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Dans les journaux

Le Gaulois


 A travers Paris

A travers Paris...


Un petit événement parisien

Le Tramway–par un grand T -le seul, l'unique, le grand, le tramway chic et mondain, le « Salon », comme l'a surnommé un de ses plus spirituels habitués, le tramway la Muette – Rue Taitbout — et de quel autre voudriez-vous que ce soit ? — vient de subir la douloureuse opération de l'amputation ou plutôt du dédoublement. Une partie de ses voitures dont le nombre par parenthèse vient d'être augmenté, à cette occasion passe depuis hier par l'avenue Victor Hugo, l'autre continuant son parcours ordinaire le long de l'avenue Kléber. Great event pour les habitants chaque jour plus nombreux du quartier de l'Etoile.

Très différentes selon les heures, mais toujours fort élégantes les « chambrées » du tramway de la rue Taibout !

Le matin, jeunes filles se rendant aux cours, en compagnie de leurs institutrices elles se connaissent presque toutes, se donnent rendez-vous aux mêmes heures et ce-sont de gais babils, des confidences à l'oreille, de petits papotages mondains, échos du bal blanc ou du grand dîner d'hier, le tout ponctué de grands rires clairs juvéniles.

L'après-midi, assistance moins intime et plus mélangée pourtant pas mal de jeunes femmes en tournée de visites, ou se ruant à l'assaut des grands magasins. Le soir enfin, vers sept heures surtout — l'heure fatale où les places se font rares et valent leur pesant d'or six sous ! — rentrée des messieurs du Paris des araires, de la Bourse, de la presse. Conversations graves sur la politique, les cours, le marché, la situation commerciale.

Un vrai kaléidoscope, le tramway de la rue Taitbout.

Le Gaulois - 7 janvier 1897
 LE CORPS DE BALLET

LE CORPS DE BALLET

On nous annonce des changements assez considérables dans la composition du corps de ballet.

Ces demoiselles les commentent, en ce moment avec beaucoup d'animation au foyer de la Danse. La raison qu'on en donne, c'est qu'il faut, pour l'Opéra comme pour notre armée, rajeunir les cadres ; mais ce n'est là qu'un prétexte, car parmi les danseuses congédiées, quelques unes sont jeunes, et parmi celles que l’on garde ou qui rentrent, quelques-unes ne sont plus.

Pourquoi ne pas dire tout simplement que la direction a des motifs personnels d'agir ainsi ? Puis, il y a aussi, en dehors d'elle, les abonnés dont les préférences et les antipathies sont assurément pour beaucoup dans les décisions de l'Administration, qui s'en inspire toujours plus ou moins.

On a congédié Mlle Morlay parce qu'elle avait, paraît-il, le tort d'arborer des costumes d'un éclat tout à fait insuffisant. Voici déjà quelque temps que l'on était décidé à sévir, mais on avait patienté dans la crainte de froisser M. Bernheim dont l'influence et la haute situation valent bien quelques égards.

C'est même à cause de cette précieuse sympathie que les camarades de Mlle Morlay, à tort ou à raison, s'imaginent que son congé ne saurait être définitif, et que la gracieuse artiste sera réintégrée, à l'Opéra, où son absence serait regrettée d'ailleurs.

Mlle Mante avait quitté l'Académie nationale pour se marier ; la comparaison qu'elle a faite des deux foyers, celui de la Danse et celui de la Famille, n'a pas été sans doute à l'avantage de ce dernier, car elle a obtenu le divorce, et elle ne demande plus qu'à reprendre la vie artistique pour laquelle elle se juge mieux faite.

Quant à Mlle Régnier, il n'est pas tout à fait exact de dire qu'elle quitte l'Opéra, car elle l'a déjà quitté il y a trois mois, pour se marier Elle épousait un coiffeur et le Figaro possesseur de cette frétillante Suzanne, a exigé qu'elle abandonnât les planches pour le comptoir derrière lequel, très avenante et décorative, elle trône désormais.

Mlle Carré nous est rendue, ainsi que l'annonçait un de nos confrères du matin.

Maintenant laquelle de ces demoiselles va devenir une des déesses de la chorégraphie ? Mlle Zambelli est grande et jolie ; elle a doublé non sans talent Mlle Rosita Mauri dans la Maladella. Mais les connaisseurs ne la trouvent pas encore assez rompue aux difficultés de son frivole et pénible métier ; elle n'a pas aux talons ces ailes de la fantaisie qui transportaient Fanny Elssler et la Taglioni jusqu'au ciel des frises.

