Le couscoussou des Arabes s’est acclimaté à Paris, et nous le verrons bientôt figurer dans les denrées alimentaires, sans qu’il soit besoin d’imposer à nos cordons bleus, pour sa préparation, la mise en scène arabe. Tout bon couscoussou a pour base le mouton, découpé par morceaux et accommodé à peu près de la même façon que le traditionnel « haricot de mouton ». Plat populaire très appréciable lorsqu’il est bien préparé.
La différence est dans les légumes dont on l’accompagne, les pommes de terre et les navets étant remplacés par des tomates et de petites courges vertes. On introduit, en outre, dans l’assaisonnement une notable quantité de piment, une cuiller à thé de poudre de curcuma. Le couscoussou, ou farine roulée en petits grains semblables à de la semoule, ayant été cuit à la vapeur en ayant soin exclusivement de le placer dans un récipient assez vaste pour qu’il y gonfle à souhait; on le dresse au fond du plat, purs on dépose par-dessus tous les morceaux de viande et le jus.
Par ces temps de chaleur, ce mets simple mais savoureux sera fort apprécié des gourmets doués d’un bon estomac.
Le Gaulois — 16 juin 1897
La journée a été plus que calme hier et le 1er mai a passé parfaitement inaperçu.
Dans l'après-midi, deux réunions à signaler seulement et encore ont-elles été tranquilles. Décidément les bonnes traditions s'en vont.
Les dépêches de nos correspondants ne nous signalent en province aucun incident digne d'être enregistré, ainsi d'ailleurs qu'on s'en rendra compte.
Nantes. — La journée du 1er mai n'offre pas le moindre incident qui la distingue des autres.
Lille. — La fête du 1er mai est à peine remarquée ici. Le travail ne chôme nulle part.
Les délégués du parti ouvrier se sont rendus sans incident de la Maison du peuple à l'Hôtel de Ville où des vins d'honneur leur ont été offerts.
Il ne s'est produit aucun incident.
Ce soir, différents concerts sont organisés sur divers points des quartiers ouvriers et une soirée aura lieu à la Maison du Peuple.
Limoges. — Le calme est absolu.
Saint-Etienne. — La journée est absolument calme. Pas de chômage et pas de manifestation.
Ce soir a lieu uae conférence de M. Charpentier, député.
Montceau-les-Mines. - Le calme est complet. Les ouvriers mineurs et autres travaillent comme d'habitude.
On ne prévoit aucun incident pour ce soir.
Bordeaux. — Le chômage est nul et aucune manifestation n'a eu lieu dans la matinée.
Une délégation de la Bourse du travail indépendante a été reçue, comme les années précédentes, à l'Hôtel de Ville ; elle a exposé les revendications du parti ouvrier.
Decazeville.— Le calme est absolu dans tout le bassin. Tous les ouvriers travaillent, et aucun service d'ordre n'a été organisé.
La Grand'Combe. — La matinée a été calme ; toutes les mesures d'ordre ont été prises.
Des dragons et des gendarmes se trouvent à la Levade.
Une délégation de vingt personnes, ayant à sa tête MM. Rouquette, président, et Lamendin, député, a été reçue à la mairie.
Le sous préfet d'Alais est sur les lieux ; l'entrevue a duré une demi-heure.
Marseille. — La journée du 1er mai s'est passée sans incident. Deux meetings ont eu lieu à la Bourse du travail.
MM. Carnaud, Antide Boyer, députés ; le docteur Flaissières,, maire; plusieurs adjoints et conseillers municipaux y assistaient.
Carmaux. — La journée a été absolument calme jusqu'à six heures, moment où M. Jaurès, attendu à la gare, est arrivé en voiture.
Le maire de Carmaux, M. Calmettes, voyant une grande pancarte rouge avec l'inscription :
«JAURÈS
Misère »
tendue au travers de la rue et en face de la fenêtre du Cercle progressiste a abordé le commandant de gendarmerie, pour exiger l’enlèvement de cette pancarte.
Une vive discussion s'est engagée à la suite de laquelle le commandant de la gendarmerie a fait arrêter le maire, sous l'inculpation d'outrages.
