Menu haut
Nouvelles diverses
 une lettre de M. Zadoc Kahn

M. Gavrelle, commissaire de police du quartier de la Madeleine, a été avisé, hier, qu'un individu de haute taille, maigre, vêtu misérablement se présentait, depuis quelques jours, chez des israélites de son quartier pour solliciter un secours. A l'appui de sa requête, cet homme exhibe une lettre de M. Zadoc Kahn, grand rabbin de France, qui le recommande à la charité de ses coreligionnaires. Cette lettre est l'œuvre d'un faussaire, et des recherches sont faites par la police pour arriver à mettre la main sur cet audacieux escroc.

Le Figaro - 15 juin 1897

Séparation Le docteur Osip Promechlanski

Le docteur Osip Promechlanski, de nationalité russe, docteur en médecine, de passage à Paris, visitait, avant-hier après midi, l'hôtel des Invalides. Quant il sortit, avec plusieurs autres personnes, de la crypte où se trouve le tombeau de Napoléon 1er, il constata la disparition de sa montre et de sa chaîne. Le docteur ayant aperçu à quelques pas de lui un individu à mine patibulaire qui cherchait à se dissimuler dans la foule pensa, avec quelque raison peut-être, qu'il était l'auteur du vol. Il le signala aux gardiens du monument, mais ceux-ci se refusèrent à l'arrêter. M. Promechlanski courut alors avertir le concierge. Ce fut peine perdue, l'homme quitta l'hôtel par la porte donnant sur la place Vauban.
Le docteur a donc dû se contenter d'aller prévenir M. Brongniard, commissaire de police, du vol dont il venait d'être victime.

Le Figaro - 15 juin 1897

Séparation M. Ernest C. marchand fleuriste

M. Ernest C. marchand fleuriste, demeurant rue de l'Estrapade, souffrant depuis quelque temps du cœur, se décida à aller consulter un spécialiste. Celui-ci lui fit une ordonnance 50 granules de digitale à 1/4 de milligramme chacun, à prendre à raison de quatre granules par jour.
Au lieu de se conformer de point en point aux prescriptions du docteur, M. C. pensa que sa guérison serait bien plus rapide s'il absorbait les granules tous à la fois. Cette imprudence lui a coûté la vie. Sa domestique, en venant dans sa chambre, hier matin ; l'a trouvé râlant, en proie à d'horribles souffrances. Quand le médecin, qu'on envoya chercher, arriva, le malheureux rendait le dernier soupir.

Le Figaro - 15 juin 1897

Séparation Les molaires de la veuve

Les molaires de la veuve.

Mme veuve Parent, rentière, demeurant aux Lilas, s'adressait, il y a trois mois, à un dentiste de Belleville et lui commandait un râtelier. Le dentiste prévint la dame Parent qu'il se voyait dans l'obligation de lui arracher les six dents qui lui restaient. L'extraction fut commencée mais, à la troisième dent, la cliente s'enfuit en déclarant qu'elle souffrait trop et qu'elle ne consentirait jamais à se laisser extirper ses trois dernières molaires.

Le dentiste lui confectionna quand même un râtelier, et, avant-hier, il lui envoyait sa note, s'élevant à la somme de 180 francs, soit 150 francs, prix du râtelier, et 10 francs par dent arrachée.

Mme Parent vérifia la note, puis retourna chez le dentiste et lui déclara qu'elle ne paierait jamais l'extraction des trois dents. La femme du dentiste, qui était présente, protesta. Mme Parent riposta. Bref, les deux femmes en vinrent aux mains, et la cliente récalcitrante reçut en plein visage un coup de poing qui brisa son râtelier. Tout le monde s'est rendu chez le commissaire de police du quartier, qui a renvoyé les parties devant la justice de paix, Mme Parent ayant déclaré qu'elle ne voulait plus régler la note, son dentier artificiel étant désormais hors de service.

Le Matin — 10 septembre 1897
SéparationTout comme le Figaro quand il construisit son hôtel, « La New-York », compagnie d'assurances sur la vie, ouvre un concours pour les plans des bétiments qu'elle va faire élever au coin du boulevard des Italiens et de la rue Le Peletier. Ce concours part du 15 novembre ; trois prix (de 10,000, 7,000 et 5,000 francs), seront décernés aux auteurs des trois plans classés les premiers par le jury. « La New-York » veut faire grandement les choses ; elle va doter Paris, comme elle l'a fait pour plusieurs capitales d'Europe, d'un véritable monument. A Paris, la situation de l'hôtel de « La New-York » est admirable et les vrais Parisiens ne peuvent que s'en réjouir.
Le Café Riche, qui occupera une partie importante du nouvel immeuble, y retrouvera certainement son ancienne splendeur. Rien ne sera négligé pour qu'il redevienne, comme autrefois, l'un des premiers établissements de Paris.Séparation LES MÉFAITS DE GEGENE

LES MÉFAITS DE « GÊGÈNE »

Un bourgeois de Tours, en villégiature à Paris rentrant chez lui avec sa femme à une heure assez avancée de la nuit, fut attaqué par un malandrin qui braqua sur lui un revolver.