Reste Mlle Hirsch, une talentueuse celle-là, et une travailleuse, s'il en est dans le monde où l'on danse. Il manque peut-être à son visage un peu de cette grâce délicate qui brillait sur les traits charmants de Camargo et de Grisi, mais ses jambes sont si éloquentes et si prestigieuses.

P. ROYER.
Gil Blas - 11 octobre 1897
Séparation LES PIGEONS VOYAGEURS

LES PIGEONS VOYAGEURS

Dans la Seine — Les entraînés et les non entraînés.

Le Bulletin municipal a publié, il y a quelques temps, l'avis relatif aux prescriptions de la loi du 22 juillet 1896 sur l'installation des pigeonniers.

A ce sujet, il .n'est pas sans intérêt de connaître le nombre de pigeons voyageurs existant à Paris et dans les communes des arrondissements de Saint-Denis et de Sceaux.

Conformément au décret du 15 septembre qui prescrit chaque année le recensement des pigeons voyageurs, ce recensement a été opéré en janvier 1896. Le résultat de cette opération vient d'être publié.

A Paris, il y a 16,364 pigeons-voyageurs se décomposant en 8,778 pigeons non entraînés et 7,586 pigeons entrainés et se répartissant entre 828 propriétaires.

Dans l'arrondissement de Saint-Denis, il y a 9,071 pigeons voyageurs 4,854 non entraînés et 4,217 entraînés, se répartissant entre 495 propriétaires.

Dans l'arrondissement de Sceaux, 369 propriétaires possèdent 4,800 pigeons dont 3,033 non entraînés et 1,677 entraînés.

Le département de la Seine possède donc 30,235 pigeons voyageurs, dont 16,665 non entraînés et 13,570 entraînés, appartenant à 1,692 propriétaires. Rappelons que la loi du 22 juillet 1896 substitue à la déclaration pure et simple, exigée sous l'ancienne législation, l'obligation pour toute personne voulant avoir un colombier, d'en obtenir préalablement l'autorisation du préfet, et pour toute personne qui reçoit un pigeon voyageur l'obligation d'en faire la déclaration à la mairie.

Le Matin — 4 mars 1897
Séparation LE MANUEL DU PARFAIT CYCLISTE

Bicyclisme


Le manuel du parfait cycliste

Voici que la vélocipédie entre à fond de train dans la littérature française. J’ai sur ma table un petit volume, sans nom d’auteur, et qui célèbre, en un style soigné, les grâces de la bicyclette. Il renferme des pensées, des maximes, des méditations, des considérations générales sur le caoutchouc plein comparé au caoutchouc pneumatique, et aussi des renseignements pratiques et des conseils d’hygiène.

Je cueille au hasard:

« Le bicycliste est comme le chameau. Il doit traverser au besoin le désert sans boire. »

« Que la nature est belle quand on la contemple du haut d’une bicyclette. »

« Si Buffon eût connu la bicyclette, il eût dit d’elle ce qu’il a dit du cheval. Et remarquez que le mot bicyclette, bien mieux que le mot cheval, rime avec conquête. »

J’en passe et des meilleurs....

Du train dont nous allons, l’Académie ne saurait tarder à mettre au concours, pour le prix de poésie : l’éloge du vélocipède. Et qui sait !... Peut- être recevrait-elle des pièces très éloquentes.

En attendant que la poésie daigne s’occuper de la bicyclette, la science s’en préoccupe.

Je feuilletais hier une revue spéciale, consacrée à l’examen des inventions nouvelles. J’étais frappé de l’envahissement croissant du cyclisme. A chaque page, quelque «perfectionnement» me sautait aux yeux.

Ce n’étaient que selles à huit ressorts, lanternes-phares, pneumatiques increvables, chaînes de sûreté, coupes et profils ressemblant à des figures de géométrie. Plus loin s’étalaient d’étranges machines : machines à courir, se manœuvrant à l’aide des pieds et des mains, vélocipède aquatique, fonctionnant sur routes et sur rivières, tricycle à deux places, démontable, se transformant en bicycle ou en voiture légère et se pliant instantanément à tous les caprices du promeneur.

Il est visible que le goût du cyclisme est en ce moment à son apogée. Le vélocipède a vaincu le ridicule qui s’attache toujours, en ce pays, aux modes récentes. Rappelez-vous ce qui s’est passé pour la photographie. Pendant des années, un homme du monde n’aurait pas osé se promener dans les rues avec un appareil photographique. Il était même d’usage, dans la conversation courante et dans les petits journaux, de railler les opérateurs que l’on représentait ornés de longues barbes incultes et de chevelures ébouriffées , semblables à ce légendaire Pierre Petit dont l’énorme tète décorait le kiosques du boulevard.

