En 1877, il fut décidé que le nouveau marché aux chevaux reprendrait la place de l'ancien (auparavant transféré sur le boulevard d’Enfer), ce fut M. Magne,architecte, qui fut chargé de la direction des travaux. Il a fallu faire d'immenses travaux de consolidation et de soutènement pour profiter de l'îlot escarpé et montueux compris entre le boulevard Saint-Marcel et celui de l'Hôpital. La porte principale du marché, flanquée de deux forts jolis pavillons, s’élevait boulevard de l’Hôpital, tandis qu’un mur défendu par des grilles en fer s’étendait sur le boulevard Saint-Marcel.
Abel Hovelacque, député du 13ème arrondissement, dont le nom a été donné à la rue de Gentilly en 1899, fut le promoteur de l'Ecole Estienne qui ouvrit le 20 novembre 1889. Cette école occupe ses locaux actuels depuis le 1er juillet 1896. Abel Hovelacque ne vit pas cette installation car il mourut le 22 février 1896 à l'age de 53 ans.
Le Paris-Soir du 24 octobre 1932 rapportait que, rue de la Glacière, un magasin de jouets affichait sur sa porte cette pancarte : « Ici on remplace les mauvaises têtes » et commentait en écrivant : « Quel dommage que cette chirurgie miraculeuse ne puisse encore s'appliquer qu'aux belles poupées de porcelaine rose ! »
Les « écoles laïques » ont fait une armée de ratés, qui fatalement deviendra une armée de révolutionnaires. Les écoles professionnelles forment des ouvriers distingués, des artistes spéciaux qui sont placés avant d'avoir terminé leur apprentissage et qu'attend un avenir non moins heureux que paisible. C'est donc avec joie que nous avons vu hier le chef de l'État honorer de sa présence l'inauguration de l'école Estienne.
Avenue des Gobelins, vers cinq heures et demie du matin, deux ouvriers âgés
de vingt-sept et de vingt-neuf ans, Maurice Lindet et Armand François,
demeurant, le premier, 4, rue Jonas, le second 46, rue des Cinq-Diamants, se
prirent de querelle, on ne sait pour quel motif, avec des inconnus.
La disputé tourna tien vite au tragique et les couteaux se mirent de la
partie.
Quand, attirés par le bruit, des gardiens de la paix intervinrent, ils
aperçurent plusieurs individus qui fuyaient à toutes jambes, et trouvèrent
étendus sur le sol, grièvement blessés, Armand François et Maurice Lindet.
Celui-ci avait la joue gauche traversée d'un coup de couteau son camarade
avait été atteint à la tête et au côté gauche.
Transportés à l'hôpital de la Pitié où M. Yendt, commissaire de police, alla
les interroger, les deux blessés n'ont pu donner qu'un signalement assez vague
de leurs agresseurs.
Paris la nuit - 1903
Paris la nuit
Le Figaro — 31 mai 1903
Depuis quelque temps, le quartier de la Gare (treizième
arrondissement) était plongé chaque nuit dans une profonde
obscurité. Des malfaiteurs décapitaient les becs de gaz.
Deux d'entre eux ont été surpris rue du Chevaleret par des
ouvriers de la maison Popp, qui, dans leur indignation, les ont à
moitié assommés. On dû les porter à l'hôpital Cochin.
Faits divers
Une femme récalcitrante. - 1882
Tribunal de police correctionnelle de la Seine.
Une femme récalcitrante.
Le XIXe Siècle ― 21 février 1882
Bougon a une femme qui est jeune et jolie. Malgré cela, elle s'obstine
à travailler. C'est le secret de sa rage.
Lui n'a jamais voulu travailler : ce n'est pas son métier, cela !
Seulement, comme sa femme ne veut pas comprendre, la misère règne au logis,
les enfants crient, il tape. Car Bougon aime que la soupe soit faite et
que les visages soient joyeux.
Il a tant et si bien tapé, que les voisins se sont émus. Le commissaire
de police s'est transporté dans la mansarde où vivent la femme et les enfants,
avenue d'Ivry, 43, et voici ce qu'il a vu :
« Les époux Bougon sont logés dans une petite pièce au rez-de-chaussée,
entièrement dépourvue de meubles, et qui offre l'aspect de la plus navrante
misère. Dans cette pièce à peine éclairée, même non carrelée, sont couchés
à demi nus, sous des copeaux qui leur servent d'abri contre le froid, la
femme Bougon et trois jeunes enfants dont l'aîné a six ans, le cadet deux
ans et le plus jeune trois mois ! La femme Bougon paraît extrêmement souffrante,
et ce n'est que bien faible et en pleurant à chaudes larmes qu'elle répond
aux questions qui lui sont adressées. »
Après le commissaire, le médecin est venu et il a constaté que ces pauvres
êtres mouraient d'inanition et de coups.