Il engagea une lutte avec son agresseur, appela au secours, et fut assez heureux pour se tirer de la lutte sans avoir reçu de sérieuses blessures. Cependant, il porta plainte au parquet, donna le signalement du malfaiteur et donna en particulier ce détail que sa femme avait frappé au front l'agresseur avec une ceinture dont l'agrafe avait dû lui laisser sur la peau des traces d'ecchymoses.

Ces renseignements furent transmis par le parquet de Tours à celui de Paris et le service de sûreté fut chargé de rechercher le malfaiteur que l'on avait de bonnes raisons de croire caché à Paris. Deux inspecteurs rencontrèrent, rue Petit, un individu qui leur avait déjà plusieurs fois passé par les mains.

Cet individu portait au front une ecchymose de forme ovale. Les inspecteurs le filèrent et acquirent bientôt la certitude qu'il était le malfaiteur recherché par le parquet de Tours. Ils l'arrêtèrent et le conduisirent quai des Orfèvres.

C'est un nommé Regnou, dit « Gégène de la Villette », condamné en dernier lieu à treize mois de prison pour vagabondage spécial.

Il était sorti, il y a trois mois, de Poissy.

Gil Blas — 10 septembre 1897
Séparation Funèbre nomenclature.

Funèbre nomenclature.

La journée d'hier a été particulièrement fertile en suicides.

Tout d'abord, un employé de la Compagnie du gaz, M. Jacques Mirol, âgé de cinquante-quatre ans, a été trouvé pendu à l'espagnolette de sa fenêtre dans la petite chambré qu'il occupait, 44, rue Curial. Pourquoi cet homme s'est-il tué ? On l'ignore.

Rue Lecourbe, un consommateur était assis à la terrasse d'un café, quand il se leva pour absorber le contenu d'un flacon de laudanum. Des passants l'ont transporté aussitôt dans une pharmacie et ensuite à l'hôpital Necker.

Dans les poches du désespéré, on n'a trouvé qu'un bulletin de sortie d'un asile d'aliénés du département de la Seine, au nom d'Alexandre Berruy, âgé de quarante ans.

Dans la matinée, vers six heures, une femme est entrée dans un immeuble de l'avenue Parmenlier, est montée rapidement jusqu'au cinquième étage et s'est jetée par une fenêtre dans la cour de la maison. La mort a été instantanée. Dans les poches de la malheureuse, on a trouvé des papiers au nom de Louise Dimanche, âgée de trente-trois ans, sans indication de domicile. Le cadavre a été transporté à la Morgue.

 

Au quai de Passy, on a retiré de la Seine le corps d'un jeune homme d'une vingtaine d'aunées,-dans les vêtements duquel se trouvaient des papiers au nom d’Eugène landrel.

La Morgue a recueilli cette épave humaine.

 

Second repêchage au quai d'Auteuil.

Le cadavre était celui d'une femme de quarante-cinq ans.

Le Matin - 25 septembre 1897
Séparation Claude Robin ouvrier couvreur

Claude Robin ouvrier couvreur, avait passé toute la soirée de dimanche avec sa maîtresse, Marie Jacques, dans un débit de vins d'Aubervilliers. Tous les deux avaient beaucoup bu, Robin surtout qui avait à faire à Marie une confidence pénible. Il y avait quatre ans qu'ils vivaient maritalement mais Claude avait assez de cette existence et il voulait rompre avec sa compagne. Vers une heure du matin, il s'ouvrit de ce beau projet à Marie. Il n'avait pas encore déduit toutes les raisons militant, d'après lui, en faveur de cette détermination de sa part, dure mais nécessaire, qu'il tombait frappé d'un coup de couteau en pleine poitrine.
Pendant qu'on s'empressait auprès du blessé, la meurtrière prenait la fuite. On n'a pu l'arrêter qu'hier matin, chez elle, rue de l'Union.
Claude Robin dont l'état est très grave a été transporté à l'hôpital Lariboisière.