Un beau jour, quelques jeunes gens de bonne famille s’avisèrent de braquer un objectif sur les baigneuses des plages normandes. On trouva leur idée ingénieuse, ils eurent des imitateurs. Aujourd’hui les citoyens les plus sérieux ne rougissent pas de prendre des instantanés et de tirer des épreuves.

Adolphe Brisson
Séparation Monaco - 1897

On ne sait pas assez que Monaco, tout en étant le rendez-vous préféré de l'aristocratie et de l'élite mondaine et le centre des élégances et des plaisirs sur la Côte d'Azur, est en même temps une véritable station climatérique et le coin du littoral le plus propice aux guérisons et aux convalescences, grâce à sa température plus douce, à son aération plus favorable, à la pureté de son atmosphère et à son assainissement parfait. Monaco est l'endroit « aseptique » par excellence. A cette vertu naturelle de la principauté s'ajoute l'efficacité du grand établissement thermal d'hydrothérapie et d'électrothérapie médicales que dirige M. le docteur Guimbail, et où les externes et les pensionnaires trouvent, à côté d'une installation luxueuse, tous les traitements dé la médecine moderne, et notamment les bains et douches, traitements marins et salins, eaux mères, hammam médical, inhalations, oxygène, ozone, électrothérapie complète, transfusions, massage, gymnastique, radiographie.
L'aménagement des « Thermes Valentia » comporte des salons de réunion, un billard, c'est-à-dire l'agréable à côté de l'utile, et les distractions variées alternant avec les médications les plus complètes.

Le Figaro - 1897
Séparation AVIS ET  COMMUNICATIONS

AVIS ET
COMMUNICATIONS

Voulez-vous traverser victorieusement les épidémies et, en particulier, la désastreuse influenza ? Suivez le conseil du Dr Burggraëve, et tenez-vous le corps libre. Que de maux on a évité par le seul emploi du Sedlitz dosimétrique granulé qu'il faut se garder de confondre avec le sedlitz du commerce. Exigez donc toujours le Sedlitz Numa Chanteaud avec le portrait du Dr Burggraëve sur le flacon carré (2 fr. le flacon; 1 fr. le 1/2 flacon).

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Liebig

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czar

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malles

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vin aroud

Séparation Vin de Peptone de Chapoteaut - Fig 12/01/97

Avis divers

Les convalescents, les anémiques, les personnes affaiblies par l'âge ou la maladie sont certains de ranimer leurs forces épuisées par l'usage du Vin de Peptone de Chapoteaut qui contient la viande de bœuf toute digérée par la Pepsine.


Ranimez vos yeux éteints, en les ombrageant de cils et de sourcils rendus touffus et brunis à l'aide de la Sève sourcilière de la Parfumerie Ninon, 31, rue du 4-Septembre.

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Cycles Forward

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Moustaches Rateau

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Graphophone

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Liebig

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Liebig

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Cycles Forward

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Cycles Forward

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Séparation La poudre Rogé

La poudre Rogé

On peut la conserver indéfiniment chez soi; on peut l'emporter avec soi en  voyage; elle est toujours prête à servi  quand on en a besoin. Aussi n'hésitons-nous pas à la recommander comme le meilleur des purgatifs, d'autant plus que sa formule a été approuvée par l'Académie de Médecine de Paris. -9, rue du  4-Septembre, Paris, et toutes Pharmacies.

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Cycles Forward

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Hammam

Séparation Les vieilles fausses dents sont en vérité encombrantes

Les vieilles fausses dents sont en vérité encombrantes, car elles ne peuvent servir ni à leur ancien propriétaire, ni à personne autre. On ne peut pas les donner et on hésite à les jeter, vu qu'elles vous ont coûté fort cher. A cette difficulté, une maison anglaise a trouvé une solution. Vous n'avez qu'à expédier par la poste ces intimes mises à l'écart à MM. R. D. et J. B. Fraser, 5, rue Jehan-Véron, à Dieppe, ils vous remettront soit un chèque du montant le plus élevé que l'on pourra donner, ou l'estimation, et si le prix offert ne vous convient pas, les objets vous seront retournés. Pourquoi conserver de telles choses quand vous pouvez en faire de l'argent si facilement ?



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