Cette femme lui dit :
« Je ne porte pas plainte contre mon mari, et je désire qu'il ne
soit pas poursuivi; je vous en prie en grâce, faites qu'il ne sache pas
que vous êtes venu, il serait capable de me tuer. »
On a poursuivi Bougon, et voici ce que les témoins ont appris :
M. Bouscatel, propriétaire. — Les époux Bougon sont mes locataires depuis
un an.
M. le président. — Alors, monsieur, vous pouvez renseigner le tribunal
sur leur compte.
Le témoin. — Oh! Parfaitement. Le mari est un paresseux et une brute
; elle, est une femme douce, bonne mère, bonne épouse, travaillant avec
un courage extraordinaire. Elle a trouvé à faire des allume-feu et a acheté
des outils pour que son mari puisse travailler avec elle ; ils avaient beaucoup
de commandes et auraient pu gagner bien leur vie si le mari avait voulu
travailler; mais il n'exécutait pas les commandes et a fini par cesser complètement
de travailler.
Le jour de la fête des Gobelins, entendant crier : « Au secours ! »
je suis sorti et j'ai trouvé Mme Bougon étendue dans la cour ; lui,
était là ; elle m'a dit qu'il venait de la battre.
Quinze jours après, les voisins viennent m'avertir qu'on entendait des
plaintes chez les époux Bougon ; j'y suis allé, et la femme Bougon m'a raconté
que son mari venait de lui donner des coups dans le sein. Il prétendit que
c'était faux.
J'ai su que, souvent, il avait jeté aux ordures la nourriture de sa femme
et de ses enfants, pour les empêcher de manger ; on leur avait donné
des vêtements, il les a déchirés.
Un jour, la femme Bougon m'a dit qu'il avait pris le petit enfant dans
son berceau et qu'il voulait le tuer en le jetant à terre. Il parlait aussi
d'aller le jeter dans les lieux.
La femme Saucy. ― J'ai, dit-elle, été chercher le médecin ; elle n'a
pas voulu parler des coups au sein, disant que si son mari savait ça, il
la tuerait.
Un jour que je demandais à M. Bourgon s'il n'avait pas honte de ne rien
faire et de laisser sa femme travailler jour et nuit, elle qui allaitait
un enfant, il m'a répondu qu'il n'aimait pas le travail, qu'il aimait la
bonne nourriture, qu'il était un « mangeur de blanc ».
On ne s'étonnera pas que ce misérable ait été condamné à deux ans de
prison.
Mais qui secourra cette misère ?
F. DUCUING.
Le beau temps fait déjà songer à la campagne et par conséquent à
LA MÉNAGÈRE et à son magnifique rayon d’articles de jardins. Matériel
de parc, décoratif et autres, tout est réuni là d’une façon aussi complète
que le sont les meubles, dans la galerie du second étage où le mobilier
est exposé en appartement.
N’oublions pas le rayon des bronzes d’art, les écuries modèles du
rez-de-chaussée, qui font si grandiose effet dans un château, ni le
rayon de maroquinerie et d’articles de voyage déjà si connu et apprécié
des touristes intelligents.
Cet après-midi, à 15 heures, a eu lieu, boulevard Kellermann, près de la porte d'Italie, l'inauguration du monument érigé à la gloire des mères françaises. La cérémonie s'est déroulée en présence du président de la République et de Mme Albert Lebrun, et de hautes personnalités. (1938)
La Société de la Croix-Rouge française a inauguré, hier après-midi, l'hôpital-école qu'elle a fait édifier, rue des Peupliers, dans le treizième arrondissement. (1908)
Le Docteur Steeg, maire de Berlin, ou plus exactement, président de l'administration municipale de la capitale du Reich est, depuis quelques jours, on le sait, l'hôte de Paris. (1941)
D'audacieux bandits, des jeunes gens, si l'on en croit le signalement donné par les victimes, ont opéré, l'autre nuit, d'abord rue du Bois-de-Boulogne, à Neuilly, puis rue Brillat-Savarin, en utilisant une automobile volée.
Rue Brillat-Savarin, dans un modeste logement du troisième étage, habitait depuis quelque temps un journalier, Jean Simon, âgé de quarante ans, et sa fille, laquelle fréquentait un employé de commerce, Lucien Grandet, qui venait la voir quotidiennement.
Un drame sanglant s'est déroulé hier soir, vers huit heures et demie, au n°204 de la rue de Tolbiac. M. André Gastin, âgé de quarante-cinq ans, établi marchand de vins à cette adresse, avait cessé son commerce le mois dernier, mais il continuait d'habiter le rez-de-chaussée de l'immeuble.
Il semble que seule la neurasthénie ait poussé Paul Seguin, quarante-neuf ans, commis boucher, vouloir tuer sa femme pour se loger ensuite une balle dans la tête.
Le cordonnier Auguste Seigneur, âgé de vingt-huit ans, est un homme d'une extrême violence. Il comparaissait, hier, devant la cour d'assises de la Seine sous la double accusation d'homicide volontaire et de coups et blessures.