Le Figaro - 3 août 1897

Séparation TRAITEMENT DE LA CHLOROSE

TRAITEMENT DE LA CHLOROSE

La chlorose est une imperfection d'évolution qui appauvrit le sang, trouble le système nerveux et détermine une sorte d'arrêt dans les fonctions spéciales dévolues à la jeune fille.
Le fer est rarement toléré par les chlorotiques il leur engendre des crampes d'estomac, de la constipation et autres troubles digestifs. Aussi les médecins vraiment modernes préfèrent conseiller le Vin Désiles, qui ne contient pas de fer, mais qui, en revanche, abonde en reconstituants énergiques et bien supportés: kola, coca, quinquina, cacao, tannin, iode glycéro-phosphates. Loin d'échauffer, le Vin Désiles combat la constipation et les fermentations internes; il améliore la nutrition, provoque le retour régulier des règles, réveille l'énergie motrice incapable ou affaissée, réagit, en un mot, contre la torpidité du sang et la dépression des procès nutritifs.
On supprimera, en même temps, chez la jeune fille, les causes d'étiolement, les fatigues, la nourriture défectueuse et surtout l'air confiné. Où le soleil n'entre pas, le médecin entre, dit, avec raison, le proverbe oriental. La cure de la chlorose se résume ainsi : hygiène et Vin Désiles.

Dr SAUDREAU

Séparation Le drame de Villejuif

Le drame de Villejuif

Dans notre dernière heure nous relations, hier, le meurtre commis à Villejuif par un aliéné nommé Emile Belin sur un autre fou, Charles Pringot, sous-prétexte que celui-ci empêchait son voisin de salle de dormir.

La nouvelle de ce drame a naturellement produit une grosse emotion à la préfecture de la Seine, et l'on s'est demandé s'il n'était pas dû surtout à un défaut de surveillancede la part du personnel de l’établissement de Villejuif.

M. Lefilliâtre, ancien interne de l'asile départemental, est d'avis que la responsabilité de l'événement incombe non pas aux employés mais bien à l'administration.

« L'asile de Villejuif, dit-il, compte en temps ordinaire de 12 à 1,500 malades. Il est divisé en sept quartiers, plus une infirmerie. Le jour, il y a un infirmier seulement pour une quinzaine d'hospitalisés et un médecin seulement pour 5 à 600 malades. La nuit, le nombre des veilleurs est infime. L'hospice étant divisé en sept quartiers et une infirmerie, il y a un veilleur pour les quatre premiers quartiers et un veilleur pour les trois autres quartiers et l'infirmerie.

» Or chaque quartier est séparé et se compose de trois salles qui renferment chacune une cinquantaine de malades. Lorsque le veilleur est, par exemple, dans lu quartier n° 1, il est dans l'ignorance complète et il ne peut rien entendre de ce qui se passe au quartier n° 4.

» C'est ce qui s'est passé hier. Le veilleur du quartier n°7 est un très brave garçon, très actif, qui est à l'asile depuis la fondation de celui-ci. Je le connais très bien. Il'est incapable d'avoir commis une infraction dans son service. Les explications qu'il donne, sont, du reste, parfaitement plausibles. Il faisait sa tournée et se trouvait dans un quartier éloigné lorsque Belin, saisissant, je crois, des cordons de caleçon, qu'il avait pu ramasser on ne sait où, s'est jeté sur son voisin et l'a étranglé.

» En somme, la responsabilité tout entière de ce triste événement incombe à l'administration. Le service de surveillance est tout à fait insuffisant, le jour comme la nuit. Quant au service médical, il est plus qu'insuffisant, un médecin qui a cinq ou six cents malades à soigner ne pouvant absolument pas les connaître tous. »

A la préfecture de la Seine, on dit que Charles Pringot, qui était paralytique, a été tué dans l'intervalle de deux rondes et que les surveillants de nuit ne sauraient en aucune façon être rendus responsables de ce meurtre.

Le Matin — 31 août 1897
Séparation Lasse des mauvais traitements qu --- P13

Lasse des mauvais traitements que lui infligeait son mari, Henri Gros, tonnelier, rue de Tolbiac, Mme Gros avait, il y a une dizaine de jours, quitté le domicile conjugal pour se réfugier chez des amis, en banlieue. Gros alla faire une déclaration à M. Rocher, commissaire de police, qui manda Mme Gros et réussit à amener une réconciliation.

Mais la paix ne devait pas durer longtemps. Hier soir, vers sept heures, à la suite d'une nouvelle scène, Mme Gros se jetait par la fenêtre de son logement, situé au troisième étage, et se brisait les deux cuisses. Elle a été portée à l'hôpital de la Pitié.

Le Figaro - 22 août 1897
Séparation Encouragés par le très grand suc

Encouragés par le très grand succès de leur revue au théâtre de la Tour Eiffel, les auteurs de Paris à vol d'oiseau viennent d'y ajouter quelques scènes nouvelles qui ont obtenu, dés hier, les honneurs du bis. Citons en particulier les couplets sur les odeurs de Paris, et ceux du jubilé de la reine d'Angleterre.

Le Figaro - 7 juillet 1897


Pastilles Poncelet
menu-bas