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 28 novembre

Dimanche
28 novembre 1897

Le Président de la République a reçu hier, à deux heures et demie, en audience officielle, le nouvel ambassadeur d'Espagne à Paris, M. Leon y Castillo, qui lui a remis ses lettres de créance. M. Hanotaux, ministre des affaires étrangères, assistait à cette audience. Les allocutions échangées ont été dictées par la mutuelle sympathie qui unit les deux pays. En répondant à l'ambassadeur, M. Félix Faure a ajouté :

« Vous avez laissé parmi nous, monsieur l'ambassadeur, de trop bons souvenirs pour n'être pas certain d'y retrouver le plus sympathique accueil. Vous pouvez compter, dans l'accomplissement de la haute mission qui vous est confiée, sur l'entier concours du Président et du gouvernement de la République. »

A son départ, comme à son arrivée, M. Leon y Castillo a reçu les honneurs militaires.


C'est vendredi dernier, jour anniversaire de la naissance de S. M. l'impératrice Marie Feodorovna, que M. le baron de Mohrenheim a été informé par un télégramme du comte Mouraview de la haute marque d'estime et de confiance que lui donnait l'empereur de Russie en l'appelant au Conseil de l'empire tout en le maintenant dans ses fonctions d'ambassadeur en France.

A notre connaissance, c'est la première fois qu'un ambassadeur de Russie en activité est l'objet d'un pareil honneur. Aussi, depuis que la nouvelle est connue, M. de Mohrenheim a-t-il reçu, de la colonie russe et des nombreux amis qu'il compte en France, des félicitations et des témoignages de sympathie qui l'ont vivement touché.


Le ministre des travaux publics a suivi la voie que nous indiquions hier en ce qui concerne la gare d'Orléans. Il a fait rendre par le Conseil d'État le décret déclarant d'utilité publique la ligne ferrée raccordant l'emplacement de l'ancienne Cour des comptes à la gare actuelle, près du Jardin des Plantes. Le résultat est désormais acquis, la convention entre l'État et la Compagnie d'Orléans est devenue définitive et les travaux vont commencer.


Lorsque des artistes célèbres, des écrivains renommés ont chanté et louangé un produit en lui consacrant affiches, dessins, poésies lorsque ce produit répond à un besoin général et que sa qualité est parfaite, il est bien rare que le public ne l'adopte pas. Tel est le secret du succès dont jouit le quinquina Dubonnet, cet apéritif tonique si universellement connu aujourd'hui.


La tombe de Henri Heine, au cimetière Montmartre, ne sera pas seulement garnie de fleurs tous les deux mois, grâce à la souscription ouverte par la Gazette de Francfort, mais le poète des Reisebilder aura son monument.

Mme Charlotte Embden, la sœur de Heine, et la famille Embden ont chargé le sculpteur Hasselriis, de Rome, de l'exécution d'une statue dont l'inauguration est fixée au 17 décembre 1899, centième anniversaire de la naissance de Henri Heine.


Très -remarquable vente de tapisseries anciennes qu'on nous prie d'annoncer. Elle comprend une série de Teniers qui a sa légende, des Raës, des tapisseries Louis XV et un nombre très considérable de ces pièces historiées à petits personnages dont la vogue est en ce moment considérable. Cette vente aura lieu demain et les quelques jours suivants aux magasins de la Place Clichy, qui exhiberont en même temps leur fameuse collection de dentelles anciennes.


TOUJOURS LES ALLUMETTES

Le mille et unième essai de nouvelles allumettes.

Dans quelques jours, les bureaux de tabac du département de la Seine vont mettre en vente un type inédit d'allumettes sans phosphore, à base de plombate de chaux, s'enflammant même sur une surface mouillée.

Seule condition du succès : Frotter fort !

Le nouveau produit, baptisé par son inventeur du nom d’« allumettes triomphe », .provient, paraît-il, d'une fabrique de Westphalie.

Douteux que de ce pays de jambon fumé puisse venir la lumière.

Sans avoir recours à l'ange Gabriel, quelques privilégiées viennent d'avoir la bonne fortune de juger les modes de cet hiver : Redfern a, en effet, exposé hier chez lui une superbe collection de toilettes de ville, bal et cour, commandées par une très haute personnalité régnante.
Toutes ces robes sont de véritables merveilles et il est regrettable qu'elles n'aient pu être exposées qu'un jour seulement.

Le 13 juin 1897 était couru le Grand Prix de Paris. Doge a fait encaisser la forte somme aux parieurs. Quant à ceux qui ont joué Palmiste ou Flacon. Ils se sont consolés de leur culotte en prenant force « Dubonnet», mettant en pratique ce vieil adage « Quand on prend du Dubonnet on n'en saurait trop prendre. » C'est d'ailleurs de l'argent bien placé, le quinquina Dubonnet apéritif et tonique rapportant 100% d'appétit et de vigueur à ceux qui le consomment habituellement.
A TRAVERS PARIS

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