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Nouvelles diverses
 LE « BEAU BÉRANGER »

LE « BEAU BÉRANGER »

Eugène Béranger, dit le « beau Béranger », ouvrier miroitier, demeurant, 9, impasse Montagne, avait pour maîtresse une demoiselle Louise Frein, de Choisy-le-Roy. Samedi, à la suite d'une discussion, Louise quitta son amant, en déclarant qu'il ne la reverrait plus.
Elle comptait que la journée de dimanche ne se passerait pas sans qu'il vînt la supplier de revenir, et elle se préparait à être clémente. Pas du tout Le « beau Béranger » déclara qu'il était enchanté d'être débarrassé de « son crampon ».
Furieuse, Louise revenait lundi matin, rencontrait Béranger rue Beccaria, et, après une scène de reproches, lui porta un formidable coup de tranchet dans la région du cœur. Le blessé a été porté à l'hôpital Saint-Antoine. Louise Frein a été arrêtée par M. Brunet, commissaire de police.

Le Figaro - 15 juin 1897

Séparation Le drame de l'avenue de la République -- Le Matin 15 juin

Le drame de l'avenue de la République.

Un drame de la jalousie s'est déroulé, hier, vers quatre heures dix de l'aprèsmidi, sur l'avenue de la République, en face le n° 1, à la station des tramways électriques de Romainviile. Un sieur Jean Vibert, âgé de quarante-sept ans, ouvrier plombier, demeurant 77, rue Julien-Lacroix, a tiré quatre coups de revolver sur un conducteur de tramways, Jules Herschenez, âgé de vingt-neuf ans, demeurant 37, rue Carnot, à Romainville.

Vibert, qui est marié à une femme de dix ans plus jeune que lui, avait souvent remarqué que Herschenez avait pour elle des attentions un peu trop particulières. Il lui en avait fait l'observation mais le conducteur de tramways avait répondu qu'il connaissait Mme Vibert depuis longtemps et que, s'il lui parlait parfois, c'était simplement en ami.

Le plombier prévint alors le conducteur que, s'il ne cessait pas de courtiser sa femme il lui ferait un mauvais parti. Une lettre anonyme ne tarda pas à réveiller la jalousie de Vibert, qui décida de mettre sa menace à exécution.

Il se rendait, hier, vers quatre heures, avenue de la République et faisait les cent pas devant la station. Quand la voiture que conduisait Herschenez arriva, il s'avança vers le véhicule, tira un revolver de sa poche et, profitant d'un moment où le conducteur était occupé à faire virer sa voiture sur la plaque tournante, il flt feu quatre fois de suite sur le malheureux. Vibert, désarmé, fut aussitôt conduit chez M. Daltroff, commissaire de, police, auquel il déclara ne regretter nullement son crime. Quant à la victime, elle a été transportée à l'hôpital Saint-Louis. Son état est grave.

Le Matin — 15 juin 1897
Séparation Déplorable méprise

Déplorable méprise

Un négociant de Saint-Denis, M. Henri Delmas, vient d'être victime d'une déplorable méprise, causée par une similitude de noms, Le Parquet de Rouen avait décerné, le 4 juin 1896, un mandat d'amener contre un sieur Henri Dalmas, âgé de trente-cinq ans, voyageur de commerce, inculpé d'abus de confiance, pour avoir vendu une bague en or ornée d'un diamant, que lui avait confiée un de ses collègues. Dalmas ne fut pas retrouvé, mais, le 16 avril dernier, M. Delmas était arrêté, et, malgré ses protestations, maintenu en prison pendant cinq jours.
C’était déjà trop, mais ce n'était pas encore fini le 29 avril dernier, M. Delmas recevait avis de se rendre à Rouen pour « voir statuer sur l'opposition qu'il avait formée au jugement rendu contre lui par défaut ». Il eût pu répondre qu'aucun jugement n'avait pu être rendu, puisque ce n'était pas lui qui était l'inculpé. Voulant pousser jusqu'au bout la déférence pour la justice, il se présenta devant le Tribunal. Mais le plaignant n'étant pas venu, il lui fallut encore retourner à Rouen le 16 juin, pour voir proclamer enfin son innocence.
Ajoutons que M. Delmas est sous-officier dans la réserve de l'armée territoriale et que l'autorité militaire, sans autre informé, l'a cassé de son grade.

