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 9 décembre

Jeudi
9 décembre 1897

Hier, à onze heures du matin, le Président de la République est allé visiter, au Cercle de l'Union artistique, l'exposition des tableaux, esquisses et dessins que M. F. Cormon a exécutés pour la décoration du Muséum. Cette exposition ne comprend pas moins de onze toiles, dont un très grand plafond représentant dans une immense apogée toutes les races humaines, dix-sept esquisses de ces compositions, et cinquante-cinq études pour le plafond et les panneaux.
M. Félix Faure était accompagné de M. Hanotaux et de plusieurs personnes de l'Élysée. Nous avons remarqué dans l'assistance M. Charles Dupuy, qui avait commandé ce grand travail à M. Cormon quand il était président du Conseil ; puis MM. Thomson, député, Gaudry, professeur au Muséum; MM. Gérôme, Chaplin, Jacquet, Paladilhe, Benjamin-Constant, Detaille, de l'Institut, MM. de Saporta, Fournier.-Sarlovèze, etc., etc.; un grand nombre de membres du Cercle, MM. Clairin, Hermann-Léon, Thirion, Léon Lévy, directeur des forges de Commentry-Châtillon, etc., etc.


Il semble qu'on ait tout dit en faveur des apéritifs tels que le quinquina Dubonnet, et qu'il devrait déjà remplacer partout et à tout jamais tous les apéritifs malfaisants ou de mauvaise qualité. Mais pour y arriver il faut lutter contre la routine et les habitudes enracinées, avec l'aide des gens éclairés et intelligents qui comprennent de quelle utilité l'usage général de cet apéritif pourrait être pour la santé publique.


De grands travaux d'utilité publique seront, dans un prochain avenir, entrepris dans la principauté de Monaco. De nouveaux boulevards vont être ouverts, on parle encore de la construction d'un grand théâtre, de nouveaux quais et d'une jetée de protection dans l'antique port d'Hercule tous projets pour lesquels la Société des Bains de mer a offert au gouvernement princier son concours. Tous ces beaux projets sont à la veille de se réaliser. Dans quelques jours .les actionnaires de la Société des Bains de mer vont être appelés à ratifier des conventions nouvelles, dont le premier effet sera d'accroître encore la prospérité de ce merveilleux petit coin de terre qui ne connaît pas l'hiver.


Ne soyez pas embarrassés pour les étrennes, celles que vous avez à donner et celles que vous voudrez vous offrir à vous-même. Vous trouverez, 30, boulevard des Capucines, de coquets ustensiles en bi-métal, mi-cuivre, mi-argent. C'est joli, commode, et on n'a pas peur d'être empoisonné. Paillard, le grand restaurateur parisien, a donné l'exemple. Toute sa batterie de cuisine est en bi-métal. Demander, du reste, le catalogue illustré des objets de cuisine, table, toilette, pharmacie, cave, etc., en bi-métal.


LE GRAND-. BAZAR METROPOLE

Exposition de porcelaines et cristaux Pendant huit jours une très belle exposition de porcelaines et cristaux sera ouverte au public dans ce bel établissement qui est situé 16 et 18 faubourg Montmartre, dans le quartier le plus central de Paris.
Nombreuses occasions en services de tablé, services cristaux, et fantaisies de toutes sortes à des prix exceptionnels de bon marché.


LA MADONE

      Pour rendre à la fleur épuisée
      Sa fraîcheur, son éclat vermeil…

comme on chante dans Mignon, il faut la rosée du printemps et lés rayons du soleil. Pour rendre ces mêmes dons à la femme, il suffit de quelques boîtes de poudre de riz « La Madone », si adhérente, si fine et si invisible, sans rivale pour conserver au visage la jeunesse éternelle. Se trouve chez tous les parfumeurs. Vente en gros 26, rue d'Enghien.


PLAISIRS DE LA SOIRÉE

C'était jadis un privilège réservé à de rares élus que de passer une bonne soirée à lire au coin du feu. Maintenant, ce plaisir est à la portée de tout le monde. Plus de fatigue, plus de nuages devant les yeux la lecture est devenue un charme exquis, grâce aux merveilleux verres Isométropes, dont le seul dépôt à Paris est chez le savant opticien Fischer, 19, avenue de l'Opéra.

Les deux plus grands établissements du monde le GRAND HÔTEL DE Paris et l'HÔTEL CECIL DE LONDRES, viennent de faire éditer un Album qui est une véritable petite merveille de goût et d'élégance où jamais l'art si délicat de l'affiche, qui nous a valu la production du Chéret, du Villette, n'a reçu une plus heureuse application. Cette jolie petite plaquette, qui comprend plus de cent illustrations charmantes, mérite de prendre place dans les collections de tous les gens de goût.

Le 17 décembre 1897, Le Figaro s’ouvrait sur cet article : « Une douloureuse nouvelle nous arrive, rendue plus douloureuse encore par son imprévu, sa foudroyante spontanéité Alphonse Daudet est mort! »
A TRAVERS PARIS

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