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 12 décembre

Dimanche
12 décembre 1897

CHEMINS DE FER ET BLANCHISSEUSES

Un bon point enfin à la Compagnie de l'Ouest ! On y aura mis du temps ; mais, enfin, nous avons gain de cause. Et ce qu'a décidé la Compagnie de l'Ouest, nous espérons bien que le décideront aussi les autres grandes Compagnies.

Nous nous sommes plaint, à plusieurs reprises, de voir accepter dans toutes voitures des trains de banlieue des paquets de linge sale de provenance suspecte. La ligne de Ceinture, par exemple, dessert des régions où abondent des blanchisseuses. Celles-ci empilaient leur linge en famille, envahissaient les voitures et tant pis pour les voisins. Il était singulier de voir partout des affiches interdisant d'expectorer dans les tramways et ailleurs, et de constater qu'on laissait les wagons à la merci des germes contagieux.

Comment ! le linge transporté peut être celui d'un diphtérique, d'un varioleux, d'un tuberculeux, d'un cholérique, etc., et on le laisse s'étaler sur les banquettes et saupoudrer de microbes pathogènes les coussins et les plafonds ! Non seulement il y danger immédiat pour le voisin, mais le voyageur qui monte après peut, à son tour, absorber le poison. Et l'on se demande souvent d'où vient le mal. Chaque train bourré de linges de provenance douteuse pourrait devenir une cause redoutable de dissémination des maladies contagieuses surtout son parcours. Nous l'avons dit, répété. On a fini par le comprendre. Nous venons, en effet, de voir affichée, dans toutes les principales gares du chemin de fer de Ceinture et des lignes de banlieue, une pancarte qu'il ne faudra pas laisser tomber en poussière. Il est interdit, désormais, d'introduire dans les wagons des paquets de linge. Tout paquet de linge devra être déposé dans un fourgon spécial. C'est fort bien ; mais il faudra ne pas se contenter de l'écrire ; il sera indispensable de faire exécuter la consigne avec sévérité et persistance. Enfin, il y aura lieu de penser au fourgon et de le soumettre à des fumigations antiseptiques répétées, car le fourgon, à son tour, pourrait promener le long de la route des germes infectieux. N'importe, la mesure prise enfin par la Compagnie de l'Ouest est très louable et, dans l'intérêt de la santé publique, on doit souhaiter qu'elle se généralise sur les divers réseaux.

HENRI DE PARVILLE

Les Annales Politiques et Littéraires – 12 déc. 1897

Voulez-vous savoir ce que déposera l'Enfant Jésus cette année dans les fines bottines des jeunes filles et des jeunes femmes ? Une boite de poudre de riz « La Madone ». Quel cadeau serait mieux accueilli que cette poudre merveilleuse descendue du ciel? Usez de la poudre de riz « La Madone », mesdames, et votre teint sera blanc, rosé, doux, velouté vous éviterez les dartres, le» rougeurs et les petits boutons causés par le froid. Vente en gros 26, rue d'Enghien, Paris, et chez tous les parfumeurs.

Tout comme le Figaro quand il construisit son hôtel, « La New-York », compagnie d'assurances sur la vie, ouvre un concours pour les plans des bétiments qu'elle va faire élever au coin du boulevard des Italiens et de la rue Le Peletier. Ce concours part du 15 novembre ; trois prix (de 10,000, 7,000 et 5,000 francs), seront décernés aux auteurs des trois plans classés les premiers par le jury. « La New-York » veut faire grandement les choses ; elle va doter Paris, comme elle l'a fait pour plusieurs capitales d'Europe, d'un véritable monument. A Paris, la situation de l'hôtel de « La New-York » est admirable et les vrais Parisiens ne peuvent que s'en réjouir.
Le Café Riche, qui occupera une partie importante du nouvel immeuble, y retrouvera certainement son ancienne splendeur. Rien ne sera négligé pour qu'il redevienne, comme autrefois, l'un des premiers établissements de Paris.

Le 6 décembre 1897, 36 courreurs s’élancaient pour la terrible épreuve vélocipédique des six jours de New-York.
A TRAVERS PARIS

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