Menu haut

Dans les journaux

Le Gaulois


 PETIT CARNET

PETIT CARNET

Le diner offert aux membres de la commission supérieure de classement par le général Saussier, gouverneur militaire de Paris, a eu lieu hier soir, à sept heures et demie, à l'hôtel Continental.

La table, ornée avec beaucoup de goût, comprenait quatre-vingt-dix couverts. Voici la liste des invités Le général Billot, le général Davoust, grand chancelier de la Légion d'honneur les membres du conseil supérieur de la guerre, le président de la commission de classement des troupes de la marine, l'inspecteur général de l'artillerie de marine, les commandants de corps d'armée, le préfet de la Seine, le préfet de police, le préfet de Seine-et-Oise, le secrétaire général de la présidence de la république et de la grande-chancellerie, le directeur du cabinet du président de la république, tous les officiers généraux et assimilés employés au ministère de la guerre et dans le gouvernement de Paris.

Le menu était ainsi composé :

Huîtres royal Zélande

Potage tortue aux quenelles de volaille

Bisque d'écrevisses

Turban de sole à la Joinville

Filet de bœuf à la Régence

Poulardes braisées aux truffes

Chaud-froid d'ortolans à la Russe

Homard à l'américaine

Granité au cherry-Brandy

Marquise à la bénédictine

Bécasses flanquées de cailles

Salade de romaine

Parfait de foie gras au Champagne

Pointes d'asperges à la crème

Oranges sautées à la bordelaise

Poches à l'Impératrice

Glace Comtesse Marie

Gâteau Plumcake

Corbeille de fruits Bonbons Petits fours

Amontilado supérieur

Château-Yquem 1890, Saint-Emilion en carafes Château-Latour 1878, Clos-Vougeot 1874

Moët impérial

Le général Saussier présidait, ayant à sa droite les généraux Coiffé, Hervé, Brugère, Varaigne, de Boisdeffre, Caillard, le préfet de la Seine, le général Borgnis-Desbordes.

Et à sa gauche, les généraux Caillot, de France, Larchey, Brault, Riff, de Sesmaisons, le préfet de police et le général de Saint-Germain.

En face du général Saussier avait pris place, le général Billot, ministre de la guerre. A droite du général Billot se trouvaient, les généraux Davout d'Auersuedt, grand chancelier de la Légion d'honneur Jamont, Mercier, Zurlinden, Jacquemin, Zédé, Duchesne, le préfet de Seine-et-Oise.

A la gauche du ministre avaient pris place, les généraux de Négrier, Fabre, Giovanninelli, Pierron, de Garnier des Garets, Guioth, Nismes et le secrétaire général de la grande chancellerie.

La musique de la garde républicaine s'est fait entendre pendant le dîner.

Le Gaulois — 1er décembre 1897
 La démolition du palais de l'Industrie

Paris qui s'en va
La démolition du palais de l'Industrie


PALAIS DÉFUNT

C'est très pittoresque, bien que lamentable.

On marche parmi des fondrières, on traverse des flaques d'eau boueuse où trempent des loques d'andrinople, on butte dans des entassements de ferrailles aux tons de rouille, les bottines crépitent sur un sol mi-parti de sable et de verre brisé.

Et ces ruines paraissent très anciennes au milieu des verdures qui limitent le regard, entre les cloisons qui cachent la Ville.

Des charrois mettent dans l'air dès jurons et des claquements de fouet, des chevaux buttent, des chaines grincent, et des coups sourds résonnent que fait la tombée, sous les voitures à hautes roues, des arbres du Jardin de Paris; dénudés de leurs branches, grands cadavres étendus, ils sont dépouillés tout de suite, et ce tapis d'écorce où l'on passe dégage une saine odeur de forêt. L'on se croirait en un chantier de Fontainebleau après une coupe, ou un incendie.

Mais à côté voici un fragment de statue, les deux jambes d'un éphèbe qui a le torse rompu, ouvert, laissant voir l'armature :

« Ça restait du Salon ! » me dit un contremaître, le même qui, parlant de la verrière, juge « C'était pas la peine de la conserver, de l'art d'autrefois !... »

Néanmoins toutes les têtes manquaient au vitrail quand on le fit tomber hier, des collectionneurs avaient avisé.

Les treuils sont encore là, monstres noirs puissants; les câbles, endormis en rond, semblent énormes, et à quelques mètres devant ces outils de mort qui ont fini leur œuvre, des fers tordus s'enchevêtrent, des boulons saillent de leurs trous, des bouts de velours s'effilochent, une poussière multicolore couvre la terre, des ouvriers pygmées qui bruissent sur cette solitude classent, rangent, placent en tas les débris de même sorte, font des catégories de tout cela qui est destiné à la fonte, ossements qui serviront à de nouvelles anatomies de palais.