M. Calmettes a été conduit à la gendarmerie et maintenu en état d'arrestation.
Le préfet est arrivé dans la soirée.
A l'étranger, et principalement dans les grandes capitales : Londres, Vienne, Bruxelles, la féte du 1er mai a été célébrée par les ouvriers-, sans néanmoins que la tranquillité soit troublée.
UN BON EXEMPLE
Comme tous les ans, après l'inventaire, M. Maurice Schwob, propriétaire des
maisons des 100,000 Chemises, a réuni hier soir son nombreux personnel en un
banquet chez Bonvalet.
Au dessert, M. Schwob a annoncé à ses collaborateurs
que les affaires de l'exercice clos lui permettaient, comme les années
précédentes, de distribuer des gratifications d'après le système habituel créé
par la maison.
Cette fête commerciale, d'un aspect vraiment familial, a
été des plus gaies et ne s'est terminée que fort tard dans la soirée.
On
voudrait voir se propager des réunions semblables appelées à resserrer les liens
entre les chefs de maison et leur personnel. C'est il y a sept ans que M. Schwob
a commencé à distribuer à ses employés des gratifications basées sur les
bénéfices et à les réunir dans une fête ; depuis, gratifications et réunions ont
toujours eu lieu et il est bien probable qu'il en sera ainsi longtemps encore.
Le Figaro – 12 janvier 1897
Ce fut dans le cours de l’année 1830, que commencèrent à s’élever, dans la rue de la Roquette, les bâtiments de la maison de correction des jeunes détenus. Une partie s’élève sur l’emplacement de la folie Regnault, maison de campagne somptueuse d’un traitant du XVIIIè siècle.
Cette prison se compose de vastes bâtiments reliés ensemble aux extrémités par des tours. Au centre est située la chapelle, communiquant aux bâtiments par de larges galeries et des ailes rayonnantes.
Le quartier de la correction paternelle, y fut organisé par un arrêté en date du 27 février 1838.
Les enfants renfermés dans cette section, occupent les cellules du premier étage d’une des ailes rayonnantes de la prison. Ces cellules, construites dans la pensée d’un système de séparation, pendant la nuit seulement, mesurent 2m 50, sur 2 mètres en largeur et en hauteur. L’air y est renouvelé continuellement par un bon système de ventilation et d’aération. Dans la porte de chaque cellule, est pratiqué un guichet, qui met le détenu sous la surveillance directe des gardiens. Pendant l’hiver, les cellules sont chauffées à l’aide d’un calorifère central; elles sont éclairées chaque soir, au moyen de lampes. Le coucher se compose d’un lit hamac, consistant en une toile tendue de la muraille à la cloison opposée, et sur laquelle sont posés un matelas, un traversin, une couverture en été, deux en hiver, et une paire de draps changés tous les mois. « Le reste de l’ameublement, dit le Dictionnaire Universel, se borne à une table, à une chaise, sans compter les divers menus ustensiles de toilette et de propreté. Le régime disciplinaire adopté, est des plus sévères. Le silence absolu et l’occupation constante des jeunes détenus, en sont les bases. Indépendamment des travaux manuels auxquels ils sont astreints, travaux cri harmonie avec leurs forces et leurs aptitudes, ils reçoivent à certaines heures déterminées de deux professeurs nommés par le ministère, des leçons de lecture, d’écriture et de calcul dans leurs cellules respectives. En outre, une bibliothèque choisie, met à leur disposition des livres de science de piété et de morale. »
Voici quel est le régime alimentaire de tous les jeunes détenus indistinctement : Tous les jours 1kg,500 de pain bis blanc, 50 grammes de pain blanc pour la soupe, ou l’équivalent en riz. Cinq fois la semaine, une soupe grasse aux légumes le matin; 125 grammes de viande de bœuf désossée pour le dîner; deux fois la semaine soupe maigre aux haricots, aux pois ou au riz avec quelques légumes verts le matin; fricassée des mêmes substances pour le diner.
Pour habillement, une veste et un pantalon en drap pendant l’hiver, en toile pendant l’été, et une chemise de toile par semaine.
Un brigadier ou inspecteur général, un sous- brigadier, 36 surveillants ou inspecteurs de quartier, forment le personnel actif.