Le Figaro - 19 juin 1897

Séparation UN NOTAIRE AU DÉPÔT

UN NOTAIRE AU DÉPÔT

La Préfecture de police était avisée, il y a. quelques jours, qu'un notaire d'un chef-lieu de canton d'un département de l'Ouest, M. Léon C. avait pris là fuite en s'appropriant des sommes importantes que lui avaient confiées ses clients. Comme on avait quelque; raison de croire que ce tabellion fin de siècle était venu chercher un refuge à Paris, où il devait se cacher sous un faux nom, M. Cochefert, chef de la Sûreté, chargea des inspecteurs de son service de le découvrir. Les recherches viennent d'avoir un bon résultat. Léon C. a été retrouvé et arrêté, hier matin, dans un hôtel meublé de la rue de Vaugirard, où il était descendu sous un nom d'emprunt.

Il a été écroué au Dépôt.

Le Figaro — 23 septembre 1897
SéparationLa maison de Vertus sœurs vient de créer un nouveau corset dont il est beaucoup parlé en ce moment.
En .délicieux satin .broché, semé de bouquets pompadour sur fond de guipure d'Alençon, il forme avec le jupon assorti un ensemble merveilleux indispensable à toute dame élégante soucieuse de la richesse de sa toilette.
12, rue Auber.
Séparation Drame de la jalousie

Drame de la jalousie.

Nous en demandons bien pardon à nos lecteurs, mais il s'appelait Cochon, Alfred Cochon, par un o et habitait au n° 14 de la rue Poliveau.

Le susdit Alfred Cochon manifestait de très tendres sentiments pour une jeune femme du nom de Céline Verrier qui ne répondait à sa flamme persistante que par des feux intermittents. Quand Céline n'était pas dans-les bras d’Alfred ; elle se trouvait dans ceux d'autres adorateurs, car il fallait toujours qu'elle fût dans les bras de quelqu'un.

Cependant, dimanche soir, Céline. Verrier avait consenti à suivre Alfred Cochon ; elle le suivit même si loin que, vers minuit, tous deux entraient l'hôtel meublé situé au n° 30 de la rue Laferrière. On présenta aux nouveaux locataires le bulletin traditionnel, qu'Alfred remplit incontinent.

« M. et Mme Cochon » écrivit-il. La patronne eut un léger sourire, et donna aux jeunes gens une chambre confortable située au troisième étage.

Une heure de silence.

Brusquement trois détonations d’arme à feu mettaient sens dessus, dessous tout le personnel et tous les locataires de l'hôtel. On grimpa au troisième étage, où les coups de revolver s'étaient, fait entendre ; l’on perçut des râles travers la porte de la Chambre où Alfred Cochon avait abrité ses amours et l'on pensa qu'un drame sanglant venait de s'accomplir là.

L'hôtelier enfonça la porte d'un coup d'épaule, et il se trouva bientôt face à face avec le farouche Cochon, qui tenait à la main un revolver encore fumant. A ses pieds, Céline Verrier gémissait. La pauvre fille avait reçu un projectile dans l'œil gauche, une seconde balle lui avait traversé le bras.

Dans le brouhaha provoqué par l'évènement, le meurtrier avait trouvé moyen de se glisser dans l'escalier et de gagner la rue.

Après avoir reçu des soins dans une pharmacie de la rue Notre-Dame-de-Lorette, Céline Verrier fut envoyée à l'hôpital Lariboisière, où il fut constaté que l'œil gauche était crevé.

M. Cornette, commissaire de police du quartier Saint-Georges, a interrogé très sommairement la victime de ce drame.

L'infortunée jeune fille a déclaré, qu'Alfred Cochon avait tiré sur elle à la suite d'une scène de jalousie.

Le signalement du meurtrier a été transmis au service de sûreté. Il paraît que les mœurs particulières que professe cet individu justifient triplement le nom qu'il porte.

Le Matin – 28 septembre 1897
Séparation RAFLE DE VAGABONDS

RAFLE DE VAGABONDS

Un charmeur de rats

La Sûreté a opéré l'avant-dernière nuit une rafle parmi les vagabonds qui cherchent un abri sous les ponts. Quarante-cinq individus ont été arrêtés. Sous le pont des Arts, les agents se sont livrés à véritable chasse à l'homme pour s'emparer des vagabonds abrités dans les ferments servant de soutien au tablier du pont. Pour ne pas tomber dans la Seine, les malheureux qui passent la nuit sous ce pont s'accrochent avec leur ceinture et leurs bretelles. Lorsqu'ils ont vu les agents, ils se sont sauvés d'arche en arche pour gagner l'autre rive, mais des agents les y attendaient et les ont capturés au fur et à mesure de leur arrivée.