Le Concours hippique, le Salon, l'Exposition du théâtre, le Concours agricole, etc., etc., vieux souvenirs dont il ne reste plus trace et qu'on a peine à évoquer quand on regarde cet immense terrain de trente mille mètres carrés, où sont disséminés comme des vestiges d'incendie ou de cyclone, où déjà ce qui sera, commence, de naître, où des machines fument, où des grues travaillent, où des pierres de taille — neuves — s'accumulent, où des gens circulent avec des plans à la main.

Une seule chose remémore les fêtes sportives, industrielles ou autres qui, depuis 1855, se donnèrent là.

C'est le pavillon central encore debout, mais éventré à jour, avec au sommet le groupe de Régnault « La France offrant des couronnes à l'Art et à l'Industrie » pour protéger un peu la France, on lui a mis dans le dos des plaques de tôle qui font comme un fauteuil, du plus bizarre effet.

Çà et là, sur le ciel, des restants de charpentes dessinent d'arachnéennes lignes, d'une sveltesse gracieuse, entre lesquelles les nuages du couchant se jouent; une brise arrive de la Seine, fraîcheur qu'on ignorait aux jours du vernissage.

Ce dernier aspect du palais de l'Industrie, aux Champs-Élysées, est très curieux. Car c'est bien fini maintenant.

La mort a même été avancée à cause du retour du Président de la République, et la démolition, hier, de la grande ferme du côté Est, qui entourait la fameuse verrière, est le dernier acte de ce vandalisme du Progrès. Ce qui reste à enlever dès lors est indifférent, déchets quelconques dont' l'Histoire n'a pas souci.

De profundis

Maurice Guillemot.
Le Figaro — 31 août 1897
Séparation eau de Pougues - 1897

Les Compagnies de chemins de fer en Amérique sont menacées d'une grève de mécaniciens. Ceux-ci seraient, au dire des médecins américains, beaucoup plus sujets au diabète que les autres professionnels, par suite de la difficulté pour eux de respirer la quantité d'oxygène nécessaire ; d'où cette altération du sang.
Les nombreux chargements d'eau de Pougues embarqués par la Compagnie transatlantique, pour New-York, sont destinés à ces victimes de la vie à toute vapeur.

Le Figaro - 1er juillet 1897

Séparation LE MANUEL DU PARFAIT CYCLISTE

Bicyclisme


Le manuel du parfait cycliste

Voici que la vélocipédie entre à fond de train dans la littérature française. J’ai sur ma table un petit volume, sans nom d’auteur, et qui célèbre, en un style soigné, les grâces de la bicyclette. Il renferme des pensées, des maximes, des méditations, des considérations générales sur le caoutchouc plein comparé au caoutchouc pneumatique, et aussi des renseignements pratiques et des conseils d’hygiène.

Je cueille au hasard:

« Le bicycliste est comme le chameau. Il doit traverser au besoin le désert sans boire. »

« Que la nature est belle quand on la contemple du haut d’une bicyclette. »

« Si Buffon eût connu la bicyclette, il eût dit d’elle ce qu’il a dit du cheval. Et remarquez que le mot bicyclette, bien mieux que le mot cheval, rime avec conquête. »

J’en passe et des meilleurs....

Du train dont nous allons, l’Académie ne saurait tarder à mettre au concours, pour le prix de poésie : l’éloge du vélocipède. Et qui sait !... Peut- être recevrait-elle des pièces très éloquentes.

En attendant que la poésie daigne s’occuper de la bicyclette, la science s’en préoccupe.

Je feuilletais hier une revue spéciale, consacrée à l’examen des inventions nouvelles. J’étais frappé de l’envahissement croissant du cyclisme. A chaque page, quelque «perfectionnement» me sautait aux yeux.

Ce n’étaient que selles à huit ressorts, lanternes-phares, pneumatiques increvables, chaînes de sûreté, coupes et profils ressemblant à des figures de géométrie. Plus loin s’étalaient d’étranges machines : machines à courir, se manœuvrant à l’aide des pieds et des mains, vélocipède aquatique, fonctionnant sur routes et sur rivières, tricycle à deux places, démontable, se transformant en bicycle ou en voiture légère et se pliant instantanément à tous les caprices du promeneur.

Il est visible que le goût du cyclisme est en ce moment à son apogée. Le vélocipède a vaincu le ridicule qui s’attache toujours, en ce pays, aux modes récentes. Rappelez-vous ce qui s’est passé pour la photographie. Pendant des années, un homme du monde n’aurait pas osé se promener dans les rues avec un appareil photographique. Il était même d’usage, dans la conversation courante et dans les petits journaux, de railler les opérateurs que l’on représentait ornés de longues barbes incultes et de chevelures ébouriffées , semblables à ce légendaire Pierre Petit dont l’énorme tète décorait le kiosques du boulevard.

