prévenir Mme Guillet.

La femme se refusa tout d'abord à mander un médecin.

— Mon mari a une simple attaque, dit-elle. Ça lui passera,

Enfin, devant l'insistance des voisins, elle fit avertir M. le docteur Cortot, qui constata le décès et déclara que la mort était due à la blessure que le marchand de légumes portait à la tempe gauche.

Le commissariat de police du quartier de Grenelle fut prévenu, et M. Grabherr, remplaçant M. Guilhen, en congé, vint procéder à l'arrestation de Mme Guillet.

Delapierre, qui se trouvait encore au marché, ayant appris par la rumeur publique la découverte du crime, se rendit au commissariat de la rue Saint-Charles, où il se constitua prisonnier.

Le cadavre de la victime a été transporté à la Morgue.

Pendant toute l'après-midi, une foule énorme n'a cessé de stationner devant la maison où ce drame assez étrange s'est déroulé.

Le Matin - 14 septembre 1897
Séparation Un drame de la jalousie

Un drame de la jalousie

Léon Moynet, âgé de quarante ans, journalier, et Eugénie Jannin, femme Bossin, d'un an plus jeune, vivaient ensemble depuis plusieurs mois. Ils occupaient, 4, impasse de l'Astrolabe, une chambre au quatrième étage. Le faux ménage avait vécu très uni jusqu'à ces jours derniers ; mais Moynet, ayant cru s'apercevoir qu'un de ses voisins se montrait plus empressé qu'il ne fallait auprès de sa maîtresse, fit à celle-ci des remontrances qui furent assez mal accueillies.

— C'est bien, dit-il à Eugénie, je vais te surveiller et si je te trouve en défaut je te tuerai.

Il acquit sans nul doute la preuve de la trahison de sa compagne, car avant-hier, en rentrant vers minuit, il lui reprocha en termes violents sa conduite. Comme la malheureuse ne se défendait que par des injures, Moynet, exaspéré, s'arma d'un couteau qui se trouvait sur la table et en frappa sa maîtresse à coups redoublés. En voyant le sang couler des multiples blessures qu'il venait de faire à sa victime, il prit la fuite en criant dans l'escalier

— Je l'ai tuée je l'ai tuée

Des voisins se portèrent aussitôt au secours de la pauvre femme, mais tous les soins demeurèrent sans effet, elle rendit bientôt le dernier soupir.

On envoya chercher M. Duponnois, commissaire de police, qui, tout en procédant aux premières constatations, s'empressa d'aviser le service de la Sûreté de la fuite de Moynet. Des agents se mirent de suite à sa recherche. Ils ne l'ont trouvé qu'hier matin dans un débit de vins du voisinage. Le corps de la femme Bossin a été transporté à la Morgue pour que l'autopsie en soit faite par un médecin légiste.

Le Figaro - 24 août 1897
Séparation Le mal régnant.

Causerie du foyer - Vin Désiles


Le mal régnant

L'hiver froid et humide que nous subissons entraîne une reprise des affections grippales et de leurs complications. Sans avoir à déplorer un état d'influenza épidémique analogue à celui de ces dernières années, il est incontestable que la mortalité par affections respiratoires subit actuellement une recrudescence notable. Chacun se plaint, plus ou moins, de maux de tête, d'enchifrènement, de courbature fébrile, de malaises, avec frissonnements et douleurs contusives les personnes maladives sont surtout prostrées, et comme démolies, par la constitution grippale actuelle
ment régnante.
C'est un tort de temporiser avec la grippe et de dire avec certains médecins Tant-Mieux « C'est un mal passager, qui se guérit, les pieds sur les chenets. » S'il est des formes bénignes de la grippe, il en est, en revanche, de terribles, et les observations de ces dernières années ne l'ont que trop prouvé La pneumonie infectieuse, les congestions mortelles, la bronchite capillaire, les complications du côté du cœur et surtout les poussées tuberculeuses succèdent fréquemment aux affections grippales les plus simples, négligées ou mal soignées.
Dés que les douleurs généralisées, la dépression brusque du système nerveux, la fièvre annoncent qu'il ne s'agit pas d'un rhume ordinaire, il faut recourir, immédiatement, à la médication tonique du système nerveux et de la circulation et modifier la nutrition dans son ensemble. La kola et la coca, tonique du cœur, du cerveau et des muscles ; le quinquina, puissant stomachique et fébrifuge le cacao, analeptique par excellence ; le phosphate de chaux, dynamogène et vitalisant l'iode, altérant et sécrétoire tels sont les agents de la médication antigrippale. Ils sont tous réunis dans le Vin Désiles, grâce à un excipient spécial qui en fait un remède aussi savoureux qu'énergiquement efficace.
Tout-puissant pour guérir, le Vin Désiles n'est pas moins recommandable à titre préventif. En augmentant la résistance vitale des personnes délicates ou affaiblies, il les préserve des maladies respiratoires, qui alimentent si lourdement, à cette époque, le tribut journalier que paye à la mort notre pauvre humanité.

