Menu haut
Nouvelles diverses
 M. Ernest C. marchand fleuriste

M. Ernest C. marchand fleuriste, demeurant rue de l'Estrapade, souffrant depuis quelque temps du cœur, se décida à aller consulter un spécialiste. Celui-ci lui fit une ordonnance 50 granules de digitale à 1/4 de milligramme chacun, à prendre à raison de quatre granules par jour.
Au lieu de se conformer de point en point aux prescriptions du docteur, M. C. pensa que sa guérison serait bien plus rapide s'il absorbait les granules tous à la fois. Cette imprudence lui a coûté la vie. Sa domestique, en venant dans sa chambre, hier matin ; l'a trouvé râlant, en proie à d'horribles souffrances. Quand le médecin, qu'on envoya chercher, arriva, le malheureux rendait le dernier soupir.

Le Figaro - 15 juin 1897

Séparation LES FRASQUES D’UN CLERC DE NOTAIRE

LES FRASQUES D’UN CLERC DE NOTAIRE

M. X..., notaire à Longjumeau, avait eu le malheur de posséder comme clerc chargé de la caisse, un nommé Théodore Masère, qui interrompait souvent ses calculs pour mettre la main à des vers qu’il adressait à deš femmes.

Cette passion se fût manifestée longtemps si un beau jour Masère n’était parti en emportant Ia caisse qui contenait trois mille francs.

Me X... porta plainte aussitôt contre Masêre, mais il s’était si bien caché que la justice ne parvint pas à le découvrir.

Me X... avait à peu près oublié le vol et le voleur lorsqu’il reçut de ce dernier une supplique en vers. Le malheureux confessait sa faute et, dans des strophes pathétiques, sollicitait son pardon, offrant en echange à Me X.... plusieurs années de travail gratuit. Il le priait de lui faire parvenir sa réponse, poste restante, à des initiales conventionnelles.

Me X... insensible au lyrisme du poète, porta-la lettre du malheureux a M. Cochefert, qui envoya deux agents au bureau de poste avec, mission de s’emparer du clerc coupable.

Fénelon Masère, qui est âgé de cinquante ans, a été écroué au Dépôt.

— Ma lyre est brisée, s’est-il écrié en se voyant arrêter. Adieu mes rêves de gloire !

Le Gaulois — 24 juin 1897
Séparation Jalousie de femme.

Jalousie de femme.

Une femme de mœurs extrêmement légères, 1res connue à Montmartre sous le simple prénom d'Andréa, et demeurant, 36, rue Pigalle, avait commis l'imprudence de répondre aux galantes avances d'un .nommé Arthur X… exerçant une profession des plus douteuses. Cet Arthur était l'amant d'une autre femme de Montmartre, extrêmement répandue dans les sous-sols plus ou moins artistiques du quartier et qui répondait, au surnom de la Bordelaise.

La Bordelaise en question ne tarda pas à apprendre que son cher Arthur — un Arthur professionnel, -dit-on — s'était abandonné aux tendresses de l'Andréa de la rue Pigalle. La redoutable Bordelaise jura de se venger de sa rivale.

Hier soit, vers onze heures et demie, la noble dame de Bordeaux rencontrait La volage Andréa au coin de la rue Pigalle et de la rue La Rochefoucauld.

— Tu m'as pris mon amant !

— Non !

— Si. Tu vas me le payer.

Et, sur ces mots, la Bordelaise s'arma d'un couteau et en larda littéralement sa rivale.

Andréa tomba, la poitrine transpercée. Des passants mirent fin à cette scène tragique en désarmant la Bordelaise, qui fut conduite au .poste de police voisin.

Andréa été transportée à l'hôpital Lariboisière dans un état qui laisse peu d'espoir de la sauver.

Le Matin – 24 juin 1897

Séparation Exportation d’enfants

Exportation d’enfants

Ayant sans doute lu souvent les doléances relatives à la dépopulation ou plutôt à l'insuffisance de repopulation, un industriel allemand a eu une idée, qu'il a dû qualifier de géniale, celle d'importer des enfants dans notre pays.

Cet individu s'est présenté, il y a un mois environ, chez une sage-femme de Montmartre, accompagné d'une jeune femme blonde. Beaucoup de personnes riches en France, a-t-il dit, désirent des enfants et ne peuvent en avoir. D'autre part, il ne manque pas de dames, jeunes, élégantes, qui font violence à leur désir de maternité, de crainte de déformer leur taille ou d'enlaidir leur visage. Je viens vous proposer de remédier à ces inconvénients. Madame que voici est mère d'une charmante petite fille blonde, dont elle se déferait volontiers en faveur de gens pouvant assurer un sort heureux à l'enfant, et donner un dédommagement convenable à la mère. La petite fille habite en ce moment Berlin, d'où nous pourrons la faire venir à première réquisition, si les offres faites paraissent sérieuses. Si cette première affaire réussit, elle pourra en amener d'autres.