Parmi les individus arrêtés se trouve un type très curieux, un nommé Émile Schwartz, âge de quarante ans, qui est sans domicile depuis vingt ans. Schwartz qui parcourt la France à pied, de village en village, est un barnum d'un nouveau genre. Il montre des souris blanches et des rats, qu'il loge sur sa poitrine, au-dessus de la ceinture de son pantalon. En même temps que lui, les agents ont amené à la Sûreté ses pensionnaires. Une odeur insupportable due aux croûtes de fromages avariées et aux fruits gâtés dont Schwartz nourrissait rais et souris, s'échappait des poches du vieux vagabond.

Quand on a fouillé Schwartz, les inspecteurs durent sortir de leur asile rats et souris et les déposer à terre. Chose curieuse, aucun de ces animaux ne se sauva et tous se groupèrent autour de leur maître. Ils attendirent derrière la porte du cabinet de M. Cochefert que leur maître sortit de chez le chef de la Sûreté.

Schwartz a été remis en liberté hier matin, et il a quitté la Sûreté avec ses rats et ses souris, qui y avaient trouvé un asile momentané.

Le Gaulois — 10 septembre 1897
Séparation UN BANQUEROUTIER PRUSSIEN

UN BANQUEROUTIER PRUSSIEN

La police de Sûreté recherchait, depuis quelques jours, un nommé Pierre Corivet, dont le gouvernement allemand avait demandé l'extradition. Cet individu, qui était banquier à Berlin, où il occupait une situation importante, s'était enfui, au mois de juin dernier, en laissant derrière lui un passif considérable.
Pierre Corivet, qui était venu se cacher à Paris, y a été découvert, hier, et arrêté aussitôt par les soins de M. Hamard, sous-chef de la Sûreté. Le banqueroutier allemand a été écroué au Dépôt où il va attendre l'accomplissement des démarches nécessitées par les formalités de l'extradition.

Le Figaro - 2 août 1897

Séparation LES AFFECTIONS RHUMATISMALES

LES AFFECTIONS RHUMATISMALES - Gaulois 15/1297

Les états rhumatismaux se réveillent pendant la saison d'automne,- ainsi que les maux de tête, migraines et névralgies faciales. Dans ces cas, il faut se méfier comme traitements des remèdes violents et trop prompts a agir. Il est rare que ces méthodes soient exemptes de tout effet secondaire.

Mieux vaut tonifier l'ensemble de la constitution, pour la mettre indirectement à l'abri des désordres nerveux. Le Vin Désiles, composé des meilleurs agents reconstituants du liquide sanguin, calme le système nerveux en enrichissant le taux globulaire. Dénué de tout danger, il obtient des succès éclatants dans les affections les plus réfractaires aux agents antinerveux ou antirhumatismaux les plus vantés.

L'action du Vin Désiles est essentiellement lente et progressive, mais elle n'est, par contre, jamais fugitive ni temporaire, comme celle des antispasmodiques. Il suffit de le prendre régulièrement, aux repas, pour trouver en lui un remède efficace contre toutes les lésions nerveuses d'origine arthritique.

Le Vin Désiles jouit d'un pouvoir de pénétration fort remarquable dans l'assimilation générale. Il peut être administré pendant très longtemps sans aucun inconvénient. C'est ce qui nous permet de le recommander contre les pesanteurs d'estomac et les malaises d'intestin, si fréquemment constatés chez les goutteux anciens et chez les rhumatisants.

Dr Sandreau
Séparation Le crime de la rue Basfroi

Le crime de la rue Basfroi

Avant-hier, c'était un amant qui tuait sa maîtresse qu'il soupçonnait de trahison, aujourd'hui c'est un mari qui assassine l'amant de sa femme.

L'assassin se nomme Charles Jacquerey. II est âgé de trente-deux ans et travaillait en qualité de chauffeur chez MM. André et Cie, peaussiers, 87, rue Alexandre-Dumas. Il habitait avec sa femme et ses quatre enfants rue de Charonne, 147. Très bon ouvrier, mais n'ayant aucun sentiment de ses devoirs de père de famille, il ne rapportait à la maison qu'une faible partie de sa paye. Le reste, il le laissait dans les débits de vins.

Samedi dernier, il avait touché 30 francs. Quand il rentra, il n'avait plus en sa possession que 13 francs. Sa femme lui fit des reproches.

— Ah ! c'est ainsi, fit-il; eh bien au revoir.