Un beau jour, quelques jeunes gens de bonne famille s’avisèrent de braquer un objectif sur les baigneuses des plages normandes. On trouva leur idée ingénieuse, ils eurent des imitateurs. Aujourd’hui les citoyens les plus sérieux ne rougissent pas de prendre des instantanés et de tirer des épreuves.

Adolphe Brisson
Séparation La machine de Chicago et les mac

La machine de Chicago et les machines à coudre Brunswick

Tout le monde a entendu parler de la machine merveilleuse de Chicago. On met un cochon d’un côté ct il ressort de l’autre des boudins et des jambons: on raconte même que l’inventeur périt victime de sa si ingénieuse découverte. Hélas ! jamais personne n’a assisté au fonctionnement de cet engin. Il n’en est pas de même des machines à coudre «Brunswick» si connues des couturières et des mères de famille Vous confiez à cette excellente machine quelques bribes d’étoffes, au bout de peu de temps, vous obtenez des toilettes charmantes qui semblent signées de nos meilleurs faiseurs. II suffit d’adresser une carte postale à la au comptant maison Brunswick, 29, rue de Richelieu, pour recevoir son catalogue illustré. Les machines Brunswick sont garanties cinq ans sur facture. Emballage et transport gratuit pour toute la France.
Facultés de paiement Dix francs par mois, le premier versement un mois après la livraison.

Séparation Ricqlès

Le moyen le plus agréable de se désaltérer pendant les chaleurs est de prendre quatre ou cinq gouttes d'alcool de menthe de Ricqlès dans un verre d'eau sucrée ou non. Cette boisson exquise stimule l'organisme et procure une agréable fraîcheur qui persiste longtemps. Le Ricqlès possède la précieuse propriété d'assainir les eaux d'alimentation. Grâce à son usage, on évite les affections intestinales si souvent répandues en été parles eaux malsaines. Se méfier des imitations. Exiger du Ricqlès.

Séparation

Liebig

Séparation

czar

Séparation

malles

Séparation

vin aroud

Séparation Ricqlès

L'abus des fruits, les eaux de mauvaise qualité occasionnent des dérangements graves des intestins. Le meilleur moyen de combattre ces indispositions est de prendre une demi-cuillerée à café d'alcool de menthe de Ricqlés dans un verre d'eau sucrée bien chaude. En faisant usage du Ricqlés pour se désaltérer, on prévient la cholérine si fréquente en été ; quatre ou cinq gouttes suffisent pour assainir un verre d'eau et lui communiquer un goût délicieux, une fraîcheur exquise.

Séparation

Cycles Forward

Séparation

Moustaches Rateau

Séparation

Graphophone

Séparation

Liebig

Séparation

Liebig

Séparation

Cycles Forward

Séparation

Cycles Forward

Séparation

Cycles Forward

Séparation Question importante

Question importante

Il n’est pas de question plus sérieuse et plus importante que celle des teintures pour cheveux, qui doivent en effet réunir le double mérite de paraître naturelles et surtout d’être inoffensives.
II en est peu ayant ces deux qualités, et l’on ne saurait trop faire connaitre celles qui les possèdent, comme les teintures à base de henné, du chimiste H. Chabrier, 48, passage Jouffroy. Rien à redouter avec ces compositions savantes, mais au contraire tout à espérer; exquises nuances dans tous les tons, souplesse, brillant et abondance de la chevelure, c’est-à-dire tout ce qui rend ta femme jolie, tout ce qui la rend désirable. La supériorité de ces teintures réside en partit en ceci: qu’elles sont d’un emploi si facile que chacun peut les appliquer soi-même ce qui explique l’absence complète de salon d’application chez le distingué chimiste.

Je Sais Tout - 1907

Séparation

Cycles Forward

Séparation

Hammam

Séparation Les vieilles fausses dents sont en vérité encombrantes

Les vieilles fausses dents sont en vérité encombrantes, car elles ne peuvent servir ni à leur ancien propriétaire, ni à personne autre. On ne peut pas les donner et on hésite à les jeter, vu qu'elles vous ont coûté fort cher. A cette difficulté, une maison anglaise a trouvé une solution. Vous n'avez qu'à expédier par la poste ces intimes mises à l'écart à MM. R. D. et J. B. Fraser, 5, rue Jehan-Véron, à Dieppe, ils vous remettront soit un chèque du montant le plus élevé que l'on pourra donner, ou l'estimation, et si le prix offert ne vous convient pas, les objets vous seront retournés. Pourquoi conserver de telles choses quand vous pouvez en faire de l'argent si facilement ?



menu-bas