Et, comme la sage-femme, interloquée, se demandait si elle n'avait pas affaire à un fou, le monsieur lui remit sa carte et se retira en disant qu'il attendrait les propositions. La sage-femme ne se fût pas préoccupée outre mesure de ce qu'elle considérait comme une originalité, si elle n'eût appris que les mêmes personnages avaient fait des démarches analogues chez plusieurs de ses collègues. Elle se décida alors à avertir le chef de la Sûreté.

Mais, avertis, on ne sait comment, qu'une surveillance allait être exercée sur eux, le marchand d'enfants et sa compagne n'ont plus reparu.

Le Figaro — 5 septembre 1897
SéparationL'INVULNÉRABILITÉ
Aux approches de l'automne, il est bon de prendre quelques mesures préventives contre les rhumes, coryzas, maux de gorge, etc.
Ou s'en préserve à coup sur en aspirant chaque matin un peu d'eau de Bi-Borax tiède.
Par l'usage constant de cette précaution si simple, les muqueuses deviennent à peu prés invulnérables.
On trouve le Bi-Borax oriental chez tous les épiciers.Séparation Une rixe rue de la Huchette

Une rixe rue de la Huchette

Trois individus entraient bruyamment, l'avant-dernière nuit, dans le débit de vins de M. Cannes, rue de la Huchette, et demandèrent des consommations variées. Comme ils étaient ivres, le débitant refusa de les servir. Ce refus les exaspéra. Ils se mirent à injurier M. Cannes et les clients qui se trouvaient dans l'établissement. On voulut alors les expulser, mais ils s'emparèrent de verres et de bouteilles pleines et les lancèrent à la tête des consommateurs. Ceux-ci ripostèrent et une bataille s'engagea.

M. Cannes prit son revolver et, sur le seuil de la porte, tira deux coups en l'air. Des agents accoururent et arrêtèrent un des perturbateurs qui portait à la tête une grave blessure. C'est un nommé Pierre Didier, âgé de quarante et un ans, cordonnier. Ils le conduisirent à l'Hôtel-Dieu où il fut consigné à la disposition du Parquet.

Une jeune femme, Élisa Andrieux, qui avait été assez sérieusement atteinte à la tête et aux mains par des éclats de verre, a été également conduite à l'Hôtel-Dieu.

Le Figaro — 22 septembre 1897
Séparation On a tué ma fille

On a tué ma fille !

Un individu, les yeux hagards, la chevelure en coup de vent, pénétrait, hier matin, dans le poste de police de la' rue de l'Abbé-Grégoire et déclarait au brigadier : — Monsieur l'agent, il vient de se passer chez moi une chose épouvantable un malfaiteur est entré dans ma chambre, s'est jeté sur ma fille et lui a, coupé la gorge avec un rasoir. L'assassin est encore dans la maison ; si vous voulez l'arrêter, dépêchez-vous. J'habite rue Bréa.

Les agents accoururent à l'adresse indiquée, où ils apprirent que le père de la jeune fille soi-disant assassinée était un malheureux fou, du nom de Vermorel, âgé de quarante ans, employé de commerce. Ce pauvre diable a été envoyé à l'infirmerie spéciale du Dépôt.

Le Matin - 14 septembre 1897
Séparation DRAME CONJUGAL

DRAME CONJUGAL

II y a deux ans environ, un menuisier, nommé Alfred Martinet, abandonnait sa femme et ses deux enfants pour aller vivre avec une ouvrière dont il avait fait la connaissance.

Ces jours-ci, une rupture se produisait dans le faux ménage, et Martinet, recherchant sa femme, apprit qu'elle demeurait rue de la Chapelle, 72. II s'y présenta le soir et frappa à sa porte. Ce fut un homme qui vint lui ouvrir, car sa femme lui avait donné un successeur.

Martinet réclama sa femme et ses enfants mais son remplaçant pour toute réponse le jeta à la porte.

Furieux, Martinet s'empara d'un ciseau à froid et en porta plusieurs coups au pauvre diable qui tomba baigné dans son sang. II allait pénétrer dans le logement pour frapper également sa femme, mais il en fut empêché par des voisins qui le remirent entre les mains des gardiens de la paix.

M. Demarquay, commissaire de police, l'a envoyé au Dépôt et a fait transporter le blessé, un peintre en bâtiments du nom d'Eugène C… à l'hôpital Lariboisière.

Le Gaulois — 28 août 1897
Séparation Les mauvais héritages.

Causerie du foyer - Vin Désiles


Les mauvais héritages.

On appelle ainsi les maladies constitutionnelles, celles dont nous apportons en naissance le germe héréditaire et qui, par Ia mauvaise hygiène ou les à-coups accidentels, s’accentuent et s’aggravent. Pour lutter contre la diathèse, un médicament est évidemment illusoire : ce qu’il faut, c’est un ensemble de médications longuement continué : à maladie chronique sied un traitement également chronique.
Il faut surtout refaire le sang et le système nerveux (cellule nerveuse et globule rouge). On s’adresse, pour cela, aux modificateurs métalliques, comme le fer, le phosphore et l’iode.
Il faut refaire du muscle : on y arrive par le quinquina, par le tanin, par la kola et la coca ; ces puissants incitateurs de l’énergie, appréciés de longue date par les nègres d’Afrique et par les anciens Incas.
Le Vin Désiles a l’avantage très apprécié de réunir, sous un petit volume et sous une forme agréable, toutes les médications précédentes. Aussi, son usage empêche très efficacement les complications des diathèses
Ainsi le Vin Désiles réussit très bien à calmer les manifestations nerveuses des rhumatisants et des goutteux héréditaires. En opérant, la restauration nutritive chez les diathésiques, la médication toni- stimulante qu’il représente facilite la rééquillibration du système nerveux détraqué et inharmonique et évite les récidives morbides de l’avenir.