Et il partit en remettant dans son portemonnaie les quelques francs qu'il venait de montrer, sans s'occuper si les siens n'allaient t pas mourir de faim. C'est ce qui serait peut- être arrivé, si sa femme n'était allée demander aide et secours à son parent Édouard Lauwers, qui avait quarante-cinq ans et habitait rue Basfroi, 46 ; Lauwers était ouvrier polisseur ; d'aucuns prétendent, dans le quartier mais rien n'est moins prouvé qu'il avait existé entre eux d'intimes relations avant le mariage de Jacquerey. Celui-ci avait-il eu vent de cette histoire ? On assure encore qu'il savait à quoi s'en tenir à ce sujet et, que, se bouchant les yeux pour ne rien voir, il laissait à sa femme toute liberté d'allure. Quoi qu'il en pût être, Jacquerey ne s'était montré jusqu'à présent, vis-à-vis de la mère de ses enfants, ni plus ni moins prévenant que ne le sont d'habitude les ouvriers pour lesquels le cabaret a plus d'attrait que l'intérieur familial. Il travaillait et buvait beaucoup, il ne désirait rien de plus.

Abandonnée à elle-même, la pauvre femme, entendant ses enfants crier famine, s'adressa à Lauwers à celui qui toujours s'était montré si bon, si affectueux pour elle et ses bébés. Que seraient-ils devenus sans lui ? Jacquerey ne reparaissait plus ; il s'inquiétait bien d'eux, vraiment !

Hier matin, vers cinq heures, Lauwers, avant de se rendre à son atelier, était monté chez la femme Jacquerey. Il lui apportait un peu d'argent.

Au moment où il s'en allait, la porte s'ouvrit brusquement, livrant passage à Jacquerey qui, ivre de vin et de fureur, s'élança vers sa femme en lui faisant les plus terribles menaces. Lauwers se jeta entre eux. Le malheureux a payé de sa vie sa généreuse intervention. Jacquerey sortit un couteau de sa poche et en frappa au défaut de l'épaule celui qu'à tort ou à raison il considérait comme son rival.

— Je suis blessé à mort s'écria l'ouvrier polisseur en s'adressant à la femme Jacquerey. Fuyez ! fuyez !... il vous tuera vous et vos enfants !...

Et il tomba sur le parquet, pour ne plus se relever. Quelques instants plus tard, en effet, il rendait le dernier soupir à l'hôpital Saint-Antoine où on l'avait transporté.

Quant à l'assassin qui était tranquillement sorti de la maison sans que personne osât lui barrer le chemin, il a été arrêté rue Alexandre-Dumas.

M. Le Jaïn, commissaire de police, l'a envoyé au Dépôt, en même temps qu'il faisait transporter à la Morgue le corps de la victime.

Le Figaro — 25 août 1897
Séparation Le drame de la rue Gros

Le drame de la rue Gros

Une blanchisseuse, Mlle Adèle R..., quittait ces jours-ci, à la suite d’une violente discussion, un ouvrier serrurier, Amédée P..., avec lequel elle vivait, et la jeune femme venait s’établir chez sa mère, rue Gros, à Auteuil.

Amédée P... se mettait à sa recherche, et hier, en état d’ivresse il se présentait rue Gros, chez Mlle Adèle R..., la suppliant de reprendre la vie commune.

Comme Adèle R... refusait de se rendre â ses objurgations, Amédée P... se mit à l’injurier et à la menacer de mort.

Mlle R..., qui habite au rez-de-chaussée, eut le temps de s’enfermer chez elle, mais l’ivrogne brisa la fenêtre à coups de pied. Il allait pénétrer dans la chambre, lorsqu’il perdit l’équilibre, et en tombant se blessa grièvement.

Des agents, accourus aux cris poussés par la jeune femme, transportèrent le blessé dans une pharmacie voisine où il reçut les soins que comportait son état.

Amédée P... a été envoyé â l’infirmerie du dépôt : il sera poursuivi sous l’inculpation de menaces de mort et de violation de domicile.

Le Gaulois — 23 août 1897
Séparation De Nancy

De Nancy

« Le concert donné en dehors de l'abonnement, hier dimanche, a été absolument remarquable. A noter comme exécution particulièrement admirable celle de l'ouverture du Vaisseau fantôme, dirigée par M. Guy Ropartz. La soliste du concert était Mme Roger-Miclos, ce qui est synonyme de parfaite maîtrise et de superbe tempérament artistique. Elle a enlevé avec une maestria peu commune le 4e concerto de Saint-Saëns. Son succès a été triomphal. Mme Roger-Miclos, du reste, est coutumière du fait. »

Jules Huret.
Le Figaro – 8 déc. 1897

Pastilles Poncelet
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