Dr HADET

Séparation Un rusé pêcheur

Un rusé pêcheur

Ferdinand Paulmier a déjà subi de nombreuses condamnations pour délits de pêche, et, il n'y a pas plus d'un mois, le Tribunal correctionnel de la Seine appliquait une nouvelle peine d'emprisonnement à ce pêcheur incorrigible. Comme il avait comparu devant ses juges en prévenu libre, il n'avait qu'à attendre que le Parquet l'invitât à se constituer prisonnier. Mais c'est en vain que cet avis lui parvint. Paulmier fit la sourde oreille et continua de plus belle son métier de braconnier. Des agents reçurent alors mission de l'arrêter. Ils le recherchaient, lorsque, hier matin, ils l'aperçurent taquinant le goujon sur le quai de Bercy. Ils s'approchèrent de lui et l'engagèrent à les suivre.

— Je suis à vous, messieurs, dit très poliment Paulmier. Le temps seulement de plier ma ligne.

Et, déposant sa gaule sur la berge, il piqua une tête dans la Seine et disparut sous l'eau. Une minute plus tard, un des agents, qui avait sauté dans une barque pour se mettre à sa poursuite, vit sa blouse qui s'en allait à la dérive. On le croyait noyé, et déjà des mariniers se préparaient à aller à la découverte de son cadavre, lorsque l'autre agent, resté sur la berge, aperçut le rusé pêcheur qui faisait le tour d'une péniche derrière le gouvernail de laquelle il s'était caché, et s'apprêtant à reprendre pied. Le policier se dissimula derrière un tas de planches et saisit Paulmier au moment où, croyant tout danger passé, il sortait de l'eau. On put alors l'emmener, tout penaud, au poste le plus proche.

—Ma ruse n'a pas réussi, a-t-il dit aux agents. Je croyais bien qu'en me débarrassant de ma blouse, vous penseriez que je m'étais noyé. J'ai perdu, à moi de payer.

Le Figaro - 24 août 1897
Séparation Le drame de Villejuif

Le drame de Villejuif

Dans notre dernière heure nous relations, hier, le meurtre commis à Villejuif par un aliéné nommé Emile Belin sur un autre fou, Charles Pringot, sous-prétexte que celui-ci empêchait son voisin de salle de dormir.

La nouvelle de ce drame a naturellement produit une grosse emotion à la préfecture de la Seine, et l'on s'est demandé s'il n'était pas dû surtout à un défaut de surveillancede la part du personnel de l’établissement de Villejuif.

M. Lefilliâtre, ancien interne de l'asile départemental, est d'avis que la responsabilité de l'événement incombe non pas aux employés mais bien à l'administration.

« L'asile de Villejuif, dit-il, compte en temps ordinaire de 12 à 1,500 malades. Il est divisé en sept quartiers, plus une infirmerie. Le jour, il y a un infirmier seulement pour une quinzaine d'hospitalisés et un médecin seulement pour 5 à 600 malades. La nuit, le nombre des veilleurs est infime. L'hospice étant divisé en sept quartiers et une infirmerie, il y a un veilleur pour les quatre premiers quartiers et un veilleur pour les trois autres quartiers et l'infirmerie.

» Or chaque quartier est séparé et se compose de trois salles qui renferment chacune une cinquantaine de malades. Lorsque le veilleur est, par exemple, dans lu quartier n° 1, il est dans l'ignorance complète et il ne peut rien entendre de ce qui se passe au quartier n° 4.

» C'est ce qui s'est passé hier. Le veilleur du quartier n°7 est un très brave garçon, très actif, qui est à l'asile depuis la fondation de celui-ci. Je le connais très bien. Il'est incapable d'avoir commis une infraction dans son service. Les explications qu'il donne, sont, du reste, parfaitement plausibles. Il faisait sa tournée et se trouvait dans un quartier éloigné lorsque Belin, saisissant, je crois, des cordons de caleçon, qu'il avait pu ramasser on ne sait où, s'est jeté sur son voisin et l'a étranglé.

» En somme, la responsabilité tout entière de ce triste événement incombe à l'administration. Le service de surveillance est tout à fait insuffisant, le jour comme la nuit. Quant au service médical, il est plus qu'insuffisant, un médecin qui a cinq ou six cents malades à soigner ne pouvant absolument pas les connaître tous. »

A la préfecture de la Seine, on dit que Charles Pringot, qui était paralytique, a été tué dans l'intervalle de deux rondes et que les surveillants de nuit ne sauraient en aucune façon être rendus responsables de ce meurtre.

Le Matin — 31 août 1897
Séparation Mlle de Miramon

Mlle de Miramon, en se rendant de la rue de Castellane au théâtre des Nouveautés, où elle joue dans Petites Folies, a perdu un face-à-main écaille blonde avec le chiffre M en diamants et chaîne de perles.

Cent francs de récompense à qui la lui rapportera aux Nouveautés.


Pastilles Poncelet
menu-bas