Les enfants et les jeunes gens détenus, composent une population d’environ 500 personnes.
Les peines disciplinaires consistent dans la privation de la promenade, le pain et l’eau dans les cellules, la même punition dans une cellule obscure.
Une rue calme dans un quartier mouvementé
II s’agit de la rue Mandat, se tenant
en face du 49 de la rue Montmartre, si tumultueuse !
La maison Burat frères, 16, rue Mandar, a justement acquis son excellente
réputation, par une discrétion constante et absolue envers sa fidèle clientèle.
Dédaignant
le bruit et la publicité outrancière, elle s’est toujours appliquée à donner
entière satisfaction aux tributaires de l’orthopédie, pour les bandages
herniaires, bas à varices, ceintures abdominales, corsets redresseurs, membres
artificiels, appareils d’hygiène, etc., etc.
Les appareils de la maison Burat frères ont été approuvés par l’Académie de
médecine. Une médaille d’or à l’Exposition Universelle de Saint-Louis, deux
médailles d’or et le grand diplôme d’honneur à celle de Liège 1905 ont été
décernés à sa Manufacture centrale.
La Maison Burat frères a bien voulu réserver des conditions de faveur à nos
lecteurs. — Renseignements gratuits par correspondance. Téléphone 143-12.
Dans bien des cas, on n’a pas sous la main de bon bouillon de viande, ni même de quoi en faire rapidement ; parfois aussi, on ne se soucie pas trop d’en préparer à l’avance à cause de l’insipide bouilli qui en résultera. Que l’on fasse usage, alors d’Extrait de viande Liebig, et, grâce à ce produit, on aura toute facilité pour obtenir, en quelques minutes, un excellent bouillon corsé au degré que l’on voudra. Le Liebig n’est, en somme, qu’un parfait bouillon de viande concentré, totalement dégraissé, ce qui le rend encore plus facilement toléré et assimilable. Il contient tous les principes extractifs solubles de la viande de bœuf, c’est-à-dire une quantité considérable d’albumines assimilables, véhiculées par des principes sapides et odorants qui stimulent les forces sans fatiguer l’estomac.
En hiver, un médicament qui empêcherait sûrement de tousser et de s'enrhumer serait un grand bienfait pour tous. Pour se guérir et se préserver des rhumes, toux, bronchites, catarrhes, asthme, grippe pour se fortifier les bronches, l'estomac et la poitrine, il suffit de prendre à chaque repas deux « Gouttes Livoniennes de Trouette-Perret », et ce médicament, si peu coûteux, qui se vend trois francs le flacon de soixante petites capsules dans toutes les bonnes pharmacies, suffit toujours pour enrayer le mal. Bien prendre note que ce médicament ne se détaille pas, et se vend en flacons cachetés, avec le nom « Gouttes Livoniennes de Trouette-Perret », et le timbre de garantie de l'Union des fabricants pour la répression de la contrefaçon. »
CHAQUE CHOSE EN SON TEMPS ET A SA TAILLE
Les manchons ridiculement grands sont loin de bien protéger les mains, la bise y pénètre et hâle les épidermes délicats qui se croient sauvés parce qu’ils se cachent dans trois mille francs de zibeline. Mais la Pâte des Prélats réparera heureusement le dommage et rendra â ces pauvres menottes la blancheur, la souplesse et le velouté compromis par trop de chic. La Pâte des Prélats vaut 5 francs et 5 fr. 50 franco à la Parfumerie Exotique, 35, rue du 4-Septembre.
Les vieilles fausses dents sont en vérité encombrantes, car elles ne peuvent servir ni à leur ancien propriétaire, ni à personne autre. On ne peut pas les donner et on hésite à les jeter, vu qu'elles vous ont coûté fort cher. A cette difficulté, une maison anglaise a trouvé une solution. Vous n'avez qu'à expédier par la poste ces intimes mises à l'écart à MM. R. D. et J. B. Fraser, 5, rue Jehan-Véron, à Dieppe, ils vous remettront soit un chèque du montant le plus élevé que l'on pourra donner, ou l'estimation, et si le prix offert ne vous convient pas, les objets vous seront retournés. Pourquoi conserver de telles choses quand vous pouvez en faire de l'argent si facilement ?