Dr ALEVEQUE.

Séparation Le drame de Villejuif

Le drame de Villejuif

Dans notre dernière heure nous relations, hier, le meurtre commis à Villejuif par un aliéné nommé Emile Belin sur un autre fou, Charles Pringot, sous-prétexte que celui-ci empêchait son voisin de salle de dormir.

La nouvelle de ce drame a naturellement produit une grosse emotion à la préfecture de la Seine, et l'on s'est demandé s'il n'était pas dû surtout à un défaut de surveillancede la part du personnel de l’établissement de Villejuif.

M. Lefilliâtre, ancien interne de l'asile départemental, est d'avis que la responsabilité de l'événement incombe non pas aux employés mais bien à l'administration.

« L'asile de Villejuif, dit-il, compte en temps ordinaire de 12 à 1,500 malades. Il est divisé en sept quartiers, plus une infirmerie. Le jour, il y a un infirmier seulement pour une quinzaine d'hospitalisés et un médecin seulement pour 5 à 600 malades. La nuit, le nombre des veilleurs est infime. L'hospice étant divisé en sept quartiers et une infirmerie, il y a un veilleur pour les quatre premiers quartiers et un veilleur pour les trois autres quartiers et l'infirmerie.

» Or chaque quartier est séparé et se compose de trois salles qui renferment chacune une cinquantaine de malades. Lorsque le veilleur est, par exemple, dans lu quartier n° 1, il est dans l'ignorance complète et il ne peut rien entendre de ce qui se passe au quartier n° 4.

» C'est ce qui s'est passé hier. Le veilleur du quartier n°7 est un très brave garçon, très actif, qui est à l'asile depuis la fondation de celui-ci. Je le connais très bien. Il'est incapable d'avoir commis une infraction dans son service. Les explications qu'il donne, sont, du reste, parfaitement plausibles. Il faisait sa tournée et se trouvait dans un quartier éloigné lorsque Belin, saisissant, je crois, des cordons de caleçon, qu'il avait pu ramasser on ne sait où, s'est jeté sur son voisin et l'a étranglé.

» En somme, la responsabilité tout entière de ce triste événement incombe à l'administration. Le service de surveillance est tout à fait insuffisant, le jour comme la nuit. Quant au service médical, il est plus qu'insuffisant, un médecin qui a cinq ou six cents malades à soigner ne pouvant absolument pas les connaître tous. »

A la préfecture de la Seine, on dit que Charles Pringot, qui était paralytique, a été tué dans l'intervalle de deux rondes et que les surveillants de nuit ne sauraient en aucune façon être rendus responsables de ce meurtre.

Le Matin — 31 août 1897
Séparation Le drame de la rue Gros

Le drame de la rue Gros

Une blanchisseuse, Mlle Adèle R..., quittait ces jours-ci, à la suite d’une violente discussion, un ouvrier serrurier, Amédée P..., avec lequel elle vivait, et la jeune femme venait s’établir chez sa mère, rue Gros, à Auteuil.

Amédée P... se mettait à sa recherche, et hier, en état d’ivresse il se présentait rue Gros, chez Mlle Adèle R..., la suppliant de reprendre la vie commune.

Comme Adèle R... refusait de se rendre â ses objurgations, Amédée P... se mit à l’injurier et à la menacer de mort.

Mlle R..., qui habite au rez-de-chaussée, eut le temps de s’enfermer chez elle, mais l’ivrogne brisa la fenêtre à coups de pied. Il allait pénétrer dans la chambre, lorsqu’il perdit l’équilibre, et en tombant se blessa grièvement.

Des agents, accourus aux cris poussés par la jeune femme, transportèrent le blessé dans une pharmacie voisine où il reçut les soins que comportait son état.

Amédée P... a été envoyé â l’infirmerie du dépôt : il sera poursuivi sous l’inculpation de menaces de mort et de violation de domicile.

Le Gaulois — 23 août 1897
Séparation Olympia

Ce soir, à l'Olympia, 50e représentation de Tout-Paris à l'Olympia. Yumata Tiero, le célèbre rossignol indien; les 4 Moras, les 6 Juliam's, chanteuses et danseuses anglaises Miss Jenny, avec ses chiens savants, et enfin Degaby, dans-ses poses plastiques, complètent un merveilleux programme que terminent les projections du cinématographe en grandeur nature.

Fig. 17/02/97


Pastilles Poncelet
menu-bas