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 21 novembre

Dimanche
21 novembre 1897

M. Henry Boucher, ministre du commerce, a présidé, hier soir, à l'hôtel Continental, le banquet de l'Union des syndicats de l'alimentation en gros.

Il présidera, aujourd'hui, à. deux heures, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, l'assemblée générale annuelle et la distribution des récompenses de la Société pour la propagation des langues étrangères.


Les membres du bureau de la Société nationale d'encouragement à l'agriculture ont été présentés, hier, à M. Picard, commissaire général de l'Exposition de 1900, par MM. Edmond Gaze, député, Loubet et Bérenger, président et vice-président du Sénat.

Le commissaire général a annoncé aux visiteurs que les engins et les produits agricoles seraient installés dans la galerie des Machines et que les diverses expositions temporaires, concours d'animaux, de légumes ou de plantes seraient installés dans les avenues qui aboutissent aux Invalides.


De notre correspondant de Vienne :« On sait l'affection très particulière que l'impératrice d'Autriche témoigne à ses sujets transleithans. Cette affection s'est manifestée d'une manière tout à fait exceptionnelle à l'occasion du récent séjour de Guillaume II à Budapest.

» Ravie des paroles que le souverain allemand prononça au dîner de gala, l'Impératrice, alors absente, tint à le remercier télégraphiquement pour le magnifique toast porté à sa chère Hongrie. Ce petit trait de féminine sensibilité, demeuré jusqu'ici inconnu, a provoqué en Hongrie, est-il besoin, de le dire, le plus joyeux enthousiasme. »


Que des artistes célèbres, des écrivains renommés consentent à chanter et louanger un produit en lui consacrant affiches, dessins, poésies, etc., cela ne suffit pas encore pour que le public l'adopte; il faut qu'il réponde à un besoin général et que sa qualité soit parfaite. Tel est bien le cas du Quinquina Dubonnet, cet apéritif tonique que l'on trouve dans tous les cafés de France et même d'Europe.


LA SANTÉ DE LÉON XIII

Rome, 20 novembre. Le bruit a couru qu'on avait eu, ces jours derniers, quelques appréhensions au suite de la santé du pape mais, comme l'a déclaré M. Lapponi, médecin du pape, la vérité est que Léon XIII a simplement gardé la chambre jeudi par précaution, à la suite d'un léger refroidissement. Hier et aujourd'hui, il a donné plusieurs audiences et, demain, il admettra plusieurs personnes à assister à sa messe.


Aux Folies-Dramatiques.

Par suite d'un arrangement pris avec les auteurs de la Carmagnole, qui devait passer dans quelques jours, la- direction annonce un prolongement des représentations de Mam’zelle Nitouche.


En voyage.

M. l'administrateur de la Comédie-Française avait pris un arrêté qui punissait d'amende les sociétaires voyageurs. Il semble qu'il n'en est guère tenu compte, puisqu’il ne se passe pas de semaine sans qu'un artiste ou deux, quelquefois trois, n'aillent, avec une troupe quelconque, gagner un cachet en province.

M. Worms était absent la semaine dernière c'est le tour de Mlle Dudlay, qui joue ce soir le Cid Bordeaux, On dit que la part de sociétaire sera, cette année, plus faible qu'en 1896 à cause du four de Frédégonde nous comprenons que quelques-uns des comédiens veuillent l'augmenter.


LES CAFÉS CARVALHO

Le chimiste Frémy a dit que le café était le don le plus généreux fait par la nature au monde des végétaux. Il avait raison, mais il ne songeait pas aux sacrilèges des falsificateurs. Aujourd'hui, ce danger public est écarté, puisque nous avons les exquis Cafés Carvalho, si purs et si parfumés, vendus en boîtes cachetées dans les bonnes maisons et. à la maison de gros, 26, rue Cadet exiger le nom et la marque.


A Spa, l'affluence reste considérable grâce au temps splendide qui fait penser aux plus belles journées d'août. On ne se croirait guère à cette époque de l'année, à voir l'animation qui règne dans les salons du Casino, et la foule cosmopolite qui assiste aux concerts, bals et emplit le si charmant théâtre du Casino.


Le grand évènement du jour est certainement l'installation aux Grands Magasins du Louvre, d'un chemin automobile qui, de la façon la plus agréable, vous transporte du rez-de-chaussée au troisième étage.

Tout comme le Figaro quand il construisit son hôtel, « La New-York », compagnie d'assurances sur la vie, ouvre un concours pour les plans des bétiments qu'elle va faire élever au coin du boulevard des Italiens et de la rue Le Peletier. Ce concours part du 15 novembre ; trois prix (de 10,000, 7,000 et 5,000 francs), seront décernés aux auteurs des trois plans classés les premiers par le jury. « La New-York » veut faire grandement les choses ; elle va doter Paris, comme elle l'a fait pour plusieurs capitales d'Europe, d'un véritable monument. A Paris, la situation de l'hôtel de « La New-York » est admirable et les vrais Parisiens ne peuvent que s'en réjouir.
Le Café Riche, qui occupera une partie importante du nouvel immeuble, y retrouvera certainement son ancienne splendeur. Rien ne sera négligé pour qu'il redevienne, comme autrefois, l'un des premiers établissements de Paris.

En décembre 1897, M. Rambaud était ministre de l’instruction publique et des Beaux arts et défendait son budget à la Chambre.
A TRAVERS PARIS

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